Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel]
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Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel]

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MessageSujet: Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Icon_minitimeDim 9 Déc - 17:09

Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Allison-tear-heir-of-slytherin
❧ Réconfort dans la nuit sombre ❧
Morgane et Samuel

Lorsque j’ouvre les yeux il fait encore nuit. Depuis l’épidémie un moindre bruit suffit à me réveiller une arme à la main prête à m’en servir pour tuer le premier zombie qui pourrait être là. Cependant la nuit est calme et silencieuse et je n’ai aucun besoin de me saisir de mes armes. Si elles m’ont sauvée la vie plusieurs fois contre des zombies elles ne peuvent rien contre les cauchemars qui m’assaillent parfois. Toujours le même qui revient encore et encore. Je revois mes parents mourir devant mes yeux tués par des zombies. Ça fait presque six mois maintenant mais la scène me revient toujours avec une netteté effrayante. Les moindres détails sont gravés dans ma mémoire au fer rouge. Le claquement de mes chaussures à talons sur le sol, le froid de décembre qui transperçait mes gants, les flocons de neiges sur mon visage, la chaleur qui m’a envahi quand je suis rentrée chez mes parents puis la peur qui m’a paralysée alors que des zombies attaquaient mes parents en face de moi, le cri d’horreur qui a franchi ma bouche quand je les ai vu achever mes parents, le frisson de pure terreur qui m’a traversé quand ils se sont tournés vers moi et mon souffle haletant alors que j’ai pris la fuite. Les hurlements de ma mère résonnent encore dans ma tête et je sens les larmes coulées sur mes joues. Je les essuie d’un geste sommaire et je m’assois rapidement. Je laisse mes yeux s’habituer doucement à l’obscurité puis je lance un regard à mes compagnons.

Samuel à côté de moi dort avec son arme en main tout comme Naoko, blottie contre lui, et Meredith a une de ses carabines juste à côté d’elle. Je les ai rencontrés par hasard il y a un peu moins d’un mois et je ne peux pas imaginer continuer sans eux. Autant parce que je suis plus en sécurité avec eux que parce que je me suis attachée à eux. Et pourtant vu notre rencontre c’était plutôt mal partie. Je n’avais pas pu dormir depuis deux jours et le manque de sommeil m’avait rendue encore plus paranoïaque que d’habitude sachant pertinemment que la fatigue ne m’avantagerait pas si un zombie me prenait par surprise. Alors quand j’ai entendu du bruit je n’ai pas réfléchi, j’ai encoché une flèche et j’ai tiré avant de comprendre que ce n’étaient pas des zombies qui s’avançaient vers moi mais des humains. Ma flèche a effleuré Samuel à l’épaule et au moment où je m’avançais vers lui pour m’excuser ou le soigner, je ne sais pas trop, j’ai senti le contact froid de la lame du katana de Naoko sur ma gorge et Meredith me tenait en joue avec sa carabine. J’ai lâché mon arc aussitôt et je me suis excusé de nombreuse fois mais tant qu’elles ne se sont pas assurées que Samuel allait bien et qu’il ne leur a pas demandé de me laisser elles sont restés à me menacer. Et même à ce moment elles n’ont baissé leurs armes qu’à contrecœur. Mais malgré les circonstances de cette rencontre les choses se sont améliorées au point que je reste avec eux. Et je ne le regrette pas une seule seconde. La solitude me pesait, aussi faire partie d’un groupe me permet de parler et de ne pas être seule. Et compter sur quelqu’un est reposant et me permet de relâcher un peu mon attention parfois. En cinq mois de voyage en solitaire j’ai rencontré plusieurs personnes et j’aurais pu me joindre à eux si je l’avais voulu. Mais je ne voulais pas voyager avec des gens en qui je n’avais pas confiance. C’est pour ça qu’avant de les rencontrer j’étais seule malgré les difficultés que ça engendre.

Mon regard se reporte sur Samuel alors qu’il bouge dans son sommeil et je lâche un soupir tremblant. Les sentiments que j’éprouve pour lui sont plus que troubles. Il m’attire c’est certain mais il n’est pas le premier. Et pourtant aucun n’a éveillé en moi les sentiments qu’il me fait éprouver. C’est plus qu’une simple attirance ou qu’un simple béguin. J’ai envie de me blottir dans ses bras, de lui tenir la main ou juste d’être avec lui. Sa présence me rassure et apaise une certaine partie de moi. Une partie seulement parce que les battements de mon cœur s’accélère en sa simple présence et il enivre mes sens. Je suis toujours un peu gênée en sa présence à cause de ce que j’éprouve pour lui et je rougis parfois pour un rien lorsqu’il n’est pas loin. Moi qui suis exubérante et bavarde en temps normal je me retrouve toujours réservé devant quelqu’un qui me plaît. Alors devant Samuel qui m’attire plus qu’aucun autre avant lui je suis vraiment très timide. Et comme il l’est aussi nous ne parlons pas toujours beaucoup. Pourtant, peut-être à cause de ce qu’il déclenche en moi, c’est de lui dont je me sens le plus proche dans le petit groupe.

Alors que les larmes me montent de nouveau aux yeux et que ma gorge se serre je me lève précipitamment en essayant de faire le moins de bruit possible. Mes crises de larmes ne sont jamais silencieuses ou discrètes et je n’ai pas envie de réveiller tout le monde à cause d’un cauchemar. Je préfère m’éloigner un peu, pleurer jusqu’à n’en plus pouvoir et ne revenir dormir qu’une fois calmée. Je fais quelques pas lentement le plus silencieusement possible en surveillant mes compagnons des yeux puis je m’éloigne d’un pas précipité lorsque je suis sûre que le bruit, pourtant léger, de mes chaussures sur le sol ne les réveillera pas. Je ne vais pas bien loin cependant, ce serait suicidaire sans arme et lorsque j’estime être suffisamment loin pour ne pas les réveiller je m’assois par terre. Les larmes brouillent ma vue et les sanglots obstruent ma gorge aussi je ramène mes genoux contre ma poitrine, les entoure de mes bras et pose mon front sur eux en essayant d’être le plus silencieuse possible alors que ma crise de larmes commence.

Mon corps tremble, agité de sanglots que j’essaye d’étouffer au maximum. Un gémissement franchit la barrière de mes lèvres et je resserre mon étreinte autour de mes jambes. Mes ongles se plantent dans les paumes de mes mains et ma respiration se fait difficile alors que les larmes coulent rapidement sur mes joues. La vision de mes parents morts danse devant mes yeux et me fait pleurer encore plus jusqu’à ce que j’entende un petit bruit. Mon corps se tend alors que j’arrête de respirer, les sens aux aguets, pour pouvoir identifier la source de ce son. C’est un miracle que je l’ai entendu malgré mes pleurs et je compte bien en profiter pour m’enfuir dans la bonne direction. Le bruit se répète et je me retourne dans sa direction. Mon corps se relâche lorsque je reconnais Samuel et j’échappe un soupir alors que j’essuie mes larmes.

« Tu ne dors pas ? » Je lui demande. Brillante déduction Sherlock puisqu’il se tient devant toi. « Comment ça se fait ? »

[crédit gif: Tumblr]


Dernière édition par Morgane Lewis le Mar 25 Déc - 9:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Icon_minitimeLun 24 Déc - 23:37

Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Tumblr_ma1j1psPDG1qggrzoo1_500
❧ Réconfort dans la nuit sombre ❧
Morgane & Samuel

Nous nous sommes endormis agencé de la même manière que chaque nuit. Aucun feu de risque d'attirer les zombies dans un lieu sécurisé au maximum des possibilités. Depuis un moment, nous voyageons à quatre. Meredith est restée avec Naoko et moi après nos retrouvailles. Puis notre route a croisé celle de Morgane. La jeune femme marchait seule, sans but et relativement stressée. La rencontre fût mémorable vu la flèche que je me suis prise dans l'épaule sans sommation. J'en ai fini les fesses par terre. Naoko et Meredith ont réagi au quart de tour et il a fallu que je m'exclame que j'allais bien pour peu qu'on me soignait vraiment pour qu'elles baissent leur arme. Mes yeux étaient restés posés sur la jeune femme, qui se confondait en excuse face à nous. Une jolie brune dont la peur et la souffrance m'ont frappé de plein fouet et m'ont parlé. Je compatissais à son sort, à sa solitude pesante vu les circonstances. Finalement, Morgane, ex interne en médecine, a soigné mon épaule meurtrie. Depuis, elle ne nous a plus quitté. Nous avançons tous les quatre en espérant trouvé mon frère Lukas. Nous nous sommes installés pour une nuit de plus à la belle étoile. Naoko s'est blottie contre moi, ses armes à portée, son dos appuyé contre mon torse. Un de mes couteaux est fermement ancré dans ma main droite. Meredith s'est assoupie non loin de moi en face de Naoko avec sa carabine, et Morgane et de l'autre coté dans mon dos. Je frissonne légèrement et resserre ma prise contre Naoko cherchant à me rendormir. J'ai toujours eu le sommeil léger, question de survie depuis le plus jeune âge... Aussi un petit bruit m'a réveillé. Mais j'ai gardé les yeux fermés, et n'ai pas bougé. À force de voyager, j'ai appris à reconnaître les bruits inquiétants des autres futiles. Mais j'ai senti Morgane se relever rapidement.

Morgane est une jeune fille jolie et intelligente, et très douée à l'arc à flèches. C'est une compagne de route agréable mais qui attire un peu trop mon regard. Ceci dit cela permet à mes 2 autres compagnes de me charrier à leur manière. Meredith par des répliques toujours bien pesées et placées, Naoko par des regards qui veulent tout dire. Je ne nie pas être attiré et attaché à Morgane. Amis al séduction est tout sauf mon domaine et je ne peux pas aller vers une femme sans me rendre pitoyable ou paniqué. Aussi, je me contente de profiter de sa présence et de la couver de temps à autres du regard. Je veille sur elle du mieux que je peux. J’entrouvre les yeux quand je l’entends se lever pour s'éloigner. Je redresse légèrement la tête et fixe l'endroit par où elle file rapidement. S'éloigner n'est pas une bonne idée surtout de nuit. Lentement, je dégage mon bras de sous Naoko et m'éloigne sans la réveiller. Elle bouge un peu, ouvre les yeux, me lance un regard. Je lui offre un sourire et la japonaise se recouche directement. Je me relève en empoignant le katana que mon amie m'a offert et range mon couteau à sa place habituelle. Lentement, sans bruit, je suis le chemin pris par Morgane. L’inquiétude m'étreint. Je préfère qu'on reste à quatre. J'avance et les bruits de sanglots attirent mon attention. En général, elles montrent toutes les trois un visage dur et borné. Aucune de mes compagnes de route ne craquent jamais, se montrant plus forte que bien des hommes et je les admire. Je doute que Naoko soit du genre à pleurer, elle a sûrement déjà trop vu et perdu dans cette vie. Meredith a sa fierté et Morgane aussi. Pourtant, je comprends leur peine muette et la partage. Je comprends aussi que mon amie se soit éloignée pour pleurer, pour ne pas nous réveiller. J'avance vers elle et stoppe à quelque spas. J'observe la jolie brune, recroquevillée qui déverse sa tristesse et pelure sûrement ses proches. Mon cœur se serre de la voir si brisée et fragile.

J'attends quelques minutes avant de me déplacer sans dissimuler le bruit de mes pas. Je en désire pas la surprendre. Morgane se tend et se relève rapidement, les yeux rougis et les joues souillées par les larmes. Elle fait volte-face et semble se détendre quand elle remarque que ce n'est que moi. Je lui offre un sourire navré, mon katana toujours à la main dans son étui. Sa question me ferait bien rire, mais je comprends sa gêne. J'avance jusque elle sans répondre et sans beaucoup de réflexion, je passe mes bras autour de sa taille. J'attire Morgane contre moi et la serre, comme je le fais pour Meredith quand elle va mal. Je dépose un baiser sur sa joue et reste le menton appuyé sur sa tête. Elle se tend avant de se détendre doucement.


 « j'ai le sommeil très léger... » Je réponds enfin sans la lâcher pour autant.  « Tu as le droit de pleurer tu sais, tu n'as pas à toujours être forte... »

Mon cœur bat un peu vite, mais c'est agréable de l'avoir un peu contre moi. Je tente juste de lui transmettre un peu de chaleur humaine et de réconfort. Il faut bien qu'on soit là les uns pour les autres. Morgane ne bouge pas, ne me repousse pas. Elle reste juste là contre moi. J'enfonce le nez dans ses cheveux. Elle sent bon, elle a la peau douce et chaude, ma main qui a remonté un peu son T-shirt est en contact avec la peau de sa taille.
[credit gif:Tumblr]
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MessageSujet: Re: Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Icon_minitimeMer 26 Déc - 21:08

Je n’avais jamais vécu ailleurs qu’à Detroit avant l’épidémie. J’adorais cette ville, je pouvais y faire mes études et mes amis et ma famille y habitaient aussi alors pourquoi en serais-je partie ? Mais après que j’ai vu mes parents être tués par des zombies et que j’ai une de mes amies elle-même transformée en zombies je ne pouvais plus y rester. Les bons souvenirs que j’avais à Detroit ont complètement disparus au profit des mauvais. Tout là-bas me rappelait mes parents et mon amie et le souvenir de leurs morts me hantaient. Alors j’ai préféré partir et quitter cette ville que j’ai toujours connue en espérant pouvoir fuir mes démons. Mais quelle que soit la distance que je mets entre Detroit et moi je ne peux pas leur échapper. La plupart du temps j’essaie de faire comme si je n’avais pas vu mes parents mourir devant mes yeux et comme si je n’avais pas tué une de mes amies d’enfance. Le masque que j’ai appris à forger il y a six mois maintenant pour que personne ne sache à quel point je souffre, ne s’enlève que quand je suis seule. Je ne veux pas m’effondrer devant les autres, leur montrer que je suis triste, que j’ai peur et que je suis en partie détruite. Alors je prends sur moi pour être forte en toute circonstance quand j’ai un public et lorsque je craque c’est uniquement quand je suis seule et loin des regards.

C’est pourquoi je sèche rapidement mes larmes quand je vois que c’est Samuel qui se tient devant moi. L’habitude de ne jamais laisser transparaître la moindre faiblesse est tenace. Il me fait un petit sourire et je n’essaye même pas de lui en faire un en retour sachant d’avance qu’il serait faux et que même dans la nuit il le verrait. Il ne répond à aucune de mes questions alors qu’il s’avance vers moi et qu’il m’enlace. Je me raidis aussitôt sous le coup de la surprise. Je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’il fasse ça. Il est plutôt réservé et si je l’ai vu enlacer Meredith plusieurs fois, il ne m’a jamais serrée contre lui et je n’ai jamais pensé qu’il le ferait. Il pose brièvement ses lèvres sur ma joue et je sens mes joues s’empourprer en même temps que les battements de mon cœur s’accélérer. Je bénis l’obscurité qui nous entoure et qui camoufle mon rougissement tout en me maudissant de réagir aussi facilement. Il pose son menton sur ma tête et je me détends lentement dans son étreinte réconfortante. Il répond finalement à ma question sans desserrer son étreinte. J’angoisse à l’idée que Meredith et Naoko se soient elles aussi réveillées quand je me suis éloignée. Je ne veux pas qu’elles sachent que je suis partie pour pleurer mettant ma vie en danger pour une raison aussi futile. Cependant elles ne sont pas là ce qui me fait penser qu’elles dorment encore. Même si je ne suis pas complètement rassurée pour autant cette idée me calme un peu et je savoure encore un instant la chaleur de ses bras autour de moi avant d’ouvrir la bouche.

« Désolé de t’avoir réveillé. Je n’ai pas réveillé aussi Meredith et Naoko au moins ? » Je lui demande l’inquiétude clairement perceptible dans ma voix. « Je n’aime pas pleurer. Je déteste ça. Je déteste être faible. »

Je n’ose pas enlacer Samuel à mon tour de peur qu’il me relâche juste après. J’ai toujours peur d’être rejetée et abandonnée si je fais un geste de travers. Alors je me contente de profiter de son étreinte sans bouger. La peau de ma taille me picote à l’endroit où sa main s’est posée et lorsqu’il enfouit son nez dans mes cheveux je ne peux retenir un frisson. Je me blottie un peu plus contre lui alors que timidement je lui rends son étreinte. Je me tiens prête à m’éloigner au moindre geste de recul de sa part mais comme aucun n’arrive je me détends petit à petit et j’enfouie ma tête dans son cou. Même alors que je sens les larmes dévaler le long de mes joues je ne me dégage pas. Etre dans les bras de Samuel est réconfortant et bien trop plaisant pour que je trouve le courage d’en partir pour l’instant. Je me serre un peu plus contre lui et mes mains agrippent son T-shirt presque désespérément alors que pour la deuxième fois de la soirée je fonds en larmes. Je pleure pour mes proches que j’ai perdus et les seules choses qui m’empêchent de sombrer dans le désespoir sont les bras de Samuel autour de moi. Mon optimisme s’est fait la malle pour le moment et je m’autorise enfin à craquer réellement pour la première fois depuis que j’ai quitté Detroit. Mon corps tremble contre celui de Samuel alors que le goût salé de mes larmes me parvient.

Progressivement mes sanglots s’espacent et mes tremblements se calment. Alors que je reprends conscience avec la réalité je m’aperçois que je suis complètement collée à Samuel et la gêne m’envahit. Je viens de m’effondrer en larmes juste devant lui alors que je déteste être faible et je me suis cramponnée à lui avec autant de force que quand je m’accrochais à mes parents après avoir fait un cauchemar quand j’étais petite. Mais je ne suis plus petite et les sentiments que j’éprouve pour lui ne ressemblent en rien à de l’amour filial. Et si ces bras m’apportent du réconfort comme ceux de mes parents avant mon cœur bat bien trop rapidement et mon souffle est trop saccadé pour prétendre qu’il ne m’attire pas et que je ne tiens pas à lui. Je me recule légèrement pour voir son visage et son souffle vient s’échouer sur le mien.

« Désolé je ne voulais pas… Je ne craque jamais devant les autres et je… Je voulais pas t’imposer ça et… » Ma voix est rauque, hésitante et je peine à trouver les mots. « Je suis désolée, vraiment désolée. »
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MessageSujet: Re: Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Icon_minitimeLun 14 Jan - 18:17

On a tous vu et vécu des choses horribles ces derniers mois. On n'en parle pas en groupe, ni de nos liens étroits. Meredith se veut forte et avance avec détermination, jaugeant du regard Morgan dont elle se méfie encore et Naoko parce que c'est explosif entre elles. Mon ange gardien japonais semble plus rodée au situation d'urgence et moins touchée par cela. Néanmoins, je n'oublie pas que je lui dois la vie et que sans elle, je n'aurais peut-être pas survécu aussi longtemps. Elle n'est pas totalement insensible, vu son attachement pour moi et sa capacité à se blottir contre moi pour dormir. J'ai pris ça comme une preuve de confiance absolue et de la solidité du lien qu'on a tissé au fil des mois. Quant à Morgan, je la connais moins, mais je me doute qu'elle a dû en baver elle aussi. Personne ne peut être sorti sans accroc de cette épidémie. Mais malgré tout, on évite d'en parler, sûrement pour rester fort. Alors quand Morgan s'éloigne, je devine son mal être et surtout je m'inquiète de ce qui pourrait lui arriver loin de nous. Laissant Meredith et Naoko, à moitié réveillée, j’attrape mon katana et la suis. En serrant l'arme dans ma main, je souris. J'ai progressé rapidement au maniement du sabre japonais faisant la fierté de mon maître d'arme. C'est une arme silencieuse, aiguisée et que je manie assez bien. En fait, j'ai pris plaisir à cet art. C'est étrange de se dire que sans l'épidémie, je n'aurais jamais eu l'occasion ni l'envie d'en tenir un en main.

Je la retrouve assez vite et je constate les larmes qui cascadent malgré ses efforts encore sur ses joues humides. Je peux comprendre qu'elle se sente perdue. J'avoue que mal réveillé, je ne réfléchis pas trop quand je comble l'espace entre nous pour l'enlacer. Je sais juste qu'une étreinte chaleureuse est parfois plus réconfortante que des mots. Je nie les battements de mon cœur et la sensation de chaleur que son corps blotti contre le mien m'apporte. Sans la serrer trop fort, je passe mes bras autour de sa taille et pose mon menton contre sa tête. Elle est plus petite que moi... Contre toutes attentes, Morgan ne recule pas, elle reste là immobile. Je sens ses muscles se détendre doucement. Finalement, je brise le silence pour répondre à sa question doucement, à voix basse. La nuit n'a plus rien de rassurant. Je réalise aussi que c'est la première fois qu'on est si proche. Si Naoko se blottit contre moi pour dormir, que j'enlace volontiers Meredith, je n'avais jamais eu ce genre de geste avec elle. Les joues un peu rouges, parce que je suis de nature en général timide avec la gente féminine, j'essaye de réguler les battements de mon cœur et ma respiration. N'empêche que c'est agréable et doux comme étreinte, une petite bulle dans un monde devenu apocalyptique.


 « Elles dorment, j'ai toujours eu le sommeil léger ne t'inquiète pas. » Je réponds. Il est inutile de préciser que ma vie de famille m'a donné un sommeil plus léger.  « Ce n'est pas une preuve de faiblesse tu sais... ça peut aider à aller mieux. »

Nous ne bougeons pas pendant de longues minutes. Morgan ne me rend pas mon étreinte, mais elle ne recule pas. Alors je la garde près de moi, cœur tambourinant et joues en feu. Je garde aussi mes sens aux aguets juste au cas où … Je réalise que ma main est posée sur sa peau, douce et chaude sous son T-shirt. Pour autant, je ne al retire pas vraiment. El geste pourrait surprendre, après tout c'est moi qui l'a enlacée. Finalement, elle se colle un peu plus contre moi et je sens ses bras m’entourer lentement. Je souris doucement, le nez dans ses cheveux bouclés. J'aime bien notre étreinte, elle a un côté tendre et rassurant. Je sens son nez tiède frôler la peau découverte de mon cou. Un frisson parcourt mon dos. Puis le contact humide m'intrigue. Elle pleure de nouveau, mais elle reste là contre moi. Je resserre un peu ma prise sur sa taille et la garde en sécurité contre moi. Morgan tremble et s'accroche à mon T-shirt avec un peu trop de force. Je ne sais pas quoi dire. Alors je me contente de la bercer doucement et de la garder blottie contre mon torse le temps que sa crise de larmes passe. Après de longues minutes, elle tremble moins et semble s'apaiser. Sa respiration devient plus calme et régulière. Je la sens s'éloigner un peu sans vraiment me lâcher et lui lance un regard surpris. Elle est encore assez proche pour que je sente son souffle tiède frôler mes lèvres. D’ailleurs mes yeux s'accrochent un moment aux siennes rosées et charnues. Je ne réponds pas à ses excuses, trop hypnotisé par ses lèvres qui bougent. J'ignore exactement à quel moment mon esprit s'est fait la malle et que l'instinct a pris le dessus... Mais je me penche sans réfléchir vers elle, et je pose mes lèvres sur les siennes. Le baiser n'a rien de forcé ou de pressant. C'est une simple caresse légère et douce, tendre et éphémère... parce que je réalise assez vite ce que je fais pour y mettre fin. Cette fois-ci je suis vraiment rouge d'embarras. Mais je na la lâche pas. Je l'observe attendant une réaction de rejet, de colère ou autre.

 « Excuse-moi... je … je ne sais pas …. Pardon. »Je balbutie gêné.
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MessageSujet: Re: Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Icon_minitimeJeu 24 Jan - 23:36

Je marche avec Samuel, Meredith et Naoko depuis le jour de notre rencontre où j’ai planté une flèche dans l’épaule de Samuel. Si celui-ci n’a pas l’air de m’en vouloir tout comme Naoko, enfin je suppose qu’elle ne m’en veut pas même si avec son air impénétrable c’est dur de l’affirmer, Meredith elle se méfie de moi. Ça fait près d’un mois qu’on voyage et qu’on se bat contre des zombies ensemble mais elle ne me fait pas plus confiance qu’au début. Elle m’a presque toujours à l’œil et me fait parfois profiter de son talent pour les remarques acerbes. En général j’évite de relever mais il arrive que deux ou trois répliques fusent sans que ça aille plus loin, du moins pour l’instant. Heureusement mes relations sont plus aimables avec Naoko. On n’est pas très proches et on ne se parle pas beaucoup. J’ai confiance en elle pour ce qui est de se battre et j’admire ses talents de tacticienne et son adresse au combat. Mais elle me fait un peu peur avec son air imperturbable. Quand à Samuel je le connais un peu mieux que les autres même si je ne sais pas grand-chose sur lui. A vrai dire je ne sais presque rien sur aucun de mes compagnons de route. On ne parle jamais de ça et j’avoue que cela me convient parfaitement. Je n’ai aucune envie de parler de ce qui m’est arrivé depuis le début de l’épidémie. C’est en partie pour ça que je me suis éloignée pour pleurer après m’être réveillée. Et pour ne pas les réveiller à cause d’un cauchemar. Je n’ai pas envie qu’ils sachent que je fais un cauchemar qui me laisse en larmes à mon réveil. Que je suis aussi faible. Alors je me lève silencieusement et je pars suffisamment loin pour ne pas les déranger avec mes pleurs mais assez près pour ne pas me perdre et pouvoir les rejoindre rapidement en cas de problème.

Je n’ai pas dû être aussi silencieuse que je ne le pensais puisque quelques minutes après que je me sois réveillée, alors que je commence à me calmer légèrement, Samuel me rejoint. J’essuie d’un geste sommaire les larmes qui coulent sur mes joues même si je sais qu’il les a vues. Sans répondre à la question que je lui ai posée quand je l’ai vu il me prend dans ses bras. Surprise je me tends instinctivement. On n’a jamais été aussi proche alors être blottie contre lui comme ça est très surprenant. Il m’enveloppe de ses bras et pose sa tête sur la mienne. Son étreinte est protectrice et rassurante et je me détends progressivement. Même si la nuit est sombre, que nous ne sommes pas à l’abri d’une attaque de zombie et que je suis désarmée je me sens en sécurité dans les bras de Samuel. Je suis bien dans son étreinte douce et chaleureuse malgré mon cœur qui tambourine dans ma poitrine et ma respiration un peu trop rapide. Je ne bouge pas dans son étreinte et j’écoute sa réponse dite à voix basse. La pensée que Meredith et Naoko se soient elles aussi réveillées en m’entendant partir m’inquiète. Je ne veux pas qu’elles me voient dans cet état, aussi faible et vulnérable à cause d’un cauchemar. Alors je demande à Samuel d’une voix inquiète si je les ai réveillées. Lorsqu’il me répond qu’elles dorment je ne peux retenir un soupir soulagé.

« Ok tant mieux. » Je dis d’un ton rassuré. « Parfois oui mais là, là non. Ça changera pas les choses. »

Le silence s’installe alors que nous restons l’un contre l’autre sans bouger. Je n’ose pas l’enlacer à mon tour de peur qu’il ne me repousse. J’ai cette peur ancrée en moi depuis l’âge de onze ans. Et vu les sentiments que j’éprouve pour Samuel elle est encore plus forte avec lui. Mais je ne m’éloigne pas et je savoure le moment. Au fil des minutes voyant que Samuel me garde contre lui, ma peur diminue un peu et doucement je me serre un peu plus contre lui en l’enlaçant à mon tour. Je mets mon visage dans son cou en voyant qu’il ne me repousse pas. Il sent bon. Puis aussi soudainement que la première fois les larmes ruissellent sur mes joues et dans le cou de Samuel. Je ne me recule pas pour autant et au contraire je me presse un peu plus contre lui. L’étreinte réconfortante m’apaise d’une certaine manière. Peut-être parce qu’il ne m’a pas lâchée, qu’il ne m’a pas abandonnée et que du coup je ne suis pas seule. Quelle qu’en soit la raison même si je déteste pleurer devant quelqu’un je n’ai pas la force de le repousser ou de lui cacher mes larmes. De toute façon il m’a déjà vue pleurer une fois ce soir alors… Ma respiration devient difficile, je commence à trembler et je me cramponne au T-shirt de Samuel. Ses bras se resserrent autour de ma taille et il me berce doucement sans rien dire. Au bout d’un moment mes pleurs se calment et je ne tremble plus. Un peu honteuse d’avoir craqué comme ça je m’écarte juste assez pour voir son visage et lui présenter des excuses. Mais il ne semble pas m’écouter et son regard est fixe. Je fronce les sourcils d’incompréhension devant son silence et avant que je ne lui demande ce qui se passe son visage se rapproche du mien et il pose ses lèvres sur les miennes. Mon cœur loupe un battement avant de repartir à toute vitesse. Les yeux écarquillés, stupéfaite je respire à peine. Le baiser est doux et bref, quelques battements de cœur seulement avant qu’il ne s’éloigne. Il ne me lâche pas cependant alors qu’il me présente des excuses qui passent difficilement la brume qui a envahi mon cerveau.

« C’est pas… pas grave. Pas un problème. Tu peux recommencer quand tu veux. Enfin euh… c’est pas ce que je voulais dire. Pas que j’ai pas aimé au contraire mais… » Je m’embrouille de plus en plus et je m’arrête brusquement avant de m’enfoncer encore plus.

Je cligne des yeux et je déglutis difficilement ne sachant que faire. Je me mordille les lèvres signe évident d’hésitation chez moi. Mes lèvres sur lesquelles se sont posées celles de Samuel quelques secondes auparavant. Et dans un élan qui me surprend moi-même je me dresse sur la pointe des pieds et j’appuie doucement mes lèvres sur les siennes. Le baiser est hésitant et chaste, aussi doux que le premier.
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MessageSujet: Re: Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Icon_minitimeMar 19 Fév - 20:54

C'est parfois compliqué d'être le seul mec d'un groupe. Je veux dire qu'elles ont toutes les trois un sacré caractère et qu'elles ne s’entendent pas vraiment. Ceci dit celle qui gère le mieux, c'est Naoko. Elle impose toujours cette façade calme et sereine, et est totalement insensible aux taquineries de Meredith. Morgan est gentille et assez sociable, bien qu'elle se prend parfois la tête avec ma meilleure amie. Mais il faut reconnaître que Meredith est une femme forte et de tête. Il faut du temps pour l'apprivoiser. En général, j'arrive à canaliser ses éclats au mieux. Parfois j’ai l'impression d'être celui qui les lie et qui doit gérer la situation pour qu'elle soit viable pour tout le groupe. Je n'ai rien d'un leader alors je fais au mieux, imposant mon calme impassible à tout. Mai au final, malgré les piques qui peuvent voler on forme un groupe soudé et uni, qui avance ensemble. On s'est assez bien organisé pour la protection et le combat. Il faut reconnaître que Naoko est une vraie guerrière qui sait inventer un plan viable en quelques minutes et peut très vite repérer les failles chez les autres. Et même si parfois en tant que seul mec je me sens perdu, je les aime toutes les trois de manière différente et j'apprécie leur compagnie. Elles rendent mon univers moins sombre et moins dépressif. Alors quand Morgan s'éloigne, je m'inquiète un peu. Je sais qu'on cache tous des blessures liés au passé ou à l'épidémie et qu'on évite d'en parler. Mais s'éloigner c’est aussi mettre sa vie en danger, surtout qu'elle est partie sans arme. Alors je suis, katana fermement serré dans ma main. C'est une arme presque parfaite, tranchante et silencieuse. Mais apprendre à la manier n'est pas aussi aisé qu'il y paraît. Naoko a été un bon maître, et elle est extrêmement douée avec ce type d'armement.

Je ne suis pas étonné de la trouver en larmes et je lui offre quelques minutes avant de manifester ma présence. Morgan est quelqu'un de fière, qui déteste paraître faible. Et ça, je l’ai très bien compris. Elle essuie rapidement ses larmes. Je ne réponds pas à sa question mais je l'enlace pour la réconforter. Je peux comprendre sa douleur. On passe tous par là. Et je sais aussi qu'une simple étreinte humaine parfois peut rassurer. Morgan se tend avant de se détendre lentement contre moi et de se laisser aller. Après un bref échange à voix basse, le silence revient entre nous. J'essuie de la consoler et de la rassurer. J'aimerais parfois pouvoir effacer la douleur de mes proches...


 « Non, ça ne changera rien, mais ça soulagera ton âme un peu et t'aidera à avancer ... » Je murmure toujours pour la consoler.

Le silence revient et nous ne bougeons pas. Morgan reste contre moi alors je la garde enlacée contre moi, en sécurité. Je scanne un peu les alentours du regard. La nuit est belle et les étoiles illuminent la terre. Difficile d'imaginer que l'Enfer ou l’Apocalypse règne sur notre planète bleu. Je sens Morgan m'enlacer lentement à son tour et je souris doucement dans ses cheveux. Je sens son nez froid frôler ma peau et son souffle calme s'échouer par vague. Et puis elle craque. De nouveau les larmes coulent humidifiant mes vêtements et je sens ses tremblements. Sans rien dire, je la serre un peu plus fort et la laisse s’épancher lentement contre moi. Après de longues minutes, elle s’apaise lentement hoquetant encore un peu. J'attends juste qu'elle soit totalement apaisée pour me reculer et voir ses yeux rougis et sa peau blanche. Elle s'excuse doucement, elle ne devrait pas... Mon regard se pose sur ses lèvres et sans réfléchir je me penche pour déposer un chaste baiser dessus. C’est bref et internonce mais je me sens virer au rouge et mon cœur battre trop vite. Je recule et m'excuse en bafouillant sans pour autant la lâcher. Je reste accrocher à elle, incapable de lui expliquer mon geste et traumatisé de l'avoir choqué.


 « Je crois que j'ai compris …. » Je murmure en lui souriant timidement devant sa phrase qui ne veut rien dire. N forme une sacré paire, il n'y a pas à dire.

Le silence gêné s’installe entre nous. Je ne détourne pas le regard et je suis surpris quand elle se met sur la pointe des pieds et vient m'embrasser. Mais ma surprise est de courte durée. Je la serre un peu plus contre moi et répond doucement à son baiser. Je lâche le katana qui chute lourdement sur le sol et nous fait sursauter. Finalement je la libère et me penche pour ramasser mon arme. Je lui offre un sourire.


 « Tu ne devrais pas avoir honte de pleurer... J'espère que tu te sens un peu mieux... » je murmure en observant rapidement les alentours.
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MessageSujet: Re: Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Réconfort dans la nuit sombre [Morgane et Samuel] Icon_minitimeJeu 21 Fév - 19:35

D’un point de vue extérieur je suppose que notre groupe doit paraître complètement désuni. Meredith ne m’aime pas, sentiment plutôt réciproque et c’est fréquent qu’on se lance des piques. Mais elle n’apprécie pas plus Naoko et malgré le visage toujours impassible de la japonaise je crois qu’il en va de même pour elle. C’est justement cette capacité à rester impénétrable en presque toutes circonstances qui la rend si effrayante à mes yeux. En fait Samuel est le seul à bien s’entendre avec nous trois. Meredith est sa meilleure amie depuis l’enfance, il connait Naoko depuis le début de l’épidémie et après leur rencontre ils ne se sont plus lâchés, quant à moi je crois qu’on est amis. Il est celui qui nous permet de former un groupe. Présenté comme ça je suppose que ça doit paraître étrange que j’ai rejoint le petit groupe peu après notre rencontre. Mais nous avons réussi à nous organiser et à cohabiter malgré les disputes qui éclatent parfois. Et surtout, j’ai confiance en eux trois. Naoko est une tacticienne de génie et une combattante exceptionnelle. Je ne crois pas qu’elle est confiance en moi mais je sais que dans un combat nous opposant à des zombies elle ne laisserait tomber aucun de nous trois. Quand à Meredith malgré nos relations parfois conflictuelles je sais qu’il vaut mieux l’avoir avec nous que contre nous. Son adresse au tir est redoutable et elle a un sens de la répartie que j’apprécierais certainement plus si elle l’utilisait moins souvent contre moi. Et Samuel est d’une habileté meurtrière avec un katana contrastant avec son caractère habituel plutôt timide. Il est gentil et apaisant, suffisamment pour calmer Meredith. Et je ne peux pas m’imaginer voyager avec d’autres personnes.

Pendant que je voyageais seule j’ai croisé des gens et j’aurais pu faire un bout de chemin avec certains d’entre eux si je l’avais voulue mais je suis beaucoup plus méfiante depuis le début de l’épidémie qu’avant. Alors je n’aurais pas pu voyager avec quelqu’un en qui je n’avais pas confiance. Mais après que j’ai planté une flèche dans l’épaule de Samuel et que je l’ai soigné, Meredith, Naoko et lui m’ont proposé de rejoindre leur groupe et je n’ai pas hésité bien longtemps. Je voulais me faire pardonner pour avoir blessé Samuel et vu la réaction de Meredith et Naoko qui m’ont menacé dès que ma flèche est partie je savais que je serais plus en sécurité avec eux que seule. Et j’ai eu raison. A nous quatre on arrive à se défendre contre les zombies et on est uni face à la moindre difficulté. J’ai confiance en eux mais malgré ça quand je me réveille en sursaut après mon cauchemar et que je commence à pleurer je m’éloigne. Je ne veux pas qu’ils voient cette face de moi ni qu’ils sachent ce qui m’est arrivé. Je ne pars pas très loin, juste assez pour ne pas les déranger, ce qui est plus prudent vu que je n’ai pas pris d’armes. Quelques minutes plus tard, alors que je me suis un peu calmée, Samuel arrive près de moi. J’ignore depuis combien de temps il est là et je préfère ne pas savoir et me dire qu’il n’a pas assisté entièrement à ma crise de larmes. Il m’enlace sans répondre directement à ma question. Je me tends instinctivement au début avant de me laisser aller petit à petit. C’est étonnamment dans les moments où on pense qu’on voudrait être seul qu’on a le plus besoin de compagnie je pense distraitement, un peu apaisée par cette étreinte réconfortante. Les images de mes parents morts continuent de tourner dans ma tête mais je vais un peu mieux qu’il y a quelques minutes. On parle un peu mais nos chuchotements s’éteignent vite alors qu’on reste l’un contre l’autre. Le murmure de Samuel vient briser le silence.

« Mes parents sont morts. Ils sont morts devant mes yeux et je n’ai rien pu faire. » L’aveu franchit mes lèvres sans que je ne puisse l’arrêter mais je ne le regrette pas même si je ne l’ai jamais dit à personne.

Je sais bien que je n’aurais rien pas pu les sauver vu que je n’avais aucune arme sur moi, mais je m’en veux quand même. Si j’avais eu la moindre chose pour me défendre ou si je n’avais pas eu si peur en voyant des zombies pour la première fois ils seraient peut-être encore vivants. Une partie plus rationnelle et plus logique sait que même si j’avais tué les zombies qui les ont attaqués mes parents n’auraient survécu. Ils se seraient transformés en zombie et ça aurait à moi de les tuer. J’ai déjà du mal à me pardonner de ne pas avoir pu les aider alors me pardonner de les avoir tué je n’y serais jamais arrivé. C’est à mes parents que je pense alors que le silence s’est de nouveau installé entre Samuel et moi. Toujours contre lui je mets quelques minutes à trouver le courage de l’enlacer à mon tour. Et c’est doucement et timidement que je passe mes bras autour de sa taille, prête à m’éloigner au moindre geste de recul. Depuis qu’un accident a fait perdre la mémoire à mon père pendant trois ans j’ai toujours peur d’être abandonnée et repoussée comme je l’ai été à son réveil. Repenser à ce moment, à sa mort et à celle de ma mère et à tout ce qui s’est passé depuis l’épidémie me fait pleurer une fois de plus. Moi qui déteste pleurer, et encore plus devant quelqu’un pour ne pas montrer la moindre trace de faiblesse, je suis une véritable fontaine ce soir. Samuel ne dit rien mais il me serre plus fort contre lui et me berce doucement. Au bout de quelques minutes je finis par me calmer. Je m’éloigne un peu pour m’excuser sans le lâcher mais il ne répond pas et m’embrasse. Un baiser doux et chaste, tendre et bref, avant qu’il ne s’éloigne et s’excuse à son tour, sans me lâcher. Je bafouille une phrase sans queue ni tête, troublée par ce baiser, pour lui montrer que ça ne m’a pas dérangée. Mais vu son doux sourire et ses paroles je suppose que je devais quand même être compréhensible.

« Oh tant mieux. Tant mieux. » Je lui dis avec un sourire un peu gêné. Je ne suis pas aussi maladroite en temps normal.

On reste tous les deux sans rien dire pendant un moment, aussi embarrassé l’un que l’autre je suppose. Jusqu’à ce que je me mette sur la pointe des pieds pour l’embrasser à mon tour. Il reste un court instant sans réaction avant de me presser un peu plus fort contre lui. C’est le bruit que fait son katana en tombant par terre qui nous fait revenir au présent dans un sursaut. Il me lâche pour aller le ramasser et j’enroule frileusement mes bras autour de moi. Sans le corps de Samuel contre moi j’ai plutôt froid. Mais le voir avec son katana dans la main me fait prendre conscience du fait que je sois toujours désarmée alors que des zombies peuvent rôder dans les environs. Les oreilles aux aguets j’essaye de repérer le moindre bruit qui puisse trahir la présence d’ennemis potentiels. Je reporte les yeux sur Samuel en l’entendant murmurer et je remarque qu’il regarde autour de nous. Les zombies ne se sont pas rappelés qu’à mon bon souvenir apparemment.

« Oui un peu. » Je lui réponds en séchant les dernières traces de larmes sur mes joues.
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