La forêt a dit adieu...[One shot]
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La forêt a dit adieu...[One shot]

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MessageSujet: La forêt a dit adieu...[One shot] La forêt a dit adieu...[One shot] Icon_minitimeDim 28 Avr - 14:53

Et lorsqu’un souffle lui transperça le cœur, l’homme n’eut d’autre choix que de fermer les yeux. Il ne put se résoudre à vivre ainsi. Défait et oublié. Il était Chuck Westerfield, général des armées des Etats-Unis d’Amérique et il était tombé au combat en ce jour.

Quelques heures plus tôt
La chambre était allumée de mille feux, brûlants, embrasés. Westerfield se tenait en son centre, appuyé contre une table en bois où se dressaient d’immenses figurines. Représentant les forces armées du Complexe, les unités étaient grandioses sur la maquette mais elle ne représentait plus rien véritablement aux yeux du commandant en chef. Le complexe avait subi de très lourdes pertes lors de l’explosion de ses réserves de carburant, véhicules qui flambaient et surtout bruit… Dans ce monde débauché le bruit était devenu un pur ennemi. Le bruit était dérangeant autrefois, pénible lorsqu’on cherchait le sommeil et que les voisins en parfaits dépravés n’étaient pas de cet avis, faisant la fête alors que Morphée s’éloignait lointainement de vos bras pour séduire ceux qui avaient la chance d’avoir des voisins silencieux, ceux qui regardaient au travers des stores vénitiens quand on passait devant chez eux. Ceux qui tondaient la pelouse avec une pince à épiler, ceux dont les façades étaient rafraichies…

Aujourd’hui le bruit n’était plus dérangeant. Il était le pire ennemi des non-contaminés. Le bruit avait la fâcheuse tendance à attirer des hordes et des hordes de zombies… Et malheureusement, les bruits que faisait une bonne et grosse explosion n’avaient rien de silencieux surtout dans un monde où le silence s’était abattu sur les grandes plaines de l’Alabama. Les oiseaux seuls étaient les maitres des grands espaces verts… Et cette explosion qui venait de se produire n’avait rien d’anodin. Un boum, un grand boum et ça avait été terminé de la prospère vie qui s’était installé dans les coins… Mais maintenant le soucis était tout autre.

Westerfield avait pris les choses en main. S’étant transformé en vulgaire politicien pendant quelques mois, son métier de militaire était très vite remonté quand la situation s’était embrasée. Les galons qu’il possédait sur les épaules étaient sortis d’un coup. Chuck en avait plus qu’assez de jouer les politiciens, il voulait tâter le terrain de nouveau, il voulait jouer de ses poings, de ses flingues. Le militaire qu’il était n’avait jamais cessé d’exister, il s’était endormi pendant tout ce temps, après tout, il fallait bien que quelqu’un donne de la voix pour rassembler ceux qui n’avaient pas de but, il fallait refonder une société sur le respect avant que des pillards se mettent à reconstruire un monde sur des bases sales et perverties. C’était un héros peut-être ou simplement quelqu’un qui avait eu de la voix à temps. Son entrainement et son uniforme militaire étaient de précieux alliés quant à son ascension fulgurante. L’homme attrapa son paquet de cigarettes, ouvrit son Zippo avec rapidité et tira une longue bouffée sur sa longue cigarette.

Il se tourna vers un homme noir en uniforme militaire. L’homme tenait également ce qui ressemblait plus ou moins à une cigarette, bien plus courte que celle de son chef cependant, une Malboro ou quelque chose dans le genre. Chuck ne fumait que des gauloises ou des Winston. Surtout des Winston mais il prenait ce qu’il trouvait lorsque ses sbires faisaient des descentes dans les quelques bureaux de tabac du coin.
« Larry, je crains qu’on n’ait qu’une seule solution. Faut ratisser les environs et faire sauter la forêt. D’après Doyle, ils seront là dans trois-quatre jours, nos sécurités sont affaiblies et la peur résonne dans notre domaine. Et la peur conduit à la révolte. Et la Révolte mène à la déchéance. »

Le Larry en question expédia le mégot de cigarette par terre, l’écrasa avec une rapidité impressionnante puis s’approcha de son chef. Tout en prenant la parole, ses yeux ne quittèrent pas la table de stratégie au centre de la petite pièce miraculeusement bénéficiaire de l’électricité.

« Tu sais ce que j’en pense Chuck. C’est risqué mais c’est la seule solution. On est dans la daube jusqu’au cou. Et on doit réagir. Dans deux jours, j’aurais réuni l’ensemble de nos troupes et les quelques véhicules qui fonctionnent. On sera prêts d’ici trois à plastifier la forêt ». Westerfield acquiesça rapidement puis d’un air complètement abattu prit la parole avec dans la voix, une forme de fatigue.

« Trois jours c’est trop long. On ne peut pas prendre le risque qu’ils arrivent avant ou pire, qu’ils arrivent alors qu’on sera dehors. Si ça se produit, on aura plus personne à protéger. Non, vraiment, trois jours c’est trop long. » Plus personne ne disait rien, les deux mines étaient closes, un silence délicat s’était installé, un silence de mort.

C’est Westerfield qui dans un air de bonté extrême prit le soin de reprendre la parole avec beaucoup moins d’assurance qu’auparavant. Il tira nerveusement sur sa cigarette deux fois, crachota la fumée. « Prends dix hommes Larry et on y va aujourd’hui même. »
« Tu n’y penses pas Chuck, non, c’est suicidaire ! »

Westerfield écrasa sa cigarette également. De son pied gauche, il mit tout son poids sur le mégot et nerveusement le tapota de son pied. Il posa la main sur l’épaule de son ami et le força à le regarder.
« C’est un ordre Soldat. Et mes ordres ne sont pas discutables »

Le type en question fit simplement un salut et quitta la pièce au pas de course. Retour aux combats Sir Westerfield. Chuck quitta le centre de la pièce pour se rendre directement au fond, il ouvrit une armoire et en sortit un M4A1, son arme personnelle. Son bébé.

H-2/Jour « J »/Opération confidentielle.

Le soleil tapait encore fort, même si la pluie viendrait dans la soirée, le temps était au beau fixe pour le moment. Dix soldats se tenaient dans la cour de l’ancien Mess des Officiers. Tous étaient en tenue militairement et lourdement armés. Deux jeeps étaient stationnées derrière, les moteurs encore allumés.
Sans un mot, Westerfield prit place dans la plus spacieuse après avoir salué ses hommes. Au bord du véhicule on trouvait déjà Larry au volant. Ils furent très vite rejoints par cinq autres hommes qui prirent place à l’arrière. La conversation durant les deux heures de trajets fut animée. On y discuta des soucis actuels, de la vie d’avant l’épidémie. C’était d’une sombre idiotie que de se souvenir mais malheureusement l’Humain était comme cela. A se morfondre, à parler futilité.

Alors que le tonnerre se faisait déjà entendre au loin, Chuck mit le pied à terre. Lessivé par le voyage, il se détendit les jambes en marchant en rond autour de la jeep puis s’étira longuement jusqu’à ce que tous les hommes soient enfin prêts à partir. Il fut décidé par ses soins qu’il partirait en binôme avec Larry et que les autres devraient se réunir par deux pour poser du C4 à chaque coin de la forêt, dans des coins stratégiques qui feraient s’embraser l’ensemble des lieux.
Larry et Chuck se mirent en route à l’ouest. Ils marquaient leur progression grâce à des bombes de peintures qu’ils appliquaient contre les arbres. Très rapidement, les ennuis commencèrent. Ils rencontrèrent un groupe de quinze ou vingt macchabés. Ils firent feu grâce à leurs armes silencieuses. Un des zombies s’était échappé par la gauche et s’approchait dangereusement. Westerfield en voulant l’attraper tomba au sol et sa cheville émit un « crack » d’une douleur impensable. Il tira à deux reprises dans le vide et redressa son arme au moment où la griffe du mort allait lui arracher un morceau de joue.

Larry vint l’aider à se relever mais Westerfield souffrait le martyr. Il réussit à se remettre debout mais du immédiatement prendre appui contre un arbre pour ne pas tomber à nouveau sur le sol trempé par une pluie qui tombait plus rapidement que prévu. Il souleva le pan gauche de son pantalon pour y découvrir un os complètement démonté. Militaire ou non, il savait qu’ainsi, il ne pourrait pas aller plus loin.

« Je t’attends ici Larry. Tu cours jusqu’au point de pose et tu reviens, je serais là pour t’attendre ».

Larry fit signe qu’il avait compris. Ce n’était pas la peine de discuter, il savait que son chef et ami ne pourrait pas se relever. Il devrait l’aider à rejoindre le point de rendez-vous avant vingt heures. A cette heure, la forêt deviendrait un brasero géant où tous les clodos du monde auraient pu venir se réchauffer les mains.
Chuck était resté tranquillement ici. Pendant plus d’un quart d’heure, il avait fumé cigarette sur cigarette en se maudissant. Après quelques mois hors du terrain, il n’était pas capable de ne pas se casser la jambe ? Qu’était-il devenu ? Une espèce de loque humaine. Un râlement sombre. Voix d’outres tombes. Putain de merde.

Il vit une trentaine de silhouettes au loin. Des types morts à coup sûr. Les démarches défaites, des bras, des jambes en moins. Westerfield savait qu’ils venaient pour lui, son odeur était attirante pour eux. Alors qu’il sentait la sueur à faire fuir le thon le plus éduqué, les zombies adoraient cette odeur. Cette odeur de chair fraiche. Il mit son fusil en joue et commença à en dégommer quelques-uns. Pam Pam. Son fusil tira encore et encore.
Il sut qu’il ne s’en sortirait pas en voyant une deuxième salve de zombies sur sa gauche. Il se battit des heures durant. Comme un brave parmi les braves mais ce fut rapidement la fin. Quand une femme cinquantenaire se jeta sur lui et le griffa à la joue avant qu’il ne puisse la tuer. Lorsqu’il se fut débarrassé d’eux et que son cœur se calma rapidement, les larmes coulèrent violement sur ses joues. Il se mit à penser, à divaguer. Sa fille qui lui manquerait et Blue sa conquête. Blue a qui il avait confié la direction du complexe dans les papiers qui se trouvaient bien en évidence sur son bureau et en quelques minutes à peine, ce fut terminé.


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Après ce RP, Chuck Westerfield est décédé.
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