Oui, elle venait de perdre son mari et son enfant. Il y a moins d’un mois. La jeune femme était devenue encore plus dure que les dealers drogues. Sa mère lui avait déjà dit qu’elle devait se radoucir, quand elle était enfant. C’était sa manière de se protéger. Elle avait une grande philosophie qui lui permettait d’avancer du mieux qu’elle pouvait. Il fallait lui accorder cette force. Elle ne donnait son amitié qu’aux vivants. Qu’est-ce que les morts pouvaient bien en faire maintenant ? Ils étaient morts ! Il n’allait pas s’amuser à revenir vers elle pour lui donner une accolade. Et elle n’était pas assez folle pour avoir un entretien avec un zombie. Quoi que ? Elle se souvient la semaine dernière quand elle avait essayé un test sur un zombie. Elle avait fini par lui raconter sa vie en parallèle. Folle ? Non, on pouvait dire changeante. On ne pouvait se fier à personne sur la route. On pouvait se faire voler et encore mieux ! On pouvait risquer notre peau pour se faire… Enfin… Elle ne prendrait pas ce genre de risque. C’était hors de questions. Il fallait qu’elle se renseigne sur sa famille. C’est pour quoi elle prit la route pour aller rendre « visite » à sa belle-sœur. Elle avait pris les petites routes pour éviter les bouchons qui pouvaient être fatals. Riley évitait de passer près des villes. Les sondages avaient claires au CDC. Ces choses infestaient les grandes villes. On ne peut pas dire que le voyage fut rapide. Cela lui avait pris deux à trois semaines. Elle avait dû fuir à de nombreuses reprises les morts-vivants. Elle ne pouvait absolument pas se reposer. Des « vacances » lui feraient le plus grand bien. Il faisait chaud au moins dans le sud. Elle avait pris des documents qu’elle pourrait étudier pour voir dans les statistiques. S’il y avait des chances que des zones ne soient plus touchées. Elle voulait voir si les bases militaires avaient toujours la technologie nécessaire pour qu’elle puisse continuer ses recherches. Heureusement que sa voiture était économique… Les pillards lui avaient laissé ses documents et son essence. La moindre des choses. Il n’avait pas pensé à prendre le pistolet qui était en dessous du siège passager.

Riley n’avait pas eu le courage de virer le siège de son fils. Cela lui rappelait le vide qui l’avait emporté et lui donnait la piqûre de rappel sur ses priorités. Elle ne croyait pas en un vaccin. Elle croyait en l’évolution. Elle voulait savoir et imaginer si elle pouvait avoir la possibilité de réactiver d’autres fonctions optionnelles. Elle se demandait si d’autres personnes se penchaient sur cette question. Quand elle travaillait au CDC, c’était beaucoup plus simple. Il y avait tout un groupe. Elle devait aussi voir si des autres scientifiques étaient encore en vie. Elle laissa tomber les suppositions pour la journée. Elle arriva en début de journée chez sa belle-sœur. Celle-ci n’habitait pas loin de Palm Beach. Elle savait qu’elle pouvait trouver une marina avec un bateau à sa sœur. Son mari l’avait toujours poussé à descendre chez sa sœur pour faire du bateau. Sa belle-sœur avait été quand même ingénieuse. Elle avait mis des barrières en mur pour éviter au visiteur de pénétrer chez elle. Elle possédait un léger domaine avec une maison coloniale, rénovée récemment. Elle referma le portail d’entrée pour garer sa voiture devant la maison. Elle avait son arme sur elle pour aller dans le fond du jardon. Il y avait un deuxième portail qui permettait de rejoindre la plage. De toute façon, il était hors de question pour elle d’aller se baigner. Palm Beach était assez réputé pour ses attaques de requins. Les zombies étaient déjà une cause de décès majeur. Elle n’allait pas rajouter non plus les requins. Elle allait profiter de la piscine. Le portail était bien fermé. Il faudrait qu’elle mette un cadenas à l’occasion, pour l’instant c’était assez sécurisé. Elle reprit sa patrouille pour rentrer dans la remise et prendre une pelle. Elle ne s’approcha de la maison pour inspecter le jardin aucun signe. Riley revint vers la porte d’entrée pour prendre une clé sous un pot de cactus. Elle ouvrit la porte pour rentrer dedans. Elle appela directement pour voir s’il y avait quelqu’un. Elle attendit plusieurs minutes. Aucun bruit… Elle fit le tour de la maison pour voir que le garage était vide et qu’ils avaient quitté les lieux… Elle alla dans la cuisine pour voir un mot sur le frigo à leur intention. Ils avaient vraiment pensé à tout. Il avait rejoint un camp de survie au début de l’infection. Le nom lui marqua… Elle ne dit rien. Elle alla chercher ses affaires dans sa voiture pour s’installer dans la maison. Elle mit ses affaires dans le bureau de son beau-frère. Il était à l’étage, très lumineux. C’était agréable d’y travailler. Leur cave était encore remplie de boîtes conserves. C’était vraiment Noël. Surtout avec la plantation d’arbres fruitiers. C’était la planque idéale.

Cela devait faire une semaine qu’elle s’était installée. Elle avait décidé de profiter d’une après-midi. Elle s’était installée sur une chaise longue pour profiter du soleil. S’endormant à l’ombre, elle se réveilla avec la piscine qui l’éblouissait avec les reflets. Elle se réveilla et se mit au bord de la piscine. Son arme se trouvait à côté de la chaise longue. Elle entendit un bruit suspect qui venait du grillage. Un long grincement… Elle se releva, mit un paréo autour de sa taille et prit son arme. Elle vit que quelqu’un était rentré ou quelque chose. Mais les zombies n’étaient pas assez intelligents pour ouvrir un grillage. Elle vit un couple en train de discuter. Elle se mit au coin de la maison. Elle n’aimait pas les invités surprendre. Elle leva son arme pour les pointer. C’était la fin de l’après-midi. Ils devaient sûrement vouloir trouver un abri ou quelques choses du genre.

« Et vous deux ! Qu’est-ce que vous foutez par ici ! Vous ne toquez pas avant d’entrer. Vous avez bien refermé le portail au moins ! »

Elle baissa son arme légèrement pour se rapprocher un peu plus. Elle continua de faire son chemin pour s’assurer de son regard qu’il tenait bien. Elle n’avait pas envie d’avoir un sale rôdeur en dessus de sa tête. C’était hors de question. Elle n’était pas du genre à se laisser faire non plus. Elle finit par baisser au bout d’un moment son arme. Elle pouvait leur faire confiance. Il n’avait pas l’air d’être des pilleurs. De toute façon, si sa belle sœur avait été là. Elle se serait montrée hospitalière.

« Vous allez rester là pour la nuit, je suppose ? Vous avez faim ? Si c’est le cas, une règle. Je ne veux personne dans mon bureau ou qui me dérange quand je travaille. Est-ce que cela vous va comme ça ? »

C’était un peu dur et bizarre. Mais ils étaient chez elle, elle n’avait pas envie de voir des gêneurs fouiller dans son bureau. C’était des documents qui lui étaient destinés… Qu’est-ce que des gens pourraient y comprendre ! Elle voulait éviter aussi les conversations trop barbantes. Elle tendit sa main pour attendre de voir s’il allait respecter leur accord. Cela pourrait les faire partir sur de bonnes bases ?

Riley n’était pas du style à vouloir créer des problèmes. Elle n’allait pas non plus vouloir à ce que cela dégénère. La jeune femme n’avait pas un cœur de pierre. Le lieu était très bien sécurisé. Son mari aurait voulu qu’il reste. Il était le membre social de la famille. Avant, elle restait toujours en arrière. Elle laissait les grandes décisions être pris. Elle n’avait pas envie de se prendre la tête avec des personnes. Elle n’avait pas que ça à faire. L’homme semblait vraiment méfiant à la proposition. C’est vrai que cela pouvait paraître bizarre. La jeune femme s’affirma un peu plus pour accepter le marché. Elle serra sa main pour conclure le marché. Riley finit par lâcher sa main de sa nouvelle invitée. Elle regarda l’homme en question. Elle croisa les bras pour être claire sur un sujet très simple. Son nouvel invité n’allait pas peut-être pas respecter la clause. Elle osa un sourcil pour le regarder.

« Ce n’est pas ma maison. C’est celle de ma belle-sœur, qui doit être morte à présent. Et si cela peut vous rassurer, je ne suis pas un cannibale et je ne suis pas du genre à mettre quelqu’un à la porte… Vous restez loin de mes affaires. Vous pouvez rester autant que vous voulez. Aussi simple que ça. »

La jeune femme n’hésita pas à le fixer dans les yeux avec une sincérité hors du commun. On voyait qu’elle s’en fichait complètement qu’ils soient là et qu’ils viennent dans la maison. Ce n’était pas son souci du moment. Cela faisait un an que l’épidémie s’était propagée. La jeune femme voulait croire en une reconstruction. L’hiver l’avait conduit dans des lieux plus chauds pour l’hiver. Cela lui permettrait de faire un plan d’action pour retrouver des scientifiques et des centres militaires exploitables. La jeune femme n’hésiterait pas à mettre une balle dans la tête à une personne, mais ce n’était pas dans ces projets en ce moment. Elle était encore trop maternelle pour être froide totalement avec les personnes qui l’entouraient. Elle décroisa les bras pour les mettre sur les hanches.

« J’espère que tu respecteras la clause. Je n’ai pas envie d’avoir des explications à fournir sur mon boulot. Sinon, je me présente Riley Dixon. »

Son regard se portait sur les invités. Elle espérait qu’il se présente à leur tour. Elle n’avait pas envie d’avoir des étrangers chez elle. Connaître le nom d’une personne mettait déjà une certaine relation. Cela empêchait aussi de dire par divers signes qu’on s’adresse à lui ou à elle. Du style : « hé, tu fais quoi là ! », « toi, ne met pas de saleté dans la maison. ». Qu’importe, vous comprenez, où elle voulait en venir. Cela était juste une théorie. La jeune femme se souvenait de son mari qui l’avait abordé pour la première fois : « Si tu me donnes ton prénom, je pourrais au moins prétendre que je connais la plus belle femme au monde ». Elle se souvenait parfaitement de ce moment et de chaque moment qu’elle avait vécu avec lui. Elle sortit très vite de ce spiral infernal pour penser aux présents. Elle fit une dernière constatation sur ce qu’il désirait.

« Je ne sais pas si vous êtes ensemble, mais vous voudrez sûrement une chambre ensemble, je pense ? »

Cela était aussi simple à deviner pour elle. Il avait du faire un bout de voyage ensemble. Elle était une parfaite étrangère qui pourrait leur mettre un couteau sous la gorge quand il dormirait. Surtout qu’elle avait parfaitement la tête pour faire ça ! Son ironie la surprenait toujours. Mais cela ne changeait peut-être pas le fait qu’il ne souhaitait pas rester loin l’un de l’autre. Cela lui permettait aussi de savoir quel lit elle pourrait leur donner. Elle avait bien conscience aussi quand il rentrerait dans la maison. Ils trouveront des cadres avec des photos de la famille, même une de son mari et d’elle avec eux. Ils ne seraient pas indiscrets de poser des questions. Elle pouvait s’attendre à tout en les laissant rentrer dans son lieu de vacances. Elle les regardait aussi pour ne pas oublier une dernière précision.

« Comme vous allez vous installer pour la nuit, sachez qu’il y a un portail qui mène à l’océan. Je l’ai fermé, mais ça reste toujours une possibilité pour se promener. N’oubliez pas de le refermer. Et je vous déconseille de vous baigner dans l’océan, si l’envie vous prend. Ça grouille de requins dans les horizons et l’eau est froide. En parlant d’eau, il y a l’eau chaude ici. C’est installé sous une ancienne installation qui chauffe l’eau avec les panneaux solaires sur le toit. Il faut juste éviter de trop tirer pour éviter qu’on se retrouve avec l’eau froide. Voilà les informations intéressantes à savoir. »

Un sourire vint compléter la fin de sa phrase. Elle attendit juste leur réponse pour leur montrer leur chambre et la maison comment elle était. Cela permettrait de délimiter les accès. Le bureau n’était pas un lieu pour eux, mais elle n’allait pas leur laisser non plus l’accès total aux gardes manger. Elle n’était pas folle. On l’avait volé une fois, pas deux.