FIVEL’interne ne médecine observe les jambes du nouveau-né trembler violemment dans la couveuse. Il est en plein sevrage, après seulement quelques heures de vie extra utérine. La parturiente et lui ont été admis au service des urgences la veille, au beau milieu de la nuit. Lui-même n’a pas assisté à la scène de leur arrivée mais, d’après ce qu’on lui a raconté, c’est le fils ainé âgé d’à peine dix ans qui était au volant de la vieille Chevrolet bleu qui s’est maladroitement garée devant les portes. Un petit gars agressif, crasseux et souffrant d’un bégaiement qui n’a pas facilité la vie du personnel de garde. Ces derniers ont retrouvés la mère sur le siège passager, inconsciente et en pleine hémorragie. Le nouveau-né, lui, avait été calé derrière le siège conducteur, enroulé dans un pull appartenant vraisemblablement à son ainé, Lincoln.
Les services sociaux l’avaient embarqué quelques heures plus tôt. Le dénommé Lincoln Taggart s’était démené comme un beau diable pour leur échapper et avait mordu la femme venue le chercher jusqu’au sang. Un véritable petit sauvage. Mais il ne pouvait pas être blâmé pour ça. La seule à blâmer pour tout cet affreux gâchis, c’était la mère des garçons. Une certaine Helen Taggart d’après le dossier qui leur avait été transmis de l’hôpital de Redondo Beach où elle résidait. Elle n’en était pas à son premier rodéo visiblement mais cette fois, elle avait fait fort…
L’interne soupir et observe le gamin dont la vie ne tient qu’à un fil. Comme chaque fois que la situation se présente, l’interne se demande s’il ne vaudrait pas mieux qu’il ne s’en sorte pas. A quoi va ressembler sa vie ? De quelles séquelles souffrira-t-il ? Il suffira à sa mère de suivre un programme, de faire un peu de prison et elle pourra réclamer à nouveau sa garde et celle de son premier garçon. Ca le désole de penser de cette façon, mais malgré son jeune âge et son manque d’expérience : il en a déjà trop vu. Suffisamment pour se douter que ce gosse, qui se bat pour survivre n’en est qu’à son premier combat. Il est déjà perdu…
I hold the gun
FOUR«
Déconne pas mec ! J’vais t’payer ! » «
Bien sûr que tu vas nous payer. Mais tu vas quand même p-p-prendre t-t-ta raclée avant » le prévient Lincoln, avant de se pencher vers Hunter pour lui confier son pied de biche. L’adolescent a l’impression que sa poitrine va imploser de bonheur. Il pourrait en chialer. C’est que c’est la première fois que son frangin lui permet de prendre part à une collecte. D’habitude, Dwayne doit attendre dans la voiture et ne pas faire chier pendant que lui et ses frères récupèrent le fric. Mais aujourd’hui, il fête ses quatorze ans et Link lui fait ce merveilleux cadeau. «
Fais pas ça p’tit. On peut s’arranger ! » couine le junkie, pensant certainement l’amadouer. Mais ça ne prend pas. Link l’a trop bien dressé et il préfèrerait mourir que le décevoir. Il se dit que c’est probablement ce qui arrivera un jour mais Dwayne s’en moque. Sa vie, elle lui appartient depuis qu’il l’a fait naitre à l’arrière de la caisse de leur junkie de mère, qui a disparu dans la nature y a des plombes. C’est lui qui lui a appris comment se défendre à l’orphelinat quand il n’était pas là pour le faire. C’est lui qui vient chaque fois le chercher quand ça se passe mal dans une de ses familles et fiche des dérouillés à ses parents adoptifs. Il lui achète ses fringues, de la bouffe et le laisse snifer sa came. Lincoln, c’est le meilleur frangin qu’on puisse espérer avoir. «
Ta gueule ! » aboie donc Dwayne, arborant un air féroce et brandissant le pied de biche sacré. «
T’as essayé d’nous enculer mec et maintenant c’est moi qui vais t’enculer ! J’vais t’enculer dans tous les sens ! » «
Euh…mec… C’est gay » lui fait tout à coup remarqué son autre frère, Neal. Ce n’est pas vraiment son frère en réalité. C’est un autre ado paumé que Link a pris sous son aile et qu’il en est venu à considérer comme tel. Dwayne se sent rougir. Il n’aime pas avoir l’air stupide. Et il déteste encore plus avoir l’air gay… «
Ah… Bon… Ah ! J’vais t’défoncer, sale con ! J’vais tellement t’défoncer que… » «
Mec, c’est pire, arrête. » «
Mais j’dois dire quoi alors ? » s’agace Dwayne, rouge écarlate. Il jette un coup d’œil du côté de Lincoln pour voir ce qu’il pense de tout ça et, quand il croit lire de la déception dans son regard, il sent ses yeux s’humidifer. «
Ecoute p’tit, on a qu’à… » «
TA GUEULE ! » hurle-t-il en se tournant vers le junkie responsable de tous ses malheurs, lui assénant un coup de pied de biche au visage. Le corps du type rebondi sur le grillage dans son dos, mais Dwayne n’en reste pas là. Lui répétant furieusement de fermer sa grande gueule, il le frappe encore et encore, jusqu’à ce que Link le ceinture et le tire brusquement en arrière pour l’arrêter. Ses autres frangins, eux, ricanent avec un plaisir non dissimulés. Persuadé qu’ils se moquent de lui, Dwayne leur fait face, les lèvres retroussées dans une grimace menaçante. Mais il comprend vite qu’il n’est pas la source de leur amusement. Ce qui les fait marrer, c’est que le type qu’il vient de battre jusqu’au coma soit en train de convulser et de se pisser dessus. «
P-p-putain, Hunter ! Va f-f-falloir des l-l-lustres avant qu’ils n-nous rembourse m-m-maintenant ! » «
La vache, tu l’as bien éclaté ! » «
Ah bah voilà ! Eclater ! La prochaine fois j’idrai ça » sourit Dwayne, ravi, essuyant le sang qui a éclaboussé son visage.
against your head
THREEIl ouvre un œil encore vitreux sur le décor. Neal est à moitié affalé sur lui et Dwayne le repousse sans ménagement, l’envoyer mollement rencontrer l’accoudoir du sofa sur lequel ils se sont assoupi. Il l’entend grogner son mécontentement et lui assène une bonne tape sur la fesse pour sa peine, avant de passer ses mains sur son visage endormi, rabattant ses cheveux sur l’arrière de son crâne douloureux. Le pompiste pousse un lourd soupir et observe la table basse couverte de cadavres de bière auxquelles se mêlent des verres vides qui ont contenus de la tequila, un carton de pizza, de l’herbe et des restants de coke. Il renifle, soupir à nouveau puis se redresse, persuadé qu’une petite ligne matinale lui fera le plus grand bien. Mais il n’a pas le temps de s’en occuper. Il entend du grabuge un peu plus loin et se souvient tout à coup que c’est un cri qui l’a arraché à son sommeil.
«
Putain d’merde… J’crois qu’la mère déconne encore à plein tube » lance-t-il à son frère d’adoption qui recommence à ronfler près de lui, lui donnant une nouvelle tape pour le réveiller. La mère, c’est Angela. Angie pour les intimes. Elle a recueilli Link quand il était ado et puis a fini par le prendre lui aussi, en même temps que deux autres mecs qui sont devenus ses frères. Angie, c’est la mère qu’ils n’ont jamais eut. Bon, parfois elle leur demande de faire des trucs un peu spéciaux, mais dans l’ensemble, elle est moins pire que la quasi totalité des familles d’accueil qu’il a subie. Elle les nourri, leur fourni un foyer aimant et tout ce qu’elle demande en échange, c’est qu’ils la protège, écoule sa came et tabasse les types qui la font chier. Réglo comme deal, non ? «
Link s’en occupe non ? » lui demande la voix ensommeillée de son frangin. Cette fois, ils entendent des bruits de lutte et, après s’être entreregardés, les deux garçons se redressent d’un coup, parfaitement alerte. L’un comme l’autre se précipitent vers la source des bruits et atterrissent dans la chambre d’Angela.
Dwayne est le premier a rentré mais il se fige dans l’embrasure de la porte et ne tarde pas à se faire bousculer par son camarade. Il encaisse l’impact plutôt bien avec son mètre quatre-vingt dix (et les kilos qui vont avec) et son regard exorbité d’un mélange d’horreur et de surprise se braque sur Lincoln. Son frère tient encore la télé entre ses mains. La même télé qu’il vient d’utiliser pour défoncer le crâne de leur mère. «
Mais… Mais… » «
Elle m-m-m’a m-m-mordu ! » «
Hein ? » «
T’as buté maman ! » «
Elle ét-t-tait f-f-folle ! J'ai...J-j-j'ai r-r-rien p-p-pu...» «
T’as buté maman ! » répète son frère en le bousculant pour rejoindre le corps sans vie de leur mère adoptive. Dwayne reste figé sur le pas de la porte, sentant les larmes commencer à lui monter aux yeux. Il essaye de comprendre ce qui est en train de se passer. La dernière fois qu’il a vue Angie, elle était dans son lit, en train de cracher ses poumons. D’après elle, elle souffrait d’une simple pneumonie mais les garçons penchaient pour un putain de cancer. La veille, elle n’avait vraiment pas l’air bien et Lincoln avait proposé de la veiller au lieu de rentrer retrouver sa famille. Neal et Dwayne, eux, avaient passé la nuit à boire, sniffer, fumer et jouer à la Playstation 4… Et maintenant, Link a tué Angela. Ca n’a absolument aucun sens ! Dwayne regarde son frère laissé retomber la télé sur le sol pour examiner la plaie sanglante sur son épaule. Il a bien dit qu’elle l’avait mordu, non ? Il a l’impression d’avoir entendu une histoire dans ce genre à la télé hier, pendant qu’il tripait avec son frère… «
Tu saignes » signale-t-il donc à Lincoln, avant d’enfin trouver la force de se remettre en mouvement. Son autre frère est en train de chialer tout ce qu’il peut en essayant de remettre en place le crâne défoncé de leur mère. Dwayne aimerait bien chialer aussi mais il est trop sur le cul pour l’instant. Et puis il doit s’occuper de Lincoln. «
Fais-moi v… » Mais son frère repousse sa main et s’éloigne vers la salle de bain, le plantant là, comme un con, juste à côté du cadavre d’Angela. «
Putain d’merde… » soupire-t-il, passant une fois encore ses mains dans ses cheveux sales, espérant qu’il est simplement en plein bad trip…
I close my eyes
TWO «
Bouge ton cul, Hunter » s’agace Neal en le bousculant sans douceur, manquant de le flanquer par terre. Dwayne se contente de le fusiller du regard. Très peu impressionné, son frangin fait volte face pour venir coller son visage au sien, écartant les bras dans un geste de provocation. Comme souvent, c’est Dwayne qui se dégonfle presque aussitôt. Il n’a pas envie de se battre avec lui. Il a envie de se poser un peu, de faire le point sur tout ce qui vient de se produire. Il sait bien que c’est pas le moment de penser à Link et sa famille, mais il peut pas s’en empêcher. Marcher l’aide un peu à se débarrasser des sales images qui trainent dans sa tête. L’aide à oublier qu’il est un lâche et un menteur. Un lâche parce qu’il n’a pas eu le cran de faire sauter le caisson de son héros et un menteur parce qu’il a juré à Neal qu’il l’avait fait. Il n’aime pas mentir aux gens qu’il aime. Ca le ronge les secrets… Il aimerait bien se poser un peu et pouvoir réfléchir à comment tout avouer, mais son ainé refuse qu’ils s’arrêtent et lui fait tenir une cadence harassante depuis des jours. En fait, s’il ne se gavait pas d’Oxy à intervalles réguliers, Dwayne n’est pas certain qu’il pourrait suivre aussi bien. Il sait bien qu’à un moment, son corps va lâcher mais il se dit qu’il avisera à ce moment là.
Son frère s’immobilise soudain, le poing levé. Dwayne ne cherche pas à analyser la situation, il se contente de lui obéir au doigt et à l’œil. Il s’immobilise et s’abaisse en même temps que Neal, attendant déjà la suite de ses instructions. Dwayne finit par repérer ce qui a attiré l’œil de son frangin. Une femme en train de remplir le coffre d’une Ford pick-up pendant qu’un mec monte la garde et scrute les alentours. Ils ont l’air d’avoir le même âge. Peut-être un couple ? La femme retourne à l’intérieur de la baraque, possiblement pour refaire le plein. Mais Dwayne se désintéresse d’elle et tourne son regard défoncé par les drogues en direction de son nouveau héros Mais Neal n’est pas Lincoln et il ne prend pas la peine d’élaborer un plan parfait ou d’examiner plus longtemps la situation. Neal lui propose de foncer dans le tas et d’aviser ensuite. Et c’est ce qu’ils font. Sortant de derrière le mur où ils étaient jusque là dissimulés, les deux hommes foncent vers le type qui les voit arriver trop tard. Il reçoit un coup de crosse dans la tempe et s’effondre en criant sur l’allée cimentée devant chez lui. Si tant est que ce soit chez lui.
«
T’as pas choisi l’bon jour pour déménager, cabrón » se moque Neal, qui ne connaît à peu près que ce mot là en espagnol. Laissant son frère lui asséner encore quelques coups pour le mettre hors d’état de nuire, Dwayne se charge de se positionner près de la porte pour cueillir la donzelle. Il ne tarde pas à l’entendre revenir d’un pas pressé et, alors qu’elle vient se renseigner sur le bruit qu’elle croit avoir entendu, l’inconsciente se faire surprendre par Dwayne. Il ne la cogne pas, se contente de braquer son arme dans sa nuque. «
On t’attendait » la taquine-t-il, un sourire niais étaler sur son visage détendu par sa consommation abusive d’Oxy. Et bien sûr, elle se met à chialer. Dwayne déteste quand elle chiale. Ca le met toujours dans tous ses états. Surtout après ce qu’il a vu dans la maison de son frangin… Ca le ramène quelques jours en arrière, quand il a surpris son frangin en train de dévorer sa femme vivante. Elle hurlait comme une truie qu’on égorge et le suppliait de l’aider. Mais qu’est-ce qu’il était supposé faire hein ? Elle était déjà foutue, c’était certain ! Il se serait juste attirer des emmerdements… Il était balaise mais Link avait toujours été monstrueusement balaise. Il n’ne aurait fait qu’une bouchée… «
Hunter ! Fais-moi taire cette salope avant qu’elle rameute tout le quartier ! » Soupirant, le cadet s’exécute. Abaissant son arme, il chope la femme par les cheveux et la traine à nouveau à l’intérieur de la baraque qu’elle vient de quitter pour trouver de quoi la faire taire. Il finit par utiliser un torchon qu’il lui fourre de force dans la bouche en la maintenant au sol. Elle tente de lui faire lâcher prise, le griffe au visage, et l’oblige à lui coller son poing dans la tronche, jusqu’à ce qu’elle arrête de gigoter. «
Regarde ça, c’est malin ! T’as l’nez tout d’traviole maintenant » la sermonne-t-il, deux secondes avant qu’une détonation s’élève et fasse voler des éclats de bois tout autour de lui. La balle n’est pas passée loin.
Celle de Dwayne, elle fait mouche. Elle atteint l’adolescent de douze ans en plein visage et en fait disparaître un bon morceau. Et voilà que la femme se remet à beugler tout ce qu’elle peut, son cri étant cependant étouffée par le tissu entre ses lèvres. «
Putain… C’est du n’importe quoi ! » se désole Dwayn, au moment où Neal débarque, son arme à la main, prêt à faire feu. Il remarque le cadavre du gosse et lève les bras au ciel d’un air aussi dépité que son frère. «
Rah bon sang, c’est tellement typique des gens riches ça ! Ils essaient toujours de s’défendre alors qu’ils ont les moyens de s’repayer tout c’qu’on leur prend et voilà comment ça finit ! » «
Ouais, c’comme tu dis » confirme Dwayne en essuyant la sueur qui perle à son front, tiquant quand la tigresse entre ses jambes essaie à nouveau de l’attaquer. «
Tire-toi d’là. J’m’en occupe. Va t’assurer qu’y a plus personne et check la caisse. » «
Mais c’est d’jà toi qu’à eu la fille l’autre fois ! » «
Parce que j’en ai une plus grosse que la tienne et qu’j’ai besoin d’une double ration ! Puis discute pas ! »
Dwayne encaisse la claque que son frangin lui met derrière le crâne et se redresse en bougonnant, s’appuyant au meuble près de lui. Il jette un œil au trou qui l’orne désormais, se faisant la réflexion qu’à 5cm près, c’est sa tête à lui qui aurait explosé comme un melon trop mur et pas celle du môme… Pendant que son frangin viole la femme qu’ils viennent d’agresser sur le sol de la cuisine, il fait le tour de la baraque pour s’assurer que plus personne ne s’y trouve, remplissant son sac à dos de ce qui l’intéresse. Il retourne ensuite à l’extérieur et vérifier la bagnole qui semble en parfait état. Il dépose ses affaires dans la boite à gants puis va jeter un œil du côté du coffre pour évacuer les trucs qui ne leurs serviront à rien.
Il en est là quand les premiers rôdeurs, attiré par les coups de feu commencent à émerger tout autour. Il file prévenir Neal et, un ultime coup de feu plus tard (destiné à faire taire la femme) ils embarquent tous les deux dans leur pick-up Ford flambant neuf.
and BANG
ONE «
Bodie… C’est un peu nul comme nom, nan ? » fait remarquer Dwayne à son frère, tandis qu’ils suivent toujours la voiture des gars qu’ils ont rencontrés la veille. Des durs à cuirs à la peau aussi épaisse et tannée que la leur. Le contact est très vite passé. Toute façon, c’était l’un ou l’autre : soient ils décidaient de s’adorer, soient ils s’entretuaient. «
Ouais, un peu. » «
Ca s’écrit pas comme un corps. » «
Putain d’génie » se moque Neal en lui jetant un coup d’œil. «
La ferme… C’était à combien de kilomètres ? » «
On devrait y être d’ici dix minutes. » «
OK. Cool… Tu crois qu’il était sérieux quand il a dit qu’on aurait une maison rien qu’à nous ? » «
On verra. » «
OK. Cool… Tu crois qu’ils sont combien ? » «
J’en sais rien moi » «
Non mais à peu près » «
J’en sais rien j’te dis ! Le mec a dit qu’ils étaient une trentaine » «
Bah tu vois qu’tu sais… » «
Ta gueule. » Dwayne pousse un soupir contrarié et s’agite sur le siège passager. Il ne sait pas si rallier ces types est une bonne idée. Partager leur gnole, ça c’était une foutue bonne idée, mais partager leur vie ? Il n’est pas sûr. Il a pris l’habitude d’être seul avec Neal ces derniers mois et l’idée de ce poser quelque part – dans un bled avec un nom un peu nul qui plus est – ne l’enchante pas tellement… «
Tu crois qu’il y a des filles ? » «
Tu penses bien qu’c’est la première question qu’j’ai posée ! Mais le type m’a dit qu’elles étaient tellement laides qu’on les prenait pour des mecs. » «
Hm… Logique… Et tu crois… » «
Putain ferme ta gueule ! Ferme ta gueule Hunter ou j’te jure que j’t’assomme et j’te jette par la fenêtre ! » Dwayne pousse un nouveau soupir pour montrer son mécontentement, laissant son regard azuré se perdre sur le décor fantomatique. «
J’suis trop gros pour passer par la fenêtre. Connard » bougonne-t-il en apercevant au loin les premiers logements de Bodie.
you are dead