— trap ◘ Milo.
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Une annonce importante arrive...
Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure. coeurrose
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez

— trap ◘ Milo.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage

Danielo P. Gomez

Danielo P. Gomez
Danielo P. Gomez
WILD
— trap ◘ Milo. Tumblr_ppqzzwfhZw1qhggz0o2_400

× Âge du perso : : 29

× Caravane + colocataires : : 1A : Danielo P. Gomez + Aileen L. Blackhood + Alicia Valentine + Rebekah Fitz-Williamson

× Poste assigné : : Pêcheur

× Messages : : 1383

× Points de vie : : 243

× Copyright : : Dessus

× Avatar : : Matthew Daddario

× Et ton p'tit pseudo ? : : Panda




— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeMer 11 Avr - 21:11


trap.

Ce qui autrefois, était considéré comme une jolie charmille, fournie et bien taillé, ressemblait aujourd'hui à un obstacle sournois, ralentissant considérablement la trajectoire des deux camarades. Danielo n'avait pas l'air très emballé par l'idée de devoir traverser le sentier, principalement parce qu'ils risquaient de se faire surprendre par quelques rôdeurs. Malheureusement, il était déjà trop tard pour faire demi-tour, et surtout, le Colombien avait l'impression d'être sur une piste. Depuis plusieurs semaines maintenant, bien avant ses retrouvailles avec Milo, sa sœur l'avait déployé sur les traces de l'un de ses frères ainés, persuadée qu'il avait fait une tentative, par intermédiaire, pour leur envoyé sa localisation. Danielo ne comptait pas abandonner aussi vite, alors qu'il avait consacré des années de sa survie à la recherche des gens qu'il aimait. Maintenant qu'il avait retrouvé Milo, après Valentina, il n'avait plus l'intention de renoncer. Son sac à dos n'engourdissait plus son épaule, qui dorénavant parvenait à être utile, par moment. Évidemment, il était encore très loin d'avoir récupéré l'intégralité de ses capacités, cependant, il ne ressentait la douleur que lorsqu'il se hâtait à faire des gestes brusques, comme lorsqu'il mimait un pain, à destination de Milo. Le manque de médicament se faisait de moins en moins ressentir, aussi. Parfois, il se planquait dans un coin, et essayait de placer son arche pour reprendre l'habitude de s'en servir, malheureusement, il était encore beaucoup trop tôt pour assouvir son désir d'adrénaline, et chaque fois, cette initiative se concluait par un agacement. Presque quatre jours qu'il traînait aux côtés de Milo, alors que Valentina avait pris la décision d'investiguer dans une zone moins éloignée de son camp. Avec son nouveau « mec », d'ailleurs, que Danielo n'aimait pas spécialement. Bon, concrètement, il n'avait jamais apprécié les individus qui s'était intéressé de trop prêt à sa jumelle ; disons que Fred avait au moins l'avantage d'être « sympa », et moins rustre que le dernier. Sa relation avec Val s'était pour autant, amélioré depuis la dernière fois, puisqu'il parvenait enfin à mettre de côté le douloureux souvenir de son étranglement. Il esquivait juste les entraînements de sa moitié, et généralement lorsqu'elle décidait de se servir de son putain de fouet. Mais cette nouvelle piste les avait de nouveaux divisés, et depuis presque quatre matins, Danielo se contentait des regards farouches de son ancien meilleur ami. Il est vrai que le grand pillard n'avait pas été des plus sociables, lorsqu'enfin, Milo avait pu étouffer son manque d'affection dans les bras de Val. Il s'était senti mis de côté, peut-être parce qu'il n'arrivait plus à prendre part à leurs délires, s'écartant volontairement du troupeau. Sans surprise, sa sœur l'avait fracassée de reproche, cherchant, chaque fois que Milo avait le dos tourné, à le remettre sur le bon chemin. « Cesse de faire l'abruti, si tu traînes encore avec lui, c'est bien qu'il a encore sa place dans ta vie... ». Mais ses tentatives s'étaient toujours soldés par un ronchonnement, et une esquive. « Il ne m'intéresse pas. ». « Sale menteur ». Et Milo réapparaissait entre deux éclats, débarrassant le Colombien des insinuations de sa sœur. Soit il s'était acharné à l'éviter, soit il l'avait assommé de sarcasmes, ne mesurant pas ses propos. Les trois soirs précédents, les deux alliés s'étaient retrouvé dans une situation délicate, dérangée par l'existence d'un petit groupe de survivants, forcé de devoir faire le guai, toutes les trois heures, pendant que le second dormait. Au final, ils étaient tous deux morts de fatigues, et la conversation ne dépassait pas le « Tu peux me passer l'eau ? » « On prend à droite ? ».
Danielo s'était interrompu, alarmant ainsi son camarade, avant même qu'il n'est commencé la traverser de la zone. « Je le sens pas... ». Soufflait-il, alors que les charmilles pouvaient facilement dissimuler des cadavres endormis. « Je sais, tu vas me dire que je le sens jamais, que je consacre tout mon temps à râler, mais au final, on est encore là aujourd'hui, parce que je suis trop prudent. ». Et bien sûr, il l'était aussi dans sa vie sentimentale, inconsciemment. « Et puis on...  c'est quoi ça ? ». Son attention s'était subitement déporté sur une silhouette de porte, situé quelques pas derrière Milo. Celle-ci était calfeutrée derrière des branchages, et pourtant, l'oeil de lynx du jeune barbu l'avait débusqué. Il n'arrivait pas à saisir la logique de cet emplacement, alors que les broussailles envahissaient avec insistance la zone. La curiosité avait brutalement pris le dessus, et avant même de peser le pour et le contre, il fonça droit dessus, prouvant avec stupidité à quel point il pouvait se contredire. La précipitation du barbu n'avait pas laissé le temps au jeune blond de réagir, et le premier pas qu'il fit dans la trajectoire de la petite cabane planquée, suffit à faire craquer le sol sous ses pieds. Danielo fut ensevelit, 6 mètres plus bas, sous les planches et feuillages, perdant connaissance pendant quelques courtes secondes. En ouvrant les paupières, il lui fallut une minute d'adaptation, le temps que la pénombre ne se dissipe, et qu'il ne comprenne dans quoi il venait d'atterrir. Un bunker... mais bien sûr, au lieu de passer par la porte, il avait pris un glorieux raccourci... le sigle militaire bordait les étagères, dévastés par la chute du jeune homme, autant que par le passage d'individus morts ou vivants. Avant même de se relever, il entendait déjà des bruits de pas raisonner derrière lui, priant pour qu'il s'agisse de Milo, et non pas d'autres choses... Mais quel vivant se traînerait aussi brutalement sur le sol, hein ?

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeJeu 12 Avr - 13:26


trap.

Les retrouvailles avec Valentina étaient maintenant derrièrelui depuis une poignée de jours. Cela avait été une véritable bouffée d'air frais dans un monde où Milo avait de plus en plus l'impression d'étouffer ou d'être en apnée. Après des années à survivre en restant sans cesse sur la défensive, à esquiver les rapprochements humains, Milo s'était laissé aller aux étreintes sincères et chaleureuses avec son amie de toujours. La violence de ce qui était maintenant leur existence à tous, la tension générée par le fait d'être une proie s'évaporèrent à l'instant où ses bras se refermèrent sur elle. Sans grande surprise, Val aussi avait sacrément évolué et changé en six années. S'il avait connu une jeune femme dotée déjà d'un fort caractère, il avait découvert une survivante aguerrie et farouche. Dans un premier temps, Milo avait essayé de créer une atmosphère positive, tentant d'inclure Danielo dans la petit euphorie des retrouvailles mais ce dernier restait obstinément renfrogné, et si Milo retrouvait une certaine volubilité au contact de Valentina, échangeant anecdotes bonnes comme mauvaises sur ces années passées loin les uns des autres, le brun avait opté pour une réserve maussade.
Cette parenthèse dans le chaos et la dureté de la survie prit malheureusement fin mais sur la promesse formelle de se retrouver bientôt. Et c'est le coeur un peu gros et une boule au fond de la gorge que Milo avait suivi du regard la silhouette fine de Val s'éloigner et disparaître. Il était certain qu'elle se débrouillerait fort bien. Elle avait certes conservé son côté d'adorable attachiante à grande gueule mais elle tenait dorénavant bien plus d'une Lara Croft indépendante que d'une petite citadine.

Le trio s'était donc de nouveau fragmenté mais de leur propre chef et Milo se retrouvait avec Danielo. Malgré l'attitude morne du brun, ce dernier ronchonna plus par forme que par conviction, s'accomodant de la présence de Milo à ses côtés, sous-entendant par là que le sort de ce dernier ne l'indifférait pas autant qu'il voulait le dire quand les sarcasmes débordaient de sa bouche. Les derniers jours n'avaient été ni très folichons ni de tout repos. Le duo avait du opérer plusieurs détours pour éviter un groupe de survivants inconnus auquel ils n'avaient franchement pas envie de se frotter. D'autant plus que le spectre des anciens ravisseurs de Milo était toujours suffisamment vivace pour le faire pâlir de terreur à la simple évocation de ces derniers. Ils convinrent donc de tours de garde et de corvées de urveillance alternée pour ne pas être surpris par des indésirables...morts ou vifs. Le stress, la fatigue et la parano creusaient les traits de Milo qui ouvrait toutefois la marche, l'arme au clair, prêt à en découdre et à vendre chèrement (et salement) sa peau et celle de Danielo si le cas se présentait. Et il avait beau, durant ses heures de veille, se raccrocher au rythme régulier de la respiration de Dan, se raccrocher au visage de ce dernier endormi, le moindre craquement de branche suspect raffermissait sa prise sur la crosse de sa Winchester.
Jusqu'à maintenant, les échanges verbaux étaient brefs, purement informatifs. Dan restait fermé, presqu'hostile envers Milo dont la patience angélique déjà lourdement grignotée menaçait de céder. L'humeur de dogue du brun commençait à déteindre sur le blond qui avançait le visage fermé et avait décrété de l'itinéraire à prendre sans entamer de négociations ou de discussion. Il savait que ça n'allait certainement pas assouplir les liens qui l'unissait à Danielo mais c'était le moyen qu'il avait choisi pour se venger presque puérilement du comportement de ce dernier. Tout diriger. Bon gré mal gré, le brun lui avait emboîté le pas et Milo avait superbement ignoré les grommellements qui lui parvenaient ainsi que les gestes, certainement vulgaires ou belliqueux, que l'archer lui gratifiait quand il avait le dos tourné et que le chuintement sec des vêtements trahissait. Je le sens pas... souffla la voix derrière Milo. Je sais, tu vas me dire que je le sens jamais, que je consacre tout mon temps à râler, mais au final, on est encore là aujourd'hui, parce que je suis trop prudent. Trop prudent? C'est très relatif. Faut pas être très prudent pour se lancer dans l'assaut d'un campement tout seul. Milo étouffa son sarcasme pas très certain de vouloir se lancer dans une embrouille qui serait aussi inutile, stérile et épuisante pour tous les deux. Ils manquaient de sommeil. Ils manquaient d'un peu de paix. Alors, il se contenta de se retourner vers son lunatique et taciturne compagnon d'infortune, les sourcils froncés, cherchant du regard ce qui avait bien pu alerter Danielo. Et puis, on...c'est quoi ça? Suivant la direction des yeux verdâtres qui étaient posés sur un point situé maintenant derrière lui, Milo remarqua alors ce qu'il n'avait pas vu au premier abord. Bien joué Hawkeye. lâcha-t-il en identifiant ce qui semblait être une porte ou une ouverture faite de main d'homme. Hé! attends. Qu'est-ce-que tu fous? reprit-il en voyant le "prudent" Danielo s'élancer vers le rideau de végétation.

Un craquement de mauvaise augure fit serrer les dents de Milo et ce dernier vit Sans se faire avaler par le sol. Putain! NON! cria-t-il trop fort à son goût. Giclée d'adrénaline dans les veines. La peur balaya toute réflexion. Il devint bruyant au risque de réveiller les carcasses pourries alentour. Se jetant au sol, au bord d'un gouffre, Milo se pencha au-dessus du trou béant. Noir comme l'enfer, au fond, il distinguait à peine la forme plus claire du corps de Danielo allongé. Inanimé. Dan! Réponds! dit Milo en reprenant le contrôle de l'intensité de sa voix mais pas celle de l'inquiétude mortifère qui y pointait. Désespérément, il regarda autour de lui, songeant avec amertume à cette corde qu'il n'avait pas eu le temps de récupérer lorsqu'il était en cavale. Il ne possédait rien de suffisamment long pour atteindre le fond du gouffre. Dan! répéta-t-il. Il ne perçut aucun mouvement dans l'obscurité du trou mais du mouvement derrière lui. Fais chier! pestat-t-il intérieurement en apercevant trois silhouettes titubantes émerger des buissons. Milo abandonne la position allongée qu'il avait adoptée pour se relever, la dague de chasse à la main. Il se rua sur le zombie le plus proche, enfonçant sans hésitation la longue lame dans une tempe avant de pousser le cadavre sur le côté. Le second refermait déjà des doigts squelettiques sur les épaules du blond, des dents vertes claquèrent près de son visage. Un bras plié contre la poitrine du zombie pour le tenir hors de sa portée, Milo fit sauter la la dague dans sa main libre pour transpercer le crâne du mort qui s'effondra au sol en laissant des traces puantes et gluantes sur les manches des vêtements de Milo. Quand au troisième crevé, il avait les plus grandes difficultés à s'arracher à la végétation avec laquelle sa chair pourrie avait fusionné. Le supprimer fut aussi aisé que de prendre un bonbon des mains d'un bébé. Cela fait, Milo retourna au trou d'où un son feutré lui parvint enfin. Du mouvement. Il croisa les doigts pour que l'origine en soit son emmerdeur préféré, vivant. Rien de cassé? demanda-t-il en faisant tomber quelques mottes de terre en se penchant au-dessus du piège. Sans le vouloir...ou presque.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Danielo P. Gomez

Danielo P. Gomez
Danielo P. Gomez
WILD
— trap ◘ Milo. Tumblr_ppqzzwfhZw1qhggz0o2_400

× Âge du perso : : 29

× Caravane + colocataires : : 1A : Danielo P. Gomez + Aileen L. Blackhood + Alicia Valentine + Rebekah Fitz-Williamson

× Poste assigné : : Pêcheur

× Messages : : 1383

× Points de vie : : 243

× Copyright : : Dessus

× Avatar : : Matthew Daddario

× Et ton p'tit pseudo ? : : Panda




— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeDim 15 Avr - 16:35


trap.

La mâchoire du jeune blond s'était resserrée à plusieurs reprises déjà, depuis leurs départs, aguichée par les remarques cinglantes, et très souvent agressive du Colombien. Danielo n'était pas dupe, sachant pertinemment que son comportement agaçait de plus en plus Milo. À force d'encaisser, il finirait par rendre les coups, et peut-être qu'à un moment, c'est Dan qui perdrait le match. Mais jusqu'alors, l'ancien médecin avait l'air de tenir le choc, se contentant d'observer avec mépris les agissements de son ex meilleur ami. Ses limites paraissaient bien plus lointaines que ce que Dan avait prévu, et à force de cogiter, il avait même fini par se calmer tout seul, réalisant que Milo n'aurait définitivement aucune mauvaise intention à son égard, malgré les coups donnés. La discussion ne devenait pas pour autant plus intéressante, puisque l'épuisement associé aux angoisses les avait rendu brefs l'un en vers l'autre. L'avantage dans tout ça, c'est qu'ils se battaient verbalement, un peu moins.
La chute fut plutôt violente, précipitant le jeune brun dans un bunker militaire totalement abandonné. Il avait perdu conscience pendant quelques longues secondes, suffisamment pour laisser le temps à Milo de se battre, tout autant pour attirer l'attention de ses nouveaux colocataires. Il avait mal à la tête, et très certainement qu'en se redressant, il se découvrirait d'autres douleurs, mais sur le moment, il n'était obnubilé que par une chose, ce bruit de pas traînant, qui se rapprochait de plus en plus de lui. Danielo n'y voyait rien, et pourtant, par habitude, il devinait à peu près à quelle distance se situait ce premier rôdeur, tant qu'il n'entendrait pas son grognement sinistre, c'est qu'il avait encore le temps de se sortir de là. N'est-ce pas ? Il avait viré une puis deux lourdes planches, avant de pouvoir enfin s'asseoir, et distinguer plus grossièrement l'ampleur de sa chute. Six bons mètres le séparaient de la lumière du jour, et même en accumulant étagère, sur étagère, il ne parviendrait pas à atteindre cette sortie. Un nouveau bruit avait attiré son attention, et en s'habituant à la pénombre, il découvrit avec ironie qu'il était déjà, en très mauvaise compagnie. Un cadavre tentait de se débattre, complètement écrasé par la toiture. « Putain ». Avait-il lâché, alors que ce dernier ne parviendrait officiellement pas à se libérer de sa prison. Au grand soulagement de Danielo, qui se fit finalement surprendre par des chutes de terres et des morceaux de feuillages. Éblouis par la lumière, il s'acharnait pourtant à fixer son point d'entrée, alors que la petite tête blonde de Milo apparaissait. « Moi, non ! ». Plaisantait-il, alors que son ami s'inquiétait. Évidemment, il ne pouvait pas en dire autant de son voisin de plancher, complètement démembrer. « Je pense qu'il doit y avoir une autre entrée... tu vois le genre ? ». Suggérait-il, en repensant à la petite porte, qu'il avait visé au départ. Il espérait que son allié ne l'abandonne pas dans sa situation, surtout que ses échanges avec Milo, venaient d'émoustiller de nouveaux bruits derrière lui. Dans la panade, il avait usé de son bras valide pour attraper son sac à dos, sauf que celui-ci... n'était plus là. L'adrénaline grimpa en flèche, ajustant son rythme cardiaque de manière saccadée. « Putain. ». Répétait-il, en paniquant. Il cherchait tout autour de lui, tatillant les recoins, dans l'espoir d'y trouver une arme, ou de quoi se défendre, mais en vain. Il opta, de manière temporaire pour une planche, parvenant enfin à se relever. Son timing fut parfait, puisqu'un premier rôdeur s'était redressé devant lui, ouvrant sa moitié de mâchoire pour lui présenter son plus beau sourire. Danielo avait frappé avec la planche, assez pour le déséquilibrer, et ainsi gagner du temps. Mais l'obscurité ne l'aidait pas, et alors qu'il renonçait à ses échanges avec Milo, il entreprit de se faufiler dans la salle suivante, tombant sur un dortoir. Sa cage thoracique menaçait d'imploser, méprisée par de curieuses angoisses. Auparavant, Danielo avait toujours été optimiste, parce qu'il était bon débrouillard, et qu'il avait, chaque fois, trouvé une issue, sauf qu'aujourd'hui, il ne disposait ni d'armes, ni de solutions de repli, et qui plus est, il se découvrait un petit côté claustro. « J'suis trop jeune pour mourir ! ». Se répétait-il, en chuchotant. Il avait déjà traversé la moitié du dortoir, lorsqu'il entendit un craquement provenir d'au-dessus. Le plafond allait-il tenir, ou menaçait-il, encore, de lui tomber dessus ? Étrangement, la salle était restée calme et sans encombre, le menant jusqu'à une série de couloir, un peu plus éclairée. Il avait suivi celui de droite, jusqu'à tombé sur.. une salle d'archive ? La curiosité avait pris le dessus, le forçant à abandonner son « arme » de fortune, pour vérifier sa localisation. « Bunker gouvernemental 1950 ». Si Milo avait été là, il lui aurait reproché, assurément, son manque de prudence plutôt, puisque derrière lui, trois rôdeurs avaient percés, déterminés à prendre un bon repas. Il était sur le point de repartir, quand il se fit surprendre, bloqué à l'intérieur de la salle. Cette fois, c'est la ruse qui prit le dessus, poussant le survivant à grimper, via les échelles, sur les bibliothèques d'archives. Il ne pourrait pas s'accrocher en hauteur très longtemps, mais il espérait que cela permette à Milo de faire son entrée. Enfin, s'il décidait de pénétrer le bunker, à son tour pour venir le secourir. Pas le temps de douter de son compagnon, puisque le sort s'acharna aussi, offrant assez de force aux rôdeurs pour faire décrocher la dite échelle. Danielo glissa jusqu'à un bloc d'étagères, se rattrapant de ses deux mains, pour rester suspendu avec difficulté. Il hurla, consumé par la douleur à son épaule. « MILO !!! ». Grondait Danielo, avant de finalement tout lâcher...

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeDim 15 Avr - 19:46


trap.

Allez...réponds, Dan, même si pour m'envoyer me faire foutre. Le bruit caractéristique de planches de bois que l'on repousse lui parvenait du fond du trou. Prenant une profonde inspiration, Milo s'apprêtait à appeler de nouveau son compagnon lorsqu'enfin il entendit la voix de ce dernier. « Moi, non ! » fut la réponse du brun à propos d'une éventuelle blessure. Ca venait de loin mais Danielo était vivant. Milo poussa un long soupir en courbant la nuque jusqu'à ce que son front rencontre la terre humide. Pas de fractures mais assurément des contusions et peut-être un trauma crânien si Dan avait perdu connaissance. La panique commença à serrer la poitrine de Milo qui se mit à étreindre avec colère le bord du gouffre. C'était pas le moment de se lancer dans des diagnostics hypothétiques basés sur rien et de sombrer dans la parano la plus pessimiste. Le plus urgent est de rejoindre Dan car il est clairement inenvisageable de le hisser par où il est venu et ça serait vraiment du bol qu'il n'y ai pas de morts là-dessous. « Je pense qu'il doit y avoir une autre entrée... tu vois le genre ? » Milo releva la tête et son regard se posa sur le rideau de végétation qui masquait vaguement une forme de porte. Yep. Tente rien de stupide, j'arrive. Abandonnant son poste, le blond se dirigea vers ce qui paraissait être une entrée plus conventionnelle. Ecartant la végétation, il mit à jour une porte en métal. Rongée par la rouille et sérieusement endommagée par les plantes qui avaient pris leur aise dans la moindre anfractuosité. Se débarassant de son sac à dos, Milo en sortit son pied de biche et entreprit d'achever le travail de déverrouillage entrepris par mère Nature. Quelques secondes suffirent à révéler un couloir aussi sombre que l'enfer. Ca puait le renfermé, les choses mortes et Milo, bien que pas croyant, pria pour qu'il s'agisse d'animaux crevés et pas d'autre chose. Il détacha de sa Winchester sa lunette et attacha la lampe de poche solaire autour de son poignet. Et c'est avec résolution qu'il se fit avaler par les ténèbres.
Le faisceau lumineux éclaira une vaste pièce qui avait dû être occupée il y a des années. Des tas de papiers pourris étaient étalés sur une longue table, des cartes épinglées aux murs mais Milo n'accorda aucune attention à ces détails. Danielo était à six mètres sous ses pieds, il fallait qu'il trouve des escaliers, une trappe, n'importe quoi indiquant la présence d'étages inférieurs. Ca sera une trappe, cachée par un tapis rongé par les insectes qui avaient su se faufiler ici. Une échelle plongeait dans des ténèbres encore plus opaques. Combien de gens ce genre de bâtiment exigeait-il? Une dizaine? Une quinzaine? Les lieux ne semblaient pas avoir été visité depuis des années. Des civils s'étaient-ils réfugiés ici au début de l'épidémie? Etaitent-ils morts avec le personnel sur place? Ce n'était pas un bâtiment construit par un fou de la guerre froide ou de la troisième guerre mondiale, l'inscription US Army qui s'étalait sur les murs du sous-sol le prouvait.
Milo descendit la vingtaine de barreaux qui menaient à l'étage inférieur et fut aussitôt accueilli par un cadavre. Vêtu d'un treillis, l'inconnu s'était fait sauter le visage. Pas le temps de le fouiller ou de vérifier que l'arme qu'il tenait toujours était vide. Il éclaira les alentours : il se trouvait au début d'un long couloir, quatre portes sur les côtés, une double porte au fond bloquée par des cadavres qui se mirent à remuer lentement réveillés par la lumière. Karma de merde, à en juger par sa position par rapport au gouffre qui avait avalé Danielo, il devait descendre le couloir et prendre par le fond. Raffermissant sa prise sur son pied de biche, il ne laissa pas le temps aux zombies de se démêler les uns des autres. Brandissant l'outil comme une batte, Milo éclata le crâne du premier à se jeter sur lui, enfonçant la partie droite de l'arme dans la tempe d'un second qui s'était extirpé du tas. Un pincement à sa cheville lui signala que des mâchoires cherchaient à arracher le cuir de ses bottes. D'un coup de talon, il se débarassa du mort avant de s'attaquer aux autres. Malgré les grommellements et les râles des zombies qui s'agitaient, il entendit clairement un appel « MILO !!! » Grondant les dents serrées, le blond abattit son outil sur un crâne Je suis là! cria-t-il avec rage. En feulant de colère et de panique, Milo se mit à saisir les cadavres pour dégager les double portes, il n'attendit pas que l'interstice soit parfaitement libre. Juste l'espace suffisant pour le laisser se faufiler quitte à s'égratigner la joue sur la tranche de la porte. Dan! T'es où? cria-t-il à l'obscurité, une fois passé de l'autre côté, avant de se figer et d'écouter. Des bruits de lutte sur sa gauche le décidèrent à bouger. Dans son dos, Milo pouvait deviner la présence d'autres zombies mais ça serait perdre un temps précieux que Dan n'avait peut-être pas que de s'en charger. D'un coup d'épaule, il se jeta sur une porte entrouverte pour débouler dans une vaste salle remplie de ce qui semblait être des archives quelconques. A quelques mètres de lui, trois morts étaient penchés sur une forme qui se débattait toujours. Pas de doutes, ça ne pouvait qu'être Dan et il n'allait plus tenir bien longtemps. Sans réfléchir et au mépris de toute prudence, Milo se rua vers eux. Il planta son pied de biche dans le premier venu et arracha le second à son compagnon. Jetant le zombie au sol, il se laissa tomber dessus, saisissant le crâne entre ses mains et le fracassa sur le carrelage. Quand il se releva, hors d'haleine et prêt à en découdre, ce fut pour croiser le regard de Danielo qui était parvenu à en finir avec le troisième mort.
Debout. Vivant. Son foutu petit sourire crâneur aux lèvres. Imbécile. Milo s'avança vers Dan, récupérant au passage le pied de biche toujours fiché dans un crâne.
Imbécile. La colère se mélangeait au soulagement. Dan aurait pu crever maintenant. Stupidement. Milo referma les bras autour du brun, le serrant aussi fort que brièvement avant de le lâcher. Garce de spontanéité! il aurait préféré le gifler, ça aurait été moins perturbant. Y en a d'autres. lâcha-t-il comme si rien ne s'était passé en pointant le faisceau de la lampe sur la porte qu'il venait de passer. T'es chaud pour en finir et visiter ta découverte ou on se barre vite fait?

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Danielo P. Gomez

Danielo P. Gomez
Danielo P. Gomez
WILD
— trap ◘ Milo. Tumblr_ppqzzwfhZw1qhggz0o2_400

× Âge du perso : : 29

× Caravane + colocataires : : 1A : Danielo P. Gomez + Aileen L. Blackhood + Alicia Valentine + Rebekah Fitz-Williamson

× Poste assigné : : Pêcheur

× Messages : : 1383

× Points de vie : : 243

× Copyright : : Dessus

× Avatar : : Matthew Daddario

× Et ton p'tit pseudo ? : : Panda




— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeLun 16 Avr - 22:01


trap.

Les bonnes jambes du Colombien venaient de lui rendre service pour la seconde fois, alors que de sa hauteur, il avait fini par lâcher sa prise, ankylosé par la douleur. L'atterrissage fut amorti par le ressort de ses genoux, qui l'avait ensuite propulsé sur le dos. Il manqua de peu de se cogner la tête une énième fois, la vue braquée sur les étagères, qui par chance, ne menaçaient pas de le suivre jusqu'au sol. Si seulement il avait pu se contenter de ça... Mais non, les trois rôdeurs s'étaient précipités sur lui, le troisième gêné par les deux premiers, qui lui tombèrent dessus. Pendant un instant, Danielo avait cru entendre un retour, à travers le couloir voisin, priant de tout son cœur pour qu'il ne s'agisse pas d'une hallucination. Son talon s'était coincé dans la mâchoire serrée de celui de droite, qui de ses bras tendu, essayait d'attraper Danielo. Le second n'était plus qu'à quelques centimètres de son épaule, retenu par l'unique force de son bras valide. Dans un élan de panique, il avait mis un coup au troisième de son second pied, le déséquilibrant vers l'arrière. C'est au moment où il se redressa, chargeant avec fureur, qu'un pied-de-biche s'enfonça brutalement dans sa tempe, signalant l'arrivée tant attendue de Milo. Cette sensation désagréable qui n'avait cessé de se ruée sur ses organes vitaux, venait de disparaître, laissant place à un soulagement engourdissant. Milo n'avait pas traîné pour le débarrasser du second, offrant l'occasion au jeune barbu de rouler sur le dernier, le bloquant sur le parquet, pour le faire coulisser jusqu'au-dessous de l'étagère. Il avait profité de cette seconde de distraction pour ramasser un marque-page doré qui traînait là, l'enfonçant de toute sa force dans l'œil décomposé du macchabée. « Berk ». Conclut-il, en jetant soudainement un regard à son allié retrouvé. Milo s'en était mille fois mieux sorti que lui, et ceux malgré ce qui risquait de leur tomber dessus, d'ici quelques minutes. Il eut tout juste le temps d'escalader le corps, gisant sur le sol, affichant un sourire de vainqueur, que son ami lui sauta dans les bras, l'étreignant de toute sa force avec spontanéité. Dans un autre contexte, Danielo aurait chipoté, par fierté, mais pas cette fois-ci. Au fond, c'était aussi ce qu'il avait eu envie de faire, et avec probablement bien plus de fougue encore... Copiant le comportement de Milo, Danielo s'était accordé un instant pour raccorder son épaule, la bloquant d'un coté, et d'un autre, avant de reporter toute son attention sur son compagnon. « Moi qui ne me sentais plus redevable..». Ironisait-il, en pinçant les lèvres. « J'suis toujours chaud... enfin j'veux dire. ». Ouai, gênant. « J'ai perdu mon sac, je peux pas le laisser, j'ai encore deux grenades, mon arc, et plein de trucs dont je pourrais pas me passer ! ». Effectivement, si Milo désirait le faire sortir de là en priorité, il devrait l'assommer. Alerté, par les grognements qui se rapprochaient, le binôme avait pris la décision d'abandonner la salle d'archive, se retrouvant dans ce maudit couloir. Sans surprise, le comité d'accueil les attendait, chancelant, mais bien là. Le duo ne disposait que d'une arme, et officiellement, que de trois bras, ce qui risquait de porter préjudice, au vu du nombre de rôdeurs excités par leurs visites. Ils furent forcés de prendre la direction opposée, évitant quelques cadavres, un peu moins nombreux, au passage. « Ils vont nous suivre. ». Sans blague. « Il faut retrouver le dortoir, il était encore libre, quand je l'ai traversé tout à l'heure ! ». Imposait-il, en espérant que ce soit toujours le cas. Danielo avait ainsi entraîné Milo dans le sens inverse de son propre parcours, le bousculant un peu puisqu'il le faisait courir sans prendre le temps de réfléchir.
Il fallut trois bonnes minutes aux deux hommes pour atteindre enfin le dit dortoir, pénétrant la grande salle pour ensuite chercher un moyen de fermer la première issue. Tandis que Danielo s'était dressé devant les portes pour les bloquer, il avait laissé le temps à Milo de trouver de quoi les barricader. Il restait ensuite à revenir dans la pièce voisine, précisément là où le Colombien avait atterrit, un quart d'heure plus tôt. Malheureusement, cette issue-là était bel et bien ouverte, et contenait assurément, d'autres rôdeurs. Le calme des dortoirs offrait pourtant, pendant quelques minutes, un temps de repos aux survivants, qui, s'ils parvenaient à ne pas faire trop de bruit, pourrait organiser un plan d'évacuation et de récupération de sac. « J'suppose qu'en passant, tu n'as pas dérobé de plan de construction des lieux... ». Marquait Dan, en laissant lourdement ses fesses tombées sur le rebord d'un lit. Un matelas putain. Alors assis, il avait fermé les yeux un petit moment, reprenant enfin le contrôle de son rythme cardiaque. « Ça va être l'expédition pour sortir d'ici. ». Il avait chaud à force de se débattre, mais au moins, il n'était ni gravement blessé, ni contaminé par les morts. Danielo n'avait pas vraiment laissé l'occasion à son allié de donner son avis, puisqu'il l'avait aussitôt précipité dans sa course. Il espérait qu'il ne soit pas trop contrarié par cette initiative suicidaire, qui pourtant, tenait très à cœur au jeune Colombien. Il n'y avait pas que des armes et des vivres dans ce putain de sac, mais aussi, quelques restes de sa vie passée. En relevant le regard vers le blond, il s'était mis à l'ausculter des pieds à la tête, vérifiant, sans un mot, l'état physique de ce dernier. Il n'était pas des plus discrets, mais à l'heure qu'il est, cela n'avait plus d'importance. Dan venait de voir sa vie défilée sous ses yeux, et pas qu'une fois, alors concrètement, il n'avait plus très envie d'alimenter cette guerre inutile, entre Milo et lui. « Je sais que ça vaut rien... Mais merci. ». Se permit-il, plongeant son regard émeraude dans celui de son ex meilleur ami. « D'être encore... là. ». Parce que ce moment était beaucoup trop fort pour lui, à gérer, Dan avait baissé le regard, jugeant l'allure de ses mains, un peu abîmées par ses escalades improvisées.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeVen 20 Avr - 13:24


trap.

Audace ou prudence? Témérité ou sagesse?
Ils n'étaient plus des ados ou de jeunes adultes inconscients et irresponsables pourtant la question posée par Milo n'était pas dénuée de challenge et de défi. Comme à "la belle époque" quand ils n'avaient aucune obligation, aucun réel problème, l'avenir leur appartenait et ils pouvaient quasiment faire ce qu'il voulait. Cap ou pas cap de draguer cette meuf? Cap ou pas cap de boire ce truc? Cap ou pas cap de bouffer ça? Cap ou pas cap de plier ce groupe de zombies? Que Dan choisisse la fuite ou l'affrontement, ils seront coude à coude, contraints de retrouver cette harmonie qui était la leur il y a des années de cela. Et cette éventualité ne paraissait pas aussi irréelle après que Milo eut l'agréable surprise de sentir que Dan ne le repoussait pas lorsqu'il l'étreignit avec soulagement.
Même si Milo ignorait la topographie des lieux, ce genre de blockhaus lui rappelait de vieux souvenirs. Une journée de commémoration à laquelle son sénateur de géniteur l'avait traîné. Il avait du faire bonne figure, sourire aux photographes et poser des questions intelligentes pour montrer l'implication paternelle auprès de l'Armée et de son histoire. Il avait du écouter un guide militaire durant des heures qui lui avaient semblées être des siècles mais au final, il se rappelait certains détails qui pourraient avoir une importance à l'heure actuelle. Un tel bâtiment pouvait tourner en autarcie totale et en circuit fermé. Milo savait que plusieurs générateurs devaient se trouver quelque part, dans un endroit éloigné des dortoirs où ils étaient. Ces générateurs pourraient alimenter de nouveau les couloirs et les pièces en électricité et les salles d'eau en eau chaude. En eau chaude! rien que cette perspective méritait de prendre le risque d'arpenter les lieux. Si le blockhaus avait été construit dans les années 50, la durabilité des installations ne faisait aucun doute. A cette époque, on ne croyait pas encore en l'obsolescence programmée.
De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace. répliqua Milo en entendant Danielo être chaud pour affronter les monstres. On partira pas sans tes affaires, ça marche pour moi. Roulant des épaules pour les dénouer, il tendit à Dan sa dague de chasse. Tiens. En attendant qu'on remette la main sur ton arc...ça vaut ce que ça vaut mais je me rappelle de baston de bar où t'étais pas en difficulté. C'est comme le vélo, ça s'oublie pas. Sur ces entrefaites, les grognements venant de l'obscurité les obligea à mettre rapidement les bouts de la salle d'archives. Ils ignoraient combien de crevés se baladaient dans les couloirs. D'ailleurs, il fallait combien de mecs pour faire tourner l'endroit? Ils le sauront s'ils tombent sur des dortoirs ou leur équivalent. De mémoire, Milo n'avait pas croisé de zombie vêtu de haillons de civils mais uniquement vêtus de treillis. En grimaçant, le blond emboîta rapidement le pas au brun qui renonça à prendre le chemin par lequel Milo était venu. « Ils vont nous suivre. » Merci captain Obvious. répondit-il en ahanant après s'être débarassé d'un crevé un peu trop entreprenant. « Il faut retrouver le dortoir, il était encore libre, quand je l'ai traversé tout à l'heure ! » J'te suis. dit-il en cédant la lampe de poche à Danielo qui en aura plus besoin que lui s'il ouvre la marche. Laisse moi juste une ouverture si y a quelque chose en face de toi. continua-t-il en abandonnant de bon gré la place de tête à son compagnon.

Ils coururent plusieurs minutes dans des couloirs tous plus sombres les uns que les autres, croisant peu de morts dont Milo se chargeait si l'occasion se présentait. Ca serait ça de moins à gérer lorsqu'ils devront arpenter les lieux. Enfin, Danielo poussa une porte entrouverte, ils s'engouffrèrent dans la pièce et Milo ne perdit pas de temps à observer les lieux grâce à la lumière dispensée par la lampe qui éclairait le sol tandis que Danielo maintenait la porte close sous la poussée des morts derrière. Distinguant l'ombre d'un lit, Milo le tira jusqu'à l'issue de la pièce avant de le relever pour que le montant du meuble bloque la poignée et immobilise les gonds.
Bien que ça tambourinait à la porte, l'endroit était désert et calme comme l'avait dit le colombien. Une petite pause s'imposait pour reprendre son souffle, pour faire le point sur la situation et pour trouver une solution. Les lieux étant plus ou moins bien sécurisés, ils pouvait s'octroyer suffisamment de temps. Danielo avait jeté son dévolu sur un lit et Milo s'installa sur le lit voisin. Il ne put retenir un soupir d'aise en sentant un vrai matelas sous ses fesses. Si moelleux. Si confortable. Ca serait tellement con de pas pouvoir en profiter le temps que durera le réveil des générateurs. Ou même d'un seul! ça serait suffisant pour bénéficier de ce confort moderne qui leur manquait à tous.
« J'suppose qu'en passant, tu n'as pas dérobé de plan de construction des lieux... »
- La secrétaire d'accueil n'était pas très causante malheureusement. plaisanta-t-il. Mais j'ai déjà visité un blockhaus, je pense pas que celui-ci soit très différent. poursuivit-il avec assurance. Il fallait juste qu'il réussisse à harponner ces vieux souvenirs d'ado nonchalant et à les remonter à la surface.
« Ça va être l'expédition pour sortir d'ici. »
Tout dépend du personnel qu'il y avait. Y a combien de lits ici? demanda-t-il avant de saisir la lampe qui pendait au poignet du brun et de balayer la pièce. Il évalua rapidement le nombre de couchages. Mouais...une quarantaine, peut-être plus si les gens étaient sur le pied de guerre mais pas plus de cinquante. On pète les plombs rapidement quand on est trop nombreux et confinés dans le même espace. Milo avait croisé le cadavre d'un militaire suicidé en arrivant et en six ans passés à soigner d'autres survivants, on lui avait souvent confié le même schéma : des groupes avaient littéralement explosés parce que l'un de leurs membres avaient retourné les armes contre ses compagnons, rendus complètement dingue par la promiscuité. On a du en buter une bonne dizaine depuis qu'on est là. Ca fait toujours beaucoup en fonçant dans le tas. Il allait falloir penser stratège et pas bourrin.

Quelques secondes filèrent, leur laissant à tous les deux, le temps de reprendre leur souffle et de récupérer un rythme cardiaque régulier. Bon sang...ce matelas était un appel au sommeil. Pourquoi ne s'était-il pas déjà vautré dessus pour en apprécier tout le moelleux un peu poussiéreux? « Je sais que ça vaut rien... Mais merci. » dit Danielo en rompant le silence. Milo releva la tête dans les ténèbres, fixant le visage chichement éclairé de son compagnon. « D'être encore... là. » Une armistice? Une trêve dans cette petite guerre qu'ils se livrent depuis leurs retrouvailles? Il faut croire qu'avoir la Mort aux trousses fait relativiser toute chose et tout conflit. Un sourire éclaira les traits du blond qui hocha la tête. Si la situation n'était pas si merdique, il se serait laissé à savourer ces paroles. Ca vaut bien plus que ce que tu penses. répondit-il doucement. Et c'est normal. Je ne suis pas "encore là" comme tu le dis. Je suis simplement à ma place. continua-t-il sans quitter les iris verdâtres qui se baissèrent un battement de coeur après. Avisant ce que Danielo regardait soudain, Milo réalisa que les mains de ce dernier portaient des écorchures dûes à des tentatives de sortir du gouffre. Quittant son lit, le blond prit place aux côtés de son ami. Il récupéra la lampe d'une main et examina celles de Dan de l'autre. Mec, tu t'es ravagé la manucure en essayant de jouer à Spiderman. J'ai laissé mon sac là-haut, je peux rien faire à part envelopper du mieux que je peux tes pognes et m'en occuper dès que les lieux seront à nous. Et tout en retirant un drap d'un lit vacant, tout en déchirant ce dernier pour en faire des bandes de fortune, tout en protégeant les menues plaies mais qui étaient plus dangereuses qu'une horde de zombies dans leur situation, Milo raconta à Danielo le peu qu'il se souvenait de l'organisation souterraine d'un blockhaus. Le lieu ne pouvait pas être très vaste, c'était beaucoup d'enfilade de pièces et de longs couloirs rectilignes, il n'y avait pas d'autre niveau que celui dans lequel ils se trouvaient. Il lui expliqua le cas des générateurs du blockhaus qui pouvaient être réactivés et que même un seul pouvait être suffisant pour alimenter les lieux. Il termina avec l'évocation de la possibilité d'avoir de l'eau chaude. De la putain d'eau chaude. Faut juste trouver une bonne stratégie pour gérer les morts... termina-t-il en nouant la dernière bande aux mains de Dan. Si t'as une idée, je suis grave preneur. On dispose d'un pied de biche, d'une grosse dague et du mobilier.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Danielo P. Gomez

Danielo P. Gomez
Danielo P. Gomez
WILD
— trap ◘ Milo. Tumblr_ppqzzwfhZw1qhggz0o2_400

× Âge du perso : : 29

× Caravane + colocataires : : 1A : Danielo P. Gomez + Aileen L. Blackhood + Alicia Valentine + Rebekah Fitz-Williamson

× Poste assigné : : Pêcheur

× Messages : : 1383

× Points de vie : : 243

× Copyright : : Dessus

× Avatar : : Matthew Daddario

× Et ton p'tit pseudo ? : : Panda




— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeDim 22 Avr - 13:56


trap.

Chahuté par l'adrénaline, alors que Dan venait tout juste d'esquiver les portes de l'enfer, Milo se montra particulièrement vaillant et loyal, prouvant avec férocité, à quel point il tenait encore à son amitié avec le Colombien. Il venait de plonger, tête la première, dans un trou à rat, infecté de cadavres ambulants, dans le seul et unique but de retrouver son partenaire de route. Mis à part Valentina, qui d'autres auraient pu prendre autant de risque ? Sonné par son sauvetage, Danielo ne savait plus sur quel pied danser, s'abstenant de faire une quelconque réflexion sarcastique et blessante, comme il le faisait encore si bien hier. Milo ne le méritait définitivement pas, et aujourd'hui, il le réalisait enfin. Ce changement de comportement paraissait avoir été instantanément perçu par le jeune blond, qui, subtilement, essayait de redevenir celui qu'il avait toujours été autrefois : son ami. « De l'audace ? J'me pensais stupide, mais j'suppose que pour une fois dans ma vie, je vais t'écouter. ». Larguait-il, avec ironie. Sauf que cette fois, ce n'était plus contre Milo. Son compagnon de galère avait accepté, et sans ronchonner, de l'aider à retrouver ses affaires, pas du tout inquiété par la présence des nombreux rôdeurs, à l'intérieur du bunker. Il lui avait même prêté sa dague de chasse, sacrifiant l'une de ses armes sans aucune hésitation. Dan l'avait récupéré en hochant la tête, assurément plus confiant avec, plutôt qu'avec une sordide planche en bois. « Moi qui envisageais de me planquer derrière toi, j'imagine que maintenant, je vais être obligé de me battre ! ». Plaisantait-il, en le remerciant d'un sourire gêné. Cette nouvelle entente déboussolait quelque peu le Colombien, qui pourtant parvenait jusqu'alors, à se maîtriser. Disons qu'il venait d'échapper à la mort, deux voir trois fois en quelques minutes, ce qui pouvait considérablement changer un état d'esprit. Le binôme fut forcé de quitter la salle des archives, abandonnant derrière eux des rôdeurs affamés. Et tandis que Milo, se débarrassait par instance, de certains envahisseurs beaucoup trop avenant, Danielo tentait de se souvenir du chemin, traversant chacun des couloirs avec précipitation. Il se retournait seulement pour vérifier la présence de son allié, esquivant volontairement le regard des nombreux macchabée qu'il croisait en chemin. Étrangement, le blond avait volontiers laissé sa place de meneur, se contentant de les protéger coûte que coûte. Encore une fois, il faisait preuve d'une extrême vaillance, utilisant certainement ses dernières ressources physiques.
Ce fut un soulagement, lorsqu'ils furent enfin hors de danger, déposant lourdement leurs corps sur de véritables matelas. Danielo s'était accordé une petite minute de répit, avant de se redresser, assis sur le rebord de son lit. Le dortoir, bien qu'intimidant pour seulement deux compères, pouvait contenir une bonne quarantaine de soldat, pour le coup, cela n'avait pas empêché Milo de s'installer sur le lit voisin. Dans sa descente aux enfers, le jeune homme n'avait repéré aucune seconde issue de secours, et pas même un plan de construction. Il jugeait pourtant les lieux familier, promettant de se souvenir de ce qu'il avait appris, autrefois sur les Blockhaus. « Toujours aussi crâneur... ». Glissait Dan, face aux commentaires explicatifs de son voisin, qui tentait d'analyser la situation en chiffre. « On ??? ». S'excitait subitement Danielo, en lâchant un ricanement assez ironique. « C'est tellement généreux de ta part de m'inclure dans tes scores, mais officiellement, j'ai seulement bloqué un cadavre, qui doit toujours y être d'ailleurs, et je parierais même avec mon sac, et tué le seul que tu m'as laissé toucher... ». Il arquait les sourcils avec frustration, posant ses prunelles émeraudes sur le lit de son allié. « C'est chouette, j'suis tellement utile depuis que tu es revenu dans ma vie... ». Un sarcasme qu'il se destinait plus à lui-même, qu'à Milo. Après tout, il avait tenu six années seul, livré à lui-même, non ? Mais sans l'intervention de son ami, il n'aurait pas tenu une année de plus, assurément. « J'aurais dû répondre à ses satanés sondages sur facebook à l'époque, il m'aurait directement prévenu que je n'étais qu'un survivant de six ans. ». Plaisantait-il, en secouant la tête. Les grondements derrière la porte barricadée, avait enfin fini par se calmer, offrant tout juste assez de calme aux deux hommes pour se détendre, le temps de quelques minutes. Apaisé, par la pause qu'il venait de s'accorder, Danielo en avait profité pour remercier, et sincèrement cette fois, son compagnon, cherchant à lui faire comprendre que malgré ses précédents agissements, il lui était reconnaissant de beaucoup de choses. Cette intention avait aussitôt servi à Milo, qui s'osait à des confidences plutôt gênante, bien que touchante. « A ta place ? ». Le reprenait Dan, piqué par cette déclaration. « Pour moi, c'est la « place » du sacrifice, et malgré tout ce qui c'est passé, je reste convaincu que tu ne mérites pas de te sacrifier pour une tête brûlée comme moi. ». Quoiqu'il en dise, Danielo ne changerait pas d'avis sur ce sujet. Aucun de ses proches ne mériterait de mourir pour lui, et encore moins Milo. « Donc non, ce n'est pas normal, tu aurais pu mille fois prendre la fuite, au lieu de ça, oui, tu es encore là. Donc merci. » Concluait plus sèchement Danielo, qui voulait faire comprendre à Milo, qu'il n'aurait pas le dernier mot sur ce débat-là. Il risquait, sinon, de le froisser. Abattu par la fatigue et le contrecoup des évènements, le Colombien n'avait pas réalisé qu'il s'était écorché, et à plusieurs reprises, les mains. Il était en train de le réaliser, lorsque Milo décida, et toujours sans son autorisation, d'intervenir. Le gaillard s'était assis à ses côtés, auscultant via sa lampe torche, les dégâts. « Tu es du genre envahissant, toi aussi. ». L'attaquait-il, plus par fierté que méchanceté. Et par « toi aussi », bien sûr, il sous-entendait les rôdeurs. Danielo ne serait pas Danielo, s'il ne se défendait pas. « Quand je disais à Val que tu étais devenu autoritaire... ». Ajustait-il, en pinçant les lèvres avec moquerie. Parce que, comme toujours, Milo ne lui avait pas laissé le choix. Il était déjà en train d'arracher quelques morceaux de draps, improvisant des bandages de protections autour des plaies du jeune homme. Et tandis qu'il prenait soin de lui, et qu'en silence Danielo refoulait de nombreux sentiments, Milo entreprit de lui expliquer comment fonctionnait un bunker, et spécialement de ce type. Ce fut assez sommaire, jusqu'au moment où Milo lui annonça qu'il pourrait obtenir de l'eau chaude, avec un peu de ruse, et d'acharnement. « Paaaardon ? ». Réagissait Danielo, en sursautant de son emplacement, faisant bondir le matelas sous les propres fesses de son voisin. Ainsi, le grand brun avait temporairement mis de côté son malaise vis-à-vis de cette déstabilisante proximité avec Milo, retrouvant une sordide excitation. « Une douche CHAUDE ! ». Et maintenant qu'il avait cette idée en tête, il ne comptait pas quitter les lieux, tant qu'il n'aurait pas obtenu sa récompense. « Très bien... On peut déjà commencer par récupérer mon sac, dans la salle d'en face... Si j'ai bien compté, il y a donc ce fameux rôdeur coincé sous les planches, et un ou deux autres dans les environs. Il me reste une grenade, pas mal de poudre, et quelques bricoles qui pourraient servir. Le mieux serait de faire distraction quelques parts, et de les enfermer... Quelques parts. ». Suggérait Danielo, en posant ses prunelles olivâtres sur le visage plus proche que prévu, de son allié.  

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeMar 24 Avr - 13:15


trap.

C'était couru d'avance...l'évocation d'eau courante chaude ferait péter les plombs de n'importe quel survivant. Ils avaient beau être dans l'un des états les plus cléments niveau météo du continent, les toilettes à l'eau froide, on ne s'y habitue jamais réellement. Le fantôme du bain bouillant ou de la douche envahie de buée est foutrement tenace et tentant. Lorsque Danielo répondit avec la spontanéité d'un enfant à qui on promet d'aller à Disneyland, Milo éclata brièvement de rire. Un rire franc et cristallin tranchant tellement avec ce dortoir spartiate plongé dans les ténèbres. Mais pour arriver à cet objet digne d'une fin de quête, il allait falloir réfléchir et échafauder un plan.
Milo plissa les lèvres avant de lever les yeux sur le visage si proche de son compagnon. Récupérant la lampe de poche, il balaya de nouveau les lieux mais avec plus d'attention, laissant le faisceau s'arrêter ça et là sur un pan de mur ou un coin du plafond. Y a du monde dans le couloir. Les zombies sont cons, il suffit d'en faire bouger un là où on le veux pour que les autres suivent. Milo se leva et s'avança jusqu'au milieu du dortoir en éclairant le plafond. Une trappe d'aération se découpait près des néons qui devaient éclairer les lieux lorsque de l'électricité circulait dans le blockhaus. Tu crois que je passerais par là? se demande-t-il à voix haute tandis que l'ébauche d'un plan un peu dingue faisait son petit bonhomme de chemin dans sa tête. Le dortoir ne disposait que d'une seule entrée, celle par laquelle il venait. Il pourrait enfermer les crevés motivés à les bouffer ici. Ils perdraient les lits...et leurs matelas...mais peut-être y avait-il ailleurs les "quartiers des officiers"? Ces derniers disposaient d'un peu plus de confort que les troufions de base. C'était un pari à faire. Eclairant Danielo, il reprit en s'adressant à lui. Faut vérifier jusque où va cette bouche d'aération. Si ça passe dans le couloir derrière cette porte et qu'il y a une autre grille, y a moyen d'en attirer un grand nombre ici. On pourra se charger tranquillement des retardataires qui seraient restés dans les autres salles. A pas rapides, il se dirigea vers l'unique porte, éclairant le sol où un demi-cercle se dessinait dans la poussière. Si Danielo se planquait derrière la porte en l'ouvrant, si Milo attirait les morts en dépassant de l'aération...Dan. Je crois que je tiens quelque chose.

Cela avait pris quelques minutes à Milo pour expliquer sa stratégie. Dans un premier temps, il fallait vérifier que l'aération du dortoir avait bien une autre bouche donnant dans le couloir envahi. Le blond était parvenu à se faufiler dans le conduit, rampant au-dessus du plafond du dortoir et c'est avec soulagement qu'il sentit une grille sous ses mains. Juste au-dessus d'une foule puante la décomposition. La desceller ne serait pas un problème et donc, sortir rapidement du boyau non plus. Ils avaient déplacé dans le plus grand silence de nombreux lits pour former une sorte de barricade de la porte jusqu'au mur, il y avait suffisamment de place pour que Danielo y reste caché en toute sécurité après qu'il eût ouvert la porte. Milo quand à lui avait prévu d'être dans le conduit, visible avec sa lampe de poche, à s'égosiller pour attirer le maximum de morts dans le dortoir. Tous les deux hors de portée des zombies, il leur suffirait alors d'attendre que le flot des entrées se tarisse et de son perchoir, Milo pouvait facilement éclairer le couloir et annoncer à Dan quand abandonner, dans la plus grande discrétion, sa cachette. Une fois, la porte refermée, Milo le rejoindrait dans le couloir en passant par le conduit d'aération. Ils n'auraient plus qu'à arracher la poignée de la porte du dortoir pour éviter que par pur hasard un mort ne s'appuie dessus et ne libère le groupe.
C'était l'affaire d'un quart d'heure de tension peut-être un peu plus mais ensuite, ils pourraient se détendre et affronter un ou deux oubliés ça et là en explorant les lieux. En découvrant les générateurs. Et à ce moment-là, avec un tout petit peu de chance, ça sera Noël.

Milo avait rejoint son perchoir, son buste sorti du boyau. A moins que les zombies soient ceux d'une équipe de NBA, il n'y avait aucune chance qu'une main ne l'agrippe. Il avait gardé la lampe de poche pour pouvoir attirer l'attention des morts, bien que ces derniers soient suffisamment vieux pour n'avoir en guise d'yeux que deux pruneaux tout secs, c'était pas le moment de pécher par excès de certitude et d'assurance. Danielo était plongé dans les ténèbres près de la porte, derrière l'échafaudage de squelettes de lits en métal empilés les uns sur les autres. L'édifice était relativement solide et ne risquait pas de s'effondrer sur lui. Milo espérait juste que Dan ai suffisamment de force pour éviter de se faire broyer par la porte quand il l'ouvrira. C'est pour cela que le blond lui avait laissé le pied de biche en titane qui ne plierait pas si les zombies s'avéraient plus vigoureux qu'il ne le pensait. Ca va marcher comme sur des roulettes. annonça-t-il à la silhouette à peine visible du brun derrière son mur de lits. Je sens déjà l'eau chaude. Il prit une profonde inspiration, se rassurant en sentant la garde de sa dague de chasse. Garder l'esprit clair. Ne pas paniquer si les choses ne se passent pas comme prévu. Arrête, Milo. Y a pas de raison que ça tourne mal. Ce sont des zombies, des cons de zombies. Ils vont forcément être attirés par le gugusse gesticulant au plafond. Il expire lentement, les yeux clos avant de reprendre la parole. Je suis prêt. C'est quand tu veux. termina-t-il en orientant le faisceau lumineux sur la porte close.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Danielo P. Gomez

Danielo P. Gomez
Danielo P. Gomez
WILD
— trap ◘ Milo. Tumblr_ppqzzwfhZw1qhggz0o2_400

× Âge du perso : : 29

× Caravane + colocataires : : 1A : Danielo P. Gomez + Aileen L. Blackhood + Alicia Valentine + Rebekah Fitz-Williamson

× Poste assigné : : Pêcheur

× Messages : : 1383

× Points de vie : : 243

× Copyright : : Dessus

× Avatar : : Matthew Daddario

× Et ton p'tit pseudo ? : : Panda




— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeJeu 26 Avr - 21:40


trap.

Ce petit moment de répit et de détente avait suffi à faire éclore de précieuses idées, dans la tête des deux amis. Danielo n'avait fait que suggérer l'emprisonnement des rôdeurs, et pourtant, cette initiative avait plongée instantanément Milo dans une sorte de transe cérébrale. Il s'était dressé devant lui, éclairant de part en part le dortoir, à la recherche de support stratégique. Pendant ce temps, Dan l'observait avec curiosité, quelque peu impressionné par son endurance morale. Il venait de traverser, et à deux reprises le bunker, dans un premier temps pour porter secours à son allié, puis dans un second temps, pour participer à la recherche de ses affaires ; il s'était harassé aux combats, allant très certainement au-delà de ses limites habituelles et quotidiennes, et pourtant, Milo était bel et bien encore debout, assurément capable d'élaborer un plan de secours afin de les tirer de cette situation délicate. Le Colombien n'arrivait plus à détourner son regard de lui, complètement abasourdi. « Six ans de régime, tu passeras. ». Confirmait le jeune brun, alors que Milo s'inquiétait de son passage dans le conduit d'aération, dorénavant ouvert. Il s'était emballé, mais pour le coup, sa stratégie semblait bien établit et pleine de ruse. Lorsque le faisceau de lumière se reporta sur Dan, il plaça sa main bandée au-dessus de son front, cherchant à atténuer son éblouissement, pour agripper le visage de son coéquipier. Milo avait fini par se calmer, dans le seul et unique but d'expliquer l'intégralité de son idée à son camarade. Putain, l'apocalypse l'avait éperdument transformé, il n'était plus cet être imbus de sa personne, et incapable de se maîtriser dans une situation difficile ; non. Milo était devenu un véritable survivant, officiellement indispensable dans un quelconque groupe. Il ne donnait pas, juste, de sa personne, il se sacrifiait totalement pour une cause. Le cœur du Colombien s'était resserré dans sa poitrine, subitement noyé par la culpabilité. Après tout le mal qu'il lui avait fait, il s'acharnait, encore et toujours, à prendre soin de lui. Le brun avait fait son possible pour dissimuler tout ses ressentiments, reportant toute son attention sur le plan de son ami. « Bon, tu fais l'asticot, et moi je commence à remeubler ! ». Proposait-il, en espérant que son épaule ne le lâche pas en route, comme tout à l'heure, alors qu'il se retenait aux étagères des archives. Et alors que le beau blond avait disparu pendant une très courte minute, Danielo en avait profité pour libérer les matelas des cadres de lits, les entassant dans un coin, pour récupérer les structures. Le retour de Milo avait confirmé sa supposition, et à deux, ils avaient, en silence, achevé le futur abri du Colombien. Depuis le départ, une curieuse anxiété avait envahi les nerfs du jeune barbu, et il ne parvenait pas à s'en débarrasser. Quelque chose clochait, ou bien, il avait un mauvais pressentiment. Il ne souhaitait pas gâcher les espoirs de succès de son ami, et s'était donc contenté, en silence, de suivre ses ordres. Son comportement avait très clairement changé, depuis qu'il s'était retrouvé coincé ici, et principalement vis-à-vis de Milo. De ce fait, ce dernier ne semblait pas avoir remarqué son second bouleversement, très concentré. Dan s'était d'abord faufilé derrière son mur de lits, observant avec appréhension, l'installation du meneur, du haut de son perchoir. « Compte sur moi, pour graver cette sordide image dans ma mémoire, et m'en servir, régulièrement contre toi... ». Glissait-il, en le charriant de sa position. Il ressemblait à un immense ouistiti, pendu au plafond. Milo s'exaltait d'avance de cette investigation, s'imaginant déjà sous une douche chaude, sans craindre aucune attaque surprise. Danielo l'enviait, parce qu'intérieurement, contrairement aux apparences, il subissait le chaos. D'habitude, il gérait tout ça tout seul. Il n'avait qu'à sauver sa propre personne, et ne se préoccuper de personne d'autre que lui. Mais aujourd'hui, tout avait changé, et ce qu'il craignait le plus, ce qui pourrait, très certainement le trahir dans ce plan préparé, c'était sa peur pesante de perdre Milo. Danielo détenait le pied-de-biche dans une main, et venait de poser la seconde sur l'ouverture de la porte. C'est la confirmation de Milo qui le poussa à se ressaisir, alors qu'accidentellement, et sans doute temporairement, il venait de lui transmettre son courage et de faire grimper l'adrénaline de survie.
Dans un silence grinçant, le Colombien avait libéré l'ouverture de cette maudite porte, laissant les cadavres affamés investir le dortoir, alors que Milo les appelait. Dans un fracas, causé par le surplus de rôdeurs, entassés derrière, il se fit plaquer contre le mur, coincé derrière la porte. Cela ne dura qu'une minute, puisqu'il put se libérer via le pied-de-biche. Putain, Milo venait, accidentellement et encore une fois de le tirer d'une situation difficile, et tout ça, rien qu'en lui confiant son bien. Plus il braillait, et gesticulait de son trou, plus les macchabées envahissaient la grande salle, se cognant dans chaque recoin pour tenter d'attraper un morceau de l'appât. Le poids accumulé de certains avait fait bouger la structure des lits, entassés par devant Dan, mais cela n'avait pas suffit à le mettre en fâcheuse posture. Il n'attendait qu'un signe, pour se faufiler jusqu'à la sortie, et envisager de la clore définitivement. Le jeune homme avait l'impression que son cœur ne battait plus, tellement il se sentait propulsé par la frénésie du plan. Certains parvenaient à sauter, bien que difficilement, retombant sur des os brisés, et des morceaux de muscles broyés. Le spectacle était presque amusant, si Danielo ne s'inquiétait pas, encore de la situation de son ami. Lorsqu'enfin il lui fit signe, Danielo abandonna sa pénombre, pour repousser la première porte qui le bloquait. Il l'avait facilement retranché jusqu'au manillon de fermeture, mais fut malheureusement ralentit par le cadavre d'un demi-rôdeur couché, qui bloquait la seconde. Ce dernier tentait déjà de lui mordiller les chevilles, mais fut précipitamment interrompu par le coup du pied-de-biche, qui transperça le sommet de son crâne. Le brun dû alors le trainer avec lui jusqu'à l'extérieur, incapable de prendre garde aux restes des couloirs. Il n'avait même pas eu le temps de jeter un dernier regard à Milo, ce qui le fit paniquer. Et s'il était tombé de son perchoir ? Et si l'un des rôdeurs était parvenu à lui attraper un bras pour le faire tomber ? Mais Danielo devait suivre ce foutu plan à la lettre, et d'un coup massif, brisa la clenche des deux portes closes. « Putain Milo, tu me lâches pas s'il te plaît ! ». Larguait-il, en levant les yeux vers la grille de sortie, cherchant un signe de survie de sa part. Dans l'agitation, il ne s'était pas rendu compte que deux rôdeurs traînaient encore dans les environs ; il se fit donc brutalement agripper par le premier, puis précipité sur le sol par le second. Le choc fut assez violent, mais Danielo était enragé, et donnait des coups sans réfléchir. Il s'était donc, rapidement débarrassé du premier, propulsant, d'un coup de pied, le second un mètre plus loin. Il lui avait laissé le temps de se relever, ramassant son pied-de-biche, pour lui planter dans le centre de la bouche. Cette fois, et sans l'aide de son meilleur ami, ni de son épaule d'ailleurs, le Colombien était parvenu à tuer trois rôdeurs. Il allait prendre la décision d'aller le chercher, levant les deux bras vers l'ouverture de l'aération, lorsqu'il fut perturbé par une marque saignante, au creux de son bras levé. Cette vision le détourna de son objectif, et complètement, puisqu'il dut cadrer son bras là où il y avait le plus de luminosité. Cette blessure ressemblait à une morsure, à des crocs. Il en avait vu des centaines, depuis la fin de tout ce qu'il avait connu, il ne pouvait pas se planter quand même. La température de son cerveau avait vivement grimpé, se laissant vite happer par de sinistres idées. Il n'avait rien sentit dans sa chute, et pourtant... Ces marques de dents étaient bel et bien là, enfoncées dans sa chair. Pendant une minute, il regretta de ne pas avoir accepté ce putain de vaccin. Une minute, puis le bruit d'une ouverture de grille le tira de ce qu'il pensait être sa dernière semaine de survie. Il tira spontanément le haut de sa manche jusqu'à son poignet, recouvrant la blessure qu'il croyait mortelle, pour accueillir le retour de son plus chair allié. Comme quoi, un simple morceau de clenche de porte enfoncée maladroitement dans un demi-bras, pouvait facilement trahir n'importe quel œil.... « Tu en as mis du temps putain Milo !!!!!!!! ». S'excitait-il, en le fixant avec avidité. « J'allais venir te chercher... Sérieusement ? Tu en as fait exprès, c'est ça ?? Tu te venges pour toutes les atrocités que je t'ai balancées ou quoi ????? ». Il était fou de rage, mais il mélangeait deux sentiments totalement contradictoire. Ceux pour Milo, et ceux pour sa « fausse » triste découverte. Brutalement, il avait frappé du poing droit l'épaule de Milo, se servant du bras en convalescence afin de ne pas exposer le second. Il avait volontairement ignoré cette douleur, qui n'était plus tellement quotidienne, prêt à lui mettre un second coup de son mauvais bras, et au visage cette fois. Sans surprise, il l'avait interrompu. Sauf que dans sa furie, Danielo avait enchaîné en se précipitant dans ses bras, l'entourant de son étreinte pour le serrer plus fort que jamais...

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeVen 27 Avr - 20:09


trap.

Ha, ces quelques secondes de calme avant la tempête. Elles semblent suspendues, éternelles, cristallisant tous les espoirs et toutes les craintes. On envisage une issue positive ou avantageuse mais il n'y a aucune certitude. Tout paraît net, d'une abominable netteté comme si d'un seul coup on redécouvrait le monde en vision haute définition. Milo entend clairement sa respiration, ses propres battements de coeur qui résonnent à ses oreilles comme un tambour qui n'a pas encore adopté un rythme guerrier. Il éprouve sous ses mains la plus petite aspérité du conduit et de son bord, ces infimes irrégularités qui deviennent aussi aigues et pointues que l'extrémité d'un scalpel. A travers les structures de métal froid des lit, il entraperçoit les traits fatigués de Danielo, il sait qu'ils sont aussi usés l'un que l'autre et qu'ils n'aspirent qu'à un peu de repos en toute sécurité mais il n'a pas le droit de flancher. Il a pris les rênes de la situation et il se doit de la gérer. Gérer en gardant son sang-froid. A travers le faisceau de la lampe de poche dont la lumière se moins vive que lors de son entrée dans ces lieux, de minuscules grains de poussière virevoltent. C'est presque poétique à observer jusqu'à ce que Danielo ouvre alors la porte.
Le temps s'accélère, reprend avec fureur son cours. L'adrénaline se répand dans les veines de Milo lorsque le plumeau de lumière éclaire un visage aux lèvres inexistantes sur des dents qui se déchaussent et des orbites vides. Les silhouettes titubantes entrent dans le dortoir et Milo se met à frapper le plafond avec sa lampe, hurlant aux zombies d'approcher. Aucun visage ravagé ne se tourne vers la singulière pyramide de lits sans matelas. Seule le torse de l'humain pendant au plafond ne les intéressent. Des mains décharnées et des doigts griffus se tendent vers Milo. Il est suffisamment haut pour pouvoir faiclement les esquiver, il croise les doigts mentalement pour que Danielo réalise qu'il ne court rien et qu'il se concentre uniquement sur le moment où il pourra sortir et enfermer tout ce joyeux monde entre quatre murs.
Il a perdu le compte...plus d'une vingtaine de morts s'agglutinent en dessous de lui, avides et affamés, d'autres entrent encore. Milo s'enhardit, fait plus de bruit et un rythme singulier commence à s'emparer de sa main qui martèle le plafond. Un rythme familier qui le fait rire presqu'aux larmes. La tête froide, Milo. C'est pas le moment de péter les plombs. avertit une petite voix dans son crâne. Mais il n'est pas en train de péter les plombs, ni de sombrer dans ce gouffre si tentant durant les heures les plus noires et solitaires de la nuit. D'un geste de la main, il éclaire la porte et n'y voyant personne, il esquisse un large cercle indiquant à Dan que c'est le moment pour lui de mettre les bouts et Milo commence à entonner. I'm gonna fight'em all, a seven nation army couldn't hold me back... Comme il a envie de s'en faire un. Ou deux. Ou plus, songe-t-il tandis qu'une silhouette sort de derrière la porte grande ouverte. Il chante plus fort, attirant l'attention des quelques zombies qui semblent se lasser de cette proie hors de portée.
Dan est parti. Sans un bruit. Sans se faire remarquer. Même s'ils n'ont pas ameuté tous les morts du blockhaus, il ne doit rien rester d'insurmontable pour un gars qui a survécu six ans en pleine apocalypse zombie. Pourtant, Milo est encore là, allongé à plat ventre dans un conduit d'aération, les yeux perdus sur la masse grouillante et râlante à moins de deux mètres de lui. Ca doit être cette même fascination de la mort qui fige stupidement un lapin pris dans les phares d'une voiture. Sauf que cette fois-ci, le lapin ne se fera pas percuter. Battant des cils pour s'arracher à cette contemplation morbide, Milo adresse à ses pauvres hères un salut militaire avant de se mettre à ramper dans le conduit, se dirigeant vers la seconde grille donnant sur le couloir. Quelques coups de poings en vinrent rapidement à bout, elle tombe avec fracas en contrebas et il passe juste la tête éclairant le sol toujours chantonnant. And if I catch you comin' back my way, I'm gonna serve it to youuuu. Mais la suite reste bloquée aux bords de ses lèvres lorsqu'il croise le regard d'un Danielo loin d'être zen et aussi détendu que lui. « Tu en as mis du temps putain Milo !!!!!!!! » lâcha le brun tandis que le blond s'extirpait du boyau. Milo aurait voulu faire une sorte de pirouette stylée en jaillissant du conduit comme un ninja mais il opta pour une sortie plus conventionnelle, atterrissant devant Danielo. « J'allais venir te chercher... Sérieusement ? Tu en as fait exprès, c'est ça ?? » Milo hausse les épaules avec nonchalance. Qu'aurait-il pu lui arriver? « Tu te venges pour toutes les atrocités que je t'ai balancées ou quoi ????? » Il leva et écarta les mains comme un mec menacé d'une arme mais le brun ne s'arrêta pas là. Un coup de poing gratifia une des épaules de Milo sans lui laisser le temps d'expliquer quoique ce soit, il esquissa une grimace de stupeur plus que de douleur avant de lâcher un Mais! de surprise. Danielo arma une seconde fois le bras mais au lieu d'un nouveau coup, il se précipita vers le blond.
Milo resta les bras écartés, dans la position de celui qui se prépare à parer une attaque. Mail il n'est pas percuté par un corps qui veut le foutre à terre pour lui en mettre une. Deux bras se glissent de part et d'autre de lui et se referment dans son dos. Interloqué, coincé contre Danielo, le menton posé sur son épaule, il fronce les sourcils ne sachant dans un premier temps comment réagir et brusquement, ses muscles prennent une décision avant sa cervelle. Une main se pose entre les omoplates de Dan, l'autre sur sa nuque. On va bien. murmure-t-il malgré l'étau qui le serre. Il ne fait aucun doute qu'ils vont bien tous les deux et les zombies inertes au sol qu'il distingue à peine l'attestent. J'te l'avais dit. continue-t-il d'un ton plus léger. Comme sur des roulettes. Milo ne rompit pas leur étreinte et se laissa doucement troubler par cette dernière. S'il s'était posé des questions sur ses sentiments envers Danielo depuis leurs retrouvailles, ils ressurgirent alors intacts. Un cadavre pourrait se relever pour lui mordre le mollet, Milo crèverait avec la quiétude d'un saint en sachant dorénavant, que Dan ne le déteste pas autant qu'il le montre. Se mordant la langue pour reprendre pied dans le réel, il leva son regard vairon sur le visage de son ami, un léger sourire flottant aux lèvres. Sa main se posa sur la joue de Dan. On en a presque fini. T'es toujours avec moi? demande-t-il.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Danielo P. Gomez

Danielo P. Gomez
Danielo P. Gomez
WILD
— trap ◘ Milo. Tumblr_ppqzzwfhZw1qhggz0o2_400

× Âge du perso : : 29

× Caravane + colocataires : : 1A : Danielo P. Gomez + Aileen L. Blackhood + Alicia Valentine + Rebekah Fitz-Williamson

× Poste assigné : : Pêcheur

× Messages : : 1383

× Points de vie : : 243

× Copyright : : Dessus

× Avatar : : Matthew Daddario

× Et ton p'tit pseudo ? : : Panda




— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeLun 30 Avr - 21:10


trap.

Les deux cadavres et demi jonchaient le sol, dorénavant inanimés et officiellement. Il n'y avait plus aucun risque de retour, bien que le tapage de leurs derniers combats pourraient très bien en attirer de nouveaux. Sur le moment, cela n'avait plus tellement d'importance, puisque pour Danielo, s'était déjà fini. La découverte de sa morsure, en tout cas, il était persuadé qu'il s'agissait de cela, venait d'entraver tous ses efforts de survies. Il avait tenu six putain d'années pour... Ça ? Le retour, tant attendu de Milo n'avait fait qu'accentuer sa détresse, mélangeant de nombreux ressentiments négatifs. Il s'était inquiété, éperdument pour lui, jugeant son retour beaucoup trop long, et pour cause, il pensait qu'il ne lui restait plus tellement de temps à vivre. Le virus était déjà en train de contaminer l'intégralité de ses veines, et bientôt, il se répandrait dans tous ses organes, un à un, jusqu'à pourrir et crever. Il ne souhaitait pas infliger sa mort à son ami, alors déjà, dans sa tête, le parcours était fait. Mais Danielo ne pouvait pas maîtriser toutes ses émotions d'un seul coup, alors il commença par le plus évident, accueillir, et très chaleureusement le retour de son ami, qui descendait enfin de son trou. Il avait beau être encore en convalescence, le premier coup donné, avait été plutôt brutal, alors qu'il envisageait déjà de donner le second, et en pleine face, cette fois. Milo ne comprenait strictement rien à ce changement de comportement, osant à peine se défendre contre lui. Le résultat fut tout autre, lorsque le Colombien déporta sa force, décidant de l'étreindre contre lui aussi fort qu'il le pouvait. Il n'osait plus ouvrir les lèvres, ou bien seulement pour abreuver ses poumons, qui subitement manquait d'oxygène. Son cœur battait à un rythme saccadé, heurtant de plein fouet sa cage thoracique, pour raisonner dans celle de son meilleur ami. Ce dernier l'avait agrippé avec plus d'attention, certainement très déstabilisé par cette première preuve d'affection retrouvée. C'est le jeune blond qui prit l'initiative de reprendre la parole, essayant d'atténuer l'asphyxie émotive du brun, qui le serrait toujours. Cette étreinte aurait dû le calmer, lui offrir un peu de répit, sauf qu'à la place, ce fut totalement le contraire. Il n'arrivait pas à s'imaginer partir et abandonner ainsi son ami. Il ne voulait pas crever, pas comme ça, et pas sans lui surtout. Retenant, et de justesse, un sursaut d'angoisse, qui aurait pu très certainement le trahir ; il tenta de boire chacune des paroles de son camarade, cherchant à se convaincre qu'il ne serait finalement pas trop tard pour prendre ce maudit vaccin, et qu'il aurait peut-être encore une chance de survie ? La pénombre jouait beaucoup, et la clenche avait suffisamment creusé dans la pliure de son bras pour convaincre n'importe qui sans un réel examen, qu'il s'agissait de marque de crocs prononcés. Danielo n'était pas naïf, il venait juste de se faire berner par sa chute, au mauvais endroit. Il avait déjà examiné des dizaines de morsures de la sorte, et il ne doutait aucunement de l'authenticité de celle-ci, encore recouverte par sa manche, dans le dos de Milo. C'est ce dernier qui prit la décision de se détacher, pour pouvoir encore mieux apprivoiser le regard effaré, tel un cerf en bord d'autoroute, de son ami. Sa paume s'était déposé sur sa joue, le refroidissant de quelques degrés, alors qu'il s'était enfiévré sous la détresse. À l'heure qu'il est, pour Danielo, il n'existait plus aucune lueur de fierté. La question du pillard avait pour but de le rassurer et de le remettre en piste, mais elle ne fit qu'aggraver son état d'anxiété, qu'il tentait pas tous les moyens de dissimuler. « T'es toujours avec moi ? ». Mais putain pour combien de temps ? Deux jours ? Cinq si Milo s'acharnait à ralentir la propagation du virus ? Il cligna des yeux, une fois puis six, avant de hocher la tête, encore abasourdie. « Ouai. ». Se contentait-il de répondre, fixant avec piété voir fascination, le visage éclairé de son plus dévoué partenaire. Lorsqu'il dévia le regard, ce fut pour se contenir de lui révéler la triste vérité, enfin, la fausse, mimant l'examen des cadavres achevés, en se détachant totalement de Milo. « On devrait pas traîner, je pense. ». Il ramassa le pied-de-biche, prêt à poursuivre la seconde partie du plan. Il n'arrivait plus à paraître cohérent, tel un automate, il allait juste suivre les consignes de son binôme. « La prochaine fois, fais plus vite. ». Ajustait-il, alors qu'une petite voix dans son crâne, lui criait: MAIS IL N'Y AURA PAS DE PROCHAINE FOIS TU VAS CREVER.
Le duo s'était dirigé dans une toute autre direction, persuadé de pouvoir ranimer les moteurs de ce bunker, et d'ainsi pouvoir profiter de sa généreuse installation. L'électricité ne semblait pas être un très gros obstacle pour Milo, qui, depuis leur nouveau départ, avait l'air de savoir ce qu'il faisait. Jusqu'alors, il ne s'était pas trompé, vagabondant silencieusement dans les allées de ce réseau éteint. Dan le suivait à pas de loup, canalisant ce qu'il lui restait d'énergie et surtout de motivation pour la survie de Milo, uniquement. Son bras le piquait, mais par crainte d'exposer sa blessure, et aussi de découvrir les premières marques, labyrintheuses, du virus, il s'abstenait de vérifier, en tout cas, pas tant qu'il ne serait pas seul. Ce qui ne finirait peut-être pas par tarder, s'ils parvenaient à rallumer le courant, et se glisser sous une douche chaude. Danielo ne se doutait aucunement que dans ce type d'installation, il risquait de se confronter, comme pour les dortoirs, à des lieux peu cloisonnés. L'armée quoi.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeMer 2 Mai - 9:54


trap.

Toujours avec moi? Le regard de Milo s'accroche à celui de Danielo, cherchant au fond des iris verts une lueur de certitude ou d'assurance ou de volonté de vaincre. Ils n'en ont pas encore fini. Il leur faut encore remonter les couloirs pour dénicher la salle des générateurs, certainement la plus éloignée et isolée du blockhaus. Même si Milo doute grandement de croiser un groupe conséquent et dangereux de zombie en chemin, il ne pourra pas avancer l'esprit serein s'il doute des nerfs ou des réactions de Danielo. Dan? répète-t-il un pli soucieux apparaissant sur son front. Le brun bat quelques fois des paupières, semblant émerger d'un monde peuplé d'interrogations auxquelles il n'a pas de réponse. « Ouai. » C'est évasif, on pourrait être plus convainquant. C'est au tour de Milo de montrer quelques légers signes d'inquiétude, ses sourcils se froncent légèrement et il plante ses canines dans sa lèvre inférieure faisant glisser cette dernière entre ses ents. Dan, de son côté, évite les yeux vairons pour se poser sur la forme plus sombre des deux zombies au sol et dont il s'est débarassé avant que Milo ne refasse apparition. «. On devrait pas traîner, je pense. » Le blond acrte la main, libérant le visage de Danielo. D'abord en silence, il hoche la tête avant de reprendre en main sa dague de chasse tandis que son compagnon récupère le pied de biche. Il doit pas rester grand monde capable de se déplacer en étant debout. annonce-t-il dans une volonté d'être rassurant. Moi aussi je suis à bout mais on lâche rien, hm? poursuit-il en rajustant sa veste et en rattachant un lacet défait de ses bottes. « La prochaine fois, fais plus vite. » Hein? Cette remarque sonne de manière déplaisante aux oreilles de Milo. Comme s'il y avait une forme de regret déjà teinté de nostalgie dans ces quelques mots. Le blond contient la vague d'anxiété qui ronfle au fond de lui et le maelstrom de questions sans réponses, d'hypothèses funestes et de paranoïa pessimiste qui l'accompagnent. Lentement, il se relève. Debout face à Danielo, Milo referme la main sur un des avants-bras du brun et le serre dans un salut qui était le leur il y a des années. Il se force à esquisser un sourire dans la lueur dansante de la lampe de nouveau attachée à son poignet. Promis.

Cela prit plus de temps que ce que Milo avait prévu, trouver les générateurs. Bien que le blockhaus ne soit pas une ruche bourrée de pièces-alvéoles, il était plus étendu que ce que le blond pensait. Et surtout, Milo frappait systématiquement à toutes les portes avant de tendre l'oreille pour vérifier la présence ou l'absence de morts derrière ces points d'entrée fermés. Les geignements des zombie se firent de plus en plus rares jusqu'à ce qu'ils sentent sous leurs pieds une légère pente descendante. Ils touchaient enfin au but.
La salle était haute de plafond et quatre générateurs leur faisaient face lorsqu'ils en firent le tour complet. L'électricité devait provenir d'une source souterraine d'eau vive à en juger par le dispositif qui ressemblait fortement aux générateurs de la fac' qui bénéficiait du même avantage géographique. Milo avait participé à plusieurs soirées étudiantes très fermées dans cette même salle et il s'y était toujours trouvé un mec un peu dingue qui était intarissable sur le sujet. Il connaissait donc le son que ces générateurs devaient émettre s'ils fonctionnaient correctement, il comprenait dans les grandes lignes le fonctionnement des engins, mais les réveiller...c'était autre chose.
Milo sacrifia de nouvelles précieuses minutes, le corps et l'esprit presque à bout, s'efforçant de se concentrer en ignorant le regard que lui adressait Danielo. S'il lisait des doutes ou du désespoir dans les yeux verts, il devrait en rester là car il en perdrait tous ses moyens. Quand le brun l'interrogeait sur ce qu'il faisait ou s'il avait besoin d'un coup de main, il ne répondait qu'en marmonnant un "shhh" ou un "attends", impatient. A force de tâtonner, d'éclairer ça et là des panneaux d'instructions, des rangées de boutons, il parvint à remettre sous tension le système qui s'accompagna d'un bourdonnement lointain. Il coupa l'alimentation dans certaines pièces dont ils n'auraient pas l'utilité, un petit futé avait étiqueté soigneusement la boîte à plombs. Puis, vint le moment de suspense. Milo avait refermé la main sur une sorte de grosse manette grise. Levant la tête vers Danielo, il plissa les lèvres avant d'afficher une mine grave. C'est l'instant de vérité. murmura-t-il en direction de son compagnon. Viens ici m'aider. Ca m'a l'air un peu trop rouillé et ton mojo ne sera pas de trop pour attirer la chance.
Face à face, une épaule appuyée contre le mur de béton, ils referment leurs mains sur la manette grise. Le regard de Milo glisse jusqu'à celui de Danielo.
Inspiration...ça peut pas foirer.
Expiration...pas après tout ce qu'ils viennent de faire.
Inspiration...ils ont besoin de quelque chose de positif.
Expiration...bon sang, ils sont épuisés et ne doivent pas être très différents en apparence des zombies qu'ils déciment depuis six ans.
Milo raffermit sa prise en agitant les doigts et les yeux clos, il pousse avec Danielo sur la manette pour la remettre en position levée.
Ca coince.
Ca grince.
Ca bouge à peine alors que des croûtes de rouille tombent au sol.
Allezallezallez! ALLEZ! Il sent le renoncement poindre le bout de son nez. Il sent qu'il est sur le point d'abandonner, d'arrêter de s'acharner à faire bouger un truc qui a pas envie de bouger. Mais Danielo, lui, ne capitule pas et ne semble pas vouloir pas capituler. Puisant dans ses ultimes ressources, Milo exerce une ultime pression, se persuadant déjà que si les générateurs ne se relancent pas maintenant, ils ne se relanceront jamais. Et puis, la manette se relève d'un coup, pinçant quelques phalanges en se retrouvant droite. Putain! mais l'exclamation de ilo se noie dans le craquement monstrueux qui résonne dans la salle. Le son d'une pulsation régulière s'établit après quelque cahots, une vibration émane d'un des générateurs. Un crissement à percer les tympans annonce que les rouages se remettent à tourner, entraînant une réaction qui aboutit sur un ronron un peu souffreteux mais bien réel. Milo a reculé de quelques pas, surpris par le bruit presque monstrueux produit par l'engin. Un clignotement affole ses pupilles et stupidement, il baisse les yeux sur la lampe de poche avant de réaliser que ce sont les néons au plafond. Ca marche! Ses iris vairons quittent les tubes de lumière fade et crue pour se poser sur Danielo. Les mains du blond quittent le bas de son visage qu'elles masquaient pour révéler un large sourire ravi de gosse. Milo écarte les bras avant de se ruer sur le brun avec un cri enthousiaste. Sans réfléchir, emporté par son élan autant que par cette joie incrédule, il dépose un baiser au coin des lèvres du brun avant de le serrer brièvement contre lui tout en le secouant. Il ne mesure ni son geste ni l'impact qu'il vient d'avoir sur lui. Enroulant un bras autour de la taille de Danielo, il les tourne vers le seul générateur à fonctionner. Bordel que c'est beau de la technologie qui marche. Je suis aussi fier qu'un père qui voit son môme faire ses premiers pas.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Danielo P. Gomez

Danielo P. Gomez
Danielo P. Gomez
WILD
— trap ◘ Milo. Tumblr_ppqzzwfhZw1qhggz0o2_400

× Âge du perso : : 29

× Caravane + colocataires : : 1A : Danielo P. Gomez + Aileen L. Blackhood + Alicia Valentine + Rebekah Fitz-Williamson

× Poste assigné : : Pêcheur

× Messages : : 1383

× Points de vie : : 243

× Copyright : : Dessus

× Avatar : : Matthew Daddario

× Et ton p'tit pseudo ? : : Panda




— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeJeu 3 Mai - 22:48


trap.

Il s'était perdu en route, quelques secondes à peine, mais assez pour déstabiliser son partenaire, qui le dévisageait avec prudence. Danielo ne savait plus du tout comment se gérer, ni même comment il allait détourner l'attention de son ami, qui commençait à le sentir hors-jeu. Il aurait bien pu se justifier mille fois, par la fatigue ou la lassitude, mais au lieu de ça, le jeune brun s'était contenté d'un hochement de tête, très peu convainquant. La découverte de cette morsure l'avait totalement éprouvé, et surtout épuisé moralement. Ses intentions n'étaient plus aussi vive et brute qu'auparavant, et bientôt, Milo finirait par l'apercevoir. Pourtant, il avait cessé de se méfier des agissements de son meilleur ami, ne craignant plus aucune attaque verbale blessante. Quelque chose avait évolué, et malheureusement, beaucoup trop tardivement, puisque pour Dan, s'était la fin. Du moins, c'est ce qu'il croyait, encore escroqué par les fausses traces de crocs dans la pliure de son bras. Milo s'était accordé du temps, ne dissimulant pas son malaise, quant à l'extinction physique de son allié. Il essayait, et à plusieurs reprises, de le remotiver, mais chacune des réactions du Colombien restait très chétives. « Hm. ». Répondait-il, en esquivant, toujours, le regard de son camarade. Lorsque Milo se redressa, prêt pour la suite, il s'était permis un nouvel élan physique, attrapant le mauvais bras du pillard, dans l'intention d'accomplir un geste qui leur étaient très familier à l'époque. Danielo aurait voulu pouvoir le retirer, par crainte que sa manche ne remonte et ne révèle sa blessure « mortelle », mais cela aurait parut trop suspect, alors, il s'était concentré sur les iris bicolores de son plus fidèle ami, le fixant avec intensité, et maladresse. Promis. Son cœur se serra si fort dans sa poitrine, qu'il crut qu'il allait imploser. C'est en se détachant l'un de l'autre, qu'il put encaisser son séisme interne, s'abreuvant d'air autant qu'il le pouvait, afin de récupérer un rythme cardiaque régulier.
Ce nouveau départ l'avait sauvé de lui-même, concentré uniquement sur leur destination. Ils restaient particulièrement prudents, et ceux, malgré la fatigue considérable qui les ralentissait. Le binôme était clairement diminué, et la taille des crevasses sous leurs yeux avaient prit des proportions absurdes. Bientôt, ils ressembleraient à des pandas amaigris. La pénombre leur permettait pourtant de se supporter, physiquement, enfin, chaque fois qu'ils croisaient leurs apparences dans un morceau de vitre, parce que concrètement, Milo avait beaucoup plus d'avantages physique que Danielo, à son goût, et même dans cet état, il aurait absolument toutes ses chances, avec n'importe qui de vivant. Se concentrer uniquement sur Milo, lui permettait de ne pas perdre le rythme, alors qu'ils parcouraient les longues allées du bunker, dépourvus de ressources. Après avoir ausculté presque l'intégralité des lieux, les deux compères finirent enfin par trouver la salle des générateurs, rassurés par son existence logique. Danielo n'y connaissait strictement rien, bien qu'à l'époque, il avait tripoté à deux ou trois plombs dans le but de réanimer la demeure familiale. Mais cette fois, il s'agissait d'un monstre de l'armée. Si Milo parvenait à réalimenter le secteur, jamais plus Danielo ne douterait de ses aptitudes. Il lui avait proposé son aide, purement par politesse, et dans l'espoir de se faire refouler, ce qui arriva, vraisemblablement une bonne dizaine de fois. Milo paraissait paumé, parfois déboussolé par le poids de ses paupières qui tentaient de rester ouvertes. Pendant ce temps, le Colombien alternait entre la surveillance des environs, et l'observation de son partenaire. Il avait déjà fait frémir les machines en tripotant à certains interrupteurs, mais jusque-là, cela ne restait que de la provoc'. Ce tortionnaire de générateur restait éteint. Les prunelles de Milo finirent pourtant par se ranimer, lorsqu'enfin, il comprit. Les sourcils de Danielo s'étaient arqués avec attention, alors qu'il se rapprochait avec impatience. « Mojo ? ».  Avait-il répété, alors que la dernière fois qu'il avait entendu ce terme, c'était dans le film Austin Power, et pour des raisons clairement inappropriées. Dan avait saisi la démarche, se positionnant face à la chevelure blonde du meneur, qui n'attendait plus que lui. Pendant une seconde, ils s'étaient accrochés du regard, avant d'accorder leurs dernières forces sur la manette rouillées. Danielo n'avait plus rien à perdre, mis à part lui. Alors, il donna tout ce qu'il pus donner, se débarrassant par la même occasion d'une centaine de ressentiments violents. Cette manipulation, si elle finissait vaine, aurait au moins eu le mérite de le soulager un temps, défoulé. A priori, la chance restait de leurs côtés ce soir, puisque la manette se plaqua dans le bon sens, les repoussants par la même occasion. Un vacarme abominable les avait fait rebondir et reculer de quelques mètres, alors qu'enfin, le générateur renaissait de ses cendres. Une lumière aveuglante les avait surpris, puis une fois habitués, ils avaient fini par se laisser envahir par le soulagement. Danielo était à cran, désarmé de toute ressource physique, abattu par sa plus grande crainte, et pourtant, ce fut plus fort que lui, un sourire l'avait trahit. Au moins, il allait crever propre et avec l'assurance d'un peu de confort pour son ami ; qui d'ailleurs lui fonçait droit dessus. Il eut à peine le temps d'écarquiller les yeux, qu'il se fit étreindre par ses bras, et harponner par ses lèvres. Cet élan, particulièrement généreux, avait pétrifié le Colombien, qui se faisait secouer de toute part, alimenté par des réflexions plutôt douteuses de la part de son ami. Après un temps d'adaptation, l'information avait fini par monter au cerveau, et enfin, il l'avait repoussé. « WOW ! ». S'alarmait-il, en dévisageant avec sévérité Milo, qui se trouvait dorénavant à presque un mètre de lui. « Sérieusement ? ». Il avait posé son pouce sur le bord de sa lèvre inférieure, comme s'il ressentait encore la brûlure de ce contact soudain. Danielo était partagé entre l'envie de le frapper, et celle de lui hurler dessus, mais uniquement par fierté. Pourtant, son manque de cohérence et surtout d'énergie le retranchait dans des directions totalement différentes. Il comprenait enfin. Il SE comprenait. Tout ça, ses efforts sordides pour le repousser, cette énergie gâchée à lui faire du mal ; c'était parce qu'il craignait ses propres sentiments à son égard. Pendant une longue minute, Danielo avait dévisagé les yeux, vairons de son binôme, incertain. Il avait le poing serré, et cela ne faisait qu'accentuer ce maudit picotement dans la pliure de son bras, le rappelant à l'ordre. « Tu perds ton temps, avec moi. ». Larguait-il enfin, se présentant sous un angle complètement inattendu. Il avait envie de lui dire qu'il ne serait plus là pour très longtemps, et qu'il ne devrait pas gâcher son si précieux temps avec un individu comme lui. Parce que Danielo ne le méritait pas. Il avait été particulièrement mesquin avec lui, et odieux, lamentable, médisant, pendant des semaines... Milo s'était raccroché à quelque chose que Danielo ne comprenait pas, malgré la férocité de ses actes. Aujourd'hui, c'était trop tard pour rattraper le coup, et lui demander pardon. Trop tard pour lui promettre de changer et de faire mieux. Trop tard aussi, pour lui rendre son baiser avec plus de fougue et de passion. Il n'avait pas pris la peine de lui expliquer, de lui déclarer quoique ce soit. À la place, il s'était comporté comme un lâche. « J'passe le premier. ». Et il lui était passé sous le nez, se dirigeant vers la sortie de cette bruyante salle.
Dans les allées, Danielo avait visé le couloir de mémoire, se rappelant qu'ils avaient, quelques mètres plus loin, traversés la zone des douches. Il ne s'était pas retourné, pour vérifier la présence ou non de Milo, mais au vu du silence des lieux, il pensait que non ? En pénétrant la grande salle d'eau, il avait manqué de prudence, se précipitant jusqu'aux lavabos du fond. Mais encore une fois, la chance était de son côté, puisqu'il n'y avait personne. C'est en affrontant son reflet dans un miroir, qu'il comprit qu'il n'était plus qu'un débris de lui-même. Il n'avait tenu que deux secondes, puis s'était débarrassé de sa chemise en jean, puis de son t-shirt. En le retirant, il s'était enfin intéressé à sa blessure, qui continuait bel et bien de saigner. Derrière ces taches de sang, il n'arrivait plus à définir les marques des « faux » crocs, cherchant à débusquer le parcours du virus dans ses veines. Dans la panade, il n'avait pas fait attention à qui pourrait entrer, alors que pourtant, le reflet d'un humain se rapprochait dans le miroir, juste derrière le sien... Un rôdeur ou Milo, s'était déjà trop tard.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeVen 4 Mai - 13:13


trap.

Fierté et soulagement déferlaient sur Milo tandis qu'il posait les yeux sur la machinerie qui entama un ronron régulier des plus satisfaisants. Enfin, il y avait un truc qui marchait dans ce foutu monde déglingué et bousillé. Enfin, une réussite éclatante après des demies-victoires et des batailles perdues d'avance. Enfin un éclat d'espoir. Pourtant, les réjouissances refluent vite, très vite...comme les vagues refluent d'une plage annonçant l'arrivée imminente d'un tsunami. Milo réalise. Danielo réalise. Et c'est cruement que ce dernier s'écarte de lui, un doigt posé sur la commissure de ses lèvres, reprochant soudain l'excès de spontanéité du blond. Le sourire de Milo se figea avant de fondre comme neige au soleil et son visage arbora une expression neutre et fermée. Indéchiffrable pour l'instant. Des justifications visant à minorer ce baiser aussi chaste que celui d'un enfant heureux se bousculent à ses lèvres mais rien n'en sort. L'enthousiasme de Milo est comme foudroyé sur place, aussi mort qu'on peut l'être, les yeux vairons soutiennent le regard de Danielo qui retrouve l'imbuvable comportement qui est le sien depuis qu'ils se sont retrouvés. C'est un long silence qui rampe presque au ralenti qui s'installe. Ni l'un ni l'autre ne sachant comment réagir mais Milo note le poing qui se serre. Son regard se pose une seconde sur ce dernier Essaie seulement... avant de retrouver les iris émeraudes. Il devrait être en colère ou en triste ou n'importe quelle autre émotion, mais là, Danielo lui a littéralement scié les jambes. « Tu perds ton temps, avec moi. » conclut le brun presque avec amertume ou peine. « J'passe le premier. » l'achève le brun en passant devant lui sans lui accorder un seul regard.

De longues secondes s'égrènent où Milo découvre le sens du mot "abasourdi". Passif, incapable d'esquisser un geste, Milo suit le brun des yeux, le voit quitter la salle des machines. Rien ne lui vient, aucune remarque provoquante pour lui faire faire demi-tour, aucun appel, aucun geste pour le retenir. Par contre, il commence à bouillonner. Tout se bouscule, se téléscope et se heurte sous les cheveux blonds. Et comme Milo n'arrive pas à se fixer sur une réaction intelligente ou raisonnée, c'est l'émotion la plus basique qui s'empare de lui. La colère. Sa respiration se fait plus courte, plus irrégulière, son coeur s'accélère, il entend ses dents grincer alors qu'il serre les mâchoires. La colère ronfle dans son crâne aussi fort que le générateur ronronne derrière lui et il regrette l'absence de mort sur qui il pourrait passer ses nerfs. Se baissant, il ramasse le pied de biche que Danielo a laissé derrière lui. Refermant les doigts sur le titane froid, le serrant au point d'en faire blanchir ses articulations, Milo se tourne vers l'un des générateurs irrémédiablement mort et se met, sans réfléchir, sans être réellement conscient de ce qu'il fait, à frapper la structure de métal. Encore et encore. Ce n'est que lorsque ses coups deviennent visibles sur la carapace de l'engin qu'il lâche son arme et se rue dans le couloir.

Il l'a finalement retrouvé et il a finalement décoléré. Du moins le croit-il. Danielo est au fond de la salle de douches, silhouette bien nette dans cette vaste pièce maintenant éclairée par des rangées de néons et grâce à qui, d'ailleurs?. Dan, je suis... commence-t-il avant de s'interrompre. C'est quoi cette intonation presque douce? Qu'est-ce-qu'il s'apprête à dire? Je suis, quoi? Je suis désolé? Je me suis laissé porter? Je regrette? Nan, il ne regrette rien et il n'a pas à battre sa coulpe, cette fois-ci. C'est terminé de ménager la petite personne qu'est Danielo Gomez. Bordel, il ne s'est même pas retourné en l'entendant, parce qu'il a forcément dû l'entendre! C'est ça que tu mérites, Milo? Qu'on te fasse (une fois de plus) la gueule alors que le moral devrait être à la fête? Les sourcils de Milo se froncent, ses mâchoires se serrent et il avance d'un pas décidé vers Danielo. Posant une main sur l'épaule valide, il l'oblige à lui faire face, à la fixer dans les yeux. Il le pousse vers l'arrière sans ménagement, le faisant buter les lavabos. J'allais m'excuser mais pour quoi au fait? commence-t-il d'un ton dur qui ne supporterait aucune réplique. Je suis pas désolé et si c'était à refaire, je le referais. C'était spontané. C'était naturel. Si ça t'a gêné, et bien tant mieux, ça me prouve une fois de plus que j'ai bien fait de la fermer il y a six ans. Milo lève la main, une moue autoritaire aux lèvres, prêt à faire taire toute intervention de Danielo. Ca me soule, Danielo. Ca me soule de pas avoir réussi à te détester ces six dernières années. Et ça me soule encore plus de réaliser que ça n'arrivera pas. Je suis incapable de te haïr mais j'en ai plein le cul de faire en fonction de tes sautes d'humeur. Je gère pour deux, je me bats pour deux, je nous maintiens en vie depuis des jours. Ouais, je t'ai embrassé et même si ça te met dans des états dignes d'une pucelle le jour de sa nuit de noces, tout ce que t'es capable de fournir comme gratitude pour tout ce que j'ai fait de bien jusque là, c'est un putain de "j'passe le premier"?! Et ben, nickel! dit-il en écartant largement les bras avant de faire un tour sur lui-même en embrassant la salle du geste. Je te laisse tooooute la pièce des troufions, moi, je file dans les quartiers du gradé où on aurait savouré notre victoire avec tous les privilèges que ce brave homme devait avoir. achève-t-il en tournant les talons, s'apprêtant à vider les lieux. Mais il revient vite sur ses pas, attrape brutalement le visage de Danielo entre ses mains et l'embrasse avec la fougue d'une frustration de près de six ans avant de le repousser, le souffle court, et de lui tourner le dos pour repartir. Pour de bon, cette fois-là. Oh et nettoie moi cet hématome dégueulasse à ton bras. On pourrait croire que tu t'es fait mordre et te buter en te croyant infecté. termine-t-il en claquant violemment la porte derrière lui.
En courant, il remonte le couloir jusqu'à reconnaître la pièce qu'il avait laissée ouverte quand ils cherchaient la salle des générateurs et d'où n'était sorti aucun bruit quand il y avait frappé. S'enfermant à l'intérieur, Milo n'a même pas envie de fouiller les lieux et de découvrir la baignoire dans la salle de bain personnelle, le lagavulin et la boîte de cigares dans l'une des armoires. Il arpente d'un pas rapide la chambre en long et en large, se sentant soudain sur le point de craquer de manière larmoyante - et brutale tant le mur de béton lui semble être soudain un sac de frappe idéal qui lui donnera une bonne raison de chouiner.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

[/quote]
Revenir en haut Aller en bas

Danielo P. Gomez

Danielo P. Gomez
Danielo P. Gomez
WILD
— trap ◘ Milo. Tumblr_ppqzzwfhZw1qhggz0o2_400

× Âge du perso : : 29

× Caravane + colocataires : : 1A : Danielo P. Gomez + Aileen L. Blackhood + Alicia Valentine + Rebekah Fitz-Williamson

× Poste assigné : : Pêcheur

× Messages : : 1383

× Points de vie : : 243

× Copyright : : Dessus

× Avatar : : Matthew Daddario

× Et ton p'tit pseudo ? : : Panda




— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeSam 5 Mai - 0:31


trap.

Sa chemise en jean pendait le long du lavabo, alors que son t-shirt avait lamentablement terminé sa course parterre. Danielo n'osait plus se confronter à son propre reflet dans le miroir, abasourdi par ses propres ressentiments. Il ne savait pas comment il allait gérer la suite des évènements, ni même s'il avait l'intention de révéler sa « fausse » future mort à son ami, abandonné comme un emballage vide dans la salle des générateurs. Milo s'était contenté de le dévisager avec sévérité, attendant probablement un acte violent de sa part. Si Danielo en avait eu la force, il aurait pu se laisser happer, comme il l'avait toujours fait d'ailleurs, par sa fierté, et son poing se serait écrasé dans le visage de Milo. En tout cas, il aurait essayé. Au lieu de ça, il avait juste manqué de gratitude, et avait pris la fuite, lui promettant aucun espoir. Son avant-bras trempait dans son propre sang, par endroit séché, et il s'était attardé une minute sur le parcours de la blessure, cherchant des marques de venins provenant du rôdeur. Au final, il avait été dérangé par une silhouette masculine, bien plus rapide et déterminé que ne l'aurait été un simple macchabé affamé. Milo avait surgi avec fracas, bien plus excédé, qu'il ne l'aurait été dans des circonstances « habituelles ». La précédente réaction, plutôt passive, de Danielo avait fait bien plus de bruit qu'une attaque verbale, ou qu'un coup de poing. Perdu dans ses pensées, il n'avait pas pris garde à sa prise de parole, jusqu'à se faire bousculer contre le lavabo. Sur le moment, Milo avait l'air tellement enragé, qu'il s'attendait à recevoir un pain. Au lieu de ça, il débita sans prendre le temps d'expirer, abattant sa colère avec avidité sur le pauvre Danielo, épuisé. Il ne lui avait accordé aucun répit, par même l'occasion de répliquer. Milo venait de vider son sac, peut-être au mauvais moment, mais pourtant, c'était ce qu'attendait le Colombien depuis des semaines. Ses multiples provocations avaient été largué dans ce seul et unique but ; pousser Milo à se révéler sous son véritable jour. Le résultat avait été bien plus efficace qu'il ne l'avait pensé, puisqu'il avait fini par se comprendre lui-même avec. En réalisant qu'il n'aurait pas la force de l'interrompre, et encore moins de le contredire, il était resté muet, le visage endurci par la gravité de ses propos. Milo n'avait jamais réussi à le haïr, même en six ans d'absence et de doute. Cela venait de lui prouver à quel point, il tenait à lui, et peut-être encore aujourd'hui. Danielo n'avait servi à rien pendant des semaines, mettant en péril la sureté de son vieux camarade, qui s'était acharné pourtant à prendre soin de lui. Il l'avait nourri, soigné, défendu, sauvé. Il n'était même pas sûr que sa jumelle puisse faire autant pour lui... Si ce n'était pas du sacrifice, alors qu'est-ce que c'était ? Malgré le harassement excessif de ses muscles, Danielo continuait de se maintenir debout, le cœur animé par la douleur. Ses joues avaient rougi, contenant tout ce qu'elle pouvait face au supplice déclaré de son meilleur ami. Putain, il en avait encaissé des coups, et pas des moindre. Mais il était encore là. Peut-être plus pour très longtemps, remarque... A la fin de son monologue d'excité, Milo lui avait laissé la zone des « troufions », décidant de s'isoler de son côté, afin de ne plus avoir à le supporter. Cette putain de sensation, qui l'avait presque tué, le mois dernier, venait tout juste de réapparaitre ; alors que Milo s'apprêtait à partir. Danielo se sentait abandonné. Comme avec Valentina. Avec aucune autre personne, il n'avait ressenti cette terrifiante crainte, et il pensait d'ailleurs, qu'elle était consacrée uniquement à sa jumelle. Il se plantait, pour la seconde fois aujourd'hui, réalisant qu'il avait besoin de Milo, et certainement pas pour lui trouver des plans de tomates, ou pour panser ses blessures. Il avait envie de chialer, déboussolé par toutes ses angoisses. Mais il ne le ferait pas, parce qu'il était encore beaucoup trop fier. Étouffant sa peine, avant qu'elle ne se transforme en rage, elle aussi, il fut subitement interrompu par le retour de Milo.  

Ses lèvres brûlantes s'étaient écrasées contre les siennes, retenu par son emprise violente. Mais Danielo ne l'avait pas rejeté cette fois, se contentant d'accepter l'attaque. Ce fut comme un soulagement, bien que de trop courte durée. Ses entrailles s'étaient desserrées pendant quelques secondes, offrant l'occasion à ses muscles de lâcher prise. Milo n'avait pas pris la peine de le confronter à son baisé, déterminé à le laisser derrière lui. Pour autant, il en avait profité pour larguer une remarque cinglante quant à l'état de son bras, pas du tout inquiété par cette blessure superficielle. Comment avait-il fait, entre deux cris et un baisé, pour prendre le temps d'ausculter sa marque ? Danielo était resté comme un idiot devant ses lavabos, fixant avec tristesse le départ brutal et claquant de son plus précieux allié.  

Il fallut une bonne minute au Colombien pour comprendre, et alors qu'il allumait le compteur d'eau, laissant des chutes d'eau gelée refaire la tuyauterie, il finit par glisser son bras complet sous un ruissellement d'eau tiédit, se débarrassant des tâches de sang. Il avait frotté, appuyé, allant même jusqu'à presque arracher la plaie pour y desseller une quelconque trace de virus. Mais en vain. Après une heure d'infection, il aurait déjà dû avoir des effets ; et celle-ci aurait été visible. Il n'avait rien, mis à part plus de sang, et un départ d'hématome. Dans la colère, son coude s'était fracassé contre le miroir, qu'il n'était même pas parvenu à briser, probablement habitué par la brutalité des militaires en cohabitations. « PUTAIN ! ». Hurlait-il, en comprenant qu'il s'était plus fait mal que libérer de ses pulsions. Danielo avait pris une bonne poignet de gel nettoyant pour les mains, encore accroché au rebord des lavabos, l'étalant autant qu'il pouvait sur sa nouvelle blessure. Il avait l'air con maintenant, bête, naïf, puéril, inutile, stupide. Et bien entendu, il venait d'avoir la net envie d'aggraver son cas. Le robinet éteint, et ses affaires remises sur le dos, Danielo avait pris la décision de retrouver Milo. Le couloir restait péniblement vide, dépourvu de toute vie, et même des morts. C'était plutôt inédit, et pour le coup, cela allait lui rendre service. Pas à pas, il avait longé les couloirs qui menait jusqu'aux niveaux supérieurs, jugeant les encadrements sur les portes, qui évoluait à chaque détour. Bientôt, il finirait peut-être par tomber sur Milo, qui sait ? Il avait visé la haute hiérarchie, donc, par jugeote, il devait pouvoir le retrouver dans les environs. Après avoir subi de nouveau la crainte de se faire lourdement abandonner, il s'inquiétait pour Milo, introuvable. Ce mélange ne faisait strictement pas bon ménage, et plus il bousculait les portes, jetant un œil à l'intérieur, plus il bouillonnait. C'est une des dernières portes du couloir qui le mis sur la piste, alors que celle-ci restait péniblement verrouillé. Bingo. Un soulagement immense le comprima un instant, réalisant que finalement, il n'avait pas disparu sans lui, et que de ce fait, il restait peut-être encore une chance de recoller les morceaux. « Milo ? ». Chuchotait-il, d'abord par prudence. Ironie. Il avait fini par toquer, devinant qu'il ne lui ouvrirait pas. « Tes content j'espère... je suis là comme un vrai clébard en train de te courir après dans tous les couloirs. MOI ?! ». Clamait-il, en vérifiant alternativement les deux flancs du couloir, préférant ne pas se faire surprendre par un rôdeur. « Ta pas l'intention d'ouvrir, je sais. ». Il cogna son front contre cette maudite porte, grinçant les dents, en quête d'une idée fructueuse. « Et je sais aussi, que je suis... le genre de type qui déçoit beaucoup. ». Le voilà, à son tour, partie dans un monologue. « Mais tu vois, éclate-toi bien j'vais enfin raconter ma vie... j'ai passé cinq ans tout seul à voler, troquer, courir. J'ai plus trop l'habitude d'être sociable, même... avec mon meilleur ami. ». Concrètement, des « meilleurs amis », ce n'était plus du tout ce qu'ils étaient. « Et maintenant, j'ai l'air d'un crétin devant cette putain de porte... ». Il avait laissé son front collé au rebord de celle-ci, d'ailleurs. « Tu sais, j'aurais pu être encore plus con, me doucher chez les « troufions », et trouver un matelas pas trop mal pour finir la nuit... Au lieu de ça... et merde. ». Danielo s'était spontanément éloigné de la pièce dans laquelle se trouvait Milo, avec une soudaine illumination. Il aurait besoin de plus pour le convaincre cette fois, et il le savait. Alors, il entreprit, dans un dernier élan, de remonter les étages, à pas vif jusqu'à retrouver le maudit dortoir qu'ils venaient précédemment de fermer. Le jeune brun l'avait contourné, évidemment, jusqu'à son point d'origine... la zone de sa chute. Le rôdeur s'était rendormit, toujours écrasé par le poids du toit, mais cette fois, avec la lumière, Danielo avait pu distinguer la présence de son sac à dos. Sans délicatesse, il lui avait arraché, le réveillant ; Mais les efforts du cadavre furent vains, le Colombien avait déjà remis celui-ci sur son épaule valide, traversant, à contre sens, les couloirs qui descendaient. Il avait croisé un seul et unique démantibulé en route, mais l'avait laissé passer, patient ; économisant ainsi ses dernières forces. L'étage dans lequel se trouvait Milo, semblait toujours aussi calme, mis à part se grondement, qui provenait de la salle du générateur, en fond. Au lieu de lui signaler son retour, après seulement 6 minutes d'absences, Danielo s'était agenouillé devant l'issue, ouvrant son si précieux sac à dos, pour y sortir une pochette plastifiée à carte de fidélité. En l'ouvrant, il avait contemplé deux petites secondes les trois silhouettes qui luisait sous la lueur des néons, puis avait glissé la photo sous la porte. « C'est pour ça que je voulais récupérer mon sac. ». Conclut-il, enfin, incapable de se révéler davantage devant une porte close. Et puis, peut-être que Milo ne l'écoutait pas, depuis le début. « Est-ce que tu vas m'ouvrir, ou je dois essayer de faire encore plus pitié ? ». Il avait fini par se calmer, au moins. Là, tout de suite, il avait juste envie de le serrer dans ses bras et de lui demander pardon. Toujours à genou, devant son sac refermé, et ce mur béant qui le séparait de Milo. « Et ça m'a pas gêné. ». Terminait le bougre, en repensant aux paroles de son ami, dans l'immense salle de bain. « Ça doit être ça mon problème.. ». Il se parlait à lui-même, cette fois-ci, dépourvu de cohérence. Si Milo l'avait entendu, il n'aurait peut-être pas fait le rapprochement avec ses précédents propos, alors qu'il lui avait hurler dessus, juste après l'avoir embrassé, la première fois.


You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeSam 5 Mai - 13:39


trap.

Marchant en long et en large comme un lion en cage après jeté sa veste au sol, Milo commençait à prendre le contre-coup de la colère, de l'amertume; la fatigue physique et mentale faisaient vibrer ses nerfs et le fil de ses pensées jusqu'au point de rupture. Autant pour faire taire ses doutes comme sa crainte que Danielo mette les bouts, il frappa sans aucune retenue dans la porte d'une armoire. Des échardes s'infiltrèrent sous la peau de ses phalanges mais qu'importe, c'était suffisamment douloureux pour lui apporter un calme plutôt bienvenu. S'adossant à la porte close, Milo se laissa glisser au sol, relevant les jambes devant lui et entourant ses genoux de ses bras. Lorsqu'il courba la nuque pour y appuyer son front, il ne sentit pas les larmes de rage couler sur ses joues et se contenta machinalement de les essuyer d'un revers de la main nerveux quand elles lui agacèrent le menton. Bordel, il était déchiré entre l'envie de rouvrir la porte, d'aller aux devants de Danielo et de le broyer contre lui et celle de continuer de ruminer, presque en masochiste, les dernières paroles échangées entre lui et le brun. Ce sont les fautifs qui courent après les autres. Je ne le suis pas. Et pourtant, il avait beau essayer de s'en convaincre, il avait avancer des arguments indestructibles justifiant ses gestes, il se sentait toujours cruellement vide. C'était une chose de vivre en se raccrochant à l'espoir qu'un être aimé est toujours vivant, c'en est une autre de le savoir vivant et de se priver de sa présence. Malgré les années, malgré l'odieux Danielo qu'il avait retrouvé, il (ne pouvait pas le détester) l'aimait au fond.
Combien de temps s'était écoulé depuis qu'il s'était enfermé? Milo l'ignorait, il en avait complètement perdu la notion des secondes, des minutes. Le pessimisme menaçait de faire son grand retour et le blond se disait avec aigreur que tout était foutu dorénavant. La fierté mal placée de Danielo finirait tranquillement le boulot et quand Milo sortirait de son refuge, ce sera pour se retrouver seul dans un bunker avec trois options...mourir, essayer de survivre avec ce nouveau poids ou se laisser rattraper par les monstres qui l'ont retenu.

C'est alors qu'un murmure parvint à ses oreilles. Son prénom murmuré de manière presque inaudible. Milo tourna légèrement la tête dans la direction de la voix de Danielo, se passant une main sur le visage pour en chasser les stigmates humides qui zébraient ses joues. Il ne répondit pas ni ne se manifesta. Lorsque un coup discret est frappé à la porte, il ne remue même pas, restant à l'écoute. La première phrase de Danielo ne le surpris pas. Foutue fierté mal placée. Il secoua négativement la tête, brûlant d'envie de lui dire d'aller se faire foutre si c'est pour venir continuer de jouer le connard. Et qu'en plus, il ne lui a absolument rien demandé et qu'il n'attend plus rien de sa part. Mais la voix de Danielo s'adoucit face à la porte toujours close, énonçant qu'il sait que Milo ne sortira pas si facilement. L'attention du blond qui était sur le point de décrocher se fixe de nouveau sur son alter ego avouant être quelqu'un de décevant et de con et de chiant et...et de foutue tête à claques!
Lentement et en silence, Milo se relève, frôlant de l'oreille la porte pour mieux entendre les mots qu'elle étouffe. De minuscules lueurs de vérité. D'infimes éclats de sincérité. Danielo se laisse aller, évoquant ce qu'il n'a jamais évoqué en présence de Milo...sa survie durant tout ce temps où il s'est un peu perdu, ne sachant plus comment réagir face à un être humain et même face à son meilleur ami. Perplexe, Milo fronça les sourcils mais ne lâcha aucun bruit en direction du brun. Ce dernier poursuivit, ironisant pour une fois sur lui-même parlant à une porte qui ne s'ouvrirait toujours pas. Il tenta bien de faire comprendre au blond qu'il l'avait choisi plutôt que de se débrouiller en prenant possession d'un coin du blockhaus mais réalisa bien vite que cet argument ne ferait pas fléchir Milo. Bien que l'entendre dire qu'il était sacrément con avait quelque chose de satisfaisant.

Et puis, les pas de Danielo s'éloignèrent brusquement. Comme s'il devait aller chercher quelque chose...ou comme s'il fuyait. Pourtant aucun grognement ne se fit entendre dans les secondes qui suivirent la soudaine galopade du brun. Allait-il finalement chercher ce coin pas dégueulasse à squatter dans le bunker? Abandonnait-il l'idée de convaincre Milo de sortir? Abandonnait-il tout simplement Milo?
Il va revenir... Milo poussa un long soupir, les yeux clos. Délaissant la porte, il jeta pour la première fois un vrai regard sur ce qu'il avait autour de lui. Une chambre éclairée par des appliques aux murs, plutôt spacieuse et dotée d'un vrai lit et pas d'un de ces grabats qu'il avait vu dans le dortoir, un bureau jonché de papiers dans un coin, plusieurs armoires dont il avait ravagé la porte de l'une d'entre elles. Une ouverture dans le fond de la chambre indiquait la présence d'une autre pièce, salle d'eau ou sanitaire, Milo n'avait pas le coeur d'y aller. Ca aurait pu être cool de squatter ici s'ils s'étaient pas pris la tête. Milo resta de longues minutes debout au milieu de la pièce comme un sinistré reste figé face au spectacle de désolation qu'est devenu son domicile, jusqu'à ce que des bruits de course dans le couloir le ramène contre la porte.

Un chuintement délicat accompagne ce retour d'abord muet et Milo voit passer sous la porte le coin d'une pochette plastifiée à cartes. Se baissant, il porte cette dernière à la hauteur de ses yeux pour découvrir une photo.
Le trio. Tout sourire. Dans une joyeuse mêlée où ils se tiennent par le cou ou par la taille. Trois visages qui souriait à un avenir complètement incertain mais dont ils se foutaient complètement en vivant pleinement les présent. Milo se souvient des circonstances de cette photo. C'était pour leur premier spring break. Son père avait hurlé quand il était parti sans rien dire et il avait hurlé en voyant l'état de ses comptes à son retour. Valentina avait insisté pour prendre ce selfie lors à leur arrivée avant de "ne ressembler à rien dans quelques heures". Elle avait fait promettre à Danielo et Milo de ne pas faire les cons sur la photo et ils avaient tenu. Un sourire nostalgique étira les lèvres du blond. Ca lui semblait cruellement loin. S'il avait un souvenir de ce genre dans son sac, lui aussi risquerait sa peau pour ne pas le perdre. Ainsi donc, Danielo n'avait jamais complètement oublié le trio et cette harmonie qui régnait entre eux. « Est-ce que tu vas m'ouvrir, ou je dois essayer de faire encore plus pitié ? » Ce n'est pas la pitié qui fit lever les yeux de Milo sur le verrou, qui le fit tourner en grinçant. Il entrouvrit la porte, apercevant dans le couloir, Danielo toujours à genou, au sol, devant son sac fermé, marmonnant dans sa barbe des derniers mots aigres que Milo sut qu'ils ne lui étaient pas destinés. Il devrait faire un geste de réconciliation ou n'importe quoi dans ce genre, mais en avait-il seulement encore la force? Il n'avait fait que ça ces derniers jours, tendre la main à Danielo qui ne s'en saisissait qu'en cas de force majeure. Alors, Milo poussa la porte et resta debout, la photo à la main, les yeux baissés sur Danielo. Silencieux. INdéchiffrable.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Danielo P. Gomez

Danielo P. Gomez
Danielo P. Gomez
WILD
— trap ◘ Milo. Tumblr_ppqzzwfhZw1qhggz0o2_400

× Âge du perso : : 29

× Caravane + colocataires : : 1A : Danielo P. Gomez + Aileen L. Blackhood + Alicia Valentine + Rebekah Fitz-Williamson

× Poste assigné : : Pêcheur

× Messages : : 1383

× Points de vie : : 243

× Copyright : : Dessus

× Avatar : : Matthew Daddario

× Et ton p'tit pseudo ? : : Panda




— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeSam 5 Mai - 16:32


trap.

L'attente avait été presque insoutenable, alors que ses genoux étaient rongés par la fatigue. Il tenait pourtant, abattu dans une position absurde, qui pourtant aurait pu contribuer à beaucoup de chose, si l'apocalypse ne les avait pas privés des futilités d'antan. Il lui aurait suffi de baisser la tête et de tendre son gobelet, et bientôt, ce dernier aurait fini rempli de pièce de monnaie. Il faisait tellement pitié, et il le savait, mais probablement pas encore assez aux yeux de Milo, qui n'avait pas réagi depuis le début. Son retour et sa tactique de disculpation n'avait fait qu'accentuer sa détresse interne, confronté à une porte sans vie. Milo s'était peut-être finalement endormi, abandonnant derrière lui celui pour qui il s'était tant battu. Ou bien, il ne l'entendait pas, trempant dans un bain chaud et plein de mousse, en guise de consolation. A vrai dire, savoir qu'il faisait peut-être tout ça sans lui ne le dérangeait pas, c'était plutôt le fait qu'il est renoncé à lui, qu'il lui faisait le plus de peine. Encore quelques minutes dans cette position, et bientôt il se laisserait lourdement chuter sur le dos, incapable de trouver la force de se relever. Et pour faire quoi ? Mais alors qu'il envisageait d'utiliser son sac, en guise d'oreiller, il n'eut pas le temps de bouger, pétrifié par un grincement de serrure. Etait-il vraiment en train de lui ouvrir la porte ? En levant le regard, il fut déstabilisé par l'hésitation de son camarade, qui au départ, s'était contenté de l'ausculter par une toute petite ouverture. Évidemment, Dan n'avait pas délogé de son emplacement, restant sur ses gardes. S'il avait le malheur de se remuer brusquement, il risquerait de le braquer de nouveau. Après l'avoir un peu vexé, Milo avait fini par ouvrir complètement la porte, se plantant devant lui avec cet air si inextricable. Le jeune blond se dressait avec fierté et sévérité, donnant l'impression à Danielo d'être devenu impitoyable. Il n'avait pas pris la peine de ricocher sur ses railleries verbales, se contentant de conserver sa si précieuse photo à la main. « C'est juste un prêt, je la garde. ». Osait-il lui siffler, en parlant, bien sûr, de son souvenir papier. Il lui prouvait ainsi que cette photo avait plus de valeur que tout le reste, même en présence d'un des modèles, en chair et os. « Je pari que tu hésites entre un bon pain dans le menton, ou un coup dans les côtes... ». Pour autant, il était resté au sol, un peu tremblotant. Sans surprise, Milo n'avait pas envie de rire, apparaissant particulièrement fermé. Danielo avait fait le minimum, derrière cette fichue porte, et il le savait. Mais il n'était pas prêt à se livrer aussi lâchement, alors que son interlocuteur se planquait derrière un morceau de mur. Il jugeait l'avoir assez été auparavant. Le Colombien était las de cette image qu'il offrait de lui aux autres, et surtout à Milo. Il devait donc faire mieux. Ou essayer du moins. « Tu fais ressortir le pire chez moi, de ce que j'ai compris. .». Son visage s'était endurcit, alors qu'il esquivait le regard indéchiffrable de son partenaire. Cette réflexion aurait pu blesser n'importe qui, mais pourtant, elle avait un sens câché. «  Je suis pas comme ça, d'habitude, même avec mes ennemis. ». Admettait Dan, en relevant enfin les yeux vers Milo. Il essayait de lui montrer qu'il était désolé, de part un visage navré, mais ça, il l'avait déjà assez fait auparavant, et il savait que cela ne suffisait plus, encore une fois. « Je sais que tu attends des excuses de ma part, et crois-moi, j'essaie vraiment de t'en faire, parce que je sais à quel point je suis devenu un déchet, surtout depuis quelques temps, sauf que... j'suis pas doué pour ça. ». Il continuait d'admirer de sa hauteur le visage de son allié, déboussolé par cette situation. Les rôles avaient l'air de s'être échangés, puisque Danielo ne supportait plus les réactions passives, voir muettes, du blond, cela ne faisait que lui mettre davantage de pression. Il avait envie de se relever, et de l'encastrer entre ses bras ; seulement il n'était pas certain de se faire accueillir comme il le devrait, surtout pas après ce qui venait de se passer. « Je suis revenu Milo, c'est bien un truc que moi je fais jamais... alors si tu juges ça insuffisant, je vois pas ce que je peux faire de plus... ». Parce que sa fierté n'était jamais très loin, même à bout de souffle. Sauf qu'il venait, spontanément de prendre la décision de la trahir. Repoussant son sac, vers Milo, pour utiliser ses dernières forces ; il s'était enfin relevé, sans sa permission, et un peu chancelant. Une fois stabilisé sur ses deux chevilles, il avait foncé droit sur Milo pour lui agripper la nuque et le serrer dans ses bras. Jamais auparavant, il ne l'avait serré aussi fort contre sa poitrine, réanimant ce qui restait d'instinct de survie en lui. Si Milo refusait son étreinte, il allait devoir sévèrement se débattre. Même son épaule, qui redevenait petit à petit bien valide, s'était recroquevillé sur celle du blond, l'encastrant jusqu'à éprouver des difficultés pour respirer. Il resta ainsi, dans cette position assez longtemps pour agacer, probablement Milo, mais encore une fois pas assez à son goût ; alors, il ne le libéra pas, il ne lâchait plus prise. A force de le compresser, aussi fort, il commençait même à trembler, mais putain, il s'en foutait, parce qu'il s'y sentait bien, et en sécurité. Il se contenait, et avec fougue, de ne pas chialer dans ses bras, parce qu'il avait l'impression d'avoir été assez faible comme ça, depuis le départ, et pour Dan, il était temps de lui montrer qu'il pouvait aussi, compter sur lui, dans la difficulté. Il frémissait sous le contrecoup des émotions, mais cela se mêlait plutôt bien à ses tremblements nerveux. Lorsqu'enfin, il trouva la force, il avait fini par approcher sa bouche de son oreille, ne le détachant pourtant pas, de son emprise. « Ne m'abandonne pas s'il te plait, pas toi. ». Lâchait-il, en tentant de maitriser la faiblesse de sa voix. Et son visage s'était un peu plus écrasé contre le sien, mais putain non, il ne voulait pas le lâcher...


You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeDim 6 Mai - 9:40


trap.

Quand on est le fils d'un sénateur américain à l'ambition dévorante et que votre paternel a coutume de vous traîner dans la moindre soirée mondaine, on apprend vite. Milo a passé beaucoup de temps au milieu d'autres requins politiques aux dents longues et acérées et on lui a vite demandé de savoir se ménager une mine adaptée aux circonstances. Cérémonies de commémoration où on doit avoir l'air pénitent. Meeting public et bains de foule où on doit afficher une expression neutre. Lentement, Milo a appris à étouffer ses émotions et à n'en rien laisser paraître. Et c'est cet exercice qu'il réitère...car en ouvrant la porte en grand, en voyant Danielo au sol à bout de forces et se fichant bien maintenant qu'il voit à quel point il n'en peut plus, Milo sent son estomac se serrer comme si une main de glace y avait planté des doigts gelés. Dan...chuis tellement navré d'en arriver là... Machinalement, le blond tendit la photo à son alter ego mais ce dernier décréta qu'il la lui prêtait. Provisoirement. Il semble tellement y tenir et il aurait suffit qu'il évoque l'importance de ce souvenir pour que les choses se soient passées de façon bien différente.
Péniblement, Milo déglutit en prenant une légère inspiration lorsque Danielo émet l'hypothèse qu'il souhaite le frapper. S'il avait été debout, le blond aurait assurément opté pour cette éventualité mais pas face à un Danielo à terre. Pas face à quelqu'un qui a atteint ses limites. Pas face à quelqu'un qu'il n'arrive même pas à détester. « Tu fais ressortir le pire chez moi, de ce que j'ai compris. » Milo secoua lentement la tête s'octroyant quelques secondes pour répondre brièvement au brun. Sa voix est détachée et son ton sans saveur. "La voix de l'interview" comme dirait son père, celle qui ne trahit aucune émotion même si c'est le chaos dans la cervelle et le coeur. Non, Danielo. C'est toi qui laisse sortir le pire. Et qui empêche, par la même occasion, de laisser sortir le bien. « Je suis pas comme ça, d'habitude, même avec mes ennemis. » Parce que je n'en suis pas un. termine-t-il avec cette même voix froide et monocorde avant de se mordre le bout de la langue. Il devrait le laisser parler et garder le silence. Milo a compris depuis longtemps que l'indifférence est bien pire qu'une émotion violente. Il s'est trouvé à la place de Danielo tellement de fois. Bienvenue dans le quotidien que tu m'as imposé ces derniers jours, songea-t-il. Plissant les lèvres, il croise les bras sur sa poitrine en s'appuyant au chambranle de la porte et Danielo reprend le cours de son discours.
Ce n'est jamais facile de présenter des excuses. Ce n'est jamais facile d'admettre ses torts. Spécialement quand on est aussi fier que Danielo et le petit coq qu'est Milo n'est pas étranger à cette difficulté. Pourtant, le brun s'engage de plus belle dans cette voie et les mots qu'il choisit pour se qualifier lui-même sont durs. De véritables gifles aussi cuisantes pour l'un que pour l'autre. "déchet" sonne comme un coup de couteau pour Milo car à ses yeux, Danielo est très loin d'être ça. Bordel, il voudrait tellement s'agenouiller davant lui, effacer cette mine misérable, lui dire que tout est fini, que tout ira bien maintenant, qu'au final, c'est pas si grave d'avoir été un si un gros connard. Mais une petite voix dans sa tête souhaite que Danielo aille jusqu'au bout de son mea culpa, qu'il s'arrache de sa foutue carapace et tant que cette petite voix n'est pas satisfaite, elle ne fera que ruminer, encore et encore, ces derniers jours, ces échanges dans le blockhaus. Et alors, ça sera à Milo de s'effondrer mais il sait qu'il ne s'en relèvera pas. Pas s'il a perdu Danielo. « Je suis revenu Milo, c'est bien un truc que moi je fais jamais... alors si tu juges ça insuffisant, je vois pas ce que je peux faire de plus... » On y arrive...le vernis se fendille, craque. Malhabile, le brun tente de se relever après avoir repoussé son sac à dos, titube, chancelle alors que Milo lutte pour garder les bras croisés et ne pas se porter au secours de son alter ego. Ses doigts se crispent sur l'étoffe de son tee-shirt pour contenir ce qui est un réflexe. Danielo esquisse un pas puis un autre avant de se jeter sur lui. Obligé de faire un pas en arrière pour éviter qu'ils ne chutent, Milo décroise les bras pour retrouver son équilibre alors qu'une main se pose sur sa nuque et l'attire vers l'avant.

Milo tente d'esquiver sur le côté, de profiter de leur élan et de sa taille plus petite pour se faufiler, lui échapper, mais les bras de Danielo se nouent vite autour de lui. Non! C'est trop facile. lâche-t-il d'une voix qu'il aurait voulu plus assurée. A pleine poignée, il s'empare, sur les côtés, des vêtements du brun tirant dessus pour se dégager ou le faire bouger mais l'étau ne se relâche pas d'un once. Bien au contraire. C'est trop facile. murmure-t-il en glissant ses mains entre lui et Danielo pour essayer de le repousser. Idée stupide qui n'eût que pour seul effet de resserrer l'étau autour de lui en plus de l'épuiser de plus belle. Petit-à-petit, Milo abdique, renonce à se débattre, ne bouge plus. Cette soudaine proximité imposée par celui qui n'a fait que le repousser lui permet de sentir le tremblement qui secoue Danielo. Quelqu'en soit l'origine (mécanique ou psychologique), il ne le cache pas et c'est ce qui déclenche l'armistice. Milo glisse ses bras le long des flancs de son alter ego et il noue ses doigts dans le bas de son dos. Fermant les yeux, il soupire. Oui, c'est trop facile mais ce n'est pas calculé. Danielo remue légèrement contre lui mais il ne le lâche pas ne le libère pas, un souffle effleure l'oreille du blond, le faisant frissonner. « Ne m'abandonne pas s'il te plait, pas toi. » Doucement, Milo répond à l'étreinte du brun, le presse contre lui.Dan... chuchote-t-il. Ca n'arrivera jamais. Même si je le voulais, je ne le pourrais pas.  poursuit-il en calant son visage contre celui de Danielo. Un demi-sourire glisse sur ses lèvres. Sauf si tu continues de m'étouffer comme ça dans tes grands bras maigres...

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Danielo P. Gomez

Danielo P. Gomez
Danielo P. Gomez
WILD
— trap ◘ Milo. Tumblr_ppqzzwfhZw1qhggz0o2_400

× Âge du perso : : 29

× Caravane + colocataires : : 1A : Danielo P. Gomez + Aileen L. Blackhood + Alicia Valentine + Rebekah Fitz-Williamson

× Poste assigné : : Pêcheur

× Messages : : 1383

× Points de vie : : 243

× Copyright : : Dessus

× Avatar : : Matthew Daddario

× Et ton p'tit pseudo ? : : Panda




— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeLun 7 Mai - 18:59


trap.

Son regard restait inexpressif, alors qu'il n'avait pas délogé de sa position, le toisant avec rigidité. Danielo n'aimait pas le Milo qu'il avait en face de lui, probablement parce qu'il venait de le retrancher dans ses propres ténèbres. Il n'était plus question de fierté, ou de domination, non, il en était arrivé au point de non-retour, jugeant son comportement intolérable. Le blond en avait encaissé des coups-bas de la part de son meilleur ami, et il n'avait pas manqué d'endurance mentale, chaque fois que ce dernier se précipitait pour le descendre. Ce combat durait depuis beaucoup trop longtemps, et cette accumulation de mauvaises expériences n'avaient fait qu'augmenter l'insupportabilité du Colombien. Sa situation s'était pourtant, et clairement, amélioré depuis qu'il avait retrouvé Milo ; puisqu'il l'avait soigné, donc sortie d'une mort certaine, il n'avait plus, non plus, à se morfondre seul, et à s'inquiéter pour la survie de ce dernier. Ces tracas qu'il n'avait cessé d'enfouir au fond de ses entrailles avaient fini par disparaître, mais aujourd'hui, il était sur le point de tout gâcher, une bonne fois pour toute. Evidemment qu'ils conservaient tous de terribles souvenirs de leurs survies en presque six années de lutte contre les morts et même les vivants ; mais s'ils souhaitaient pouvoir prolonger leurs espérances de vies, ils devaient pouvoir compter les uns sur les autres. Jusque-là, Danielo avait beaucoup trop compté sur Milo, et ce fut donc sans surprise, que le poids maintenu sur ses solides épaules avait fini par céder.  

Danielo s'était battu de nombreuses fois, et s'était même déjà fait attraper, alors qu'il dévalisait un camp de survivant plutôt coriace. Il en avait reçu des coups cette nuit-là, levant les yeux vers un ciel noir, pour réclamer quelque chose qu'il n'avait jamais fait auparavant : abréger ses souffrances. Cela avait durée, et durée encore, et encore, parce que ce bougre avait été bien plus résistant qu'il n'y paraît. Le laissant pour mort, il s'était dressé, au réveil, parmi un tas de véritable cadavre, pourtant encore capable de tenir sur ses deux pattes défaillantes. Le colombien s'était trainé jusqu'à une petite ferme abandonnée, retombant inconscient pendant plusieurs jours. Cette fois, en ouvrant les yeux, il s'était promis une chose, ne plus jamais revivre ça. Il avait tenté depuis de se débattre un peu plus fort, seulement certaines blessures avaient perdurés, et la motivation s'était considérablement amoindrit. Il avait fait son possible, une fois sa jumelle retrouvée, pour lui dissimuler cette anecdote cruelle... Bien sûr, il était parvenu à se remettre, presque physiquement, à se soigner, seulement, plus rien n'avait été pareil, psychologiquement, puisqu'il s'était sentit faible, mortel, et non cet être indestructible qu'il avait cru être devenu en 4 ans. Milo était réapparu dans sa vie à ce moment-là, essayant depuis de le sortir de cette obscurité malsaine. Dan s'y était accroché comme une huitre à son roché, mais cette dépendance était devenue plutôt lourde pour Milo, et surtout à sens unique. Maintenant qu'il avait les deux genoux goudronnés au sol, et le regard ahuri par la détresse et la crainte de le perdre, il venait enfin de le réaliser.  

Milo ne cédait pas, apparaissant vidé de toute émotion. Danielo ne savait plus tellement réfléchir comme il faut pour recoller les morceaux brisés, cherchant à gagner du temps par des confidences incomplètes. Mais encore une fois, cela ne suffisait plus, et alors qu'il venait de le contredire stoïquement, croisant ses bras sur sa poitrine, il lui braquait officiellement le passage, le laissant comprendre qu'il ne voulait toujours pas de lui. Cette sensation était devenue bien plus atroce que cette nuit-là, dans ce putain de campement, alors qu'il gisait inconscient, par-dessus un tas de macchabée en décomposition. Il pensait avoir vécu le pire, mais au final, Milo venait exactement de lui faire revivre le ressentiment qu'il craignait le plus : l'abandon des gens qu'il aime. Après Valentina, Milo ? Mais pourtant, il était encore là, attendant patiemment de plus gros efforts, de plus grosses excuses, mieux. En tout cas, c'était ce que pensait Dan, alors qu'il relevait ses iris émeraudes sur le visage buté de son coéquipier de longue date. Effectivement, il n'était pas son ennemi, et au jour d'aujourd'hui, plus son meilleur ami non plus. Le colombien avait fait une énième tentative, lui prouvant à quel point il ne faisait pas semblant de revenir vers lui, que cela lui coûtait beaucoup. Mais à force d'attendre mieux, Milo commençait à s'incruster dans les parois du mur. Il ne réagissait pas. C'était bien pire que tout, mais pour autant, bien plus efficace. Danielo avait fini, bien que difficilement, par se relever, écrasant cette fierté nuisible, pour affronter une dernière fois la rigidité de son ami. Le jeune brun l'avait encastré avec puissance, se découvrant des dernières forces qu'il ne soupçonnait pas. Il l'étouffait de son étreinte, le serrant bien plus fort, chaque fois que Milo tentait de le repousser. Evidemment, chacune de ses tentatives lui infligeait une peine supplémentaire, mais Danielo encaissait les coups, c'était à son tour de le faire, refermant son étreinte autour de la nuque et des épaules de son allié. Trop facile. Avait répété, à plusieurs reprises, le grand blond, qui pourtant ne parvenait pas à se libérer de son emprise. Dan était pire qu'un crabe, agrippé au pouce d'un plagiste. Pire que Scrat et sa noisette dans le fameux dessin animé. Il tremblait, frémissait contre Milo, mais n'y accordait aucune importance. Après un moment d'acharnement, le meneur avait fini par lâcher prise, recroquevillant ses bras autour de Dan, incontestablement vaincu par autant de détermination. Au fond, c'était bien plus que ça. Ses lèvres avaient atteint l'oreille du médecin, réclamant avec supplice qu'il ne l'abandonne pas. Et tandis que sa joue s'écrasait contre la sienne, ne lui laissant définitivement aucun répit, son ami décida d'y répondre en toute franchise. S'il avait eu l'intention et la possibilité de le faire, ne l'aurait-il pas déjà fait, justement ? Une fois encore, Milo lui prouvait à quel point il tenait à lui. « J'aimerais que tu ne le veuilles plus du tout... ». Ajustait le brun, espérant ainsi pouvoir lui redonner envie de rester avec lui, et non pas par contrainte morale, vis-à-vis d'une relation datant d'une époque révolue, et pourtant tant regrettée. Après autant d'effort, Milo rendait finalement les armes, passant ainsi le message, en le taquinant sur la puissance de son étreinte. Dan avait eu envie de rire mais, il n'avait même plus la force de se décrocher de son camarade déjà. « Alors on est foutu... ». Rétorquait-il, sur le même ton. Il lui fallut quelques secondes de plus pour enfin lâcher prise, sans pour autant complètement se détacher de Milo. « Je suis... désolé... ». Ses prunelles se plongèrent alors dans les siennes, espérant y retrouver son Milo, et non pas celui d'il y a quelques minutes. « Rappel-moi, la prochaine fois, de te faire un câlin après le bain plutôt... ». Valable pour les deux hommes, en plus. Il aurait peut-être dû, aussi, se faire ausculter le bras, avant de se persuader qu'il allait crever. Mais afin de ne pas paraître plus pathétique qu'il ne l'était déjà, il s'était abstenu de remettre le sujet sur le tapis. « Si je promets d'être sage... ». Il plissa le nez en une moue adorable. « Une colocation serait-il envisageable ? Non pas que mon sac à dos soit inconfortable, ou que les derniers rôdeurs présents soient de mauvaises compagnies mais... ». Ils n'avaient certainement pas terminé cette conversation, et il le savait, mais s'ils pouvaient au moins le faire assis sur un lit, ou allonger dans une baignoire pleine de savon... Il comprit, après coup, et de lui-même, qu'il s'était encore une fois montré désagréable, sous-entendant qu'il n'avait personne d'autre de mieux que Milo, pour partager la nuit. Ses sourcils s'étaient froncés, alors que sa main valide était venue se poser sur la poitrine palpitante de Milo. « Quand tu n'essaies pas de me sauter dessus pendant une engueulade, tu es plutôt de bonne compagnie. ». Bah ouai, il fallait pas non plus trop lui en demander tout de suite... Même si récemment, il lui était déjà arrivé de se faire surprendre par la même envie. Tragique. « Je te l'ai toujours dit, c'est toi le plus sentimentale des deux. ». Sous-entendant, qu'il fallait encore un peu gratter la carapace ? Evidemment. « Et crois-moi, j'avais envie d'en sortir une plus piquante, estime-toi heureux. ». Et puis surtout, sa réflexion cinglante les aurait mis très mal à l'aise.  




You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeMar 8 Mai - 10:46


trap.

L'étreinte de Danielo faiblit jusqu'à devenir véritablement apaisante et agréable. Plus de contrainte, plus de force, juste un simple rapprochement qu'ils se sont interdits jusqu'à maintenant pour de multiples raisons. Le temps de prendre quelques inspirations dont on peut pleinement profiter, d'oublier les murs gris de béton armé qui les entourent, les zombies enfermés dans le dortoir, les mots qui vexent et plongent dans les prémices de la colère. Lorsque l'étreinte devient un simple rempart de bras sans oppression, le brun ne libère pas complètement le blond, d'ailleurs, Milo en a-t-il envie? Certes non, il a eu beau survivre en solitaire pendant des années, l'être humain reste un animal social qui a besoin des autres. « Je suis... désolé... » chuchote le brun en rivant ses yeux aux iris bicolores. Un sourire étire les lèvres de Milo. C'est agréable à entendre quand c'est sincère, admettre que l'on est désolé. Pour toute réponse, il baisse les paupières un instant, hochant la tête, les lèvres plissées en une moue compréhensive. Son coeur n'est plus au conflit et au repli stratégique derrière un masque sévère, austère. Oh des engueulades, il risque d'y en avoir d'autres parce qu'ils ont tous les deux un fichu caractère mais Milo espère qu'ils ne reviendront plus à ce point où le craquage est trop proche.
« Rappel-moi, la prochaine fois, de te faire un câlin après le bain plutôt... » S'éloignant d'un pas, Milo détaille Danielo, puis lui-même. De la terre, du sang, le pus dégueulasse des zombies maculent leurs fringues. Quand à leur peau, la poussière et la terre se sont infiltrées dans la moindre ridule, le moindre pli quand elles ne sont striées par la sueur due à une chute ou une cavalcade, le stress ou la rage. Un reniflement amusé s'échappe de Milo. Dis donc...je te ferais remarquer que t'es pas plus glorieux que moi. lâche-t-il en poussant légèrement Danielo du bout des doigts comme on écarte un cadet un peu trop moqueur. Lui non plus n'a pas pensé à profiter des quartiers du gradé. Le terme "prise de tête" s'applique bien à la dernière situation vécue ensemble. Ils sont tous les deux restés bloqués sur le danger de se perdre définitivement plutôt que de se draper dans leur fierté et se ruer sous une douche chaude en accusant intérieurement l'autre de tous les maux. Le pourquoi du comment de leur présence en ces lieux était complètement passé à l'as. Et tandis que Milo s'apprêtait à retourner dans la chambre, Danielo l'apostropha encore. Levant les yeux sur les traits de son alter ego, il y vit se dessiner une moue que n'aurait pas renié un enfant grondé. Milo baissa les yeux en étouffant un reniflement amusé. S'il promet d'être sage, peut-il profiter avec lui des lieux? Les zombies ne sont pas de super compagnons, un sac à dos n'est pas top confortable et Dan achève en admettant que Milo n'est pas un mauvais bougre quand il ne saute pas sur les gens en pleine embrouille. Tu sais pas être sage. énonce-t-il d'un ton léger en retrouvant les iris de Danielo. Agrippant l'épaule valide de son alter ego, il le tire dans la pièce. Mais je prends le risque.

Ramassant sa veste, jetée en boule dans un coin de la pièce, Milo la replia sur le bureau jonché de papiers. Se tournant vers Danielo, il nota que ce dernier regardait la porte défoncée de l'armoire où des traces de poings et de mains se découpaient sur la couche de poussière autour de la brèche. Se passant les doigts dans les cheveux, Milo s'éclaircit la voix en toussotant. C'est verrouillé et j'essayais de l'ouvrir. justifia-t-il maladroitement. Bien évidemment que ce genre d'argument ne trompait personne. Et alors que Danielo tendait la main vers la porte défoncée, cette dernière s'ouvrit en émettant un léger cliquetis. Trahi par le mobilier, Milo haussa les épaules l'air innocent avant d'avancer vers l'armoire, éjectant au loin toute explication inutile. Danielo avait du cogner un truc aussi de son côté. Qu'est-ce-qu'on a là? Une penderie et quelques étagères. Plusieurs joggings floqués d'un matricule militaire qui semblaient bien trop grands pour deux survivants amaigris mais que la ceinture de cordelette ne rendaient pas inutiles, et quelques uniformes d'apparat. Sur les étagères, ils trouvèrent plusieurs boîtes de carton ouvertes qui contenaient chacune des doses individuelles de produits d'hygiène de première nécessité et des serviettes éponges qui sentaient le renfermé et la poussière mais qui étaient propres. Je dois aller récupérer mon sac et mon arme à la surface... reprend Milo en croisant le regard de Danielo. Ce n'était pas le moment d'attirer l'attention d'un inconnu. Et il devait refermer la porte du blockhaus.Je te laisse le titre de survivant le plus propre de l'apocalypse. Provisoirement. termina-t-il en quittant les lieux.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Danielo P. Gomez

Danielo P. Gomez
Danielo P. Gomez
WILD
— trap ◘ Milo. Tumblr_ppqzzwfhZw1qhggz0o2_400

× Âge du perso : : 29

× Caravane + colocataires : : 1A : Danielo P. Gomez + Aileen L. Blackhood + Alicia Valentine + Rebekah Fitz-Williamson

× Poste assigné : : Pêcheur

× Messages : : 1383

× Points de vie : : 243

× Copyright : : Dessus

× Avatar : : Matthew Daddario

× Et ton p'tit pseudo ? : : Panda




— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeMar 8 Mai - 23:36


trap.

Et alors qu'ils se détachaient enfin, Danielo avait ressenti le besoin de camoufler sa gêne derrière une plaisanterie douteuse, bien que très réaliste. Effectivement, le Colombien ne valait pas mieux, hygiénement parlant, que son ami, ne prenant pas la peine de le vérifier, puisqu'il s'en était largement rendu compte de lui-même. Après avoir trimballé les mêmes vêtements pendant quelques jours, et au vu de la journée qu'ils venaient d'écoper, cela n'était pas étonnant. Il n'y avait plus que son avant-bras, d'à peu près propre, seulement parce qu'il l'avait tartiné de gel désinfectant. La tension venait de redescendre, et considérablement ; pour autant, Milo ne s'était pas dégagé de l'ouverture de la porte, laissant ainsi le Colombien se permettre une requête. Il n'avait pas fait « autant d'effort » pour finir sa nuit dans une allée, seul et dépourvu d'une « bonne compagnie ». Il comptait même garder un œil sur son camarade, dans le cas où, il envisagerait de changer d'avis à son sujet. Sa tactique d'approche n'était certainement pas la plus subtile, et Milo le lui avait fait comprendre à sa manière, acceptant pourtant de partager ses appartements avec lui. « Si... des fois. ». Se défendait inutilement Danielo, alors que le blond protestait sur ses capacités. Il l'avait ensuite attrapé par l'épaule, l'attirant à l'intérieur de son nouveau repaire.  

Tandis que le premier résident ramassait ses affaires, certainement abandonné-là volontairement, l'attention du second fut immédiatement attirée par une grande armoire, qui semblait avoir encaissée de sévère coups. La pièce paraissait saine et n'avait pas l'air d'avoir reçu beaucoup de visite depuis l'apocalypse, alors aussitôt, Dan avait suspecté son ami, inspectant sans aucune gêne les dégâts qu'il avait commis. En se détournant du meuble endommagé, il s'était confronté à un Milo plutôt mal à l'aise, et très maladroit ; puisqu'en se recoiffant, il n'avait plus pensé à l'état dans laquelle il avait mis ses mains, les exposant aux yeux du colombien. Son excuse manquait cruellement de crédibilité, et lorsque Dan décida d'ouvrir la petite portière, afin de vérifier les arguments du meneur, celle-ci céda sans trainer, débusquant le pauvre Milo. « Ravi que ça ne soit pas ma tête. ». Lâchait-il, en affichant un petit air taquin. Mais Milo s'était empressé de faire diversion, contemplant le contenu de cette fameuse armoire, dorénavant fichue. Il y avait de quoi les entretenir, et ils auraient même quelques rechanges, en attendant que leurs propres vêtements soient secs. Danielo était déjà prêt à larguer son sac, lorsque subitement, Milo décida qu'il était temps de remonter à la surface, réalisant qu'il y avait laissé le sien. Sur le coup, Danielo cru qu'ils allaient planifier cette récupération à l'aube, et ensemble, mais ce n'était pas compter sur l'impulsivité du pillard, qui lui imposa cette décision soudaine, lui confiant les "clés" du local. « Quoi? Tu me laisses...» Mais Milo avait déjà quitté la pièce. «..tout seul.» Il aurait pu profiter de la situation, et ainsi se précipiter dans la salle de bain, sauf que cette initiative de la part de Milo, sonnait comme une fugue pour Dan. « C'est pas comme si on avait encore des choses à se dire hein..». Mais c'était trop tard, Milo avait certainement déjà déserter le couloir, l'abandonnant dans de nouveaux doutes. Et s'il ne revenait pas? Et s'il se faisait attaquer, une fois à la surface ? Pendant une longue minute, Danielo était resté planté, tel un idiot, au milieu de la pièce, particulièrement hésitant. S'il prenait la décision de le retrouver, il risquait soit de le fâcher, alors qu'ils venaient tout juste de se réconcilier, soit de se mettre lui-même, dans une nouvelle situation périlleuse. Milo avait consacré suffisamment de son temps à le sauver ces dernières heures, n'est-ce pas? Alors, abattu par cette absence déchirante, il s'était dirigé mécaniquement dans la salle de bain, retirant l'intégralité de ses habits, avant d'allumer le jet d'eau de la baignoire. Il avait pris le temps d'ausculter une dernière fois sa blessure au bras, avant de se glisser dans une eau chaude, et relaxante, se redécouvrant des sensations oubliées. Malheureusement, cela ne dura pas, obnubilé par la disparition soudaine de son ami. Dans de meilleures circonstances, il y serait resté un bon moment, mais pour cette fois, il s'était plutôt empressé de se laver, se décrassant de toute part, jusqu'à la noyade. Presque dix minutes plus tard, il s'était enveloppé d'une serviette, retournant fouiller dans l'armoire, en quête d'une tenue propre et correcte. La majorité des uniformes n'étaient pas à sa taille, soit parce qu'ils étaient trop large, ou trop bas de taille. Il arrêta finalement son choix sur un t-shirt vert kaki, et un pantalon gris d'entrainement, prêt à se changer en se redirigeant dans la pièce voisine. Ce n'était pas compter sur un bruit strident, provenant du couloir. Dan avait alors changé de direction, espérant qu'il s'agisse seulement de son ami, et non pas d'une visite indésirée. A peine avait-il sortie la tête de l'entrebâillement de la porte, qu'il se fit agripper par un rôdeur, avec un bras en moins. C'était plutôt ironique, pour un homme qui venait de sévèrement se blesser à l'épaule, et qui sortait petit à petit d'une indélicate convalescence. Le tas de fringue chuta sur le sol, piétiné par ses propres pieds humides, tandis que le macchabée ouvrait la mâchoire, tentant de le mordre où il pouvait. Danielo avait été un peu moins pudique pendant quelques secondes, abandonnant l'espoir de pouvoir le tuer sans se retrouver complètement nu. Il lui avait donné un bon coup, afin de le déséquilibrer, puis avait fini par repérer une énorme ceinture de bricolage, toujours attaché autour de ses hanches. « Chouette !» Il lui avait dérobé un tourne vis, puis lui avait péniblement planté dans le sommet du crâne, l'achevant pour de bon. Pendant une petite seconde, Dan avait remercié le destin de lui avoir fait croiser un probable technicien, avant d'entendre de nouveau, un bruit de pas provenir de derrière lui...  


You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeMer 9 Mai - 14:56


trap.

Revenir sur ses pas dans une clarté plus qu'acceptable (au sens propre comme figuré) est comme remonter le temps. Milo revoit au sol, les morts tués plus tôt dans les journées, les portes ouvertes ou entrebaîllées qu'ils ont oinspectées. Il repasse devant le dortoir où derrière l'entrée condamnée des zombies grommellent en se heurtant les uns aux autres ou dans le mobilier. Il arrive enfin aux doubles-portes qui mènent au couloir de la surface. Derrière, Milo se souvient que se trouve un tas de cadavres qu'il a plus ou moins déblayé pour se laisser un mince interstice à travers lequel se glisser. Restait-il des corps encore vifs? De mémoire, non, mais il était particulièrement anxieux quand il était parvenu à cet endroit et la panique lui a peut-être fait zapper un ou deux crânes à défoncer. Retrouver Danielo et ne pas se faire mordre avaient été les seules choses qui tournaient dans sa tête, encore plus quand il avait entendu le brun l'appeler depuis les entrailles du blockhaus plongées dans les ténèbres. Il avait bataillé contre les portes et le poids inerte qui la bloquait avec l'énergie de l'adrénaline et la force de la panique. Mais il n'est plus dans cet état d'esprit frénétique, pressé par l'urgence. Dans un premier temps, il pèse contre les portes, les voit bouger de quelques centimètres mais à moins d'être en 2D, il ne passera jamais par l'ouverture pratiquée. Il pousse de plus belle, s'acharne quelques secondes en s'arc-boutant avant de renoncer à toute finesse. Il lui faudra plusieurs coups d'épaule violents et l'aide de son pied de biche pour parvenir à bouger les carcasses pourries de l'autre côté. Rapidement il s'engouffre dans l'interstice, l'arme au clair, paré à réagir au moindre grognement. N'hésitant pas à titiller quelques cadavres douteux du bout du pied, ce n'est qu'après avoir l'assurance que personne ne se relèvera qu'il remonte à la salle factice du rez-de-chaussée. Milo file refermer la porte qu'il a forcée avant d'aviser avec un soupir moqueur un immense plan de lieux épinglé bien en évidence dans la pièce. Pense à prendre un plan la prochaine fois... Arrachant ce dernier du mur de liège, il attrape les bretelles de son sac à dos, récupère sa carabine et retourne en sous-sol en prenant garde à bien replacer le tapis qui dissimulait la trappe.

Sur le trajet du retour, Milo en profite pour jeter un oeil sur le plan, songeant aux endroits qu'il leur faudra obligatoirement visiter pour récupérer ce qui est potentiellement récupérable. Déjà, il ne note pas la présence d'aucune armurerie, le blockhaus n'ayant aucune autre utilité que celle du stockage de paperasse, les militaires ne disposaient que de leurs armes de service. Par contre, il y avait un mess ainsi que des cuisines, une buanderie et une salle commune. Vu les stocks de produits qu'ils avaient trouvé dans l'armoire des quartiers du gradé, les pauvres hères qui avaient survécu ici ne l'ont pas fait bien longtemps. Beaucoup de pièces n'étaient consacrées qu'aux archives et à deux-trois bureaux, sans vraiment d'intérêt. Parvenu au dernier couloir, un bruit strident fit lever le nez de Milo du plan. Stoppant net sa marche, il fronce les sourcils, en penchant légèrement la tête quand il distingue les ombres projetées sur le mur depuis les quartiers où il avait laissé Danielo. Intrus ou zombie, qu'importe, c'est la bande sonore d'une bagarre qu'il identifie dans la seconde qui suit son arrêt. Accélérant l'allure, il fourre le plan dans l'une des poches de son pantalon et fait glisser la bandoulière de sa carabine pour qu'elle atterrise entre ses mains. C'est au trot qu'il parvient devant la porte de leur refuge. Son regard est d'abord attiré par la masse puante au sol qu'il vise aussitôt; le doigt sur la détente, il renonce à tirer dès qu'il remarque un tournevis planté dans le crâne. Gardant le canon de l'arme baissée, il remet la sécurité d'une pichenette du pouce avant de chercher du regard Danielo. Je... L'intonation se voulait moqueuse "...te laisse un quart d'heure et c'est l'anarchie", mais Milo n'ira pas plus loin. Dan est torse nu. Non. Dan est à poil. Pas le temps de se rincer l'oeil, à peine celui nécessaire pour que l'information se fraie un chemin jusqu'à sa cervelle et le blond lâche un Oh merde! en pivotant sur lui-même pour tourner le dos au brun. Tenant la carabine d'une main, l'autre se pose sur sa nuque tandis qu'il se mord la lèvre inférieure en levant les yeux au plafond. Si ça peut détendre l'atmosphère, j'ai pas eu le temps de voir si t'as froid ou pas. lâche-t-il avec un petit rire nerveux. C'est bon? T'es décent? demande-t-il avant de se retourner.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Danielo P. Gomez

Danielo P. Gomez
Danielo P. Gomez
WILD
— trap ◘ Milo. Tumblr_ppqzzwfhZw1qhggz0o2_400

× Âge du perso : : 29

× Caravane + colocataires : : 1A : Danielo P. Gomez + Aileen L. Blackhood + Alicia Valentine + Rebekah Fitz-Williamson

× Poste assigné : : Pêcheur

× Messages : : 1383

× Points de vie : : 243

× Copyright : : Dessus

× Avatar : : Matthew Daddario

× Et ton p'tit pseudo ? : : Panda




— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeMer 9 Mai - 20:23


trap.

Le corps déjà décomposé du rôdeur, gisait dorénavant aux pieds du Colombien, inerte, n'ayant laissé aucune chance à son assassin de conserver un minimum de dignité. Il était nu, délaissé par sa serviette, et son petit tas de vêtement propre, conscient que si quelqu'un de vivant débarquait à ce moment-là, il perdrait toute crédibilité. Il pensait pouvoir ramasser ses affaires, et ainsi se contenter de retourner dans la pièce voisine, tirant un trait sur ce petit moment d'humiliation, mais ce n'était pas compter sur le retour tant attendu de son camarade. Il eut tout juste le temps de faire demi-tour, pour vérifier l'identité de celui-ci, que ses deux mains se placèrent aussitôt devant ses attributs, camouflant comme il pouvait ce qu'il lui restait de fierté. Sans surprise, son visage était devenu rouge tomate, et il ne savait plus comment se comporter, alors que Milo s'était détourné, poliment. Enfin, cette situation l'avait assurément amusé, puisqu'il s'était permis une petite boutade très douteuse à son sujet. « C'était drôle, ta meilleure blague !». Ironisait Dan, contrarié, alors qu'il se précipitait d'abord sur la serviette, pour l'enrouler autour de sa taille. Il comprit qu'il manquait une petite longueur à l'arrière, alors il décida plutôt d'enfiler le pantalon, en priorité. « J'avais pas f...». Il s'interrompit avant de déborder sur un sujet qui le mettrait, encore une fois, plus mal à l'aise qu'il ne l'était déjà. « Si je t'entends me faire la moindre blague sur la nécrophilie, je te jure que tu me le paieras cher!» Le menaçait-il, alors qu'il venait de faire un petit saut pour enfiler son pantalon. « Je serais plus jamais décent, mais c'est bon.». Soupirait-il, en attrapant le t-shirt, pour retourner dans la pièce sécurisée. Dan s'y était élancé précipitamment, comme s'il pouvait encore esquiver les intentions moqueuses de son ami. Il avait pris le temps de se laver les mains, puis était revenu, t-shirt à moitié enfilé seulement, dans la pièce où Milo l'attendait. « J'ai... fini.». Putain, qu'est-ce qu'il avait honte, de s'être fait prendre dans une situation aussi ridicule. Il avait pourtant laissé son allié rejoindre la salle de bain, terminant de mettre ses habits propres, avant de noyer les sales dans un bac d'eau, qu'il avait rempli d'un sachet individuel de lessive. Le reste du temps, il en avait profité pour fouiller dans les tiroirs du bureau, débusquant quelques cigares neufs, et de la paperasserie inutile. Son ventre commençait péniblement à gargouiller, mais il ne savait pas encore si sa famine dominait son état de fatigue ou non.  

À la sortie de Milo, Dan était resté sur sa contrariété, cherchant un sujet qui pourrait lui faire oublier le premier. Ce ne fut pas difficile, puisque Danielo restait très offusqué par sa soudaine fugue, alors qu'il prétextait avoir besoin de récupérer son sac. D'accord, c'était bien ce qu'il avait fait, mais quand même, il n'avait pas attendu le Colombien, ni même pris en considération ses précédents états-d'âmes sur la solitude. « C'était bien là-haut ? Sans moi...». Larguait-il, en fronçant les sourcils, esquivant toujours les iris de son camarade. « Rassure-toi, j'ai pas l'intention de te prendre la tête, encore une fois, j'essaie juste... de comprendre pourquoi tu t'es barré aussi vite sans prendre la peine de le planifier, et juste au mauvais moment ? C'était plutôt... ironique comme réaction de ta part, après tout ce qui s'est passé, mais bref. » Au final, si, il risquait de lui prendre la tête, mais peut-être bien moins brutalement, et d'une toute autre manière, que toutes les précédentes fois. Pour Dan, Milo avait fugué, au moment où peut-être, ils auraient pu argumenter sur un sujet, qui avait toujours été tabou entre eux. L'ironie, dans tout ça, c'était qu'il l'avait embrassé, un peu plus tôt. Le jeune brun avait fini par allonger ses jambes sur le bureau, toujours assis sur le siège, un peu diagonal, de son prédécesseur. « Non en fait, pas bref ! » Il s'était soudainement levé, tenant bien mieux sur ses deux pieds après un bain, que tout à l'heure sur ses deux genoux. « Je t'ai demandé un truc, et toi, tu t'es barré !». De ne pas l'abandonner par exemple ? Ouep. « C'est pas comme si on était à bout de fatigue, et que tu risquais de te faire buter ! J'ai pas été un exemple suffisant avec mes conneries ? ». Et voilà que maintenant, il lui révélait qu'il s'était inquiété pour lui. Une première. Suite à ses paroles, débités sur un ton plutôt sec, il était enfin parvenu à poser ses prunelles sur le visage de Milo, affrontant directement ce dernier. Comme toujours, le jeune homme s'était abstenu de se livrer entièrement, se contentant d'effleurer ce qui le tourmentait le plus.  


You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeJeu 10 Mai - 12:36


trap.

Les yeux rivés sur le mur de béton en face de lui, Milo entend Danielo s'agiter dans la pièce derrière lui. Le frou frou des vêtements, le bruit sourd d'un saut, la maladresse de la hâte est à l'oeuvre. Le brun peste contre la remarque qu'il vient d'émettre et lorsque Danielo mentionne la blague nécrophile, Milo étouffe un rire dans sa main libre. Il y avait franchement pensé mais ce n'est pas cette vanne qui avait remporté la dure bataille de l'humour à deux balles. Bien qu'il plaisantait sur la situation, le blond n'était pas plus fier que Danielo. Bordel, il allait faire quoi lui de cette vision qui s'est imprimée sur ses rétines? Heureusement que le brun se montrait bien plus démonstratif dans la manifestation de son malaise. C'était moche à dire mais Dan était gêné pour deux et ça permettait à Milo de pouvoir la fermer sans avoir à se lancer des explications maladroites ou des moqueries certes exutoires mais qui ne seraient pas très bien appréhendées par l'autre. Tandis qu'il le laissa se réfugier dans la salle de bain pour se débarasser des fluides corporels du zombie manchot, Milo en profita pour préparer ses affaires pour sa toilette. Je ferais vite. lâcha-t-il avant de s'enfermer dans la salle de bains.

Et il avait fait aussi vite qu'il le pouvait. Milo avait opté pour la douche bien que le bain le tenta violemment. Il crut que jamais il ne parviendrait à se débarasser de la couche de poussière, de sang et de crasse qui le recouvrait. Voir l'eau sale tourbillonner dans le fond de la baignoire avait quelque chose de presque hypnotique et satisfaisant. Ce n'est que lorsqu'elle devint claire qu'il sentit ses muscles se détendre sous le jet brûlant et qu'il put profiter pleinement du fruit de tous leurs efforts. Il nettoya soigneusement ses écorchures puis quitta l'eau chaude. Se séchant sommairement, il enfila le jogging bien trop grand, jetta ses vêtements sales dans la baignoire qu'il remplit suffisamment pour qu'ils y trempent avec de la lessive.
Lorsque Milo revint dans la chambre, Danielo affichait la moue des mauvais jours. D'ailleurs, ses premières paroles furent un reproche à peine voilé. Le blond fixa son alter ego en fronçant les sourcils, la mine soucieuse. Il entrouvrit les lèvres pour répliquer mais Dan enchaîna sans lui laisser le temps de prendre la parole. Milo se contenta de le suivre des yeux en gardant le silence et en se posant en tailleur sur le lit. Son départ pour récupérer son sac n'avait pas été bien accueilli, peut-être estimé comme une fuite ou peut-être une source de souci inutile. Peut-être bien un mélange des deux. Milo plissa les lèvres en se passant nerveusement une main dans les cheveux. Ecoute, je...je te présente mes excuses. J'ai perdu l'habitude de prévenir. commence-t-il avec une moue sincèrement désolée. Il fallait que j'aille récupérer ce foutu sac. Je suis certain qu'on me cherche encore et il est hors de question qu'on nous tombe dessus parce que j'ai négligé une trace ou un indice. J'aurais pas été tranquille. Il baissa les yeux sur ses mains en soupirant. Pour survivre six années dans une quasi solitude, il fallait s'imposer des règles simples auxquelles on se soumet sans réfléchir. Effacer ses traces et créer des campements discrets voire invisibles en faisaient partie. Il était entré précipitamment dans le bunker et pris par l'urgence, il avait tout laissé en plan pour courir au secours de Danielo. Le souci étant que laisser un sac à dos bien rempli et une carabine chargée à la vue de tous n'est pas très intelligent quand on a des cinglés aux trousses. C'était un impair qui pourrait leur coûter bien cher. Milo avait rapidement compris que tous les survivants ne sont pas bienveillants et que même les sauveurs providentiels pouvaient être les pires bourreaux. La paranoïa et le pessimisme étaient presque devenus, dans ce monde, indissociables de la survie. Relevant les yeux sur Danielo, le blond poursuit. Et puis, j'étais sûr que les lieux étaient relativement safe et je sais. avance-t-il en désignant le couloir où devait se trouver le manchot. Y en a encore mais tu allais être enfermé dans une pièce et moi j'étais dans une zone déjà nettoyée. Alors autant utiliser ce temps pour corriger mon erreur. Dan... l'appela-t-il doucement refermant la main sur le poignet du brun et accrochant ses iris aux siens. Je t'abandonnerais jamais et si quelque chose dans mon attitude t'en a fait douter, ce n'était pas voulu.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Danielo P. Gomez

Danielo P. Gomez
Danielo P. Gomez
WILD
— trap ◘ Milo. Tumblr_ppqzzwfhZw1qhggz0o2_400

× Âge du perso : : 29

× Caravane + colocataires : : 1A : Danielo P. Gomez + Aileen L. Blackhood + Alicia Valentine + Rebekah Fitz-Williamson

× Poste assigné : : Pêcheur

× Messages : : 1383

× Points de vie : : 243

× Copyright : : Dessus

× Avatar : : Matthew Daddario

× Et ton p'tit pseudo ? : : Panda




— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitimeJeu 10 Mai - 15:18


trap.

Ils étaient dorénavant enfermés dans les appartements d'un ancien général ou colonel, certainement assez bien placé dans la hiérarchie pour avoir obtenu autant de privilège au sein d'un bunker tel que celui-ci. Danielo s'était d'abord installé à son bureau, toisant la pièce avec interrogation, jusqu'à reporter son attention sur les portes endommagées de la grande armoire qui bordait l'un des murs. Il n'avait dorénavant plus aucun doute sur l'origine de ses dégâts, et pourtant il continuait à se poser des dizaines de questions sur les raisons de cette soudaine violence. Milo était devenu une version différente de sa propre personne ; il avait conservé certains mauvais côtés, mais les meilleurs semblaient avoir pris le dessus, et ceux malgré les mauvaises expériences vécus, durant ce putain d'apocalypse. Dan aurait voulu être jaloux de lui, d'être devenu quelqu'un d'aussi utile et malin, de s'être débarrassé si facilement de ses gênes paternelles. Mais au final, il n'arrivait même pas à l'être, condamné par son affection pour lui. Si à l'époque, le Colombien s'était détourné de son ami, après qu'il lui est révélé ses sentiments, c'était uniquement par fierté, et parce qu'il avait bêtement paniqué. Si cela s'était produit hier, et dans cette atmosphère prophétique, les choses se seraient déroulés d'une toute autre façon. Mais peut-être que le grand sudiste n'était plus ce qu'il avait été, lui non plus, dégradant l'image qu'il offrait dorénavant aux autres, et surtout à ses proches.  

Milo se confrontait de nouveaux aux contrariétés de son allié, pour autant de manière bien moins brutale que toutes les précédentes fois. Danielo essayait de lui faire passer un message, au départ distinctement, car plus facile, puis, ensuite, avec des sous-entendus moins directes, ralenti par cette même difficulté sentimentale. Alors qu'il s'installait sur le lit libre, et que le brun s'était dressé, porté par ses tracas, il reçut, étrangement, des excuses maladroites de la part de l'accusé. Sur le coup, Dan s'était raidit, ne sachant pas comment réagir face à tant de docilité de sa part. A moins qu'il se soit débarrassé du sujet comme il put, exploité par l'épuisement? Il avait pourtant une apparence bien moins accablée que tout à l'heure, et devait, tout comme le Colombien, avoir récupéré quelques petites forces, après s'être débarrassé de toute cette crasse. « Ah...». Lâchait-il, alors que les justifications du blond paraissaient censées. Effectivement, il suspectait toujours ses ravisseurs de le chercher, conscient de l'importance de ses capacités. Danielo ne savait plus quoi dire, dépourvu par le comportement navré de son ami. Lorsque Milo releva les yeux sur lui, ce fut pour insister, réalisant qu'il n'avait plus le même Danielo en face de lui. Le gaillard s'était enfin ouvert, et bien qu'il restait encore beaucoup de travail à faire, les efforts de ce dernier était devenu aisément perceptible. Milo avait fini par l'empoigner, le refamiliarisant avec ce geste, pour la seconde fois depuis qu'ils s'étaient retrouvés. Dan n'avait pas bougé, totalement déboussolé par ce changement d'atmosphère, entre eux. Il avait perdu l'habitude de rire et de se montrer bienveillant avec lui, contrairement à son colocataire, qui s'était même acharné depuis le départ. Ses iris bicolores étaient plongées dans les siennes, l'assommant de plus bel, alors qu'il combattait de nombreux sentiments contradictoires. Milo avait bien compris, où il avait voulu en venir, et naturellement, il s'était permis de lui rappeler cette promesse, la consolidant sans aucun regret. « Je suppose que je suis devenu un peu susceptible, aussi...» Ajustait-il, en essayant de ne pas lui faire porter le chapeau tout seul. Lui rendant son poignet, il s'était lourdement laissé tomber sur le lit, aux côtés de Milo, mais allongé, et abruti par cette sensation retrouvée de confort. « Qu'est-ce qu'on va devenir ? ». Une question qui aurait pu passer comme anodine, mais qui ne l'était pourtant pas. « Et je parle pas de notre survie, Milo.. ». Complétait le Colombien, en parlant distinctement cette fois, de sa relation avec lui. « Parce que de ce point de vu là, je suis plus inquiet..». Et surtout pas maintenant qu'ils reformaient une équipe, presque soudée ? Parce que soyons honnête, malgré toute la peine qu'il lui avait infligée, Dan ne l'aurait jamais laissé tomber. Il s'était juste laissé emporter par sa rancœur en vers lui, ce même ressentiment qu'il avait enfouit, boycotter, et amplifier depuis six ans de séparation.  


You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé



— trap ◘ Milo. Empty
MessageSujet: Re: — trap ◘ Milo. — trap ◘ Milo. Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

— trap ◘ Milo.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» Fucking Trap - Jaccen Allister
» Milo Reeves - Bitter Sweet Symphony

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
BORN TO BE A WALKER :: ARE YOU ALIVE ? :: CEMETERY :: ARCHIVES DES RPS :: RPS NON FINIS-