[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Une annonce importante arrive...
Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure. coeurrose
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez

[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Empty
MessageSujet: [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita. [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Icon_minitimeDim 1 Fév - 22:17

A friend in need, a friend indeed


Some things are straight fucked up. Δ Faith & Nikita.


Ne t’arrête pas, Faith. Putain, t’arrête pas. Il fallait qu’elle continue d’avancer, sinon elle a allait finir dévorer par ces foutus zombies. Mais elle avait la frousse. Ça ne faisait que cinq mois que tout ce merdier avait commencé, elle n’était pas du tout habituée à ça. Elle avait beau être insensible à certaines personnes, il n’en restait pas moins que la mort la terrifiait. Depuis qu’elle avait vu sa mère allongée dans une baignoire, remplie de son propre sang, elle était tétanisée devant la mort. Et pourtant. Quelle ironie du sort. La mort est à chaque coin de rue. Et elle, elle était seule, au Texas. Elle n’était même jamais venue dans cet état auparavant et elle ne connaissait pas du tout les routes. Elle avait juste continué d’avancer, tentant de trouver un endroit sûr où ces zombies n’étaient pas les maîtres du Jeu. Venir ici, alors qu’elle était toute seule, eh bien c’était stupide. Elle avait cru qu’elle pouvait se débrouiller toute seule, mais elle s’était vite rendue compte que ce n’était pas vrai. C’était dangereux, dans ce nouveau monde. Il fallait tuer ces choses avant qu’elles ne nous tuent en premier. Tuer ou être tué. Quel comportement bien primitif. Toutes des descendances d’évolution, réduites au néant le plus complet. Du jour au lendemain, l’humanité avait connu un déclin sans précédent. Les survivants étaient de moins en moins nombreux. Tant mieux d’un côté, s’était-elle dit plusieurs. L’Homme est son pire prédateur. Mais pourtant, elle aurait donné n’importe quoi pour avoir une personne qui veillait sur ses arrières, en ce moment.

Sa respiration était frénétique, son cœur battait la chamade et elle pouvait entendre ces battements s’affoler au fil du temps que les secondes s’écoulaient. Derrière la blonde, au moins une dizaine de zombies. Ils n’étaient pas très rapides et très intelligents, mais quand on en croisait à chaque coin de rue, c’était assez difficile de parvenir à les semer. Et elle pouvait très bien en témoigner. Sa cadence était rapide, mais quelque peu fatiguée. Elle était lasse de tout ceci. Lasse de ce combat perpétuel avec le destin de notre vie. Comme si un fil imaginaire trônait au-dessus de sa tête, n’attendant qu’à être coupé et d’écourter sa vie. Elle avait même pensé à tout abandonné. Faire demi-tour, serrer l’alliance de sa mère dans le creux de sa paume, attendant le baiser de la mort. Mais elle s’était ravisée, rechargeant ses batteries au maximum. Cours, Faith. Tu peux y arriver. Saute, bordel. Saute ! ses pensées se martelaient les unes aux autres, tandis que la blonde arrivait à une hauteur et qu’il n’y avait pas d’échappatoire possible. Soit elle devait sauter les cinq-six mètres qui la séparaient du sol, soit elle faisait face à cette horde de zombies féroce. Même avec toute la bonne volonté du monde, elle ne pourrait pas les avoir tous, juste avec son Katana et le couteau qu’elle avait entre ses doigts. Il y avait beaucoup trop de ces choses et si peu de temps à gaspiller. Chaque minute compte. Inspire. Expire. Courage. Courage putain. Dernière pensée rassurante avant qu’elle ne fasse le saut dans le vide, sac à dos sur elle, et armes comprises. Cependant, ce qui devait arriver, arriva. En tombant contre le sol, la main qui tenait le couteau était passée bien trop près de son ventre et lui fit une entaille de profonde sur l’un de ses flancs, d’une longueur de cinq centimètres. Et elle cria de douleur. Et rien ne s’arrangeait. Faith saignait, rameutait encore plus de ces saloperies. Ils pouvaient sentir le sang et étaient très sensibles aux bruits. Et elle faisait les deux. allongée à plat ventre contre le sol, elle se tenait le flanc, une expression de douleur sur les traits de son visage. En vain, elle essayait de rester silencieuse. Mais rien ne fit. Elle ne pouvait pas crever là, en plein milieu de la rue.

Elle se redressa du mieux qu’elle pu, s’accoudant sur le sol pour pouvoir soulever son propre poids. Du plus vite dont elle eu été capable, elle se retrouva debout, pressant son tee-shirt contre sa peau, peinant à cesser cette hémorragie. Putain. putain, putain. Elle ne pouvait plus, alors elle choisi la sécurité et s’enferma derrière une barrière en fer, dans le renfoncement d’une propriété privée. Et elle s’assit sagement contre le sol, le regard tourné vers ces choses qui n’étaient retenues que par des barres de fer, et alimentées par une envie de nourriture. Elle.
© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita. [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Icon_minitimeLun 2 Fév - 14:03

Dans la ville déserte, je pense être la seule humaine sur place. Mes sens sont alertes et j'observe l'allée emplie de ces morts. Certains sont en piteux état, d'autres semblent plus frais. Tous ont un point commun: ils ont une sale gueule, l'haleine putride et les chairs en décomposition. Charmant... Charmant. Et moi je suis là. Seule vivante au milieu de cet amas de rôdeurs. Merveilleuse situation. J'ai presque envie de sauter en l'air tant je suis heureuse. L'ironie et le sarcasme sont ma seule bouée de sauvetage. Ce qui me permet de tenir bon. De trouver quelque chose de positif dans le négatif. Chaque jour devient plus compliqué. Quoi que aujourd'hui, je dois dire que j'ai trouvé le jackpot. Cette maison habitée par deux habitants non vivants étaient pleines de victuailles. La porte était entrouverte et le grognement qui s'en trouvait provenait d'un homme pendu dans le vestibule. Autant dire que cela freinait l'envie d'y entrer. Moi, j'en ai eu rien à battre du pendu, c'était surtout la possibilité de ne pas me faire mordre uniquement parce qu'il était suspendu. Et puis, toutes ces provisions, ces conserves. J'ai même trouvé un réchaud avec encore un peu d'alcool à brûler. L'occasion pour moi de bouffer quelque chose de tiède. Pas chaud. Je ne tiens pas à dissiper trop d'odeur et puis c'est pas le moment de me mijoter un bœuf aux rognons. La survie a aliéné ces petits plaisirs. Moi qui ai toujours apprécié de bouffer comme un mec, me voilà dépité un peu mais je me contente de ce que j'ai. Mangeant à même dans la boîte, j'observe le paysage s'offrant à moi dans la fenêtre de la cuisine. C'est joli ici. L'allée verdoyante. Ce petit portail de fer. Il mériterait un pot de peinture, le poncer un peu aussi. Au devant il y a cette route et puis cet espèce de grand mur de soutènement droit devant moi.
Je déglutis tandis que j'assiste alors à une scène, complètement médusée.
Tout se passe si vite.
Je vois cette boule blonde atterrir par terre comme un vulgaire chiffon et hurler de douleur. Ça me fait presque sursauter et je me dissimule derrière les rideaux. Apres des jours de silence complet, ce petit bruit a le don de me surprendre un peu trop. Ma main se pose, d'instinct, sur mon derrière ou est rangé mon flingue, dans la poche arrière de mon jean. Il n'est jamais loin. Et j'observe attentivement. Elle a du se blesser la gueuse. Mais elle tient bon face aux zombies. Elle se relève et... Ô comble du désespoir, ouvre mon portail et s'y réfugie derrière. Le refermant au passage.
Mes réflexes sont en alerte. Mais ça m'empêche pas de continuer à manger. J'ai espoir qu'elle se relève et qu'elle continue sa route, ailleurs. Parce que bon. Rester ici va les faire atterrir ici. La porte d'entrée a les serrures arrachées. Je pourrais la barricader mais je suis un soldat pas un menuisier. La fille ne semble pas être capable de se relever car elle s'est assise et devant moi, j'observe son haut devenir écarlate. Elle a sans doute du se casser quelque chose.
La question se pose alors.
Dois-je activer mon mode connasse et tracer ma route? Tel est le dilemme. J'ai trop souvent donné sans avoir rien eu en retour. Et le geste rendu vaut de l'or maintenant, il vaut la vie. Je soupire levant les yeux au ciel. Pourquoi rester assise ainsi? N'a t-elle pas conscience d'attirer un peu plus? Car ils sont de plus en plus nombreux. Ils forcent sur le portail qui, en dehors du fait d'avoir besoin d'un nouveau visage, semble solide.
Alors ni une, ni deux. J'agis et posant mon repas, je prends un tisonnier se trouvant accroché et je sors de la maison, ignorant le pendu qui gigote un peu trop. Je cours me poster devant le portail en causant à la blonde sur un ton un peu sec: Tu comptes rester plantée là pendant combien de temps?
- Non parce que... Tu devrais te relever et t'éloigner d'eux surtout. T'es en train de les rendre fous... Lui dis-je tout en prenant le tisonnier à deux mains. Puis, plantant l'attisoir dans divers crânes, j'en tue plusieurs avant de lui jeter un coup d'oeil, mon regard déviant sur sa blessure.
Parfois, j'ai vraiment pas de chance.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita. [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Icon_minitimeLun 2 Fév - 15:22

A friend in need, a friend indeed


Some things are straight fucked up. Δ Faith & Nikita.


La respiration sporadique, la blonde était assise contre le mur, laissant son regard se poser sur sa blessure. Ca faisait un mal de chien. Elle aurait très bien pu crever la bouche ouverte, que personne ne se rendrait compte. À part eux. Ils se feraient une joie de se précipiter sur elle histoire de n’en faire qu’une bouchée. Et pourtant, elle ne parvenait pas à bouger davantage. Mais il le fallait. Respirant un bon coup, elle attrapa son sac à dos et en sorti un bandage. A ce moment précis, une inconnue apparue de nulle part. Faith n’était pas confiante : elle savait que les Hommes étaient plus terribles que les rôdeurs. Elle en avait fait l’expérience. Alors elle la regarda simplement, tandis qu’elle plantait un tisonnier dans des crânes. Sa remarque la fit tiquer. Putain, elle aussi elle était en colère. Ce n’était pas elle qui se retrouvait comme une conne, avec une blessure sur le ventre.

- Tu crois peut-être que je resterais ici si je savais courir ? lui demanda-t-elle d’un ton sec et abrupt.

Tant pis pour les modalités. Et puis quoi encore. Elle n’avait rien demandé de tout ça, elle voulait simplement qu’on lui foute la paix et surtout, qu’elle reste saine et sauve. Attrapant son bandage, elle releva son pull et entoura sa taille de ce dernier, serrant un maximum. Quand ce fut fait, elle abaissa son vêtement et inspira un bon coup. Il fallait qu’elle sorte de là et qu’elle aide cette inconnue. Qu’importe la raison qu’elle ait de l’aidée, il fallait qu’elle lui rende la pareille. Elle avait un silencieux dans son sac, mais il ne lui restait plus beaucoup de balles. Tant pis. Elle ne pouvait pas utiliser son katana, pas de cette distance. Alors, elle mit la main sur son silencieux et le pointa vers la grille, tirant toutes ses balles. Elle n’avait pas toujours visé la tête : elle n’était pas tireuse d’élite, de toue manière. Elle devra se contenter de ça. Une fois le chargeur vidé, elle déposa son flingue sur le sol, sans ménagement. Elle n’en n’aurait plus besoin, maintenant. Elle n’avait pas envie de fouiller toutes les armureries du coin pour tenter de trouver des munitions. Son katana lui avait toujours été utile, d’aussi loin qu’elle s’en souvienne. Elle se redressa, vérifiant qu’il n’était rien arrivé à son arme de prédilection. Ok, il avait évité toutes chutes. Tant mieux. Mais maintenant, elle devait se mettre à l’abri. Elle inspira un bon coup, se tenant contre le mur pour lui permettre d’avancer.

- On devrait aller à l’intérieur. Je pourrais t’aider plus tard, lui fit-elle remarquer, toujours de son ton sérieux.

Suite à cela, elle tenta tant bien que mal de marcher, mais la malchance était décidément de son côté, aujourd’hui. Comme si cela n’avait pas été suffisant, la grille céda sous le poids et l’acharnement des zombies et ils pénétrèrent sur l’ancienne propriété privée. Le compte avait déjà été réduit, mais ils étaient au moins huit. Elles pourraient s’en occuper, à elle deux. Même si Faith était dans un sacré état, elle pouvait toujours utiliser son Katana. Ce n’est pas ton jour, ma vieille. Elle tendit la main vers son arme et la sortir de son fourreau, tandis qu’elle se retourna vers la grille défoncée, prête à les affronter. L’autre blonde avait déjà affaire à son cota de zombies, alors elle ferait sa part. Elle était certaine qu’elle devait sans doute la détester, en cet instant. Elle n’avait sans doute pas voulu qu’une inconnue lui gâche sa journée de la sorte, en la foutant dans la merde, aussi. Bras le long du corps, elle fendit soudainement l’air de sa lame, direct dans le crâne d’un des zombies. Un autre arrivait et elle se dévia d’un pas sur le côté pour pouvoir l’atteindre. Elle se contenta de lui couper la tête. Sans leurs satanées jambes et leurs bras, ils ne pouvaient pas faire grand-chose. Elle était occupée à regarder cette tête tombée sur le sol, qu’elle ne fit pas attention à l’autre qui se jeta sur elle. Elle n’eut pas le temps de crier. Tomba sur le sol, sous ce zombie, elle n’avait pas trop le choix. Son cœur battait à tout rompre. Elle pivota son corps et quand elle passa par-dessus lui, elle attrapa le couteau qu’elle avait sans sa botte et lui enfonça dans le crâne à plusieurs reprises. On n’était jamais trop sûr… il en restait un, néanmoins. Elle se retourna et balança son couteau dans son crâne. Le couteau, au moins elle savait le manier !

- J’suis sûre quand ce moment, tu dois être ravie d’être tombée sur moi, ironisa la blonde, quand elle tourna le visage vers l’inconnue.

Ramassant son katana, elle constata les dégâts et se décida de rentrer dans l’habitacle, refermant la porte, quand la blonde fut à son tour rentrée. Ouf, elle était en sécurité.

© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita. [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Icon_minitimeMar 3 Fév - 13:50

Bon, j’avoue, je n’ai pas été tendre avec la blonde. J’aurais pu prendre un ton plus doux. Elle doit surtout en chier vu la tache de sang qui s’agrandit au fur et à mesure. Mon regard se porte sur sa blessure avant de revenir vers son visage. Et sa réponse… Elle me fait sourire de manière ironique et puis, je finis par hausser les épaules tout en lui répondant – et en tuant un mort vivant à coup de tisonnier – avec nonchalance : Et ben cours dans ce cas là… Et je me tais, me contentant de continuer à en buter. Mais c’est qu’ils sont nombreux. Ils se reproduisent comme des mouches en ne faisant que mordre autrui. Pourtant, ils ne marchent pas vite. Ils sont cons comme des manches à pioches. C’est là ou je ne comprends pas un tel nombre. Comment l’humanité a t-elle pu se montrer si faible ? Bon, il est vrai que je parle avec mon expérience de soldat. J’ai été entraîné à ce type de situation, à la mise en danger, à sauver les autres. Mais les autres, comme elle – appelons là Blondie – que connaisse t-il de la survie ? J’entends le cliquetis d’une arme. Cran de sécurité enlevé. Bref coup d’œil et je la vois viser deux trois zombies. Les balles partent. Sans bruit. Mais elles n’atteignent pas toujours leur cible. Et c’est ça le problème de notre monde. C’est que personne n’a été préparé à vivre une telle chose. Pas même moi. Je me sers simplement de l’expérience de mon job. Mais à côté de ça, je dois être autant paumée que les autres. Blondie me parle de nouveau, me proposant d’aller à l’intérieur et de m’aider plus tard. J’hoche la tête simplement et baisse mon arme, me demandant, également, ce qu’elle entend par « plus tard ». Rien de bien long j’espère. La compagnie des autres n’est pas ma tasse de thé. Trop solitaire, dirons nous. Pour moi, côtoyer les gens peuvent parfois être signe d’emmerdes, de mise en danger. Et je ne tiens pas à renouveler l’expérience. Même si parfois, j’apprécie aussi d’avoir quelqu’un à côté de moi.
Toutefois, nous n’avons pas le temps de devenir les meilleures copines que voilà que le portail grince trop fort. Le temps de reprendre mon arme à deux mains, je vois la grille céder sous l’assaut des zombies. Ils ne sont guère nombreux. Mais suffisants pour que nous ayons du boulot. Putain de journée. Et dire que j’aurais pu manger tranquillement mon repas tiède. Il doit être froid désormais. J’suis dégoûtée. Mais j’ai pas le temps de râler. Et des morts à tuer. Le nombre est imprécis. Je ne sais pas combien j’en élimine. Mais à un moment donné, je m’arrête contemplant le champ de cadavre, laissant Blondie se démener avec un mort sur elle. Charmant tout ça. Elle se démerde bien pourtant. Le couteau rangé dans sa chaussure est astucieux et me rappelle l’entraînement des tireurs d’élites. Ça me rappelle aussi les paroles du Caporal : «  si tu dois mettre une grenade dans ton cul pour tuer ton ennemi, n’hésite pas, tu crisperas des dents juste au début ». Ce souvenir me fait sourire légèrement tandis que je m’occupe de vérifier que tous soient bien morts. Et puis je remets en place le portail du mieux que je peux. C’est pas évident, les gonds sont arrachés. Mais au moins, avec une barre de fer coincée, nous pourrons entendre le moindre bruit. Mieux vaut prévenir que guérir.
Je finis par me redresser et entre dans la maison suivant Blondie qui referme la porte. Sa phrase me fait secouer la tête négativement. Ta capacité à te défendre m’a fait changer d’avis. Et puis t’es pas restée plantée au sol. Lui dis-je simplement. J’aime pas trop mentir. Je préfère contourner le problème. Oui, c’est vrai. Sa présence m’importune. Je pensais être tranquille pour quelques jours. Mais finalement, voilà que je me retrouve avec cette femme, blessée de surcroît. L’odeur de son hémoglobine excite plus le pendu tentant les bras vers elle. Mais je l’ignore toujours. J’sais pas pourquoi. Mais j’ai pas trop envie de le tuer. Je me dis qu’il sera un frein à tout crétin humain voulant entrer dans la baraque. Sauf Blondie. Mais là, il s’agissait simplement d’une volonté de ma part à vouloir l’aider. Je ne suis pas une fille méchante, j’ai mon caractère, mon associabilité. Je fixe sa blessure et la lui montre d’un signe de tête  en lui disant :
- Y a de quoi te remplir l’estomac ici.. Si tu veux, je peux aller voir dans la salle de bain, s’il y a de quoi te faire un bandage… J’ai vu qu’il y avait une armoire à pharmacie... Ma voix n’est pas accueillante, mais elle n’est pas agressive. Je suis juste curieuse peut-être. A vrai dire, ça me fait toujours ça. Je suis heureuse d’être seule et puis, au bout d’un moment, il me faut rencontrer quelqu’un. Et puis, elle est blessée. Et je ne tiens pas à la voir crever sous ce toit, ni à devoir l’éliminer. Parce qu’au vu de sa tête, elle doit certainement avoir le même âge que moi. Enfin, je ne pose pas la question partant du principe que moins j’en dis et mieux je me porte.


Dernière édition par Nikita Bowman le Sam 7 Fév - 16:56, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita. [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Icon_minitimeMar 3 Fév - 23:35

A friend in need, a friend indeed


Some things are straight fucked up. Δ Faith & Nikita.


A peine elle était rentrée, qu’elle apercevait encore un autre de ces zombies. Il pendait dans les airs comme à un clocher. Il s’excitait en plus, le pauvre. Elle devait sans doute être un repas très appétissant, à ses yeux. Un steak saignant à souhait. Voilà ce qu’on en vient à penser, à passer trop de temps dans une apocalypse de zombies. On se considère comme de la bouffe. Et d’autres Homme adoptent aussi ce comportement cannibale. Elle arrivait déjà à peine à croire qu’on pouvait manger un humain par manque de choix, mais le chasser et le dévorer volontairement, ça lui donnait des frissons. Le monde était vraiment devenu dingue. Comme là. Assise par terre, le bide ouvert avec une inconnue, dans une maison qui n’était pas la nôtre, avec comme compagnie un zombie assoiffé de chaire. Elle ne pouvait demander mieux. Mais y avait pire : elle aurait pu la laisser dans sa merde et le regarder crever par la fenêtre. Il fallait quand même qu’elle se montre quelque peu sympathique ; Faith savait que sauver la vie d’un autre, c’était devenu une chose bien rire, de nos jours.

- Merci. T’aurais pu rester et me laisser me débrouiller. Je vais te rendre la pareille, dit-elle d’un air solennel, tandis qu’elle pivota le menton dans sa direction.

Et c’était plus que certain. Faith n’aimait pas les promesses en l’air, c’est pour ça qu’elle disait toujours la vérité aux autres. Le mensonge avait été l’une des raisons qui avait gâché toute sa vie. Le mensonge, elle le détestait. Et elle haïssait les personnes qui mentaient à longueur de temps et qui faisait souffrir les personnes qui comptaient pour elle. Elle, elle s’en fichait des gens, mais elle n’avait plus personne à blesser, elle. Alors quand elle tombait sur des abrutis de ce type, elle s’énervait deux fois plus. Si elle avait eu la chance d’avoir sa mère avec elle aussi longtemps, elle ne perdrait pas son temps à lui mentir et à la blesser. Elle secoua la tête. Elle voulait détruire ses pensées qui ne lui procuraient que colère et tristesse. Elle avait assez à s’occuper, pour l’instant. Il fallait qu’elle cesse l’hémorragie. Elle avait déjà un bandage dessus, mais il fallait recoudre la plaie. Cette partie allait vachement craindre, parce qu’en plus, il n’y avait pas de morphine dans son sac à dos et elle doutait que quelqu’un en ait laissé ici. Qui a de la morphine chez soi, d’ailleurs ? C’était le moment de montrer qu’elle en avait dans le bide. Surtout que l’autre blonde lui proposait des ressources médicales et même de la nourriture. Mais elle n’avait pas envie de manger.

- J’ai ce qu’il faut, mais j’aurais besoin de toi, dit-elle à la blonde en lui déposait un sac avec du fil et des aiguilles. J’peux pas me recoudre toute seule, parce que j’aurais pas une bonne vue. Alors si ça te dérange pas d’le faire pour moi. J’ai vu que t’étais du genre dure à cuire.

Elle avait l’impression qu’elle était coriace. Elle devait s’être endurcie le caractère, ou peut-être qu’elle faisait partie de l’armée ou de la police. Elle n’était pas sûre, mais elle le demanderait sans doute plus tard.

- S’il te plait, ajouta Faith. C’était rare de l’entendre de sa bouche, ce petit mot de politesse.

Mais elle était vraiment dans la merde. Elle redressa son pull jusqu’en dessous de sa poitrine, tandis qu’elle enleva le bandage plein de sang, le posant sur le sol. Ça pissait encore le sang, mais déjà moins qu’avant. Elle soupira. Ça allait laisser une sacrée cicatrice, cette merde. Elle se ressaisi et lance un dernier regard à la blonde, tandis qu’elle se débarrasse de son sac à dos et de son Katana. Elle espérait qu’elle allait l’aider, parce qu’elle quand même son dernier espoir. Si elle le faisait toute seule, elle risquait de faire pire que mieux.

- On devrait se dire nos prénoms, histoire que j’arrête de t’appeler « la blonde » dans mes pensées, se confia-t-elle.

Suite à ses mots, elle lui adressa un bref sourire. Un des rares qu’elle réservait aux occasions à peu près spéciales. Sa sauveuse en méritait quand même ne serait-ce qu’un.

© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita. [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Icon_minitimeSam 7 Fév - 17:30

À ma grande surprise, Blondie ne veut pas que j'aille dans la salle de bain chercher de quoi la soigner. Elle sort de son sac un ensemble de fil, d'aiguille. Ça me rappelle que je n'ai rien de tel dans mon propre sac. Que des armes et de la bouffe. Rien d'autre. Je devrais faire de tel sans doute mais cette question ne se pose pas parce que je m'interroge sur la jeune femme. Est-elle médecin? Ou intelligente? Ou les deux? Et puis, parce qu'elle veut pas je tricote sa chair. Ça me fait froncer les sourcils. Euh... Te recoudre...? Moi? Lui dis-je en la contournant pour récupérer mon repas. J'enfourne une cuillerée tandis qu'elle continue de parler. Le terme de "dure à cuire" me délivre un rictus. Je ne suis pas un super héros pourtant. Ma vie d'antan me sert juste dans ce monde actuel. Je sais manier une arme mais pour ce qui est de recoudre quelqu'un... Je ne suis pas médecin. Je sais pas faire ce genre de trucs.. Mon regard est navré tandis que je lui ai répondu la bouche pleine. Comme s'il fallait engloutir le plus de provisions pour repartir. C'est tout à fait possible. Tout est décidé à la dernière minute. C'est fini le temps de prévoir. On ne prévoit plus rien, on agit comme on peut pour rester en vie. Y compris se méfier des autres. Lorsqu'elle ajoute ce "s'il te plait", j'y lis de la sincérité et ça me fait soupirer. Parfois je suis trop gentille. Je me suis fait avoir plusieurs fois. Ça m'a coûté des gifles, des armes volées et des provisions dérobées. Forcément, maintenant, je suis sur la défensive. Pourtant, mon bon cœur dissimulée par mon caractère de cochon parle pour moi:
- Bon... Je vais essayer de mon mieux. Tu me préviens si jamais, j'te fais mal ou quoi... J'ai jamais été jusqu'aux points de suture dans ma vie d'avant.
Je pose alors mon repas de fortune. Ouvrant une bouteille d'eau, je m'en verse sur une main et je frotte les deux afin d'essuyer. On sait jamais. J'ai pas envie qu'elle ait une infection et qu'elle puisse mourir par ma faute. J'observe sa blessure qui n'est pas grave au point de prendre mes affaires et de me casser en courant, mais qui mérite des soins. Ça me révulse un peu mais bon, je n'ai pas le choix. Sa phrase me détend un peu parce que je suis, soudain, bien trop tendue. Un véritable sourire apparaît sur mon visage et je la fixe avant d'ajouter: Et pour moi Blondie. Entre blondes on se comprend... Quelque chose me dit qu'on a toutes les deux un caractère fort. Autant faire au mieux pour s'entendre. Au moins pour aujourd'hui.
- Je m'appelle Nikita. Et toi? Ma voix est un poil timide sur ce coup là. J'ai pas trop l'habitude de parler ainsi. J'ai l'impression de m'exhiber un peu trop. Peut-être ma méfiance parlant un peu trop. Trop rigide aussi. Mais ça, je suis ainsi depuis toujours. C'est rare quand je suis délurée ou hyper joyeuse. En ce temps de survie, encore plus.
- Faudrait que tu t'allonges sur la table. Je me tais. Puis ayant conscience que ma demande puisse paraître bizarre, j'ajoute: C'est pour que je puisse mieux travailler sur ta plaie. Je pourrais m'asseoir aussi. Bon. Il est vrai qu'à la télé, ils sont debout. Mais là, on est pas dans la réalité de l'existence, on est dans un monde de merde. Et on fait comme on peut. Je m'installe sur une chaise et entreprend de brûler une aiguille avec un briquet, histoire de la désinfecter. C'est une manip' à deux balles, c'est certain. Parce qu'à ce moment là, faudrait une chambre stérile, des gants, une fraise et tout le tintouin. Mais c'est toujours mieux que rien. Je lui tends un torchon et lui dis d'une voix blasée:
- Tu devrais mettre ça dans ta bouche.. Juste au cas ou. Ils risqueraient de rappliquer sinon.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita. [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Icon_minitimeLun 9 Fév - 3:02

A friend in need, a friend indeed


Some things are straight fucked up. Δ Faith & Nikita.


La dernière fois que Faith avait croisé une personne un temps soit peu normale remontait à des lustres. Cette blonde face à elle était bien sympathique. Certes, elle devait sans doute avoir un caractère bien trempé, mais elle était contente qu’elle ne l’ait pas laissée mourir là-bas, et encore maintenant. Elle allait l’aider et bon sang qu’est-ce qu’elle avait besoin de quelqu’un, sur le moment. Elle avait été seule tout ce temps et elle avait oublié ce que ça faisait de discuter avec une autre personne, comme toutes personnes normales. Mais plus rien n’était comme avant, désormais. Les moments d’humanité, il fallait les chérir. Parce que souvent, elle tombait sur de vrais salauds qui voulaient lui voler ses affaires, l’attaquer, la tuer ou la capturer. A croire que le but premier dans cette apocalypse était d’encore plus décimer les humains en les bouffant. C’était d’une tristesse. Heureusement pour elle, elle n’était pas tombée sur une givrée ou une cannibale. C’était déjà ça.

- Je te demande pas des sutures de chirurgien. Juste de faire de ton mieux, quoi, dit-elle simplement, espérant néanmoins qu’elle n’allait pas empirer les choses.

Si cela n’avait tenu qu’à elle, elle aurait faire les points de sutures elle-même, mais malheureusement, elle ne voyait pas grand-chose. Elle devait placer toute sa confiance dans une inconnue, elle qui avait tant de mal à faire confiance aux gens, devait mettre tout ses espoirs en elle. Ce n’était pas chose aisée, et le mot était faible. Mais elle avait un bon pressentiment. Elle la faisait sourire, même si elle ne le montrait pas. Parce qu’elle agissait vraiment comme un gars et ça l’amusait de la voir s’empiffrer rapidement de sa nourriture. Comme si elle prenait une barre énergétique juste avant de faire le grand saut. Ce qui était tout de même le cas. Il y a des premières à tout, n’est-ce pas ?

- Évidemment que tu vas me faire mal. On n’a même pas de morphine en plus, alors à moins que j’sois immunisée contre la douleur –ce qui n’est pas le cas, ça va chier.

Et elle soupira un bon coup. Ça foutait toujours la frousse de se confronter à de telles expériences. Elle n’était pas habituée à être blessée de la sorte. Elle se battait souvent, mais ça n’avait jamais été aussi loin et les dégâts n’étaient que rarement trop importants. Elle la vit sourire : ça lui enlevait un léger poids sur les épaules. Elle aussi, elle était autant stressée qu’elle, c’était un sentiment partagé. Blondie ? Ca lui arracha une esquisse. C’était rare qu’elle sourisse, de nos jours. D’ailleurs, avec qui pouvait-elle le faire ? Elle était toujours seule. Faith n’était pas encore devenue folle à ce point.

- Nikita ? C’est drôle, comme prénom. Moi c’est Faith. Ironique, vu la situation, dit-elle d’un air sarcastique.

Suite à cela, elle se redressa tant bien que mal, après la demande de ladite Nikita. Elle s’agrippa au mur et se dirigea doucement vers la salle à manger, ou elle trouva une grande table. Elle s’assit d’abord, avant de finir par s’allonger sur le dos, attrapant le chiffon qu’elle lui donna, hésitant un instant. Elle n’avait pas du tout envie de se mettre ce truc dans la bouche, mais rameuter d’autres zombies ne lui plaisait pas non plus. Fronçant les sourcils, elle se décida à la garder pour plus tard, quand la situation serait vraiment douloureuse. Peut-être pouvait-elle canaliser cette douleur et se concentrer suffisamment sur autre chose, histoire de l’oublier ? Peu probable, mais elle ne s’appelait pas Faith pour rien.

- Bon, aussi étrange que ça puisse paraître pour toi et pour moi ; je te fais suffisamment confiance pour t’occuper de ça. J’sais que ça va être un gros bordel. Elle souffla un bon coup, laissant ses bras croisés sous sa tête, tandis que ses yeux fixaient le plafond. Ok, ok. Quand tu le sens, tu y vas, hein.

Respire, faith. Respire. Y a pas pire que de crever sur cette table, de toute manière. Et au pire, ça te laissera une cicatrice de guerre. Ça sera super cool, tu verras. Relax ma vieille. Elle tentait de se rassurer comme elle le pouvait. Chuchoter des mots dans sa tête était toujours une méthode qui fonctionnait, pour elle.

© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita. [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Icon_minitimeDim 15 Fév - 11:30

La dénommée Faith me fait confiance. De toute manière, elle n’a pas le choix. C’est moi ou la mort. Parce qu’entre nous soit dit, ses chances de survivre ainsi sont minimes. Je suis pourtant défaitiste. Soigner une plaie avec des pansements, ok je sais faire. Faire un garrot, okay, ce sont les premiers gestes de premier secours. Mais des points ? Recoudre une plaie ? Tout ça appartient à un monde que j’ignore ? Si je suis douée pour tirer d’en haut d’un immeuble et de viser entre les yeux, recoudre quelqu’un n’est pas du tout mon truc, pas du tout ma tasse de thé. Non pas que la vue du sang me dégoute – parce qu’alors je ne serais pas entrée dans l’armée – mais disons que voilà le fil et une aiguille c’est pour des vêtements. Pas pour un trou dont le sang en sort. Il s’écoule moins d’ailleurs, c’est déjà une bonne chose. Soit l’hémorragie s’est arretée, soit elle a beaucoup moins de sang et qu’elle va mourir.
Je soupire.
Faut vraiment que j’arrête de me faire des films. Ou je vais finir par défaillir. Et tomber dans les pommes ne m’enchante guère. Aussi, je tente de me consacrer sur ma tâche. Je suis très sérieuse, genre intello qui s’applique. Je lui donne même le torchon. Elle le prend mais ne le met pas dans la bouche. De marbre, mon visage reste impassible. Mais au fond de moi, je me dis qu’elle devrait le mettre immédiatement. Enfin, soit, c’est son problème. Le moindre bruit et je me tire. Tant pis pour elle. D’ailleurs, elle est allongée sur la table comme si c’était la plage et le transat. Ça me donne envie de lancer une réplique cinglante mais je préfère me taire. Je préfère la fuite aux disputes.
- Bon ! J’expire longuement. En avant la compagnie Dis-je ayant mis le fil dans le chat de l’aiguille. Je pose deux doigts aux abords de la plaie qui n’est pas jolie à voir. La survie nous oblige parfois à agir sans forcément mesurer les risques de telles ou telles actions. Je rapproche les deux bords et lentement, j’enfonce l’aiguille. C’est bizarre comme sensation. C’est étrange. Nouveau. Dégueulasse aussi. Mais je ne dis rien. Je ne respire plus. Je me concentre juste sur le fait qu’il faut ressouder les bords. Les amener ensemble par un léger. Je m’applique essayant d’ignorer le tremblement de mes mains. Ça me fait stresser tout ça. Je ne suis pas habituée. Ce monde se saccage tout seul et moi je découvre l’art de coudre… un corps. Trop bien quoi. Je renfonce l’aiguille de nouveau afin de petit à petit faire que la plaie se referme. Bien entendu, du sang coule et je l’essuie avec un tissu propre trouvé dans la cuisine. Ça n’a rien à voir avec les compresses chirurgicales. J’ai vu qu’elle-même avait du bandage mais j’ai préféré les conserver pour lui faire un pansement digne de ce nom. Enfin quoi qu’il en soit, je vais lentement, très lentement.
Trop.
- Je suis désolée… J’suis pas rapide pour ça. Je lui jette un bref coup d’œil. Je sens le corps qui se crispe quand l’aiguille pénètre sa chair. C’est instinctif et je comprends. Mais je ne peux m’empêcher d’être désolée de lui faire subir ça. Ce n’est tellement pas mon rôle. Auparavant, j’aurais appelé les pompiers. Mais là. Il faut que ce soit un ancien soldat qui s’occupe d’elle. C’est vraiment un putain de monde. Une vraie merde. Et parfois, je me dis que l’espoir de vouloir vivre encore… Ben il s’amenuit.
- Euh… ça va ? Je ne t’ai fait pas mal ? Si tu veux une pause… dis le moi…
Il me faut pourtant continuer. Je n’ai pas le choix. Peu importe combien de pause on a pris ou quoi. Je continue jusqu’à ce que je pense la plaie cousue dans sa totalité. Le visuel est moche. Très moche. La cicatrice sera terriblement affreuse. Mais je crois que la notion de beau ou de pas beau a disparu depuis peu. Je m’applique à mettre des bandages en utilisant le scotch médical qu’elle avait sur elle. Ils se retrouvent tâchés du sang que j’ai sur mes doigts. Le sang de Faith.
- C’est fou ce monde… Qui aurait cru, un jour, qu’un agent du gouvernement se retrouvait à opérer sur une table de salon ? Un rictus apparait sur mon visage. C’est irréel parfois ce monde…
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita. [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Icon_minitimeJeu 26 Fév - 16:52

A friend in need, a friend indeed


Some things are straight fucked up. Δ Faith & Nikita.


Nikita soupire, alors que Faith lui lance un bref regard, avant de détourner les yeux et de les planter vers le plafond, se concentrant un maximum. Ça allait vraiment faire mal et elle s’en doutait. Elle ne savait pas quand l’aiguille allait entrer en contact avec sa chaire, mais elle s’y préparait déjà. Elle espérait que cela ne lui donne pas non plus des douleurs extrêmes, elle n’avait pas envie de souffrir le martyr, non plus. Elle inspira un bon coup, elle aussi, avant de ressentir une douleur vive à sa plaie. Dans un geste primitif, ses doigts se serraient et ses ongles s’enfoncèrent dans le bois de la table, alors qu’elle serrait les dents le plus fort possible. Wow. Ça faisait un mal de chien ! Elle n’avait pas du tout anticipé cette douleur atroce, mais c’était trop tard pour reculer, malheureusement. Si elle ne faisait rien pour se soigner, elle allait se vider de son sang, ou mourir d’une vilaine infection. Ce serait bien triste de mourir ici, alors qu’elle s’était donnée autant de mal pour survivre. A la place, elle tentait de faire abstraction à la douleur et se contentait de se parler dans sa tête, se rassurant du mieux qu’elle pouvait. Mais ce n’était pas suffisant ; rien ne pouvait lui changer les idées, même pas se dire qu’elle allait pouvoir survivre, de cette manière. Elle était lessivée, de ce monde merdique qui les exposait constamment au danger. Où qu’ils aillent, ils devaient être prêts à affronter le pire et à être sur leurs gardes. Savoir rebondir sur les événements et laisser leurs sens en éveil, même quand ils dormaient. C’était un retour au monde primitif, mais cette fois ce n’était même plus l’Homme qui chassait ; lui était devenu la cible des morts. Les survivants devaient se débrouiller pour survivre, et on ne pouvait pas dire que l’entraide était présente, malheureusement. Alors en ce moment, elle remercia Nikita pour ce qu’elle faisait, parce qu’elle serait sans doute déjà morte à l’heure qu’il est, si elle n’avait pas été présente pour aller la secourir, là-bas, près du grillage. Ouh. Cela lui donnait un peu de courage, de repenser à ça. La douleur se faisait déjà moins vive, même si elle avait profondément envie de crier de toutes ses forces, ô combien elle avait mal.


- Sois pas désolée, souffla la blonde, entre deux grimaces. Tu fais du bon boulot.

C’est tout ce qu’elle réussi à dire, pour l’instant. Risquer de parler davantage lui arracherait sans doute un cri et il valait mieux éviter de rameuter tout le quartier, si elle voulait que Nikita continue de lui sauver la vie. Elle était sûre que devenir la cible numéro une n’était pas la meilleure idée qu’il soit. Néanmoins, le calvaire touchait bientôt à sa fin, elle pouvait déjà apercevoir la fin des sutures. Ouf. C’était tant mieux, parce qu’elle ne savait pas combien de temps elle aurait pu continuer de la sorte. Ce n’était en rien l’activité préférée de la blonde et c’était le cas de le dire ! En plus, ça allait sans doute laisser une vilaine cicatrice. Ugh. C’était le cadet de ses soucis, mais l’idée de sa balader avec une marque pareille sur sa peau ne l’enchantait pas trop non plus. Bien que si le monde redevenait un jour comme il avait l’habitude d’être, elle aurait une cicatrice pour prouver de sa force. Telle une héroïne de guerre.

- J’ai eu mal, oui. Mais je t’assure, y avait pas d’autres moyens, à part si on était tombé sur des médocs. Mais comme c’était pas le cas, je dirais que t’as fait de ton mieux.

Elle se redressa quelque peu sur ses coudes et laissa ses yeux se poser sur la plaie recousue, cette fois entourée d’un bandage plutôt joli et bien ajusté. Ca au moins, ce n’était pas trop sorcier à exécuter.

- Ouais, à qui le dis-tu. Tu crois qu’un jour ça redeviendra comme avant ? Qu’on trouvera… je sais pas, une sorte de vaccin qui permettra aux contaminés d’éviter de devenir des putains de zombies ?

Même si l’idée de sauver la planète lui était révolue depuis des lustres, une mince partie d’elle-même continuait tout de même de croire en l’humanité et à la science. Elle espérait encore que l’on trouverait la fin de tout ceci et que tout redeviendrait comme avant. Cela faisait déjà beaucoup de temps qu’ils vivaient tapis dans l’ombre, caché de ces choses. Elle était lassée de survivre comme ça.

- Merci, au fait, dit-elle alors en lui adressant un léger sourire. J’sais même pas si j’en aurais été capable moi-même, alors hein.

© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita. [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Icon_minitimeSam 7 Mar - 14:48

La bandage est mis, je m'applique comme jamais je ne me suis appliquée auparavant. Moi et les travaux manuels, ça fait deux. Je ne suis pas du genre à savoir coudre, à tricoter ou tout le bordel de ce genre. Non, je suis de ces personnes qui font des merveilles avec un sniper dans les mains, capable de viser au milieu des deux yeux, dans une précision "chirurgicale" à cent mètres de ma cible. Le mot pourrait me faire sourire en comparaison avec ce que je viens de faire. Mais non, je reste stoïque, les traits d'humour ne font pas pair avec moi. Je suis un peu trop coincée sans doute, trop à cheval sur trop de manière. Parfois, lorsque j'essaye de me rappeler la dernière fois qu'il m'a pris un fou rire, et ben... Je cherche encore à vrai dire. Trop sérieuse me direz vous? Oui, c'est vrai. Je ne m'en cache pas. Je me contente de faire les choses en pensant qu'elles sont bonnes. Et c'est un peu ma faiblesse dans ce monde. Je ne sais pas dire non. Je suis froide, je suis distante mais jamais je ne pourrais tourner le dos à quelqu'un qui pourrait avoir besoin de moi. C'est le cas pour elle, pour Faith. J'aurais pu la laisser dans son bain de sang, face aux zombies alors que je mangeais tranquillement. Et pourtant, je l'ai aidé, je lui ai cousu le bide comme si je venais de raccomoder les rideaux de ma grand mère. Peut-être suis-je trop gentille? J'en sais rien du tout. Je suis l'énergumène perdu au milieu de tout ces morts. Ca me dépasse. Voilà tout.
Je suis pourtant fière de moi, du travail que j'ai fait. La couture est grossière, elle n'est pas précise. J'ai serré alors forcément, la cicatrice sera grosse et moche à voir. Mais moi, je ne le vois pas de cet oeil. Issue de l'armée, je sais que les cicatrices racontent toujours des histoires. Et je me dis qu'à travers ça, j'ai écrit mon histoire là dessus, que j'ai mené à bien ma mission et que l'ordre a pu existé encore un peu même si ce n'est là qu'une maigre consolation. Se souviendra t-elle de ça dans quelques années? Et si elle est toujours en vie cela va de soi. La question de l'avant et l'après se pose entre nous. De ce monde dévasté que nous avons pu voir s'écrouler en si peu de temps. Faith évoque l'idée d'un vaccin. Mon regard se perd ailleurs, mes yeux fixés sur le bandage. Je réfléchis.
- Redevenir comme avant... la question me laisse songeuse. Je ne pense pas. Notre monde est dévastée, nous avons tout pillé, tout détruit. Les villes sont désertes et nos souvenirs éparpillés aux quatre coins du globe. Je soupire avec lassitude. C'est un brin déprimant tout ça. Pour moi... Même si on trouve la solution pour arrêter l'épidémie, je ne suis pas convaincue que ça reviendra comme avant. Notre monde est pire que dans l'état d'une guerre. Et puis, ils sont tellement nombreux ces zombies... C'est vrai... Admettons que l'épidémie s'arrête, il faudrait quand même tous les abattre. Parce qu'ils sont morts de toute manière... Et qu'ils voudront nous bouffer...
Je finis par me lever de ma chaise, commençant à remuer mon cou pour le décontracter. A rester immobile, ça m'a rendue toute ankylosée. En tout cas... C'est bien sinistre tout ça. Parfois... Je me dis qu'on lutte peut-être dans le vide. Mon regard se perd dans le vague tandis que je me poste devant la dite fenêtre ou Faith est tombée devant moi, face aux morts vivants. Je les vois, au delà. Ils marchent, errant par ci et par là, sans but autre que celui de trouver de la chair fraîche. Il y a peut-être eu un jour cette femme, là bas avec le gilet jaune, qui a eu des enfants, un mari, un job. Et là voilà, qu'elle est réduite à traîner la savate sans conscience que celle d'avoir faim. C'est pitoyable. C'est triste. Ca me fout le cafard et je sens ma gorge se nouer.
Ayant alors conscience d'être silencieuse, je me retourne pour observer l'autre blonde. Je lui fais un sourire bref. Juste par convenance que par sympathie. Je me contente de lui dire: Et toi? Tu avance seule depuis le début de l'épidemie ou tu es tombé sur des survivants? Oui, je suis curieuse. Je veux en savoir plus. Sur son passé. Sur sa manière de survivre. Peut-être que dans ses réponses, se trouveront les miennes. Parce qu'après tout, et depuis le début de cette merde, je n'ai plus eu aucun but en dehors de celui de rester en vie. On pourrait rester ici le temps que ça aille mieux pour toi... Je fronçe les sourcils et ajoute: Tu peux faire plein de choses avec ta blessure mais je doute que tu puisses faire de grand mouvements ou même te servir de ton katana.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita. [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:42

A friend in need, a friend indeed


Some things are straight fucked up. Δ Faith & Nikita.


Nikita a fait un bon boulot, elle doit l’avouer. Parce que si cela n’avait été qu’elle seule, elle serait sans doute coincée encore là-bas, possiblement en train de se faire bouffer, à l’heure qu’il est. Elle est plus que reconnaissante envers elle, elle lui a quand même sauvé la vie. Deux fois. Même si la cicatrice sera horrible à voir, la blonde s’en tape. Après tout, qui la verra ? Personne, à part elle. Parce qu’elle n’a personne d’assez proche à qui la montrer, de toute manière. Toutes les personnes qu’elle connaissait ont disparu. Enfin, elle ne sait pas vraiment si son père est encore en vie ou non, mais à vrai dire elle ne lui accorde que peu d’importance. Elle espère pour lui, que oui, il est toujours en vie. Mais pour sa part, son géniteur est mort à ses yeux depuis bien longtemps, déjà. Le jour où il a foutu tout en l’air avec sa famille, fut le jour où elle le détesta pour de bon. Maintenant, elle a lâché prise, mais ses vieilles rancœurs ne la quittent guère. Constamment, elle se sent en colère. Aujourd’hui, c’est un miracle qu’elle se montre un tantinet sympathique : en même temps, elle lui doit bien ça, à la Nikita. Quelle garce elle aurait été, si elle avait néanmoins trouvé le moyen de l’insulter juste après ce qu’elle venait de faire pour elle ! D’ailleurs, elle ne devait pas trop être à l’aise avec tout ça, vu l’espace qu’elle pris entre elles. Elle s’éloignait quelques instants, comme si elle avait trop d’énergie en elle pour rester assise plus de deux minutes. Faith lui lança un regard, tandis qu’elle se mit sur ses pieds, elle aussi. Elle redescendit son tee-shirt tâché de sang, avant de sortir du désinfectant de son sac, histoire de se nettoyer tout ce sang qu’elle avait sur les mains. Elle le proposerait certainement à l’autre blonde, une fois qu’elle en aurait fini avec.

- Ouais, vu comme ça, c’est vraiment parti en couilles. Mais bon, j’sais pas. Je suis sans doute stupide de penser qu’un jour ça se terminera. Parfois, je me demande combien d’entre nous sont toujours en vie. Est-ce que c’est seulement sur le continent Américain, ou plus loin encore ? Tu sais même plus avoir de réponses. Y a même plus d’électricité. Quelle merde.

A l’entendre, Nikita ne croit plus du tout que tout ceci trouvera un jour une véritable fin. Elle pense que c’est terminé, qu’ils espèrent pour rien, que leurs espoirs sont peut-être vide de sens. Faith ne sait pas si elle a raison ou non. Elle sait simplement qu’elle n’a pas tout à fait tort non plus. Chaque jour, ils vivent, survivent, mais dans quel but ? Apparemment, on devenait des zombies en mourant simplement. Alors, ils vont tous y passer, un jour ou l’autre.

- T’as peut-être raison, après tout… je suis restée seule tout ce temps. Enfin, j’ai rencontré des gens, mais faut croire que les gens sont devenus tous des salauds. Suffit que tu sois seule, pour qu’ils pensent que t’es faible et qu’ils tentent de te voler tes affaires, ou même de te tabasser si t’opposes la moindre résistance. Et toi ?, finit-elle par demander, après une courte pause.

En vérité, Faith n’aime pas tellement discuter d’elle, elle préfère changer de sujet, quand cela devient trop personnel. Elle ne veut simplement pas laisser quelqu’un être suffisamment proche d’elle, parce que lorsque cette personne meurt, ça détruit tout sur son passage, telle une tempête ravageuse. Même si cette blondinette n’a pas l’air d’être une garce, elle ne lui fait pas confiance. Elle vient à peine de la rencontrer : ce serait idiot.

- Je sais pas trop, je veux pas perturber ton petit quotidien, dit-elle alors en haussant les épaules. Au fait, qu’est-ce que tu faisais, avant tout ça ? T’étais du genre à aider des inconnus, genre flic ou un truc comme ça ?

Ca l’intrigue. Parce qu’elle semble vachement forte, comme femme. On voit qu’elle a du caractère et de la résistance. Elle n’a même pas défailli à la vue du sang et elle n’a pas hésité, pour venir lui porter secours, là-bas, dehors. Elle est venue, à dégommer leurs crânes en deux secondes et lui a sauvée la vie. Si jamais c’était un professeur, avant, eh bien l’apocalypse l’avait drôlement endurcie. Mais elle se doutait, qu’elle n’était pas dans une de ces carrières. Elle avait du vécu et ça ne se forgeait pas en un ou deux ans de solitude : c’était un apprentissage. Tout son être transpirait d’autorité. Elle avait été chanceuse, de tomber sur elle, quand même. Si ça avait été une autre personne, elle l’aurait lâchement abandonnée là-bas, sans même se donner la peine de lui porter secours. Parce qu’au fond, c’est sans doute ce qu’elle aurait fait, elle aussi. Prendre le moins de risques possibles, surtout pour venir en aide à de possibles cons.

Spoiler:
©️ GASMASK
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita. [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Icon_minitimeSam 28 Mar - 22:48

La conversation devient un peu trop déprimante pour moi. Je ne sais pas comment expliquer. Disons que le fait d’évoquer tous ces morts, ce monde actuel me fait sans doute plus de peines que je ne voudrais le croire. Après tout, sa déchéance est catastrophique. Qui aurait pu croire une chose pareille. Après tout, j’étais toujours convaincue qu’une troisième guerre mondiale serait la cause la plus probable de notre plongeon au sein du néant. Jamais je n’aurais pensé à des zombies. Jamais au grand jamais ! Pour moi, les zombies c’étaient un peu comme dans Buffy. Une vaste série B, rien de plus. Jamais, je n’aurais pu croire qu’un jour, je me retrouverais dans la cuisine d’un inconnu –mort sans doute – en train de taper la causette avec une inconnue à qui je viens de recoudre le bidon tandis qu’au dehors, des morts se réveillent pour bouffer des vivants. Quand on relit ça, on peut effectivement penser que j’ai de l’imagination, ou que je devrais être réalisatrice de films. Mais non, rien n’est aussi vrai que ce que je dis. Le monde est terrible maintenant. C’est chacun pour sa gueule. Et pourtant, malgré tout ça, j’arrive encore à garder encore un peu d’humanité en moi en allant aider mon prochain. En l’occurrence, j’aurais pu la laisser crever. Mais non, je ne me suis pas sentie une âme assez hardcore pour oser un truc pareil. Pourtant, je ne pense être un héros ou un truc du genre. Je fais simplement ce pourquoi j’ai toujours destiné ma vie. Protéger les autres. Point à la ligne. Encore plus dans ce monde de cons. Le témoignage de Faith me le fait comprendre clairement. Quand elle explique son point de vue, j’ai même l’impression de me voir à sa place en train de lutter et tout le ramdam habituel. Je soupire un peu et lui réponds :
- Nous avons vécu les mêmes mésaventures je pense. A vrai dire, je ne t’ai aidée que parce que tu étais seule. Sinon, j’aurais tracé mon chemin. J’ai l’impression qu’en groupe, les gens sont encore plus cons et ont tendance à se la raconter. Lui dis-je d’une voix blasée. Ce qui n’est pas faux. Cela ne fait que quelques mois et pourtant, j’en ai rencontré des cas sociaux. Ce qui m’a le plus choqué fut un gars et son frère. Ils avaient pour manie de saccager les maisons des autres au lieu de se contenter d’ouvrir le placard comme des gens normaux. Dans ces moments là, je ne disais rien. J’avais évité la balle dans le crâne uniquement pour ma qualité de tireuse d’élite. Mais je crois que le jour où ils ont humilié un autre survivant, rencontré par hasard, fut la goutte d’eau faisant déborder le vase. Parce que deux balles ont suffi à régler le problème de ces deux cons, ayant compris que la mort ne faisait pas de cadeau. Ce fut alors mon premier meurtre sur des humains après épidémie. Et ça ne s’oublie pas facilement. Ça a augmenté ma méfiance vis-à-vis des autres. Pourtant, avec Faith, le courant semble bien passer. Et c’est naturellement que je lui propose de continuer ensemble. Au moins, le temps que sa blessure guérisse correctement. Non mais et puis sérieux, c’est ma première couture corporelle, je n’ai pas envie qu’elle soit ratée, bordel ! Que je puisse avoir la possibilité d’admirer ma première opération chirurgicale. Pourtant, la jeune femme dit ne pas vouloir me déranger dans un haussement d’épaules que je lui rends tout en lui renchérissant :
- Tu ne me déranges pas, hein. Mais c’est comme tu veux.
Je ne suis pas médecin, c’est vrai. Je ne suis pas son mari ou sa mère donc je n’ai aucun ordre à lui donner. Mais je sais que les points sont encore frais, qu’il vaut mieux éviter de se lancer dans la chasse aux zombies et dans la survie. Ce n’est jamais bon. Surtout quand bon je ne suis pas douée en couture mine de rien. Malheureusement, le sujet se change et je n’ai  pas la possibilité d’insister un peu plus. Parce qu’elle me pose des questions sur mon passé. Je réponds en fixant le paysage de la fenêtre dehors. Parler de moi ? Ah comme j’aime pas du tout. J’suis un peu trop secrète. Raconter ma vie c’est pas trop mon dada. Mais là, faut bien la mettre en confiance pour la convaincre que dans son état, vaut mieux rester au lit avec un bol de soupe chaude et du repos. Aussi, me raclant la gorge, gênée comme si j’allais dire des détails intimes de ma vie, je lui réponds donc :
- Et bien… Je travaillais pour la nation. J’étais… Euh… Agent secret. Reportant mon regard vers la blonde aussi blonde que moi. Tu vois Will Smith dans Men In Black ? Bah j’faisais pareil mais sans le monde extra terrestre. Dis-je en terminant ma phrase par un petit sourire. Et parce que je trouve que parler de moi, c’est juste dur à faire, j’ajoute un peu précipitamment : Et toi ?
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé



[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita. [FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.  Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

[FLASHBACK] A friend in need, a friend indeed| Faith & Nikita.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» [FLASHBACK] surprise motherfucker (Nikita & Joshua)
» Everytime we say goodbye [flashback] - Lenny&Nikita
» [FLASHBACK] whatever, don't touch me ✘ ft. faith.
» [FLASHBACK] In the eye of chaos | Faith & Ezeckiel.
» time to be alive † ft Nikita & Darren

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
BORN TO BE A WALKER :: ARE YOU ALIVE ? :: CEMETERY :: ARCHIVES DES RPS :: RPS NON FINIS-