No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke
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No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke

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MessageSujet: No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke Icon_minitimeSam 9 Avr - 22:05

No one on the corner has swagger like us
Pierce Higgins & Luke Harrison

Deuxième jour de road trip dans ce qui avait été l’état fédéré de Californie. Etat il n’y avait plus, mais il restait des choses. Dans ces baraques abandonnés, ces commerces désertés, et ces bâtiments délabrés. Le tout, c’était de fouiller, et de ne pas avoir peur de chercher d’ailleurs. On tombait toujours sur les morts. C’était simple, y avait plus que des morts, des marcheurs, des rodeurs. On les entendait grogner ici et là, se déplaçant, attirés par le bruit, l’odeur, le mouvement. Il trouvait ce qu’il trouvait, se concentrant sur la nourriture, les médicaments et les armes. Il avait eut la chance de trouver des antibiotiques, qu’il avait soigneusement placer dans son sac. Ce qui était moins important était dans la voiture qui lui servait de véhicule : une porshe cayenne noire. Personne pour le couvrir, et personne à couvrir. En solo. Il n’avait voulu personne pour le ralentir, vu qu’il comptait s’éloigner. Quand on parlait, on ne savait jamais si on allait revenir. Il était armé, il avait ses couteaux, une arme et des munitions. Pierce était à présent dans une bourgade. Il avait laissé la voiture dans un coin pour inspecter les lieux à pieds. Quelques rôdeurs occupaient les rues, mais rien qu’il ne pouvait pas contrôler. De toute façon, quand il y en avait trop, il fallait pas y aller, c’était pas la peine de risquer sa peau quand on avait peu de chances. Ces créatures étaient d’une stupidité rare, mais le nombre pouvait quand même l’emporter. Et elles avaient un avantage : il fallait atteindre leur cervelle pour les déglinguer, alors qu’à elles, il leur suffisait d’infliger une simple égratignure pour condamner le vivant. Donc, fallait pas jouer les héros. Surtout qu’il y avait personne à sauver, juste sa peau à laisser.

Pierce s’était engagé dans une maison, l’avait nettoyée avant de fouiller. La pharmacie était quasiment inexistante, par contre il y avait des conserves. De la nourriture, encore et toujours de la nourriture. Il prit également quelques couteaux de cuisine, de beaux couteaux de cuisine qui laissaient deviner que les anciens propriétaires du logement étaient de bons cuisiniers. Le tour de la bâtisse terminé, il sortit dans la rue pour se décider vers une autre maison. Un mort qui s’approchait de lui s’écrasa contre le pavé quelques secondes après, une profonde entaille dans le crâne. Pierce s’agenouilla pour essuyer la lame de son couteau sur les vêtements crasseux du mort, cette fois bien mort. Toujours nettoyer ses lames. Puis l’ancien militaire se redressa et reprit sa marche avant de s’arrêter net. Il avait cru entendre un bruit, furtivement. Depuis le temps qu’il vivait dans ce merdier quotidien, il avait appris à distinguer les bruits. Entre ceux que font les morts, et ceux que font les vivants. C’était pas du tout la même chose, les morts grognaient, avaient une démarche écrasée, comme nonchalante. Alors que les vivants, eux, avaient la marche rapide, précise, discrète. A peine s’était-il arrêté qu’apparut, à l’angle de la rue, une silhouette humaine. Pierce ne prit pas le temps de regarder davantage, déjà il dégainait son neuf millimètres pour le pointer sur le vivant, à plusieurs mètres de lui. Quelques secondes de silence supplémentaire lui permirent de voir qu’il s’agissait d’un jeune. Pire, un gamin. Etonné, voir même très surpris, Pierce eut un léger mouvement, jetant un rapide regard derrière le gosse. « Qui est avec toi ? » demanda-t-il d’une voix appuyée. Son arme était toujours orientée vers l’autre vivant, qu’il tenait parfaitement en joue. C’était loin d’être la première fois qu’il croisait un être humain. Par contre, ils étaient jamais aussi jeunes.


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MessageSujet: Re: No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke Icon_minitimeDim 10 Avr - 13:44



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Inlassablement, les expéditions se succédaient les unes aux autres. Pourtant, sans jamais être de grandes réussites. Une boite de conserve par-ci, une nouvelle machette émoussée par là, autant dire que les trouvailles n'étaient en rien exceptionnelles. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'une fois encore, un nouveau groupe d'Angels Camp s'était décidé à passer le portail du camp. Car une fois de plus, il fallait partir à la recherche de vivre pour subvenir aux besoins des habitants. Ce qu'ils pouvaient trouver là-bas était varié, armes, nourriture... Médicaments, si la chance leur souriait et à l'inverse, la mort. Comme lors de la dernière expédition qui avait mal tournée. Ce n'était pas des militaires, ni de grands combattants ces gens qui s'aventuraient de leur plein gré à travers les quartiers désolés qu'ils parcouraient silencieusement. Pour cette raison, les pertes et les blessures se faisaient assez fréquentes. Enfin... Pas suffisamment pour que cela soit devenue une habitude bien évidemment... Luke était affecté par la mort de ses compères, mais en même temps était soulagé d'apprendre qu'il ne s'agissait pas d'un membre de sa petite bande. Égoïste, sans cœur, salop... Tous les surnoms semblaient lui coller à la peau, surtout depuis l'incident qui s'était produit au camp et qui lui avait coûté son œil droit. Parlementer ne rimait pas à grand chose. Quand un taré se tenait droit devant vous avec une arme, il n'y avait pas trente-six milles solutions envisageables. A vrai dire, il n'en existait que deux : le tuer, ou se faire tuer. Quoi qu'il en soit, ce qui était fait, était fait. Il était inutile d'y repenser car cela n'arrangerait en rien les choses. Sa convalescence n'en finissait pas et rester ainsi à végéter dans la zone l'exaspérait au plus haut point. Il était inutile, inefficace. Le borgne à huit doigts, voilà qui il était aujourd'hui. Voilà ce que la vie avait fait de sa carcasse d'adolescent. Détruit à l’intérieur, ravagé de l'extérieur. Ironique. Finalement, son physique reflétait plutôt bien qui il était réellement... Si la douleur était aujourd'hui acceptable, cela ne faisait pas avancer les choses côté psychologique. Depuis toujours, la peur d'être le boulet d'un groupe l'habitait, l’obsédait. Cette blessure qu'il venait une fois de plus d'encaisser, le condamnait en quelque sorte à ce rôle. Tout du moins, c'est ce que l'on pourrait penser. Luke devait tout réapprendre, viser de son autre œil, passer son arme à gauche pour l'utiliser de sa main à présent soulagée de deux doigts... L'accroche était mauvaise, aussi devait-il utiliser ses deux mains pour une meilleure précision. Quant à l'angle mort dont il était maintenant doté... Autant dire qu'il devait redoubler de vigilance pour ne pas finir pris au dépourvu. « Qui est avec toi ? » Et, merde. Oui, plus les semaines passaient et plus les fardeaux devenaient lourds à porter sur ses frêles épaules. Dégainant à son tour son beretta avant même d'avoir pu apercevoir l'homme qui venait d'hausser la voix, Luke resta un court moment immobile, silencieux. A l'observer, le détailler, plissant légèrement les yeux à mesure où les suppositions fusaient dans son esprit.

Luke était seul, plus par choix que par envie. Les deux autres membres de son petit groupe étaient à moins d'une dizaine de minutes de sa position, à tenter vainement d'ouvrir une porte barricadée par bon nombre chaînes et de cadenas. Luke s'était absenté quelques instants dans le but de rejoindre le véhicule qui les avait conduit aussi loin de chez eux. Et ce, dans l'unique but de récupérer la pince qui leur permettrait de dégager la voie. Seul pour faire quelques pas, dans des rues qu'ils avaient préalablement nettoyé de leurs habitants. Quelle était la probabilité pour qu'il tombe sur un autre type bien loin de chez lui ? Désespérant à souhait. Fallait-il revenir sur cette histoire d'angle mort pour justifier ce qui était en train de se produire ? Sans aucun doute... Car Luke ne l'avait vu qu'après s'être fait voir. Rien qu'en cela, ce simple détail qui pouvait paraître insignifiant, cet homme avait une longueur d'avance sur lui. Agaçant. Frustrant. « Juste ta mère. » répondit-il tout naturellement sur le même ton que son interlocuteur. Mais quelle était donc cette douce saveur ? L'insolence ? La provocation ? Difficile à dire et pourtant si évident à la fois. Si Luke avait croisé cet homme un mois plus tôt, les choses auraient été différentes, sans aucun doute. Il aurait essayé de lui parler, communiquer, échanger. Aujourd'hui, plus rien de tout cela n'existait. Il en voulait à la terre entière et n'était pas prêt de faire copain-copain avec n'importe qui. Car les gens étaient imprévisibles. Les gens étaient cruels... « C'que j'te propose. C'est que tu t'casses de là où tu viens. Pendant que j'me casse de là où je viens. Pas d'embrouille, pas d'blessé, pas d'mort, tout l'monde est gagnant. J'ai rien d’intéressant sur moi. » Hormis son arme et son poncho. Simple, efficace et pourtant il n'y croyait pas. C'était d'ailleurs pour cette raison que ses bras tendus dans sa direction se stabilisaient un peu plus à mesure des secondes. Visant, silencieusement, se préparant à faire feu au moindre mouvement brusque. Il n'avait qu'une chose à faire. Et cette chose était d'une simplicité déconcertante. Il fallait juste le faire avant que l'autre ne le fasse. Une chance pour lui, la distance qui les séparait ramenait un certain équilibre entre eux. Car au vu de la stature pour le moins imposante de l'homme, Luke n'aurait eu aucune chance de s'en sortir au corps à corps. Alors qu'à distance et avec une arme à feu... Ses chances étaient un peu plus élevée. Mais pourquoi parler malheur alors que les choses pouvaient encore s'arranger ? Luke n'était pourtant pas connu pour son côté défaitiste. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'on braquait une arme sur lui. Cette sensation qui lui faisait bouillonner le sang était toujours aussi désagréable et il était impossible de s'y accoutumer, mais il était encore possible de calmer le jeu. Tout dépendrait de qui se trouve en face de lui. Dire que Luke était confiant reviendrait à mentir. Il avait peur, terriblement peur même. C'était d'ailleurs cette terreur qui l'avait poussé à user de sarcasme et d'insolence pour répondre à sa simple question. D'un léger mouvement de tête, Luke venu lancer un petit regard en direction de la voiture. Jaugeant rapidement le temps qu'il lui faudrait pour l'atteindre et s'y mettre à l'abri en cas de soucis. Sa conclusion : trop de temps. Tirer une balle ici ; en plus de rameter les zombies ; ferait avec un peu de chance rappliquer ses camarades. Cela prendrait de nombreuses minutes certes, mais Luke n'était pas totalement seul... Chose qui au final pourrait faire toute la différence.

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MessageSujet: Re: No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke Icon_minitimeDim 10 Avr - 20:43

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Le problème, c’était qu’on s’y attendait plus, du moins quasiment plus. Croiser un vivant au détour d’une rue, ça n’arrivait que peu souvent. On demeurait sur ses gardes, mais pour faire face aux morts, ces morts qui ne réfléchissaient pas. Les vivants eux, ils cogitaient. Mais par absence de ces derniers, par perte d’habitude d’en croiser, Pierce avait cessé de se tenir sur ses gardes, de raser les murs, d’observer les ombres, et de calculer les probabilités de se retrouver nez à nez avec quelqu’un. Il se concentrait sur les rôdeurs, ces foutues créatures qui étaient partout. Résultat : ce genre de situation, bien désagréable, dont on ne connaissait jamais l’issue. Stupide, vraiment. Au début, il pensait qu’ils étaient tous dans le même camp, celui des survivants, celui de ceux qui se battaient chaque seconde pour ne pas se faire mordre. Douce illusion qui avait disparu, entièrement. Il n’y avait pas de camp de survivants, mais des camps de survivants, chacun lorgnant sur ce que l’autre avait. Pierce lorgnait lui aussi, et dégommait pour prendre. Lui avant les autres, c’était son principe, et le principe de tout le monde. Fallait ce qu’il fallait, être prêt à tout, même à tuer ceux qui auraient pu, en d’autres circonstances, se révéler des partenaires, des alliés, des amis peut-être. Mais ça, ça n’arrivait pas, quasiment pas tout du moins. La méfiance, la crainte, le désir, l’envie. La décision était nette, tranchante la plupart du temps. Elle ne nécessitait pas même une seconde de réflexion. Mais là, il était comme pris au dépourvu. Un gamin, tout seul, dégainant son arme (premier réflexion de tout vivant), et en plus avec la gueule d’un pirate. Vraisemblablement, il y avait laissé un œil. Et cet œil n’avait pu être pris que par un autre vivant : faibles étaient les chances qu’il ait été abîmé par un mort. Qu’était devenu cet attaquant, cet arracheur d’œil qui donnait à ce gosse un look de killer ? « Juste ta mère. »  qu’il répliqua, la langue bien pendue. Pierce ne s’était de toute façon pas attendu à un compte rendu détaillé sur les gens qui étaient potentiellement avec lui. Mais il appréciait pas qu’on parle de sa mère, dont la photo revint à son souvenir, coincée dans la poche de son jean. « C'que j'te propose. C'est que tu t'casses de là où tu viens. Pendant que j'me casse de là où je viens. Pas d'embrouille, pas d'blessé, pas d'mort, tout l'monde est gagnant. J'ai rien d’intéressant sur moi. »  ajouta le gosse, cherchant une porte de sortie. Négociateur. Cherchant à s’en tirer, comme tout un chacun. Comme s’il pouvait tourner les talons, et Pierce faire de même.

Pierce rigola. D’un rire franc à vrai dire. Parce que c’était inhabituel, de croiser un gamin, de le voir répondre avec insolence. « Mais c’est qu’il a des couilles le p’tit. »  qu’il remarqua, plus pour lui-même que pour flatter son interlocuteur. Fallait dire que tout le monde n’en avait pas, des couilles, certains tombaient genoux à terre, défaits, attendant la sentence. D’autres se battaient, parce que tant qu’on se battait, y avait une chance. Ce discours ne prenait pas, et Pierce savait très bien que l’autre se doutait que ça n’allait pas prendre. Physiquement, il avait l’avantage. Mais, chacun une arme à la main, la situation avait tendance à se rééquilibrer. Malgré tout, l’ancien militaire comptait sur son expérience, comme toujours, pour départager les choses. « C’que j’vois dans tes mains, c’est intéressant. »  ajouta-t-il, signalant tout de suite qu’ils n’allaient pas faire demi-tour et s’en aller. Dans les faits, il n’avait pas nécessairement besoin de cette arme. Cependant, il pouvait pas le laisser se tirer avec cette arme, puisqu’il présentait désormais une menace. Nettoyage de terrain. « Alors tu poses ton flingue par terre, tu joues par les cow-boys, et tu recules de dix mètres. Ensuite tu pourras t’tirer, rejoindre tes vieux. »  annonça Pierce, pas impressionné pour un sou. « Ou alors j’te baise ton autre œil, et un aveugle, dans c’merdier, n’ira pas loin »  ajouta-t-il pour achever ses conditions. Le buter ou pas ? Ca dépendait, ça dépendait toujours. Prévoir un plan ne servait à rien puisque, de toute façon, rien n’allait se passer comme prévu. Il valait mieux la jouer finement, et aviser minute par minute, seconde par seconde, afin de s’adapter au mieux. Son arme toujours levée, il n’avait pas bouger, et ne montrait aucun signe de faiblesse. Au contraire, tout en lui dégageait son envie de prendre l’ascendant sur la situation.


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MessageSujet: Re: No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke Icon_minitimeDim 10 Avr - 22:32



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Fronçant les sourcils pour pencher très légèrement la tête, Luke resta stoïque devant sa première réplique qui parlait de ses atouts masculins. Cela avait quand même réussi à ébranler son assurance car inconsciemment, Luke avait relevé le menton. Se tenant un peu plus fièrement qu'au début de leur rencontre. Sans doute avait-il pris sa remarque comme une réflexion désobligeante. « C’que j’vois dans tes mains, c’est intéressant. » Agaçant de prévisibilité. Pourquoi avait-il fallut qu'il lui réponde un truc dans ce genre là. « Il est peut-être vide. » Répondit-il toujours aussi calmement de sa voix placide, le coupant presque dans sa phrase. Espérant également mettre le doute à cet homme qui semblait bien trop confiant à son goût. Il était clair au vu des secondes qui s'écoulaient que Luke ne prendrait pas l'avantage aussi facilement. Il devait donc continuer de faire ce qu'il faisait de mieux et ce, depuis le début de l'épidémie. Jouer la comédie, bluffer, gagner du temps, jouer la carte de l'enfant peu menaçant et tout ça, pour trouver une solution alternative autre que sa propre mort. Ce type serait-il prêt à continuer d'insister après qu'il lui ait annoncé que son arme était possiblement vide ? Prendrait-il le risque inutile de le croire et de s'approcher ? Sans doute pas. Mais Luke tentait de l'embrouiller le plus possible. Briser cette assurance qui ne faisait que croître chez son opposant et le mettre lui-même dans l’embarras. D’apparence calme, Luke sentait ses mains devenir légèrement moites. « Poser mon arme pour ensuite rejoindre mes vieux ? » Un petit sourire étira ses lèvres. Un sourire mauvais et terriblement faux. « C'est pas franchement ce que j'aurais sorti pour gagner un tant soit peu la confiance de quelqu'un. Donc désolé, mais non. Je vais pas baisser mon flingue pour me faire ensuite descendre et donc, rejoindre mes vieux ». Son approche n'était en rien amicale, Luke l'avait bien compris à présent et ça l'emmerdait de plus belle. Il était déjà rare de tomber sur un survivant, seul. Alors espérer qu'en plus celui-ci soit du genre sympathique... Il fallait arrêter de rêver. Les gens biens avaient tous disparu. « Ou alors j’te baise ton autre œil, et un aveugle, dans c’merdier, n’ira pas loin. » Venait-il réellement de le menacer, après ses bonnes paroles sur la soi-disant possibilité de l'épargner ? Qui plus est, sur l'une de ses cordes sensibles ? Oui il avait osé, sans faire preuve d'aucune gêne, de se moquer de son handicap. C'était à la fois bas et malin, il hésitait encore entre les deux. Mais sa réplique le fit grincer des dents silencieusement. « Applique-toi dans ce cas. Parce que l'dernier qui m'a raté, il est même plus capable de mâcher une salade aujourd'hui. » Jetant un nouveau petit coup d’œil dans la rue d'où il venait, Luke reporta son attention sur l'homme en face de lui. « ...Mais sur c'coup là, étrangement, j'te fais confiance. T'as l'air de savoir ce que tu fais et c'est peut-être pas plus mal. J'en aurais presque marre qu'on m'loupe. » ajouta-t-il d'une voix légèrement plus détachée, comme si quelque chose d'autre occupait son esprit. A cela, il relança un coup d’œil furtif vers la rue à côté de lui.

Il n'en pouvait plus de perdre des morceaux. Ses doigts, son œil. Qu'est-ce que ça serait ensuite. Pourquoi juste une fois, on ne parviendrait pas à achever ses peines ? Pourquoi fallait-il toujours par un heureux hasard qu'il s'en sorte indemne ou presque ? Luke n'en savait rien... Et le fait que cet homme parle aussi légèrement de son œil disparu l'attristait, terriblement. « Écoute... » commença-t-il dans un petit soupire, bougeant légèrement la tête avec lassitude. « ...Si t'es assez con pour croire qu'un gamin d'mon âge se balade seul, libre à toi. Mais si t'as un minimum de jugeote, j'te conseil de débarrasser ton cul du plancher avant qu'ils rappliquent. Crois-moi, ça vaut mieux pour tout le monde. Ils sont pas tous aussi cléments que moi » rajouta-t-il posément. Sa voix s'étant faite plus souple, moins sur la défensive et surtout, légèrement plus compatissante. « Alors à moins que tes quatre potes se cachent derrière des poubelles, autant dire que ça va pas tarder à chauffer pour... Tes couilles. Que tu portes aussi avec beaucoup de prestance. Félicitation.» Tout y était. Le fait que Luke ne soit qu'un "gamin", le complimenter en lui disant qu'il en avait une grosse. A vrai dire, Luke ne pouvait pas faire plus pour gagner sa sympathie. Et également, lui donner l'impression de gagner du temps. Il était évident que son groupe ne repasserait pas par là, mais si Luke pouvait lui faire croire le contraire, c'était tout benef'. Il relança donc un nouveau coup d’œil vers la rue avant de bouger très légèrement les doigts sur son beretta.

A force de rester les deux bras tendus de la sorte, Luke allait vraiment finir par choper une crampe. Ridicule bordel. «... C'est quoi ton nom ? ». L'une des questions les plus bateaux que l'on pouvait trouver pour gagner du temps. Elle serait absolument parfaite placée ici, d'autant que plus les secondes passaient et plus le garçon prenait son temps pour s'exprimer. Laissant toujours plus d'espace entre ses paroles pour renforcer la crédibilité de son mensonge. Avec son œil en moins Luke était devenu mauvais tireur. Piètre combattant depuis toujours, autant dire que la seule chose dans laquelle il était encore actuellement bon, restait la diplomatie. Et lui qui voulait justement éviter de trop réfléchir... Ça lui filait un mal de crâne incroyable ses derniers temps.

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MessageSujet: Re: No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke Icon_minitimeLun 11 Avr - 14:32

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Le gamin était le premier vivant sur lequel il tombait depuis le début de son road trip en solo. Il en croisait pas toujours, fallait dire que plus on avançait, moins y en avait. Et quand on y pense, c’est à se demander qui le fait le plus de dégâts chez les vivants : les rôdeurs ou les vivants eux-mêmes ? Ca devait bien être kiffe-kiffe cette affaire. Et comme toujours, on savait pas ce qui allait arriver. On se retrouvait nez à nez avec quelqu’un, et on pouvait jamais deviner le dénouement. Chacun sa technique. Le gamin semblait vouloir s’en tirer comme ça. Fallait dire qu’il avait pas l’avantage, jeune, avec un œil en moins, et en observant bien, Pierce remarqua qui lui manquait même des doigts. Sérieux, il jouait au petit poucet à semer des morceaux de son corps un peu partout ? « Il est peut-être vide. » qu’il laissa entendre, comme si des gens se promenait avec des flingues vides. Enfin ça pouvait être le cas, si on avait utiliser toutes ces munitions. Mais il pensait pas, le gosse avait tiré son arme avec trop d’assurance, et la levait comme une véritable protection. Sauf qu’il pouvait très bien mentir. Après tout, il était encore en vie. Il avait bien du développer quelques techniques pour s’en tirer. Sans aucune certitude en tout cas, Pierce allait partir du principe que l’arme était chargée. Il ne fit qu’hocher la tête, sans rien ajouter, histoire de lui faire comprendre qu’il n’en pipait pas un mot. Et lui donna ses instructions. « Poser mon arme pour ensuite rejoindre mes vieux ? C'est pas franchement ce que j'aurais sorti pour gagner un tant soit peu la confiance de quelqu'un. Donc désolé, mais non. Je vais pas baisser mon flingue pour me faire ensuite descendre et donc, rejoindre mes vieux. » répliqua le petit, laissant comprendre que ses parents étaient six pieds sous terre, ou plutôt devenus des zombies à essayer de le bouffer. De toute façon, c’était son choix, et les menaces suivaient, tout naturellement. Mais ce qui gênait réellement Pierce, c’était les coups d’œil du gamin en directement de la rue d’où il venait. Etait-ce du jeu, ou alors espérait-il vraiment que quelqu’un débarque ? « Applique-toi dans ce cas. Parce que l'dernier qui m'a raté, il est même plus capable de mâcher une salade aujourd'hui ... Mais sur c'coup là, étrangement, j'te fais confiance. T'as l'air de savoir ce que tu fais et c'est peut-être pas plus mal. J'en aurais presque marre qu'on m'loupe. » le provoqua-t-il, sans doute pour se donner davantage d’assurance. Un nouveau sourire vint élargir la bouche de Pierce qui, il devait bien l’avouer, appréciait le répondant du gamin. Ca changeait, et puis ça égayait un peu sa rencontre. « J’te louperai pas p’tit, et p’t’être même que j’te prendrai quelques doigts au passage. » répondit l’ancien militaire, comme s’il annonçait qu’il allait juste se prendre un petit souvenir après une superbe sortie au zoo.

En tout cas, ni l’un ni l’autre ne bougeait, et la situation ne semblait pas se débloquer. Alors l’autre sembla jouer le tout pour le tout, balançant qu’il avait de la compagnie ici-même : « Écoute... Si t'es assez con pour croire qu'un gamin d'mon âge se balade seul, libre à toi. Mais si t'as un minimum de jugeote, j'te conseil de débarrasser ton cul du plancher avant qu'ils rappliquent. Crois-moi, ça vaut mieux pour tout le monde. Ils sont pas tous aussi cléments que moi » . Oui, ça foutait le doute à Pierce. Tout du moins, ça le renforçait, car rares étaient les gens solitaires. « Alors à moins que tes quatre potes se cachent derrière des poubelles, autant dire que ça va pas tarder à chauffer pour... Tes couilles. Que tu portes aussi avec beaucoup de prestance. Félicitation.» ajouta le petit d’un ton familier, comme s’ils n’étaient que deux vieilles connaissance se croisant par hasard. « J’te r’mercie l’gamin, mais on sait tous les deux qu’avant qu’ils rappliquent tes potes, il pourrait s’passer tout un tas de truc. On pourrait tirer, et bénéficiant d’une meilleure vue qu’la tienne et d’une expérience bien plus solide en la matière, j’t’aurai eu avant même que ta balle s’approche de moi. » déclara Pierce en arrêtant de sourire, décidant de ne pas passer la journée entière coincé ici, surtout si y en avait d’autres. Sa technique était simple, en donnant l’impression de rebloquer la situation et de ne rien vouloir lâcher, il se donnait les moyens d’avoir plus, tandis que l’autre aurait moins. Il ne voulait pas laisser le choix, c’était selon ses termes. «... C'est quoi ton nom ? » demanda soudainement le gosse, comme pour faire la conversation. Ou pour gagner du temps, ou pour le prendre par les sentiments. Mais cette démarche n’allait pas fonctionner, car sentiments il n’y avait pas. « Bob Dylan. » qu’il répliqua donc sur un ton de désinvolte. « Tu connais ou t’es trop jeune pour ça ? » questionna Pierce, avant de fredonner « Mama take this badge from me ... » d’un ton relativement bas, mais plutôt correct. « Tu sais chanter l’gamin ? J’peux p’t’être te ramener d’là où j’viens comme tu dis, t’attacher ou te foutre dans un cage, et te d’mander d’chanter quand j’m’emmerde. Y a plus grand chose à faire ces jours-ci, faut pas rater une si belle occasion d’se divertir. » annonça-t-il, n’ayant pas la moindre intention de le ramener. Y avait suffisamment de gosses à Bodie, pas la peine d’en rajouter. Et puis les jeunes étaient des freins, pas question de s’alourdir. Non, il voulait surtout lui donner l’impression qu’il pouvait en faire tout ce qu’il voulait, qu’il n’allait pas ciller parce que rester en position avait été son métier, et qu’il pouvait faire ça bien longtemps mais que, dans tous les cas, c’était lui qui allait l’emporter.
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MessageSujet: Re: No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke Icon_minitimeMar 12 Avr - 16:45



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Luke essayait de le faire douter, le faire réfléchir sur tout un tas de choses pour tenter de se créer une porte de sortie, sans avoir à appuyer sur la détente. Sans avoir à essuyer quelconque blessure qui lui coûterait une main ou encore une jambe. Seulement, ce type ne semblait pas fléchir devant ses nombreux subterfuges, ou alors il jouait terriblement bien la comédie... En fait, plus il le regardait, plus il avait l'impression de voir une version peu recommandable de Noah juste en face de lui. Inflexible, strict, intransigeant. Tout comme Noah l'était autrefois avec lui. Tout comme il s'était fait avoir à la zone 51, en craquant sous la pression qu'il lui avait mis sur les épaules. Quel avait été le métier de Noah... ? Il lui avait pourtant dit... « T'étais dans l'armée de terre. » Tenta-t-il d'une voix intéressée, sans être vraiment convaincu par ce qu'il venait de dire. Il parlait d'une expérience plus solide que la sienne, ce qui devait être vrai. D'une visée plus précise, ce qui était également correct vu son handicap. Alors quoi...? Tout était réuni pour le pousser dans cette direction. Peut-être que si Luke n'avait pas rencontré Noah, s'être confronté à cet état d'esprit si particulier, Luke aurait déjà abandonné. Sans doute même. Tout comme il l'avait fait à l'époque. Au lieu de ça, il continuait de se tenir droit, l'arme tendu quoi que légèrement tremblante au bout de ses bras fatigués.  Il n'était plus habitué à devoir tenir aussi longtemps un survivant en joue, car la vie à Angels Camp, quoi qu'il en dise, l'avait rendu plus mou... La preuve étant qu'il s'était fait prendre par surprise, comme le dernier des bleus. « J’te louperai pas p’tit, et p’t’être même que j’te prendrai quelques doigts au passage. »  Un sourire, sarcastique à souhait. « T'as bien raison de t'faire plaisir. Parait qu'ils sont savoureux. » Dit-il avec légèreté. Ses doigts, cela faisait maintenant plus de deux ans qu'il les avait coupé à la suite d'une morsure. Autant dire qu'en rire était devenu monnaie courante. Pas comme son œil. A sa plus grande exaspération, ou encore son plus grand désespoir, le type ne marcha pas dans son histoire de survivants, une fois de plus. Il semblait même bien décidé à lui casser les couilles jusqu'au bout le salop. Pourquoi s'acharnait-il autant ? Tout ça pour quoi ? Un simple flingue ? Des munitions ? Son poncho ? Il était beau certes, mais c'était bizarre... Ça devait sans doute cacher un truc.

La surprise avait pu être visible sur son visage au moment même où il se présenta à lui. Qu'il n'essaie même pas de rivaliser avec le plus jeune sur ce sujet là. Que cela soit de l'ordre musical ou même de la cinématographie, Luke était du genre calé. Mais quoi de plus normal quand ses deux parents travaillaient dans le milieu. Fronçant légèrement les sourcils de contrariété en repensant à sa vie d'antan, Luke finit par relever le menton, une fois de plus. Espérant sauver les apparences du mieux possible devant cette peur qui commençait réellement à lui bouffer les entrailles. Parce qu'il repensait à ses proches. Pas à ses parents qui étaient bien morts... Mais plus à Bonnie, Abbygail, Nikolaï, Maebh... Qui attendaient toujours au camp son retour et qui étaient déjà contre le fait de le voir partir en expédition... Il ne pouvait juste pas crever ici et n'en prenait conscience que maintenant. « Bob Dylan  hein ? Désolé si j'semble un peu surpris... C'est juste qu'au vu d'ta sale gueule, j'aurais plutôt parié sur du Bogdanov. Avec des implants capillaires en moins, bien sûr. » Un petit rire moqueur s'échappa de ses lèvres étirées d'un sourire pour le moins narquois. « Et non désolé, j'connais pas... » mentit-il toujours sur le même timbre d'insolence dont il faisait preuve depuis de nombreuses minutes. Il manquerait plus qu'ils se mettaient à chanter en canon. Par pitié... « J'me suis arrêté à Justin Bieber. Ça s'voit pas? » Ajouta-t-il en faisant un léger mouvement de tête pour remuer avec grâce sa sublime chevelure brune. « J'sais chanter, ouais, même que si tu t'montres gentil, j'accepterais p't'être de t'jouer un p'tit morceau de guitare, rien qu'pour pour tes jolis yeux. J'en ai séduite plus d'une comme ça. » surenchérit-il d'une voix enjouée avant de lancer un nouveau regard à l'égard de la rue où il venait. Évitant par la même occasion de repenser à Bonnie.

Son sourire disparu pourtant quand l'homme devant lui mentionna son envie de l'enfermer, dans une cage. Le lien se fit à un vitesse déconcertante dans son esprit si bien que la prise qu'il avait sur son beratta n'en fut que plus renforcée. Lui prendre ses doigts, l'enfermer dans une cage... A force de parler avec lui, Luke avait inconsciemment baissé sa garde, mais après avoir réalisé qu'il pouvait s'agir d'un cannibale... Luke ne rigolait plus. Car il ne retournerait pas en cage, sous aucun prétexte. « Et t'habites vers où ? T'as un groupe? » Les deux questions qui fâchent réunies en une seule et même expiration angoissé. Après tout, si ce type avait voulu le descendre, il l'aurait déjà fait depuis longtemps. Et si il voulait réellement le capturer... ? C'était définitif, Luke devait se barrer de là, le plus vite possible. Ça faisait un moment maintenant que Luke s'était absenté, avec un peu de chance ses compagnons de route étaient sur ses traces... Tout du moins il l'espérait, car les choses commençaient réellement à sentir le roussi pour ses petites fesses. « Ok... Si j'te laisse mon flingue, j'peux m'casser c'est ça ? » s'assura-t-il avant de jauger une nouvelle fois la distance qui le séparait de la voiture toujours garée dans la rue voisine. Pourquoi aucun zombie ne pointait le bout de son nez ? Luke aurait pu profiter de ce cadavre ambulant pour s'éclipser discrètement à ce moment là...

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Dernière édition par Luke Harrison le Mer 13 Avr - 18:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke Icon_minitimeMer 13 Avr - 10:41

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Pierce Higgins & Luke Harrison

Ce qui était étonnant, c’est que Pierce trouvait cette conversation plutôt stimulante. Certes, ponctuée de quelques menaces, de quelques tentatives, mais bien souvent, les conversations avec les étrangers étaient plus virulentes, plus méfiantes. C’était sans doute un bon signe pour lui, car ça avait tendance à lui indiquer que le gosse manquait de carrure et de prestance, tout du moins qu’il n’en avait pas assez pour s’imposer. Et même si Pierce demeurait avec ses quelques doutes (le gamin était-il tout seul ? Savait-il bien tirer ?), il considérait qu’il avait beaucoup plus de chance de s’en tirer que ce petit, perdu au milieu d’une ville. Même s’il fallait prendre son temps pour y parvenir, il s’en sortirait indemne. « T'étais dans l'armée de terre. » lâcha l’autre, ébranlant une fraction de secondes les certitudes de Pierce. Il n’était pas être démasqué de la sorte, qu’on lui balance des infos sur son passé alors qu’il n’en avait rien dit. Ca avait quelque chose de la psychanalyse, ce qui lui déplaisait fortement. Mais après un bref moment de réflexion, il en déduit qu’il avait plutôt observé son comportement et qu’il l’avait rapproché à quelqu’un qu’il connaissait ou qu’il avait connu. De toute façon, il était trop jeune pour avoir lui-même fait l’armée. L’ancien militaire ne répondit rien, ne confirmant ni ne niant ce qui venait d’être dit. L’autre n’avait qu’à penser ce qu’il souhaitait, le doute pouvait davantage le faire flipper. Conservant l’attitude qu’il adoptait depuis le début : calme, mais ferme, Pierce continua de passer quelques menaces. C’était devenu monnaie courante, et il serait fortement étonné que le gamin n’en ait jamais fait les frais auparavant. « T'as bien raison de t'faire plaisir. Parait qu'ils sont savoureux. » répliqua-t-il sur le ton de la provocation, sans doute pour éviter de montrer d’autres sentiments plus vulnérables. Pierce n’aurait su dire s’il s’agissait là d’un mensonge, ou si le petit avait déjà croisé la route de quelques cannibales. Si c’était la deuxième option, l’idée le répugnait, et il aurait même pu avoir un semblant de compassion pour lui. Se faire raccourcir par un mangeur de vivants, voilà bien un truc qu’il redoutait lui-même. La conversation s’éloigna de toute façon de ce sujet pour passer aux présentations, qui ne se passèrent bien entendu par normalement, puisque Pierce ne dévoila rien de son identité. « Bob Dylan  hein ? Désolé si j'semble un peu surpris... C'est juste qu'au vu d'ta sale gueule, j'aurais plutôt parié sur du Bogdanov. Avec des implants capillaires en moins, bien sûr. Et non désolé, j'connais pas... » répondit le gamin en se moquant. Mais Pierce ne cillait pas, il savait pas qui était ce foutu Bogdanov et n’en avait rien à foutre. Il attendait juste de faire céder le petit.   « J'me suis arrêté à Justin Bieber. Ça s'voit pas? » qu’il ajouta avec un mouvement de cheveux. Le rire que laissa échapper Pierce était franc, parce que c’était foutrement drôle. La blague, malgré l’apocalypse qui était passé par là, était franchement drôle. « J'sais chanter, ouais, même que si tu t'montres gentil, j'accepterais p't'être de t'jouer un p'tit morceau de guitare, rien qu'pour pour tes jolis yeux. J'en ai séduite plus d'une comme ça. » qu’il précisa, le gamin. Mais Pierce ne voyait pas de guitare : soit il mentait, c’était un nomade et il avait à peu près tout sur lui, soit il avait des affaires en arrière, dans un camp ou une voiture, et il possédait vraiment une guitare. « M’fais pas croire. A ton âge y a qu’ta main droite que tu peux séduire. » rétorqua l’ancien militaire, amusé par la révélation mais qui n’en cogitait pas moins sur ce qu’elle annonçait potentiellement.


Le gamin faiblissait à vue d’œil. Il baissait non intentionnellement sa garde, s’en rendait comte puis la relevait. Pierce allait l’avoir, et ça allait venir plus tôt qu’il ne le pensait. Comme si le gosse s’était mis à paniquer. Il ne savait pas pourquoi, il ne lui semblait pas avoir dit quelque chose pouvait déclencher ce genre de réaction. Ou alors était-ce la menace de l’enlèvement ? Peut-être bien, mais elle était comme les autres. « Et t'habites vers où ? T'as un groupe? » lâcha le petit, craquant sans doute sous la pression, la peur d’y passer, la crainte de voir l’autre appuyer sur la détente. Il ignorait que plus les minutes passaient, moins Pierce avait envie de tirer. C’était qu’un gamin de toute façon. « On sait tous les deux que je n’vais pas répondre à ces questions. » répondit simplement Pierce, ne faisant que pointer explicitement cette évidence. Personne ne répondait, personne ne se vendait, c’était la pire des choses à faire. Ensuite, suffisait de rentrer - quand on le pouvait - et d’attendre la visite de ceux à qui on avait balancé. Pas question de s’foutre dans une merde pareille. Quoiqu’il en soit, le petit cédait : « Ok... Si j'te laisse mon flingue, j'peux m'casser c'est ça ? » . Satisfait, Pierce laissa quelques secondes passer, faisant mine de réfléchir, feintant de décider du sort du gosse. « Tu d’viens raisonnable. Encore un peu d’jugeote dans ta cervelle d’ado et p’t’être bien qu’tu vas t’en sortir. » rétorqua l’ancien militaire, qui aimait beaucoup souligner l’âge faible du gamin et le manque d’expérience qui allait indéniablement avec. Pierce prit alors quelques instants pour regarder l’arme du petit, de là où il était. « C’est un beretta ? » qu’il demanda, mais il connaissait déjà la réponse. Comme si cette simple information l’avait décidé, il ajouta rapidement : « Ouais, j’vais l’prendre. De toute façon tu dois bien avoir quelques lames pour t’occuper des rôdeurs après ? » . Aussi incroyable que cela puisse paraître, Pierce ne voulait pas le laisser dans la nature sans avoir de quoi tuer les morts. Puisqu’il avait décidé ne pas le tuer lui-même, c’était pas pour qu’ensuite il se fasse bouffer par ces foutues créatures. « J’vais t’dire c’qu’on va faire, donc tu vas bien écouter, et ensuite tu vas l’faire sans broncher. » annonça-t-il, n’ayant nullement l’intention de s’approcher gentiment du gamin pour lui prendre l’arme des mains, c’était trop risqué. « T’vas poser ton beretta par terre doucement, sans geste brusque, et ensuite t’vas t’reculer de dix mètres, en levant bien les mains. Si y a une de ces consignes qu’tu respects pas, j’tire et j’t’en colle une dans ton dernier œil. C’bien compris ? » énonça Pierce, étant parfaitement clair sur le déroulé des choses. Lui-même gardait son arme bien levée, l’ayant dans sa ligne de mire. Il voulait pas tirer, il voulait pas rameuter les compagnons potentiels du gosse. Et de toute façon, s’il tirait, c’était le gosse qui s’en prendrait une. Dans l’intérêt des deux, fallait mieux que le petit fasse ce qui avait été dit. « Alors maintenant, tu poses ton arme. » indiqua-t-il d’une fois ferme.
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MessageSujet: Re: No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke Icon_minitimeMer 13 Avr - 23:29



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Content de voir que ses paroles faisaient réagir positivement l'homme. Et pour réagir, ça il réagissait ! Voilà qu'il se fendait la poire après sa réplique sur Justin Bieber... Surprenant, si bien que Luke en restait dubitatif. Rigolait-il pour la blague elle-même ou bien sa propre coupe de cheveux peu masculine ? Bouarf, quelle importance cela faisait ? « M’fais pas croire. A ton âge y a qu’ta main droite que tu peux séduire » lui balança l'homme sur un ton bien amusé. C'est vrai que vu comme ça, Luke ne payait pas d'mine. Mais contrairement à ce qu'on pourrait croire, il ne se débrouillait pas si mal que ça... Il avait essuyé plus d’échecs que de succès auprès de la gente féminine il est vrai, mais ce n'était pas faute d'avoir essayé. L'intention était là. « C'clairement pas c'que j'préfère, ou même c'qu'y a de plus agréable... » commença-t-il calmement en hochant doucement la tête, se remémorant quelques délicieux souvenirs « ...Mais j'avoue qu'elle me rend bien des services... Donc si tu pouvais éviter de piocher tes doigts sur cette main là... Ça m'arrangerait pas mal, c'clair. » Avoua-t-il un petit sourire aux lèvres. Inutile de rester là-dessus plus longtemps. Luke ne parlerait pas de ça avec lui. D'une part car débattre sur le sujet finirait par lui faire comprendre qu'il vivait actuellement dans un camp pour le moins important, mais également car il ne voyait pas l’intérêt de se justifier. Sa vie sexuelle étant loin d'être quelque chose qui allait l’intéresser de toute manière. Bien vite, la légèreté de la discussion apportée par ces quelques railleries retomba.

Ce Bob Dylan, avait-il eu peur un jour ? Comme Luke était terrifié à cet instant précis ? Avait-il déjà connu cette sensation d'impuissance face à une situation ? Cet sentiment que quoi qu'il tente, il serait le perdant ? Peut-être, peut-être pas. Luke ne savait rien de lui et malgré les nombreuses questions qu'il avait posé pour essayer de le comprendre, de savoir ce qui pouvait bien se passer dans sa tête... Rien. Il ne répondait à aucune de ses interrogations. Il restait de marbre, toujours l'arme braquée sur lui, à attendre patiemment que Luke craque ou devrait-on plutôt dire "abandonne" ? Et c'est ce qu'il allait faire, abandonner. Car le plus jeune n'était plus aussi sûr de lui. Car il était fatigué. Car il ne voyait pas où cela allait le mener. Et que s'il était amené à mourir, autant faire ça rapidement. Car il n'était pas patient, tout simplement. Pas suffisamment pour jouer à ça toute la journée, même si ça aurait été la bonne décision à prendre. Attendre que ses compagnons fassent demi-tour et viennent voir ce qui n'allait pas. Baissant légèrement la tête, le regard rempli de déception, Luke resta quelques secondes immobile. Le garçon n'était pas totalement démuni, car il avait l'avantage du terrain. Il connaissait les rues pour les avoir déjà parcouru de nombreuses fois. Il y avait également leur voiture en ligne de mire pour se replier en cas de soucis. Mais cela ne le sauverait pas. S'il décidait d'attendre bien sagement, qui sait ce qui pourrait réellement se passer ? Peut-être l'homme en face de lui attendait-il aussi des renforts ? Il était rare pour un survivant de se promener seul. Trop dangereux, trop stupide. Fallait-il donc risquer de créer un conflit sanglant entre six survivants, alors qu'ils pouvaient régler ça à deux ? Tranquillement ? Prendrait-il le risque de faire blesser un de ses compagnons parce que Luke n'était pas suffisamment fort pour gérer un seul type, aussi fort soit-il, à lui tout seul ? Luke fronça les sourcils, contrarié par toutes ses pensées, l'écoutant silencieusement lui donner les instructions à suivre à la lettre pour que tout "se passe bien". Comme si tout allait bien se passer... Luke n'était pas naïf au point d'y croire... Les choses ne se passaient jamais bien.

Son âge semblait être le point central de toutes ses moqueries, car une fois encore, il souligna ce trait de caractère qui faisait de lui une non menace à ses yeux. Un gamin. Ni plus, ni moins. Il était évident que cet homme ne craignait pas les enfants et ça, Luke lui ferait regretter. D'une part car laisser un type aussi fort psychologiquement et armé se balader dans la nature était dangereux, mais également car il commençait à en avoir assez de ne jamais être pris au sérieux. Malgré tout et à la suite de leur courte entrevue, Luke aurait aimé être du même camp que lui, car il l'appréciait, un peu. Leur échange avait été court, mais... Agréable. Si on mettait de côté cette arme qu'ils se pointaient respectivement dessus depuis le début. Ainsi marchait les choses maintenant. Il fallait choisir son camp. Celui des méchants ou celui des gentils. Luke lui, se considérait comme un 'gentil' ce qui par définition faisait de son opposant... Un méchant. Et le sort réservé à cette catégorie de survivants était bien clair dans sa tête : la mort.

Le plus jeune ne répondait plus rien, comme s'il ne souhaitait pas échanger davantage de choses avec lui au risque de ne plus être capable de le refroidir quand il en aurait l'occasion. Car il comptait bien le faire. Il le laissait donc parler, l'observant la tête légèrement penchée vers l'avant, le regard plus froid. En plus d'avoir une expérience indéniablement plus solide que la sienne, le type savait reconnaître le modèle de l'arme qu'il tenait dans ses doigts. La peur ne faisait que croître au fil des secondes, car Luke se rendait compte qu'il était tombé contre une machine, un type bien plus costaud que lui et ce, dans tous les sens du terme. Encore une fois il garda le silence, notamment lorsqu'il le questionna sur une quelconque arme blanche pour s'occuper des rôdeurs. Il ne manquerait plus que Luke ait à soulever son poncho pour lui montrer les armes qu'il avait à disposition. Il pouvait toujours rêver. « Qu'est-ce que ça peut bien t'foutre façon ? S'tu m'butes la question se pose pas. » lâcha-t-il dans une expiration.

« T’vas poser ton beretta par terre doucement, sans geste brusque, et ensuite t’vas t’reculer de dix mètres, en levant bien les mains. Si y a une de ces consignes qu’tu respects pas, j’tire et j’t’en colle une dans ton dernier œil. C’bien compris ? » Un rictus lui échappa alors qu'il restait immobile, regrettant amèrement le choix qu'il venait de faire. D'accepter de mettre sa vie entre les mains d'un type qui voulait clairement lui faire du mal. Il pouvait encore changer d'avis. Rester sur ses positions, encore et encore. Seulement, agir de cette façon ne ferait clairement pas avancer les choses. « C'pas comme si j'avais vraiment besoin d'mon arme pour t'botter l'cul façon. » murmura-t-il dans sa barbe. Son cœur cognait si fort contre sa cage thoracique qu'il lui donnait presque l'impression de le sentir remonter jusque dans sa gorge. Mais cette peur là n'était pas paralysante. Elle ne l'avait jamais été. Cette adrénaline qui encrassait peu à peu ses veines, qui lui avait toujours permis de s'en sortir. D'accomplir des exploits qu'il n'aurait jamais soupçonné être capable de faire. De surmonter des épreuves bien trop difficiles pour lui... Pourtant, il y arrivait, sans savoir comment, ni pourquoi. Il y parvenait juste. Peut-être aujourd'hui serait différent d'hier. Peut-être que dans une minute à peine, tout serait terminé. Sans doute finirait-il par errer dans ce quartier pourri à la recherche de chair fraîche à se mettre sous la dent.

Les regards qu'il jetait autrefois vers la rue étaient remplis de supercherie, à présent, il était quasiment question de désespoir. Qu'il aurait aimé voir débarquer Lori avec son fusil à pompe au bout de la rue... Au lieu de ça ? Le néant. Il était seul et crèverait sans doute seul. « Alors maintenant, tu poses ton arme. » Pire qu'une douche froide, ces quelques mots eurent le mérite de le faire redescendre sur terre. Le faire sortir de toutes ces réflexions incessantes qui s’amassaient dans un coin de sa tête douloureuse. Écartant doucement les doigts, Luke commençait à s’exécuter, prenant un temps fou pour brasser le moindre centimètre d'air devant lui. Ses mains légèrement tremblantes se désolidarisaient difficilement, comme crispées par la tension qui l'habitait. D'un mouvement toujours aussi lent, Luke venu libérer le chargeur, espérant gagner un peu plus de temps peut-être. Trouver une solution pour éviter de se retrouver totalement désarmé. Le beretta d'une main, le chargeur de l'autre il continuait de s'accroupir doucement, déposant l'arme sur le sol sans détacher son regard assassin de l'homme posté devant lui. S'il avait pu, Luke l'aurait tué de son simple regard. Il était facile de tuer un vivant mais, malheureusement pas à ce point là... Toute cette peur qui accélérait son cœur, se transformait peu à peu en colère, en  haine. Luke le détestait un peu plus à mesure que ses jambes se pliaient pour finalement, venir reposer un genou au sol. Signe de faiblesse, de soumission pour certains. A Luke, ça lui filait juste la gerbe. Recevoir de ordres était déjà compliqué pour le garçon, alors les exécuter sans broncher... Cela relevait de l'irréel. Pourtant, au vu de la situation, il y était résigné... La fierté ne servait plus à rien de nos jours si ce n'était que s'attirer davantage de problèmes. Alors si baisser l'échine pouvait lui permettre de rester en vie un peu plus longtemps... Pour Nikolaï, Bonnie et Abbygail... Il était prêt à le faire. Petits pas après petits pas, il continuait de se reculer, doucement, toujours à ras du sol pour déposer le chargeur un peu plus loin au milieu de la route. Le plus dur venait d'être fait, a présent il ne lui restait plus qu'à attendre, espérer, prier. Même s'il n'avait jamais été très croyant. Peut-être serait-il grand temps de s'y mettre ? Mettant à présent ses mains bien en évidences, Luke observait le type toujours avec ce même regard noir collé sur son visage clos. « Va t'faire foutre. » lui cracha-t-il au visage sans bouger le moindre petit doigt. Déchargeant dans un premier temps toute sa frustration par la parole. Comme si ces mots auraient le pouvoir d’atteindre son agresseur. Stupide. Sans échanger plus de courtoisies, Luke s’élança soudainement et avec rapidité vers la ruelle où était garée leur voiture.

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MessageSujet: Re: No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke Icon_minitimeJeu 14 Avr - 16:40

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Ca s’était fait dans sa tête tout seul, maintenant il associait le gamin à Justin Bieber. Lointain souvenir d’une vie passée, mais c’était comme ça. Il n’avait pas la moindre de la façon dont il était appelé désormais, et s’en foutait d’ailleurs. Maintenant, il posait Justin sur cette tête, qu’il n’avait de toute façon pas prévu de voir, et qu’il ne savait toujours pas s’il allait le laisser partir en vie. Pour l’instant, ça avait l’air bien parti pour, mais on savait jamais quelle merde pouvait nous tomber dans ce monde. « C'clairement pas c'que j'préfère, ou même c'qu'y a de plus agréable... Mais j'avoue qu'elle me rend bien des services... Donc si tu pouvais éviter de piocher tes doigts sur cette main là... Ça m'arrangerait pas mal, c'clair. » répliqua le gamin, bien que Pierce se foutait totalement de savoir ce qu’il faisait quand il était tout seul. Encore fallait-il se sentir suffisamment en confiance et éloigné du danger pour se permettre ce genre de truc. Autant dire le cul au chaud dans un camp, à faire comme si tout le monde était égal, à tout partager. Autant dire que c’était pas du tout le cam’ de Pierce, qui se sentait incapable de déléguer le leadership à quelqu’un qui ne lui inspirait pas une entière confiance, et encore moins à un collège. On avait passé le temps de la démocratie et des procédures de prise de décision interminable qu’on pouvait se permettre dans un monde ultra-civilisé, ce que clairement on ne vivait plus. Que le gamin garde sa main, qu’il ferme sa gueule et qu’il fasse ce qu’on lui dise, que Pierce puisse se barrer d’ici sans autre soucis que les milliards de zombies qui demeuraient sur terre. Ils en venaient, doucement, et pas tout à fait sûrement mais les choses auraient pu se passer d’une toute autre façon donc il n’allait pas en redemander. « Qu'est-ce que ça peut bien t'foutre façon ? S'tu m'butes la question se pose pas. » cracha le gamin, qui n’appréciait pas de céder. La soumission, c ‘était pourtant le seul moyen de rester en vie pour lui, impossible d’imaginer qu’il allait s’en sortir tout seul en en faisant qu’à sa tête. Y aurait toujours des types come Pierce sur son chemin, à lui dire ce qu’il devait faire. Il aurait bien rétorqué que s’il avait voulu le buter, il serait déjà à terre en train de se vider de son sang mais autant éviter de lui donner ce genre d’information. S’il avait envie de s’énerver et d’être insatisfait de la situation, grand bien lui fasse, du moment qu’il obéissait.

Ils y étaient enfin, conditions données. Le petit grogna un truc pour lui-même et Pierce ne comprit pas bien ce qu’il disait, mais il le gardait bien en joue, pour le foutre à terre si jamais il faisait de la merde. Mais non, il obéit, docile. Ses gestes étaient lents, comme il l’avait exigé, mettant le genoux à terre prudemment, tandis que l’arme de Pierce demeurait pointée en sa direction, s’abaissant elle aussi. Chargeur et arme furent séparés, la seconde mise à terre dans un premier temps. Tandis que le gosse reculait de quelques pas tout en rasant le sol, l’ancien militaire avançait, gardant la distance qui les séparait, sans l’agrandir ni la voir s’amincir. Le chargeur se retrouva lui aussi sur la route. Les deux mains levées, le gosse continuait de reculer. De toute façon, l’étau se resserrait à chaque nouvelle rencontre. Car à mesure que les mois passaient, y avait moins de survivants sur le globe, même si techniquement ils étaient de plus en plus organisés, ayant eut le temps de chercher pas mal de matériel. Si bien que ceux qu’on rencontrait n’étaient plus les mêmes qu’au début, plus féroces, plus rusés, plus implacables. Ne voulant rien céder, rien lâcher. Finalement, Pierce avait de la chance d’être tombé juste sur un gamin, quasi inoffensif, ayant seulement la langue bien pendue. Si tout continuait comme ça, ils rentreraient tous les deux à leur base, sans rien d’autre qu’un vague souvenir de cette rencontre. C’était bien parti pour, malgré le regard noir du petit, malgré son « Va t'faire foutre. » qui n’était que protestation verbale. Pierce s’en foutait, il pouvait l’insulter, du moment qu’il faisait comme il l’avait annoncé. Les mots ne changeraient rien, c’était lui qui tenait la situation en main.

Mais y eut un truc. Parce qu’il y avait toujours un truc, et parce que personne ne filait jamais droit. Fallait toujours qu’il y ait une merde, voilà pourquoi les planifications étaient devenus inutiles. Le petit prit ses jambes à son coup, se tirant dans la rue. Une fraction de seconde, Pierce leva son arme, le tint en joue, puis s’engagea sur le chemin de l’élimination. Puis il se ravisa, abaissant le flingue et courant à nouveau. Tirer et rameuter ses potes ? Rameuter les rôdeurs ? Certainement pas. C’en serait peut-être fini de lui, et il n’était pas décidé à crever aujourd’hui. Plus grand, et sans doute plus sportif, il raccourcit la distance entre eux. Et dire que tout aurait pu bien se passer. Quand il fut assez près, il plaqua le gamin au sol, l’écrasant de tout son poids lorsque son corps tomba sur lui. Pierce, lui, avait eut l’amortissement dans la chute, et ne souffrit que rapidement de quelques douleurs. Déjà sa main s’emparait du couteau qu’il avait la ceinture et qu’il jeta de toutes ses forces plus loin dans la rue. « T’es vraiment qu’un p’tit con. » qu’il lui cracha dessus, tandis que sa main libre - il tenait toujours l’arme en direction du crâne du petit dont il voyait que les cheveux puisqu’il était ventre contre terre - il palpait le gamin de ce côté là, à la rechercher de d’autres armes. Il restait assis dessus pour l’empêcher de bouger. Ayant terminé le côté dos, il se redressa légèrement sur ses genoux pour retourner le gamin et le foutre face à lui. Il entreprit la palpation de ce côté là aussi, appuyant bien. Il sentit un bout de papier dans la poche du garçon, mais il ne le sortit pas, se foutant pas mal de ses notes. « T’sais comment les cartels faisaient passer la drogue au pays avant qu’tout c’merdier arrive ? » demanda Pierce, écrasant toujours le petit de soin et l’arme pareillement pointer sur sa gueule. Il lui laissa le temps de réfléchir à sa question, de comprendre qu’il parlait des mules qui se foutaient la drogue empaquetée dans le cul pour passer la frontière. « Tu t’es pas fourré une lame dans l’cul ? » qu’il lui demanda, cette fois beaucoup plus agressif, et n’ayant aucun envie d’y foutre la main. Il le trouvait trop con pour avoir ce genre d’idées, mais demeurait méfiant. Il lui fallait terminer de le fouiller rapidement et décamper d’ici.
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MessageSujet: Re: No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke Icon_minitimeJeu 14 Avr - 18:41



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Il avait beau courir, Luke n'était pas au meilleur de sa forme. Sa tête était encore terriblement douloureuse et le moindre effort faisait resurgir cette brûlante plaie au niveau de son œil. Malgré tout, il continuait de courir. Obstiné, désespéré... Pourtant bien remplit d'espoir en s'approchant peu à peu de la voiture. Bob ne lui avait pas tiré dessus comme un gibier, à sa plus grande surprise, ce qui voulait dire qu'il ne tirerait sans doute pas... C'était plutôt une bonne nouvelle malgré le fait qu'il l'avait pris en chasse. « Putin d'm... » Commença-t-il le souffle court après avoir risqué un coup d’œil par dessus son épaule. Histoire de voir ce qui se passait réellement derrière lui et ce qu'il constata lui glaça le sang. La distance entre les deux hommes devenait de plus en plus courte et Luke sentait qu'il ne parviendrait pas à le distancer aussi facilement... Luke avait d'ailleurs ralenti, une seconde, peut-être deux, le temps de poser sa main sur le manche de sa machette prêt à la dégainer. Mais cette décision fut sans doute la plus grosse erreur de toute sa vie, car soudainement, Luke bascula en avant. Très vite écrasé par un poids phénoménal qui lui coupa instantanément le souffle. Jamais une chute n'avait été aussi violente. Il fallait dire que ce n'était pas tous les jours que Luke se faisait plaquer par des types de plus d'un mètre quatre-vingt-dix. Non, en temps normal, Luke s'en sortait avant de se faire plaquer au sol. En une fraction de seconde à peine, tout son corps subit d'innombrables douleurs plus perforantes les unes que les autres, lui faisant regretter amèrement par la même occasion d'avoir tenté une fuite. Ses genoux rappèrent contre le sol rugueux, tandis que la machette qu'il avait entrepris de dégainer s’enfonça au niveau de sa taille, plongeant un peu plus la lame dans sa chair à mesure où le poids de Bob s'écrasait sur lui. Luke n'était pas au bout de ses peines, car tout naturellement, sa tête suivit le mouvement plongeant de son corps, rebondissant brutalement contre la route comme si sa tête était constituée d'une possible texture flexible et caoutchouteuse. Mais il n'en était rien, car l'impact qui s'en suivit le laissa complètement dans les vapes. Luke souffrait, sans réellement ressentir la douleur. La peine était si intense et subite, qu'elle ne faisait plus mal. Il n'y avait que certaines zones de son corps qui dégageaient des sensations de chaleur. Supportable, peu inquiétante... C'était du moins ce qu'il pensait et se répétait pour se rassurer. La respiration creuse et la bouche légèrement entrouverte, Luke tentait de reprendre son souffle. Complètement coupé par l'intervention de Bob. Il suffoquait, son cœur battant à tout rompre manquait d'oxygène tout comme sa tête en manquait. Tout était d'ailleurs flou si bien que Luke se laissa faire sans broncher, sans comprendre ce qui se passait si ce n'était que cette sensation déplaisante au niveau de sa taille quand on le soulagea rapidement de sa machette. Luke avait cligné frénétiquement des yeux à cet instant, sans avoir la force de dire quoi que ce soit, seul un gémissement s'étant échappé de sa gorge. Les mots lui manquaient alors que la situation lui échappait...

« T’es vraiment qu’un p’tit con. »  De cette phrase Luke n'en saisit qu'un bourdonnement désagréable pour ses oreilles sifflantes. Mais au vu de l'intonation de celle-ci, nul doute que l'homme ne le félicitait pas pour cette action suicidaire. Toujours complètement sonné, Luke se laissait inspecter, n'ayant pas réellement le choix ou la possibilité de se dégager d'une telle emprise écrasante. Un vulgaire ramassis de viande, voilà comment il se sentait au moment même où Bob le retourna pour le mettre sur le dos, face à lui. Il continuait de laisser ses mains courir sur son corps à la recherche d'armes sans doute, mais Luke n'avait rien... Rien de plus à lui donner. Il n'y avait que son beretta et sa machette. Alors pourquoi continuait-il de s'acharner ? Luke ne représentait aucune menace  pour lui et pour être franc, il se demandait même s'il en avait été une un jour... « T’sais comment les cartels faisaient passer la drogue au pays avant qu’tout c’merdier arrive ? »  Encore une fois, Luke ne saisit pas ses paroles, cela devenait un peu plus concis, clair, mais pas suffisamment pour qu'il puisse lui répondre quoi que ce soit. Plongé dans l'incapacité totale de réfléchir Luke restait silencieux, les lèvres tremblantes sous la douleur. Menaçant à tout instant de tourner de l’œil. « Tu t’es pas fourré une lame dans l’cul ? » Voilà qui avait eu le mérite d'être bien plus aisé à saisir. Peut-être que Luke aurait rigolé à cette phrase, un peu plus tôt. Quand il était encore debout et libre de ses mouvements, mais là... Ça ne le faisait ni rire, ni sourire. Trop de fois on avait abusé de lui, profitant de sa petite carrure peu menaçante. Après toutes ces années de survie, voilà que Luke se sentait aussi impuissant qu'à l'époque de sa captivité, voire même d'avant la zone 51, où il ne faisait que laisser couler les événements. Préférant subir en silence que se plonger dans un conflit qu'il lui serait impossible de gérer, évitant ainsi de s'en manger une en retour. Mais Luke n'était plus comme ça et ne le redeviendrait pas. L'arme toujours pointée sur son visage lui donnait des bouffées de chaleur. Il imaginait le résultat d'un tir à bout portant tel que celui-ci sur son crâne. Terrifiant... Que se passerait-il si Lori le retrouvait le crâne explosé au milieu de la route, si Nikolaï le voyait de la sorte... ? « J'vais...T'buter » murmura-t-il maladroitement, retrouvant peu à peu l'usage de la parole. Remuant mollement sous le corps de Bob, reprenant peu à peu ses esprits, Luke détournait son regard du sien quelques instants, constatant avec désespoir sa machette allongée un peu plus loin sur la route. « J'v...ais...er. » reprit-il d'une voix saccadée sans prendre la peine de reformuler sa phrase.

Ses ongles raclèrent douloureusement le goudron derrière lui et d'un mouvement surprenant vif, venu rabattre toutes les saloperies qu'il avait pu récupérer au creux de sa paume en direction des yeux de son agresseur. Gravillon, poussière, résidu d'on ne savait trop quoi. Tout ça, il lui il balança en plein dans sa mouille. Il ne lui fallait que quelques secondes de surprise pour tenter quelque chose. Pour lui faire comprendre que sous-estimer son ennemi était une erreur. Quelle qu'en soit sa taille, quel qu'en soit son sexe et quel qu'en soit son âge. Profitant de cet effet de surprise, Luke se redressa pour coller sa tête contre son torse, s'approchant un maximum de lui si l'envie de tirer lui prenait subitement. Plus proche il était, moins les chances de se prendre une balle étaient élevées. Attrapant alors fermement de sa main droite le couteau présent à la ceinture de Bob, Luke le dégaina d'un mouvement sec et ne perdant pas une seconde, venu le replanter de toutes ses forces quelques centimètres plus loin, en plein milieu de sa cuisse. Luke ne se priva d'ailleurs pas de bien étendre la blessure, remuant vigoureusement le couteau dans sa chair pour lui procurer un maximum de souffrance. A présent, Luke pouvait le sentir, sa gueule saignait. Sa plaie semblait s'être rouverte sous la chute. Sa joue semblait également être passé à la rappeuse à fromage. Et tout ça à cause de quoi ? D'un connard dont il ne connaissait même pas le nom et qui désirait lui fouiller l'cul sans mandat?! « J'VAIS T'BUTER » lui hurla-t-il dessus, retirant avec force le couteau qu'il lui avait planté dans la cuisse, bien décidé à le replanter une bonne fois pour toute dans un endroit bien plus vital.

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MessageSujet: Re: No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke No one on the corner has swagger like us - Pierce & Luke Icon_minitimeVen 15 Avr - 9:47

No one on the corner has swagger like us
Pierce Higgins & Luke Harrison

Courir le gamin, choper le gamin, écraser le gamin. Pourquoi il en était rendu à faire ça au juste ? C’était une perte de temps, puisque le petit n’avait rien sur lui, seulement un flingue. Des risques, du temps, de l’énergie, des moyens, pour si peu. Voilà à quoi on en était rendu dans ce merdier, à devoir s’occuper de ce genre de basse besogne qui ne rapportait rien. En revanche, le gamin, avait pris dur. Inutile de préciser qu’il allait être contusionné, et que sa gueule était sérieusement amochée. Mais était-ce de la faute de Pierce ? Non. Le petit court, il le poursuit, il l’arrête comme il le peut. Qu’il se mordre ses propres doigts, du moins ceux qu’il lui restait. Sans ménagement, l’ancien militaire le fouillait, continuant de l’écraser. Finalement, il aurait peut-être mieux fait de le buter à l’instant où il l’avait vu, profitant de son avantage visuel, courir à sa voiture et se tirer bien vite. Ca lui aurait évité toute cette peine, mais c’était trop tard pour les regrets. Maintenant, il y était. « J'vais...T'buter » le menaça le gamin, comme s’il avait de quoi faire. Pierce ne réagit même pas, et pas davantage quand les soubresauts d’une nouvelle menace se noyèrent dans la gorge du petit. Des menaces, il en pleuvait toujours, mais rares étaient ceux qui arrivaient à les mettre en pratique. La preuve, il était toujours en vie, en train d’en maîtriser un ordre, tandis que combien s’était buter, bouffer ou descendre ? Il s’en tirait toujours, ce qui lui donnait de l’expérience. Et pourtant, toujours ce même sentiment, rageant, agaçant et angoissant, celui d’être vulnérable dans un milieu hostile, où nul part n’apportait le réconfort d’une nuit calme et tranquille. Comme si des milliers d’yeux l’observaient se déplacer, des milliers de mains attendaient pour se saisir de lui, et des milliers de bouches décomposées se délectaient d’avance de pouvoir manger sa chair. Sauver sa peau n’avait jamais eut autant de sens comme expression. Diable qu’il voulait pas finir dévoré par ces créatures, le corps par terre, ouvert, les tripes glissant le long de ses côtes, et des dizaines de rôdeurs autour de lui les lèvres tâchées de sang. Une vision d’horreur qui le hantait, le poussait à se dépasser, mais quand viendrait le moment où il n’aurait plus rien à puiser en lui, que se passera-t-il ?

La poussière vint lui manger le visage, lui brûlant les yeux qu’il recouvrit instantanément de poussière en grimaçant un « Argh ! » le paralysant quelques secondes. La lame le trancha l’instant d’après, dans la cuisse, une douleur cuisante et lancinant le percutant de plein fouet tandis que le cri de douleur s’étranglait dans sa gorge. Les yeux de nouveau ouverts le brûlaient encore, et la saleté qui s'y’était immiscés l’empêchait d’avoir une vue correcte. La lame remua dans sa chair, la déchirant de l’intérieur, avant d’en être retirée. Soulagement ? Absolument pas. Il ne put que deviner ce que s’apprêtait à faire le petit, en apercevant brièvement son bras se lever de nouveau. « J'VAIS T'BUTER » lui hurla-t-il dessus, annonçant son geste de la sorte. Le poing serré de Pierce s’écrasa violemment sur le visage du gamin, avant de dévier le long de son bras dont il suivait la courbure pour atteindre sa main. Ecrasée, elle aussi, le forçant à lâcher la lame. L’ancien militaire la devina, sur la route, et s’en saisit avant de la relever et d’abattre le pommeau sur la tempe du petit. Il lui fallut récupérer toutes ses forces pour légèrement se relever sur les genoux, avalant la plainte douloureuse qui exprimait la plaie à sa cuisse. Il se dépêcha de retourner le gamin sur le ventre avant de l’écraser de nouveau. Fallait qu’il se tire, ils avaient fait trop de bordel. Pierce sentait sa cuisse, plus douloureuse que jamais. Il ne sentait plus que ça d’ailleurs. Sa main passa sur son visage, tentant d’enlever quelques brins de poussières que ses yeux rejetaient naturellement, mais trop lentement à son goût. La hanse de son sac glissa le long de son épaule et il le posa à terre, cherchant la fermeture un moment avant de la trouver (son couteau avait, quant à lui, retrouvé sa place à sa ceinture). Plongeant sa main à l’intérieur, il sentit la corde sous ses doigts et s’en saisit. Il la sortit et attrapa les deux bras du petit, les plaquant dans le dos de ce dernier avant violence. Ses mains descendirent au niveau de ses poignets, autour desquels il enroula la corde et fit un nœud marin qu’il avait appris à l’armée. Il serra fort, tellement fort que ça devait lui faire mal, au gosse, mais c’était mérité. Qu’il geigne, ça ne ferait que soulager sa propre douleur.

Pierce serra les dents. Fallait qu’il remonte sur ses pieds. Remettant le sac sur son épaule, il se releva tout en tenant les poignets attachés du petit pour l’entraîner avec lui. Sa jambe non blessée fit le plus gros de l’effort, pliant légèrement le genoux pour basculer tout son poids sur elle. Mais bordel, son autre cuisse allait lui faire perdre la raison. Une fois debout, il lui fallut quelques instants pour tenter de recouvrer ses esprits, respirer et être stable. Sa voiture, il lui fallait sa caisse. Pierce cessa de tenir le petit par les poignets, décidant finalement de lui empoigner les cheveux pour le traîner derrière lui, tandis qu’il avançait péniblement dans la rue, tout en boitant et en serrant les dents pour ne pas hurler. Il en avait eut des blessures, que ce soit avant ce merdier ou après. Après tout, ça lui était déjà arrivé, ça aurait pu être pire. Pire ? Bordel, ça pouvait difficilement l’être. Il ne pouvait pas s’en convaincre. Et la Porsche semblait être si loin. Chaque pas qu’il faisait était censé l’en rapprocher et pourtant, ça ne lui apparaissait pas comme tel. Combien de temps il mit à la regagner, tirant les cheveux du petit pour qu’il suive, lui aussi sans doute sonné par la douleur. Des étoiles dans les yeux, l’ancien militaire lutta de toutes ses forces pour ne pas tourner de l’œil, c’était vraiment pas le moment. Enfin il atteignait la voiture, enfin il allait pouvoir se tirer. Il la contourna pour s’approcher du coffre qu’il ouvrit. Sa vision lui revenait un peu, mais c’était pas encore ça. Il poussa le gamin dedans avec violence, parant ses éventuels coups qui ne pouvaient être donnés que par ses jambes. Bordel, ses propres jambes allaient le lâcher s’il trouvait pas le moyen de se poser rapidement. Sa respiration devenait saccadée, et le sang coulait. Oh oui, le sang coulait. Putain de putain. Il referma la coffre et se glissa le long de la voiture, s’appuyant dessus pour atteindre la porte côté conducteur. Il l’ouvrit, enleva son sac et le jeta à l’intérieur sur le siège passager. Puis il se hissa sur son propre siège, des gouttes de sueur perlant sur son front. Il serrait tellement ses dents que sa mâchoire devenait douloureuse, mais il parvint à s’asseoir et à refermer la porte derrière lui. Il choppa un tissus qui traînait sur le tableau de bord et le glissa sous sa cuisse, relevant deux pans par dessus pour les nouer et tenter d’exercer une pression. Le sang devait arrêter de couleur. Mais bordel, ça lui arrachait les tripes. Son front vint doucement percuter le volant tandis qu’il essayait de reprendre ses esprits, comme si la tranquillité pouvait calmer la douleur. Il s’était déjà bouffé trop de temps. A cette idée, sa main se précipita sur la clé qu’il tourna pour démarrer le moteur et dégager d’ici, bien plus amoché qu’il ne l’avait envisagé.
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