It made for a long time...
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Une annonce importante arrive...
Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure. coeurrose
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Partagez

It made for a long time...

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage

Anonymous

Invité
Invité



It made for a long time... Empty
MessageSujet: It made for a long time... It made for a long time... Icon_minitimeMer 19 Déc - 21:05



It made for a long time...





Lundi, Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi, Dimanche, qu’ont donc de différent ces jours qui se succèdent l’un après l’autre ? Absolument rien. Ils se relayent à tour de rôle, offrant à chaque lendemain un quotidien semblable à la veille. Les semaines se ressemblent, nimbées d’une routine lasse mais reposante. Tuer un zombie ? Quoi de plus banal aujourd’hui ! Ne pas croiser un humain pendant des jours ? Point surprenant. Ressentir une inébranlable amertume ? Devenu normal lorsqu’une épidémie ravage le tiers de la population mondiale, dont quelques uns de vos proches. Oui, les jours se ressemblent tant et si bien que je n’ai plus la notion du temps. Quel jour de quel mois sommes nous ? Seule l’heure n’est point oubliée, plus ou moins, en se fiant à la hauteur du soleil.

Ma dernière rencontre avec un homo sapiens sapiens ? Trois semaines. Plus précisément, vingt deux jours à rouler seule à bord de mon Harley Davidson, à traîner le poids de la solitude à même le dos. Pourtant, je connaissais quelques endroits où des groupes de survivants avaient installé leurs campements, mais ma dernière expérience d’une vie communautaire m’avait plutôt laissé un arrière goût amer. Vivre au sein d’un grand groupe, avoir des responsabilités, protéger les autres, faire confiance…j’avais bien essayé de m’appliquer à la tâche, mais toujours et encore d’énormes déceptions. Soit on réduit votre confiance à néant, soit le groupe se dissout sous vos yeux hagards, par une erreur d’inattention. A moins que je n’ai pas encore trouvé le bon groupe jusqu’à maintenant. Qui voudrait d’un loup solitaire en même temps ? Je comprenais la réaction de ces gens. La méfiance , catalyseur nouveau du rejet d’un prédateur esseulé. Il m’était pourtant bien arrivé de rencontrer de vieilles connaissances du passé pendant ce long périple sans fin, mais toujours le même scénario où chacun de nous empruntons des chemins différents, pour des objectifs divergents.

Washington, me voici arrivée à destination d’une nouvelle ville. Et qui dit ville dit commerces, pompes à essence…bref, tout le nécessaire pour me permettre de reprendre la route en toute quiétude pour une bonne centaine de kilomètres. Accolée au siège en cuir de mon petit bijou, je quittai l’autoroute pour m’engouffrer dans les méandres de la ville. Les routes étaient figées. Des voitures abandonnées traînaient plic ploc au centre de ces langues bétonnées, des cadavres ornaient le sol tandis que d’autres sillonnaient les pourtours des grattes ciels, se mouvant à la manière des épileptiques. Un spectacle désolant mais devenu quelconque à force de vu et revu. Surplombant cette cité abandonnée, un ciel d’un bleu éclatant, troué en son centre par un soleil de midi éblouissant. Je savourai la caresse de ses rayons brûlants sur mon visage avant que l’ombre des bâtiments ne m’avale goulument. Me voici donc en plein cœur de la ville, entourée de galeries commerçantes et petites boutiques en tout genre…le paradis pour se munir généreusement avant un nouveau départ.

Une station service apparut au détour d’un carrefour. Pas un mort vivant ne rôdait aux alentours, pour mon plus grand bonheur et c’est d’un mouvement fluide du guidon que j’engageai ma moto près des pompes. Une fois accostée à bon port, le moteur éteint et le pied de la moto sortit, je daignai à ôter ma paire de lunettes typique des anciens aviateurs pour la laisser pendre à mon cou. Contrairement en début de matinée, l’air était devenu moite et lourd. *Ca annonce des orages pour le soir…* Bref, c’est pas tout ça, mais mieux vaut ne pas trop s’attarder dans les parages. Après avoir fait le plein de carburant et garé ma moto entre deux voitures parquées devant une galerie commerçante, je fis mon intrusion dans l’immense bâtiment, les deux machettes en mains. Par les temps qui courent, on n’est jamais trop prudent. J’entrai dans le vaste hall à tâtons, accueillie par un parfum de chacal. Oh douce odeur de décomposition , comme je t’aime ! Des grognements émergèrent aussitôt. Le contraire aurait été étonnant. Cinq, dix, quinze, vingt…ils étaient une vingtaine. *Un petit échauffement ne me fera pas de mal*. Les gens censés s’éclipseraient en douce de cet enfer, mais ce serait mal me connaître que de me considérer comme censée. Et puis, ce n’est pas ces handicapés décomposés qui allaient m’empêcher de refaire le stock d’affaires en tout genre. Cinq minutes plus tard, après un silencieux carnage, une vingtaine de cadavres moisissaient à même le sol et moi, essoufflée, je m’efforçai de retrouver un rythme respiratoire normal. Le front recouvert d’une fine pellicule de sueur miroitante, j’abandonnai le cimetière improvisé au profit d’un supermarché intégré au bâtiment, les machettes rangées dans les deux étuis maintenues contre mon dos grâce à des lanières en cuir, à la méthode des ninja de l’ancienne époque. J’en ressorti une dizaine de minutes plus tard muni d’un sac rempli : biscuits, barres céréales, sachets de soupe, eau, whisky,… ce dernier s’alourdit davantage lorsque je fis un détour dans la boutique voisine, une pharmacie pour être exacte. Médicaments, compresses, le strict nécessaire.

*Bon, je crois que ça suffit là…* Il serait peut-être temps de reprendre la route, mais alors que je sortis de la pharmacie pour retourner vers les portes vitrées de l’entrée, une boutique d’armes attira mon attention. C’est le genre de magasin devenu très prisé depuis le début de l’épidémie. Aussi me faufilai-je à l’intérieur du magasin après avoir réglé le compte d’un zombie qui s’était mis en tête de jouer à cache cache. Son corps rejoignit le sol dans un bruit mat et je ne daignai qu’un bref regard, suffisamment long pour constater la mort définitive du mort vivant, suffisamment court pour ne pas sentir l’amertume me reprendre. A l’intérieur de la pièce exigüe, mes yeux brillèrent de gourmandise : tout un étalage de poignards coûteux d’une qualité à se choper un bon infarctus ! Rangeant une nouvelle fois ma machette dans l’étui vide, je m’en allai errer devant l’étagère à la vitrine brisée pour tester quelques poignards. L’un d’eux avait le poids idéal, la reliure impeccable et la lame aiguisée à s’en pourfendre le doigt d’une simple caresse. Je souris, enchantée d’ajouter ce petit bijou à ma collection, mais un bruit presque imperceptible derrière moi me fit réagir au quart de tour. D’un réflexe rapide, j’envoyai ma dernière trouvaille voltigé avec précision vers la source du bruit. Enfin…précision, à peu de choses près…le couteau alla se figer dans l’encadrement de la porte, à quelques millimètres du visage de l’intrus. Je hoquetai de surprise, non pas parce que j’avais failli troué le visage d’un vivant, mais parce que cette frimousse ne m’étais pas inconnue. Lui ?! « Willy… ? »





Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



It made for a long time... Empty
MessageSujet: Re: It made for a long time... It made for a long time... Icon_minitimeSam 29 Déc - 18:33




    Lilwyn && William

    Surprises in hell ...


    Je n'avais jamais été aussi sportif ni aussi endurant, que depuis que les zombies nous avaient envahis. Somme toute, c'était assez logique. Il fallait bien tenter de leur échapper. Car eux mêmes, n'éprouvaient jamais la moindre fatigue. Ils pouvaient courir indéfiniment, sans avoir besoin de s'arrêter pour reprendre leur souffle ou faire passer un point de côté. Non, ça ... Chez eux, ça n'existait tout simplement pas. Tant qu'ils voyaient un putain d'être vivant devant eux, ils couraient et faisaient tout pour l'attraper et en faire leur repas. Du coup, nous autres qui n'avions pas encore été tout à fait contaminés, nous devions bien nous développer en conséquence. Et à coup sûr, je n'étais pas le seul à prendre de plus en plus le coup. Courir était notre seul moyen de survivre finalement. Et quand on n'a pas le choix ... On ne l'a vraiment pas ! Courir ... C'était justement ce que j'étais en train de faire. Traverser une ville aussi grande que celle ci, c'était un risque qu'il ne fallait pas trop prendre. Mais le fait était que nous manquions de vivres et de quelques autres trucs et que nous étions bien obligés de pousser un peu plus loin, pour ramener tout ça. Depuis trois jours, je me trouvais donc dans le coin, avec quelques autres personnes du groupe. Les autres étaient restés dans notre campement, en pleine forêt. Les plus faibles en faisaient évidemment partis. Ce que je n'étais pas. J'étais plutôt de ceux qui étaient toujours partant pour ce genre d'expédition, pourtant jugées dangereuses. Il fallait bien que quelqu'un s'y colle de toute façon. Et puis je me voyais mal rester au campement comme un pauvre idiot, à attendre de voir ceux qui allaient revenir et ceux qui allaient juste mourir en pleine expédition. Bordel non, je préférais être constamment dans le feu de l'action. Quitte à crever un de ces quatre. Parce que j'aurais été imprudent ou parce que c'était juste l'heure de mourir, point. Bien entendu, j'étais un sacré coriace et je ne comptais pas me faire avoir comme un faible.

    Et c'était bien pour cette raison que je me montrais aussi prudent ce jour là, dans les rues de cette ville. Les autres m'attendaient dans un petit local, à l'autre bout de la ville. J'avais décidé de chercher si je ne trouvais pas de nouvelles armes, qui seraient susceptibles de venir s'ajouter à celles qui nous restaient encore. Nous savions que nous serions à court de munitions très rapidement, au rythme où allaient les choses. Or, nous ne pouvions pas nous le permettre. Quelques attaques de hordes de zombies, avaient eut trop raison de nous, pour que nous prenions maintenant le risque de voir ce genre de sale épisode, se réitérer. Nous venions de faire le tour de pas mal de magasin mais n'avions pas trouvé grand chose. La ville avait déjà été pas mal pillée. Et évidemment, tout autant que la bouffe, les armes et les munitions étaient les premières choses à partir. Du coup, ceux qui m'accompagnait, avaient abandonné l'idée de chercher des armes avec moi. Mais pour ma part, je ne me décourageais pas et continuais de croire que nous finirions par trouver une véritable mine d'or. Ou, à défaut, que nous allions encore pouvoir tenir sans un tas d'armes à portée de main. Mais ça, j'y croyais un peu moyennement, je devais bien le reconnaître. L'espoir n'était pas notre meilleur ami depuis la pseudo fin du monde dont nous avions tous été les victimes. Si l'espoir nous avait été permit, nous n'en serions pas à un point aussi bas et insupportable. Selon moi en tout cas. Bref, de toute façon nous ne pouvions rien faire. Alors il ne servait à rien de ressasser tout ça et de penser au fait que nous étions tous plongés dans une sacré merde noire. C'était ainsi, point. Nous étions les pantins d'un destin qui se jouait de nous depuis six mois déjà. Souvent, je me demandais qui serait le suivant à y laisser sa peau, dans le groupe. Peut-être que mon tour finirait par venir. Mais je ne m'en souciais pas trop. Je n'aurais d'autre choix que d'accepter ce qui allait m'arriver de toute façon. Et puis, dans le fond, je m'en tapais un peu. C'était peut-être pour ça que je n'avais pas peur de me trimbaler seul dans cette grande ville. Prostré, je me cachais derrière les voitures, allant de l'une à l'autre, pour être le plus discret possible et éviter d'être vu, pour le cas où ma route croiserait celle d'un rôdeur. Mais ce n'était pas le cas. J'ignorais quand j'allais en rencontrer un ... Mais je le sentais mal.

    Alors même si je me dépêchais et courais dans la rue où régnait le chaos, je tâchais d'être prudent et le plus silencieux possible. Je croisai évidemment quelques rôdeurs sur mon chemin. Mais ils étaient suffisamment éparses, pour que je puisse les éviter sans trop de mal. Après une course éperdue mais néanmoins silencieuse, j'arrivai devant un immense centre commercial qui, j'en étais certain, serait à même de faire mon bonheur. Raison pour laquelle j'entrai sans trop d'hésitation. Ce fut un bien étrange spectacle qui m'accueillit là. Sur le sol, se trouvaient les cadavres d'une bonne vingtaine de rôdeurs. Il ne fallait pas être devin pour comprendre que de vrais vivants, étaient passés avant moi. Maintenant, restait à savoir s'ils étaient encore dans les parages, combien et s'ils représentaient ou non un danger. Non content de me méfier de ces foutus zombies, il fallait maintenant faire attention aux humains. Parce qu'ils étaient également dangereux pour tous les autres. Arbalète armée et levée, j'avançais prudemment, allant d'un magasin à un autre, sans trop prendre la peine de m'arrêter. C'était une armurerie dont j'avais grand besoin. Et il fallait à tout prix que j'en trouve une. Je ne ressortirais pas d'ici, sans au moins une arme en plus ! Quand je vis enfin un magasin d'armes, je ne criai pas victoire trop vite. Avec ma chance, elle était sans doute déjà vide. Evidemment, je voulais quand même vérifier. Et quand j'approchai, je vis de suis du mouvement à l'intérieur. Un rôdeur ou un vivant ? Je le saurais bien assez tôt. Et je le su bel et bien rapidement. Pas de la meilleure façon qui soit. Un couteau se nicha dans l'encadrement de la porte, juste à côté de ma tête. Mon arbalète pointée en direction de la personne qui venait de me le balancer, je n'eus pas le réflexe d'attaquer contrairement à elle. « Willy… ? » Enfin, mon regard commença à s'accoutumer à l'obscurité qui régnait dans les lieux et je la reconnus. Elle était vivante ... Et plutôt que de m'en réjouir ... J'avais juste envie de lui tirer une flèche entre les deux yeux. Parce que j'avais fais une croix sur elle, depuis des lustres. « 'spèce d'idiote, t'aurais pu m'tuer. » Grommelai-je à travers mes dents crispées. C'était la seule chose que je trouvais à dire. J'avais la rancune tenace. Sans un regard de plus pour elle, je balançai mon arbalète dans mon dos et entrai dans la petite boutique pour trouver de nouvelles armes. Il n'y en avait jamais trop. Quand je redressais la tête, c'était uniquement pour m'assurer que les rôdeurs n'arrivaient pas devant la boutique. Aucun regard pour Andrea. Je comptais récupérer quelques couteaux et me tirer sans un mot de plus pour elle.


Revenir en haut Aller en bas

It made for a long time...

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» You can run for a long time...
» I will hold as long as you like[TERMINE]
» [FLASHBACK] It's a long and quiet night.
» [FLASHBACK] sweet dreams are made of this | Conrad & Sam
» Those summer nights seem long ago || Siobhan

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
BORN TO BE A WALKER :: ARE YOU ALIVE ? :: CEMETERY :: ARCHIVES DES RPS :: RPS NON FINIS-