LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK]
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Une annonce importante arrive...
Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure. coeurrose
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez

LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage

Anonymous

Invité
Invité



LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK] Empty
MessageSujet: LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK] LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK] Icon_minitimeJeu 27 Déc - 11:37


Lukas S. Manchester & Sam G. Whiteley

Mort. Tyler était mort. Définitivement. Plus jamais je ne le reverrais. Je ne pourrais plus le tenir dans mes bras, entendre son rire, sentir ses lèvres sur ma joue. Je l'avais perdu et aucun retour en arrière n'était possible. J'avais l'impression que l'on venait de m'arracher une partie de moi. La douleur, omniprésente depuis que Gaylwen lui avait tiré une balle dans la tête pour mettre une fin définitive à ses jours, allait faire partie intégrante de moi à partir d'aujourd'hui. J'en étais persuadée. Je ne pourrais pas oublier la dernière vision de lui que j'avais eu. C'était marqué en moi au fer rouge. Je l'avais perdu. Cela tournait en boucle dans ma tête. Rien ne pouvait me faire sortir de la quasi léthargie dans laquelle j'étais plongée. Je suivais Gaylwen comme son ombre. Une ombre bien silencieuse, bien terne et presque morte. Non, je ne l'étais pas. J'étais toujours vivante et je ne pouvais qu'en être sûre en sentant cette foutue douleur située dans ma poitrine. Je ne pouvais la déloger. Elle était là, bien là, et rien ne pouvait la faire disparaître. A mon plus grand désarroi. J'avançai comme un zombie, ironique n'est-ce pas, aveugle à tout ce qui pouvait se passer autour de moi. Je ne voulais, et ne pouvais pas voir tout ça. J'en avais déjà trop vu. Beaucoup trop. Cette douleur, insatiable, s'attaquait à mes entrailles, les broyant comme aurait pu le faire un de ces zombies. Je perdais tous mes repères peu à peu. J'avais même du mal à respirer. On m'avait enlevée une partie de moi. Sans doute la partie la plus importante de ma personne. Il était tellement pour moi.

Difficilement, je sortis de la petite voiture que nous avions volé, depuis que celle de Gaylwen avait rendu l'âme, faute d'outils pour la réparer. Sans prononcer un mot, je me redressais, me tenant debout derrière la portière ouverte. Nous étions bloqués. Cette route avait été envahie par tout un tas de voiture, tentant désespérément de fuir cet endroit. Tous ces gens avaient eu la même idée que nous : prendre l'autoroute pour quitter Los Angeles au plus vite. C'était raté, puisqu'ils avaient tous dû abandonner leur voiture pour tenter un autre moyen d'évasion. D'ailleurs, je n'avais plus clairement de notion du temps et je ne savais plus sur quoi me repérer. Depuis combien de temps Tyler s'était-il transformé ? Quelques jours ? Une semaine ? Je n'avais vraiment plus de repère. Je jetai un coup d'oeil à Gaylwen, qui me fit comprendre qu'il allait voir ce qu'il pouvait faire. Je hochai la tête et fermai la portière de la voiture. Je me voyais mal rester là-dedans, à ne rien faire. Je pris un des couteaux que nous avions laissé sur la banquette arrière. Juste au cas où. Gaylwen me demande de ne pas trop m'éloigner. Je ne répondis pas, n'en voyant pas la nécessité et m'aventurai entre les voitures côte à côte, et quasiment toutes vides, mon couteau bien coincé dans ma main. Je ne voulais vraiment pas aller trop loin. Je n'avais pas assez de force pour venir à bout d'un zombie seule et je n'en avais pas même le courage, d'ailleurs. Je fis donc demi-tour, et retournai à hauteur de notre voiture. C'était le meilleur endroit pour l'attendre.

Alors que je me perdais dans mes pensées, le regard flou et planté dans un point que j'étais la seule à voir, une nouvelle voiture fit son approche. Je jetai un regard autour de moi, notant que Gaylwen n'était pas encore revenu et qu'il était trop loin pour avoir attendu quoi que ce soit. Je me redressai, serrant plus fortement encore le couteau dans ma main. Je ne savais pas sur qui je pouvais tomber. Un psychopathe, un ancien prisonnier, une personne mordue sur le point de se transformer. Je restais à distance, ne bougeant pas, observant cette voiture qui ne tarda pas à se garer à quelques mètres de moi. J'étais tendue, nerveuse, et bien d'autres adjectifs encore pouvaient correspondre à ce que je ressentais. Mais ce n'était rien comparé à la tristesse d'avoir perdu mon frère, mon plus grand soutien, qui prédominait encore toutes mes émotions. Il n'y avait vraiment rien qui puisse la faire disparaître. Je plissai les yeux, essayant de détailler les occupants de la voiture, mais je ne voyais aucun mouvement. Enfin, jusqu'à ce que la portière, côté conducteur, ne s'ouvre, me faisant me tendre encore un peu plus. Dans quoi est-ce que je me retrouvais encore ?
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK] Empty
MessageSujet: Re: LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK] LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK] Icon_minitimeJeu 3 Jan - 19:42


Lukas S. Manchester & Sam G. Whiteley

Le son hachée d’une musique country résonne dans l’habitacle, l’auto radio usée ne cape plus rien mais, le CD tourne en boucle depuis quelques heures déjà. Le brun aux boucles brunes s’avachit, faisant tourner une clope distraitement dans sa main, main ballante sur le rebord de la fenêtre.
« -T’as dit que t’arrêterais ! Râle Isabella à côté de lui, toute droite sur son siège.
Elle ne semble pas aussi détendue que Lukas qui, de son côté, donne l'impression de se moquer pertinemment de tout ce qui l’entoure. Non, le jeune Manchester est complètement amorphe, amorphe est angoissé par la simple idée de finir dévoré vivant mais, il se refuse à le montrer. A laisser entendre quoi que ce soit. Sa main agrippée fait blanchir ses jointures sur le volant, ce n’est qu’un signe infime qu’Isabella sait déchiffrer avec soin.
- Ca, c’était avant. Se contente-t-il de répondre en soupirant, rejetant une nouvelle bouffée de fumée toxique.
Depuis combien de temps fuient-ils ? Deux jours ? Quatre ? Une semaine ? Ils perdent toute notion du temps dans ce chaos indéchiffrable et surréaliste. Des cadavres remuants à la bouille famélique, avides de chair fraiche … Ca, c’était la meilleure. S’il avait su, il n’aurait pas dévoré, sans jeux de mots, tous les films à la Romero et compagnie. Il n’y aurait jamais cru, jamais. Lukas se souvient du premier jour où tout cela a explosé. Beaucoup évoquèrent une nouvelle épidémie, dont les symptômes variaient selon les colporteurs des rumeurs. Très peu eurent le temps de saisir quoi que ce soit lorsque celle-ci se propagea, dévastant en une journée seulement une civilisation entière. Une civilisation datant d’un milliers d’années ravagées en une poignée de secondes … Des flashs lui reviennent en tête, le pire fut de voir Isabella chevauchant cet éléphant devenu fou par la panique. Il n’avait jamais été rassuré en la voyant faire ses nombreuses galipettes pour ses numéros de cirques ambulants. Mais cet épisode fut un comble. Un évènement qui l’avait rendu fou de rage et d’angoisse …

Les fanfares résonnent contre les pierres des bâtiments, faisant vibrer l’atmosphère. La ville entière est parée de couleurs chatoyantes, éclatants ses rétines. Isabella apparait enfin après quelques minutes alors qu’il sirote une bière au milieu de la foule, malgré la période glaciale, le temps est typiquement Californien. Aussi supporte-t-il parfaitement la simple veste qu’il porte. La foule autour de lui acclame, jubile et s’extasie devant la parade absolument somptueuse. Tous accoutrés de costumes plus farfelus les uns que les autres, la troupe effectue pirouettes et galipettes devant un public éblouit. Personne ne remarque rien, encore moins lorsqu’une rousse à la tenue flamboyante apparait aux yeux de tous, perchée sur le dos d’un pachyderme des plus majestueux. Lukas sent son cœur battre la chamade, aux rythmes des tambours et des applaudissements. Malgré lui, il surveille avec attention la belle rouquine qui fait signe de la main tout en effectuant des pirouettes sur la bête docile. Un sourire aux lèvres, il fait signe à sa meilleure amie qui le salut activement, tentant de garder néanmoins un certain professionnalisme. Le tout sans aucun sérieux, ce qui ne manque pas de le faire éclater de rire et, de se prendre des regards courroucés. Entre temps, il sort son portable de sa poche, se demandant où peut bien être son frère en pestant mentalement contre ce dernier. C’est à ce moment que les choses se gâtent, que la température grimpe et que l’éléphant perd son sang-froid. Des hurlements dans la foule lui indiquent que quelque chose ne va pas et que, de ce fait, mieux vaut ne plus s’attarder sur l’engin électronique. Lukas lève sa bouille intriguée en l’air, avant de lâcher sa bière et de bondir autant que possible hors de la foule. L’éléphant est debout, semblant paniquer pour des raisons qui lui sont inconnues. Bella s’accroche tant bien que mal alors que les gens tout autour de lui hurlent et se bousculent. Lui ne saisit toujours pas ce qui se passe et se contente de fixer l’acrobate en danger.
- ISAAAAAAAA ! Sa voix rauque explose, ses mains repoussent les tas de bidoches remuants autour de lui. Il ne remarque même pas les dents qui claquent près de lui. Son cœur manque d’exploser, ses mains tremblent …


- Lukas ! Tu m’écoutes ? S’énerve Isabella qui s’agite à côté de lui.
Et au brun de sursauter tout en lâchant la cigarette qu’il tient dans sa main.
- Hein, quoi ?! Qu’est-ce qui s’passe ! Qu’il s’exclame en donnant un coup de frein un peu trop brutal.
- Aie ! Là, en face. Continue sa compagne de tous les jours en pointant une silhouette en face d’eux, tout en s'agrippant au tableau de bord et agrippant la couverture qui l’entoure.
Par réflex, l’ex éditeur attrape son arme nerveusement, passant une main dans sa crinière brune. Mais en fixant la silhouette de plus près, il réalise qu’il ne s’agit pas d’un mort. Son corps rendu inerte par les heures de routes s’anime et il se rapproche, embrassant le paysage du regard à travers la vitre sale. Une aire d’autoroute envahit de voitures abandonnées. Pour la plupart, sauvagement aspergées d’un sang noir et asséché, remplies d'affaires mise en vrac. Ce terrain hostile n’est plus qu’un vestige du passé …
- Reste là. Ordonne-t-il avant d’ouvrir la portière. C’est peut-être un piège.
- Quoi ? T’es malade ! Je reste pas seule là-dedans ! Qu’elle réplique en chuchotant, se débâtant pour sortir de sa couverture.
Aussitôt dit, aussitôt fait, la rousse a déjà empoignée sa propre arme et s’apprête à sortir à son tour alors qu’il s’extirpe de l’habitacle, tentant vainement d’oublier les points de côtés et autres petites douleurs provoquées par les jours passés. Arme planquée dans son dos, le brun s’avance prudemment, observant le paysage tout autour d’eux. Derrière lui la portière côté passager s’ouvre, laissant à l’inconnue le plaisir de voir qu’il n’est pas seul. De son côté, Lukas observe attentivement la jeune femme qui ne semble pas bien âgée. Peut-être bien une vingtaine d'années, blonde, les cheveux raides et courts, pendant sur son visage aux sourcils froncés. Plutôt, voire carrément, mignonne. Mais cela ne reste qu’un détail dont il ne se formalise plus vraiment.
- Vous allez bien ? Dit-t-il d’une voix faible mais audible, pour éviter d’attirer une bande de rôdeurs ou quoi que ce soit d'autre représentant un potentiel danger.
- On ... On vous veut aucun mal. Ajoute Isabella à ses côtés, gardant tout de même son arme au cas ou. »
Même s’ils sont contredits par leurs armes, l’inconnue n’est pas non plus sans défenses. Tout est légitime. A présent, reste à vérifier qu’elle est seule, et pas accompagnée d’une bande de sauvages.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK] Empty
MessageSujet: Re: LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK] LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK] Icon_minitimeLun 21 Jan - 20:44


Lukas S. Manchester & Sam G. Whiteley

Le temps me paraît s'être arrêté. Mon monde ne tourne plus. Depuis que j'ai serré le corps sans vie de mon frère, depuis que j'ai vu son meilleur ami pointer une arme sur Tyler, depuis qu'il s'est écroulé devant nous. Depuis tout ça, tout me paraît morne. Certes, tout l'est réellement. Le monde est en ruines. Les morts reviennent à la vie, ils n'ont qu'un objectif : se nourrir des quelques survivants qui se battent encore. Mais tout s'est écroulé. Même en sachant cela, même en ayant à l'esprit que ma vie est en danger à chaque seconde qui s'écoule, je ne peux pas ouvrir les yeux, ni me réveiller pour résister à mon tour. Je me laisse transportée par Gaylwen. Lui seul peut encore prendre soin de moi. Il est tout ce qui me reste de ma vie d'avant. Ma mère est morte. Mon frère est mort. Il ne me reste rien d'autre qu'une photo. Une photo que je garde précieusement, jalousement. Sous aucun prétexte je ne veux m'en séparer et si, pour cela, je devais entrer dans une maison infestée de zombies, je n'hésiterai pas. Elle est tout ce qu'il me reste, tout ce qui me tient encore en vie, excepté Gaylwen. La douleur de l'avoir perdu est toujours là, elle ne me lâche jamais, me tient compagnie pendant mes insomnies, me tire de mon semi sommeil, me fait parfois suffoquer. Je ne peux pas m'en séparer, et dans le fond, je ne le veux. Elle me prouve que tout cela est bien réel, qu'il ne s'agit pas d'un de mes rêves. Il est parti à jamais, et rien ne pourra jamais me le ramener. Il faut que je m'y fasse, que je me tire de cette léthargie constante qui me définit en quelques mots depuis plusieurs jours, semaines ? Gaylwen fait déjà beaucoup pour moi, je ne peux pas, en plus, lui demander de me protèger constamment. Mes bonnes résolutions sont bien là, mais jamais bien longtemps. Elles finissent par toutes se laisser submerger par la peine, la triste. J'ai perdu mon frère et je ne le verrai plus jamais sourire. Je n'entendrais plus son rire qui, à lui seul, suffisait à me faire planer au-dessus des nuages. Je ne pourrais plus sentir ses bras protecteurs autour de moi. Je n'entendrais plus sa voix, chaude et rassurante. Mes convictions s'effondrent peu à peu, ma bonne humeur s'évapore même si j'essaye encore de faire bonne figure face à Gaylwen. Il n'est pas dupe, il m'a sans doute démasquée depuis longtemps. Mais c'est tout ce dont je suis capable pour le moment. M'agripper à mon seul et unique espoir : Gaylwen.

Cette journée n'est en rien différente des autres. Ma nuit agitée a finalement laissé place au jour, et à quelques rayons de soleil par-ci, par-là. Mes doigts se referment autour de la photo que je garde toujours sur moi et j'observe nos visages souriants. Tyler avait insisté pour que l'on prenne une photo ensemble, alors que j'étais déjà très en retard au gala auquel j'étais conviée. J'étais censée y danser, et si je mettais en danger mon emploi et me mettant de la sorte en retard. Mais sa moue suppliante et ses mains jointes face à son visage m'avait faite succomber. Comme si j'avais le pouvoir de lui résister... Il le savait parfaitement, en plus. J'avais donc finalement pris l'appareil photo pour nous prendre. Il s'était evertué à me déconcerter par tous les moyens possible, me chatouillant, faisant des grimaces, etc. Cela avait, bien évidemment, fonctionné et cela avait donné cette photo. Lui, le regard posé sur moi, un sourire satisfait au coin des lèvres, et moi, le réprimandant, sans pouvoir m'empêcher de rire à gorge déployée. J'affectionnais tout particulièrement cette photo, tant les émotions sur nos visages trahissaient notre relation en tout point parfaite. Elle ne me rappelait que de bons souvenirs, et je ne voulais surtout pas gâcher tout cela aujourd'hui. La perdre représenterait à coup sûr ma perte. Je redescends sur terre à l'instant même où je vois Gaylwen monter à son tour dans la voiture, côté conducteur. Nous avons de la route devant nous, sans pour autant avoir de destination particulière. Un silence lourd s'installe, sans que je ne ressente le besoin particulier de le briser. Parce que c'est tout aussi bien ainsi. Je pose mon front sur la vitre fraîche de la voiture et regarde le paysage défiler. Nous venons tout juste de quitter Los Angeles, et je sens comme un poids peser sur mes épaules. J'avais toujours vécu à Los Angeles, toutes ma vie se trouvait encore là-bas, avec les cadavres de mes amis et de ma famille. Je devais faire le deuil de mon ancienne, ou au moins essayer. La voiture s'arrête brusquement et, sourcils froncés, je regarde à l'extérieur. Nous sommes bloqués. Je laisse Gaylwen aller trouver une solution et je reste à l'extérieur de la voiture, adossés contre la portière, le regard fouillant les alentours à la recherche d'un quelconque mouvement. Plus le temps passe, et plus je me sens légèrement paranoïaque sur les bords. En même temps, il y a de quoi.

Je me crispe quand une voiture s'arrête quasi à ma hauteur. Je me redresse, agrippe fermement l'arme que je tiens dans ma main. Ce pourrait être n'importe qui, et je ne tiens pas à perdre la vie maintenant. Je me sais pourtant incapable d'ôter la vie à qui que ce soit, en sachant déjà que je n'arrive pas à tuer un zombie, même seul. Les jointures de mes doigt doivent être blanchis tant je serre le manche de mon couteau, mais je n'en ai que faire. Cette douleur n'est rien, strictement rien, à côté de celle de la perte. Et la peur de mourir aussi, accessoirement. Mes yeux se plissent, je tente de voir à l'intérieur de la voiture, mais n'aperçois qu'une silhouette. Ou peut-être deux. Qui sont-ils ? Que font-ils dans le coin ? Ils sortent finalement de la voiture, la passagère quelques instants après le conducteur. Mes mains sont moites malgré le froid ambiant, et je sens mon coeur battre à toute allure dans ma poitrine. Gaylwen n'est pas là et je me retrovue seule face à deux... inconnus. Il y a de quoi flipper, sincérement. Je les détaille du regard, notant sans mal la main du bouclé planqué dans son dos. Il cache sans doute une arme, ce que je ne peux lui reprocher, étant donné les circonstances. La rousse le rattrape, et ils s'arrêtent finalement face à moi. Quelques mètres seulement nous séparent, et je peux les observer plus précisément. Ils me paraissent inoffensifs, mais je commence à comprendre à quel point les apparences sont trompeuses dans ce nouveau monde. Ils pourraient n'être rien d'autre que des voleurs hors pair. "Vous allez bien ?", demande rapidement le brun d'une voix basse, que j'entends néanmoins avec aisance. Le silence ambiant aide beaucoup, sans aucun doute. Soit il ne représente définitivement aucun danger, soit c'est un acteur hors du commun. Je penche plus pour la permière solution, mais je ne veux pas pour autant me faire d'illusions, et je préfère rester méfiante. "On ... On vous veut aucun mal. ", ajoute rapidement la rousse qui se tient aux côtés du jeune homme. Mes doigts se détendent quelque peu, je reste néanmoins suspicieuse et ne bouge pas une seule seconde. Si je ne peux pas empêcher mon caractère naturel de refaire surface, il faut que je tâche de ne pas être trop naïve. On ne sait jamais sur qui on peut tomber à présent. " Oui, je vais bien. Vous n'êtes pas... blessés ?", je demande d'une voix basse et rauque. J'ai l'impression de ne pas avoir parlé depuis des jours, ce qui est peut-être le cas, en fait. Je suis encore en deuil, et mes pensées sont trop occupées ces temps-ci pour que je ne songe à dire quoi que ce soit, même à Gaylwen. Par cette question, je vérifie de manière peu subtile, s'ils ont été mordus. Je n'ai pas franchement envie de revivre une expérience comme celle avec Tyler. Mettre ma vie encore plus en danger n'est définitivement pas dans mes plans. Ils ne semblent pas être en trop mauvais état, même si la fatigue doit se faire ressentir, mais je préfère vérifier. Mesure de protection nécessaire. Je jette un coup d'oeil discret vers ma gauche, mais il n'y a aucune trace de Gaylwen. Je ne me sens pas spécialement en confiance, même s'ils semblent ne me vouloir aucun mal et je préfèrerais largement qu'il soit là, pour leur faire face à mes côtés. Je suis en nombre numériquement inférieur, et je sais que je n'aurais pas de forces pour les confronter. " Il n'y a que vous deux ?", je reprends peu après. Je ne suis pas certaine d'agir de manière très 'humaine' en posant une telle question alors qu'ils avaient sans doute perdu des proches, eux aussi, mais je dois être certaine de ne pas voir débarquer, d'un instant à l'autre, un plus gros groupe de personnes. Et s'ils sont dangereux ? Et s'ils s'en prennent à nous ? Il faut se préparer à toute éventualité, j'en ai malheureusement conscience.
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé



LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK] Empty
MessageSujet: Re: LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK] LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

LUKAS&SAM † Time to escape [FLASHBACK]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» [FLASHBACK] ONE,TWO,THREE ... WALKERS[ADONIS&ISABELLA&LUKAS]
» {FLASHBACK} After all this time, we're still us | Candice.
» The First Time [Flashback] ft: Isaac
» [flashback] The time has come, let us be brave.| Malaury
» [FLASHBACK] Play with me, just one time - feat. Sam

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
BORN TO BE A WALKER :: ARE YOU ALIVE ? :: CEMETERY :: ARCHIVES DES RPS :: RPS NON FINIS-