[FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei
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[FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei

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MessageSujet: [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei Icon_minitimeDim 12 Mar - 2:57


People have scars in all sorts of unexpected places

Il était 7h45. Je pouvais sentir mon rythme cardiaque battre dans mes tympans. Je prenais de grandes respirations en espérant que ça me calmerait un peu. J’étais nerveuse parce qu’aujourd’hui j’effectuais ma première vaccination. Et sur un sauveur qui plus est. C’était les vaccins test que nous effectuions. Un genre d’essai. Il fallait les tester sur des gens du labo avant d’aller le livrer un peu partout au pays. Imaginez la galère si nous ne prenions pas le temps de faire des essais et qu’il s’avérait que le vaccin que nous avions produit s’avérait être une arme mortelle. Ou même s’il ne fonctionnait pas du tout. Mais comment savoir s’il était efficace ? Je ne voulais même pas le savoir… Est-ce qu’ils allaient obliger les patients tests à se faire mordre par un rôdeur ? Je frissonnais juste d’y penser et je me sentais encore plus anxieuse que tout à l’heure. Bravo Claire, tu as vraiment les meilleurs techniques pour calmer l’anxiété. Et dire que j’avais opéré des animaux et même des humains maintenant depuis l’épidémie. Et je craignais de faire un seul vaccin. Mais c’était l’implication que c’était un test qui me faisait peur. J’avais l’impression que je serais à blâmer si ça ne fonctionnait pas. Et dans un sens ce ne serait nullement ma faute. Je n’allais que l’injecter, je n’avais pas travaillé sur sa composition. J’avais de la chance qu’on m’ait accepté comme médecin alors que j’avais pratiqué la médecine vétérinaire sans jamais n’avoir touché un humain.

Je replaçais pour la dixième fois le matériel que j’avais préparé en attendant mon patient. Ce n’était pas grand-chose. La seringue contenant le vaccin, des gazes, des tampons d’alcool, un verre d’eau et le talkie walkie que je trainais toujours avec moi au cas où. Pendu à mon cou, j’avais mon stéthoscope que j’avais rescapé d’avant l’épidémie. Même si je travaillais avec les animaux, le stéthoscope que je possédais faisait très bien le travail. Et il me rappelait une meilleure époque. Celle où je n’avais à me soucier que des créatures à poils. Aujourd’hui j’avais de plus gros soucis, même si je pouvais me considérer chanceuse d’avoir atteint le laboratoire et d’être nourrit, logé et tous les à côtés. Je savais que dehors, la plupart des survivants devaient se battre tous les jours pour arriver à se réveiller pour voir la lumière du jour le lendemain. Et je m’efforçais tous les jours de donner tout ce que j’avais pour la recherche et pour les gens qui étaient ici avec moi. J’essayais de me dépasser, d’en faire le plus possible tout en étant agréable à côtoyer. Et j’espérais que ce soit assez. J’étais heureuse de donner mon 110% même si je ne savais pas si c’était apprécié.

Je tournais en rond dans la petite pièce qu’on m’avait assigné pour la procédure. Ce ne serait pas grand-chose, mais je devrais garder le patient avec moi sous ma surveillance pendant au moins une demi-heure pour être sûr qu’il soit en état de retourner à son lit ou même de fonctionner. J’avais peur qu’il réagisse mal au vaccin et meurt devant moi. C’était une peur vraiment stupide, mais je n’arrêtais pas de me jouer des scénarios catastrophiques en pensée depuis tout à l’heure. J’étais du genre à dramatiser tout et n’importe quoi. Mon patient se prénommait Ashihei. Je me demandais quelles étaient ses origines. D’un côté j’avais envie d’en apprendre un peu sur sa vie, son prénom à lui seul me faisait déjà m’interroger sur son lieu de naissances, sur ses parents, son histoire. C’est vraiment moi ça, vouloir en apprendre sur une personne que je n’ai jamais vu. Mais j’adore connaitre les autres. C’est une passion dans ma vie. Parfois je me dis que j’aurais du devenir psychologue et non vétérinaire. Même avec les animaux j’arrivais à en apprendre tous les jours. Ils ne parlent pas mais on peut déchiffrer leur non-verbal et les propriétaires sont toujours très heureux de répondre aux questions concernant leur animal.

J’ai le regard fixé sur le fauteuil collé contre un mur de la pièce quand j’entends cogner à la porte. Je sursaute légèrement et m’approche pour ouvrir. C’est un militaire qui se tient devant moi et je vois l’homme à qui je suis censé donner le vaccin juste derrière lui. Je suis à l’apogée de la nervosité. Je ne crois pas que je peux être plus nerveuse qu’en ce moment. « Votre patient est arrivé Hamilton. Je serai juste derrière la porte s’il arrive quelque chose. » Que l’homme me dit avant de se tasser pour laisser Ashihei passer. Je trouve ça bien étrange de me faire appeler Hamilton. J’ai plus l’habitude des : docteur, docteur Hamilton ou tout simplement Claire. Je remercie le militaire et laisse mon patient entrer avant de refermer la porte derrière lui. « Bonjour ! Je m’appelle Claire et c’est moi qui vais vous vacciner aujourd’hui. » C’est vraiment très étrange je trouve, mais c’est dit, je ne peux pas reculer. Est-ce que j’ai l’air trop nerveuse ? Est-ce que je devrais lui demander son nom ? « Vous pouvez vous assoir sur le fauteuil juste là. J’espère que vous n’êtes pas trop nerveux. » Dis-je en riant légèrement. Arrête de projeter tes émotions sur les autres Claire.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei Icon_minitimeDim 12 Mar - 12:56

ft. Claire & Ashihei
Le jour est arrivé pour Ashihei. Ayant accepté d'être un cobaye pour tester le vaccin mis en place, c'est Claire qui va réaliser l'injection. y aura-t-il des effets secondaires ou bien le vaccin sera une vraie réussite ? la jeune femme va pouvoir constater tout cela sur son patient.

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Ashihei n'avait pas dormi de la nuit. Ce qu'il allait faire n'avait eu de cesse de résonner dans son esprit. Pourquoi avait-il accepté, déjà ? Pour permettre aux autres de ne pas se sacrifier. Parce que lui n'avait rien à perdre, ici, en Amérique. Et il ignorait si sa petite famille, là-bas, au Japon, était toujours vivante. Est-ce que l'épidémie s'était déportée dans d'autres continents ou bien se cantonnait-elle ici ? C'était une question qui cognait sans arrêt dans sa tête et à laquelle personne ne pouvait lui donner de réponse. Cela le rongeait du plus profond de son être. La photographie de sa femme et de son fils, d'à peine un an, déposée sur son torse tatoué, l'un de ses bras couvrait son visage au niveau de ses yeux. Malgré le calme qu'il tentait de s'instaurer dans sa petite chambre, son cœur cognait à trois cent à l'heure dans sa poitrine.
Il serait l'un des premiers à essayer le vaccin. Non pas qu'il doutait de son efficacité mais... Quand même un peu. Comment savoir s'il s'en sortirait vivant ? De quelle manière allait-on le faire devenir un cobaye ? Après tout, pourquoi s'en inquiétait-il autant alors qu'il s'était résigné ? Il abandonna un soupir avant de se tourner sur le côté. Ses pupilles fixées dans l'obscurité, il espérait entendre un militaire venir le chercher sous peu. Il voulait que tout cela se termine le plus rapidement possible. Si au moins sa personne pouvait servir à sauver de nombreuses autres personnes, son sacrifice n'aurait pas servi à rien. Et s'il en mourait, peut-être dirait-on à sa famille qu'il était mort en héros. Son fils grandirait avec cette belle image de son père et Ashihei espérait qu'Akihiro soit fier de lui. Il n'y avait plus que cela qui le tenait à son désir de franchir le pas.
Et puis, enfin, on cogna à sa porte. Le Japonais se mit aussitôt sur ses pieds pour ouvrir. Le militaire fut surpris de le voir si éveillé tant et si bien qu'il n'eut pas grand-chose à lui dire pour qu'il le suive sur-le-champs. Ashihei enfonça sa photo dans la poche arrière de son pantalon, jetant un bref regard dans sa chambre, peut-être pour la dernière fois de sa vie. La porte close, il suivit sans un mot l'homme devant lui. Les couloirs du laboratoire n'étant pas très vivants, ils ne croisèrent que peu de monde qui eurent le visage grave au passage du Japonais. Cela ne le fit pas reculer pour autant, ayant pourtant l'impression de partir au goulag ou sur une chaise électrique. Ils auraient au moins pu esquisser un sourire pour lui souhaiter bonne chance, ou bien encore, le remercier.
A peine cinq petites minutes plus tard, le militaire fit signe de se stopper. Ils étaient arrivés au bloc où aurait lieu "l'opération". Ashihei ne disait toujours rien - qu'aurait-il pu dire, de toute façon ? - et laissait son accompagnateur gérer les choses. Il était là pour ça après tout. Il frappa à la porte, lança au médecin que son patient était là. L'homme armé laissa ensuite passer le tatoué avec lequel il échangea un bref regard qui en disait long sur ce qu'il pensait. Il y en avait au moins un qui possédait une certaine reconnaissance vis-à-vis de ce qu'il allait se dérouler dans quelques minutes. Et puis, la porte de la salle se referma, laissant Ashihei face à une jeune femme bien plus petite que lui. Le Japonais acquiesça d'un petit mouvement du visage à sa présentation.

« Nishimura Ashihei, enchanté », déclara-t-il en se dirigeant vers le fauteuil.

Claire devait bien sûr connaître son identité, mais la politesse qu'il connaissait faisait qu'en règle générale, les hommes devaient se présenter avant les femmes. Quand l'inverse se produisait, ils devaient bien plus encore donner leurs noms complets.
A la question du médecin, un léger sourire se traça sur les lèvres d'Ashihei. Est-ce qu'il était nerveux ? Ce n'était peut-être pas tout à fait la question qu'il fallait poser avant de procéder à pareil examen.

« J'espère en tout cas que je suis moins nerveux que vous. Cela serait bizarre que ce soit moi qui vous assure que tout va bien se passer, n'est-ce pas ? »

A ces propos, le brun prit place, apercevant le plateau sur lequel reposait la seringue et le sérum en question. Il songea aussi que son interlocutrice ne devait pas avoir eu affaire avec de telles responsabilités dans le passé, sans se douter une seule seconde qu'elle ait pu s'occuper d'animaux à la place d'humains. Mais, maintenant, cela n'avait plus une grande importance pour personne.
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei Icon_minitimeMar 21 Mar - 0:28


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Je laissais à l’homme le temps de s’installer dans le fauteuil. Ça y est. Nous allions vraiment procédé. J’espérais que tout se passerait bien. En fait je savais que tout se passerait bien. Je craignais seulement les réactions de mon patient. Est-ce qu’il aurait des réactions inconnues ? Je savais que les gardes n’étaient pas loin au cas où ça ne se déroulait pas comme prévu mais on ne sait jamais. Je ne connaissais pas les effets secondaires du vaccin ou même s’il y en avait. C’était vraiment encore à la phase expérimentale. Je n’étais pas habitué à ce genre de chose. Je savais que je devrais prendre des notes sur l’après vaccin. Mais je ne le verrais pas assez longtemps pour remarquer un quelconque changement non ? Et il n’y aurait pas de changement. Du moins je l’espérais. Je ne le connaissais pas, à part son nom et prénom, mais je ne voulais pas qu’il lui arrive malheur. Et s’il mourrait après avoir reçu le vaccin ? Et si tu arrêtais de t’en faire pour tout et pour rien Claire ?

J’envoyais un léger sourire agacé à mon patient lorsqu’il insinua être moins nerveux que moi. Je ne suis pas une bonne actrice et je n’arrive pas à bien cacher mes émotions. Il n’y a personne de parfait comme on dit. Je suis un bon docteur, j’ai une bonne motricité fine et je fais rarement des erreurs lors des traitements ou chirurgies que je pratique. Mais je n’arrive pas à cacher comment je me sens. Sauf pour les tremblements. Même si je suis nerveuse, vous ne me verrez jamais trembler. Quelque chose qu’on apprend à l’école et avec les années d’expérience. Vient un temps où les mains ne tremblent plus et où on se concentre uniquement sur ce que l’on fait. J’hoche légèrement la tête au commentaire d’Ashihei et me tourne vers le matériel médical se tenant sur le petit plateau près du fauteuil. « Ne vous inquiétez pas pour moi ! C’est seulement que c’est la première fois que je vais administrer le vaccin. Je sais que tout devrait bien se dérouler. Je ne peux pas m’empêcher d’être nerveuse quand même pour vous. C’est idiot mais je suis comme ça. » Répondis-je franchement à l’homme assit dans le fauteuil. Je m’étais toujours fait un sang d’encre pour mes patients. Qu’ils soient à poils, à plume ou maintenant humain. Et je m’étais toujours dit que c’était ce qui faisait de moi un bon médecin, mon empathie.

Je parcourais le dossier du patient avant de faire quoi que ce soit. C’était peut être la dixième fois que je le faisais, mais je voulais être sûr à 100% que tout avait été rempli correctement. La décharge de responsabilité de traitement médical avait été remplie, les questionnaires médicaux. Il avait passé tous les tests. Tout était conforme. Je replaçais le dossier sur le comptoir et m’emparais de la seringue contenant le vaccin. Ça ne servait à rien de tourner en rond à ce point. À l’intérieur de la seringue, le liquide ne ressemblait pas à grand-chose. Ça ressemblait à n’importe quel autre vaccin que j’aurais pu injecter. Ça aurait pu me réconforter si je n’avais pas su ce qu’il contenait. Pourquoi est-ce que le vaccin me rendait aussi nerveuse ? Est-ce que moi-même je doutais de son efficacité ? Je ne faisais pas partit de l’équipe de recherche l’ayant créé. Je n’étais qu’une exécutante. Et je ne savais pas si je voudrais me faire vacciner si un jour l’occasion se présentait. Il faudrait que le vaccin fasse ses preuves avant. Je m’approchais de l’homme, la seringue à la main. J’étais prête, mais lui, l’était-t-il ?

« Je vais relever un peu votre manche. Normalement vous ne devriez ressentir qu’une légère douleur. On vous a déjà énuméré les effets secondaires auparavant. Il est possible que vous ressentiez une douleur dans votre bras quelques minutes après avoir reçu le vaccin, nausées, maux de têtes, vertiges, le genre de trucs qu’on retrouve aussi avec les vaccins plus communs. C’est pour ça que je vais vous garder une demi-heure avec moi, pour observer si tout se déroule bien. » Hé ! J’avais bien expliqué le tout malgré ma nervosité. C’était le métier. Avant je n’avais jamais eu à m’exprimer de la sorte aux animaux. Mais maintenant, je savais que mes patients me comprenaient et qu’ils avaient besoin de ces informations.

« Alors vous êtes prêt ? » Demandais-je finalement en le regardant, la seringue à la main.

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei Icon_minitimeDim 9 Avr - 12:26

ft. Claire & Ashihei
Le jour est arrivé pour Ashihei. Ayant accepté d'être un cobaye pour tester le vaccin mis en place, c'est Claire qui va réaliser l'injection. y aura-t-il des effets secondaires ou bien le vaccin sera une vraie réussite ? la jeune femme va pouvoir constater tout cela sur son patient.

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Installé sur le fauteuil, ses pensées se permettaient de divaguer un petit instant. Bien sûr, il pensa à sa famille, son fils qu’il ne connaissait que trop peu et sa femme de laquelle il rêvait toutes les nuits depuis le début de l’épidémie. Sa famille lui manquait, c’était comme si on lui avait arraché un bras et qu’il n’en possédait plus qu’un. Parfois, il avait l’impression d’être réellement gauche, incapable d’aligner un pied devant l’autre. Pourtant, il se surprenait à se lever chaque matin et à essayer de se rendre encore un peu utile pour cette humanité perdue. Que restait-il ? Le Japon avait-il aussi été touché par ces horreurs qui se promenaient dans les rues ? Ashihei préférait imaginer que sa famille était bien à l’abri du foyer qu’il avait construit avec eux. C’était cette simple pensée qui lui permettait d’avancer chaque jour – au moins un peu.
Alors Claire lui déclara qu’elle ne pouvait pas s’empêcher d’être un peu inquiète pour lui. Il lui adressa un sourire reconnaissant, il ne trouvait pas cela idiot du tout, sans pour autant dire quoi que ce soit lui-même. En déglutissant un instant plus tôt, il s’était rendu compte qu’une certaine forme d’angoisse avait pris sa place en lui. Mais il ne reculerait pas maintenant. Il avait fait partie des chercheurs, de tous ceux qui avaient expérimenté des choses, mettant au point des analyses, quittant le laboratoire pour survivre en souhaitant des échantillons des monstres vagabonds. Ashihei avait mis la main à la pâte, accrochant des molécules les unes aux autres, usant de ses connaissances pour compléter celles de ses collègues. Le travail avait été long, fastidieux et pas toujours à la hauteur de leurs espérances, mais finalement quelque chose était sorti. Ils n’étaient pas certains à cent pour cent que cela fonctionnerait, mais Ashihei avait encore foi en l’être humain. Élevé ainsi au pays du soleil levant, il était prêt à se mettre entièrement au service de sa (nouvelle) patrie.
C’était pour cela qu’il se tenait face à son médecin en cet instant. Il ne la connaissait pas, savait qu’il devait avoir une confiance aveugle en elle puisqu’il ne pouvait pas faire marche arrière maintenant et cela ne lui posait pas plus de problèmes qu’il n’en possédait déjà. Elle savait le mettre en confiance. Il la vit relire une dernière fois son dossier avant de se saisir de la seringue pour revenir vers lui. Posément, elle lui expliqua les effets secondaires possibles d’un vaccin. Il savait tout cela, mais cela ne le dérangeait pas de l’entendre de nouveau. C’était presque rassurant pour lui, comme si on retombait dans une certaine forme de normalité post-épidémie.

« C’est entendu », lui répondit-il en un sourire.

Et puis vint la question qu’il avait tant attendu ces derniers jours. Était-il prêt... Était-on un jour vraiment prêt à sentir une aiguille s’infiltrer sous notre peau et recevoir un produit dans notre corps ? Ashihei souffla doucement, passa une main dans sa chevelure avant de poser son regard sur son interlocutrice.

« Je ne sais pas, lâcha-t-il. Honnêtement, je l’ignore. J’ignore si je suis prêt à tester ce vaccin, mais je suis prêt à croire en cette avancée. Vous savez, ma famille est au Japon. Je suis venu ici pour une cause humanitaire qui me tenait à cœur et je suis maintenant bloqué en Amérique, soupira-t-il. Je pense que j’ai un rôle à jouer, si je suis là, toujours vivant. Alors oui, je crois finalement que je suis prêt à tout pour que cette épidémie se stoppe, que les aéroports soient rouverts et que je puisse rentrer chez moi auprès des miens. »

C’était loin d’être aisé de se confier de la sorte, mais peut-être qu’il ne ressortirait même pas de cette pièce. Peut-être que son rôle était juste d’être un cobaye et de permettre à ses collègues de réajuster le vaccin par la suite. Il acceptait aujourd’hui tout cela, peu importe ce que cela impliquait ; il était prêt à apporter sa contribution à l’Amérique et ce malgré les rancœurs du passé entre son pays et celui-ci.

« S’il-vous-plaît, reprit-il, si jamais quelque chose de mauvais se passe, s’il-vous-plaît, dîtes à ma famille que je les aime et que je ne suis pas mort en vain. »

Il espérait la réponse de Claire avant de lui dire qu’elle pouvait procéder au vaccin. Il n’était plus effrayé par ce qui avait éventuellement une chance de se dérouler et ce fut en voyant le visage souriant de sa femme et de son fils qu’il tendit son bras à son médecin. Dans peu de temps, ils pourraient tous les deux constater si les recherches avaient été les bonnes.
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei Icon_minitimeMar 18 Avr - 5:25


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Les yeux fixés sur son épaule, celle où j’injecterais probablement le vaccin, je sursautais légèrement lorsqu’il répondit à ma question. C’est-à-dire, s’il était prêt à recevoir le vaccin. Son histoire me bouleversa et je tentais de garder mon sang froid devant la situation. C’était la première fois que je vaccinerais quelqu’un et je sentais bien qu’il commençait à être nerveux. Le fait qu’il me raconte un peu de son histoire me faisait légèrement hésiter, mais d’un autre sens, il avait peut être raison. Certaines personnes semblaient être mises sur terre pour effectuer une mission. Peut être que c’était la sienne, de recevoir ce vaccin et d’être peut être la première personne au monde à résister au virus des zombies. Il serait peut être l’une des premières personnes à survivre à une morsure. Ce serait une révolution, comme faire un doigt d’honneur aux morts. Émue, je lui envoyais un sourire que je voulais chaleureux.

« C’est très honorable de votre part de faire ça pour un pays qui n’est pas le votre. Je peux comprendre un peu ce que vous ressentez, mais je n’ai pas traversé d’océan ni du vivre la barrière de la langue et de la culture. Je suis Canadienne. Mais je vous épargne les détails. J’espère que vous pourrez retourner au Japon. Vous retournerez chez vous un jour. »

Je ne voyais pas en quoi c’était mal de rêver. Après tout, il y avait des chances pour que l’épidémie n’ait touché que ce continent-ci. Et ce serait tant mieux. J’espérais sincèrement que sa famille soit en sécurité et qu’il puisse les revoir un jour. Contrairement à moi qui avait perdu mon mari au début de la crise. Plus personne ne m’attendait nulle part donc je ne m’attendais à rien du tout. C’était presque mieux ainsi. Mais avoir l’étincelle d’espoir comme lui, ça donnait une raison pour survivre. Je ne pouvais même pas m’imaginer dans sa situation. Il s’était assit dans ce fauteuil aujourd’hui sûrement dans l’espoir de voir les choses changer, de faire avancer la science et j’espérais que l’essaie que nous faisions sur lui fonctionnerait. Qu’il s’en sorte et que les effets secondaires soient limités. Parce que je ne me faisais pas d’illusion. Après avoir reçu le vaccin, il aurait des effets secondaires. Que ce soit la fièvre, des étourdissements ou les nausées, il en vivrait sûrement quelques uns. Il fallait seulement qu’il y survive et qu’on puisse améliorer le vaccin suite à nos observations. Je savais qu’il avait travaillé sur ce vaccin avec les autres scientifiques, donc il savait très bien à quoi s’attendre.

Lorsqu’il me demanda de dire à sa famille qu’il les aimait et qu’il n’était pas mort en vain si jamais quelque chose lui arrivait, j’eu une boule à la gorge. J’avais vécu une situation semblable. Lorsqu’on m’avait annoncé froidement que mon mari était mort, ça avait été comme la fin de mon monde. Comme si tout s’écroulait autour de moi. J’avais perdu mes repères et pendant plusieurs semaines je m’étais morfondue sans savoir comment agir. Arthur avait été tout pour moi. Mon guide, mon mari et mon meilleur ami. C’était avec lui que j’étais entré dans ce monde de fou et j’étais surprise d’avoir réussi à reprendre le dessus après cet horrible deuil. J’hochais la tête précipitamment à la demande de l’homme sans même vraiment réfléchir à la promesse que j’étais sur le point de faire.

« Je le ferai. Si jamais quelque chose vous arrive, je les aviserai. » Dis-je, les larmes aux yeux. Puis je me repris, reprenant le contrôle. « Mais il ne vous arrivera rien. Je vais vous injecter ce vaccin et vous allez sortir d’ici de vous-même. » Puis comprenant que ça pouvait porter à confusion je me repris. « Je veux dire… Toujours vivant. Vous ne deviendrez pas un rôdeur. »

Je laissais s’échapper un rire nerveux avant de me concentrer à nouveau sur ma tâche principale. Je nettoyais le site d’injection avec un tampon d’alcool pour commencer et approchais l’aiguille de la peau de l’homme. Je levais les yeux quelques secondes pour scruter son visage et son expression me confirma qu’il était réellement prêt. Je tins son bras de ma main libre et insérais délicatement l’aiguille dans son bras pour ensuite peser doucement sur le piston, injectant ainsi le vaccin dans le système de mon patient. Je pouvais sentir mon cœur battre dans mes oreilles, c’était un moment important pour moi et j’imaginais que ce l’était également pour lui. Lorsque l’injection fut faite, je retirais l’aiguille de son bras pour la replacer sur mon plateau, cette fois vide. Je pressais ensuite un morceau de coton contre le minuscule trou et le fixais en place avec un morceau de papier collant. Il ne restait maintenant plus qu’à attendre.

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei Icon_minitimeDim 7 Mai - 19:52

ft. Claire & Ashihei
Le jour est arrivé pour Ashihei. Ayant accepté d'être un cobaye pour tester le vaccin mis en place, c'est Claire qui va réaliser l'injection. y aura-t-il des effets secondaires ou bien le vaccin sera une vraie réussite ? la jeune femme va pouvoir constater tout cela sur son patient.

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Évidemment, Ashihei répondit au sourire de son interlocutrice qui lui apprit qu’elle venait du Canada. Le dépaysement n’était pas le même, mais elle pouvait comprendre en partie ce que le Japonais était en train de vivre en cet instant et depuis plusieurs semaines à présent. Pour ses gentilles paroles, il acquiesça d’un mouvement du visage. Oui, lui aussi il espérait qu’il pourrait retourner dans son pays natal, surtout rejoindre ceux qui l’attendaient (il l’espérait) là-bas. Depuis le début de l’épidémie, il espérait que cette maladie ne ce fût pas propagé au-delà de ce continent-ci. Néanmoins, il n’était pas stupide et savait pertinemment que si tous les Américains étaient porteurs du virus, qu’un seul d’entre eux eut fait le voyage jusqu’au Japon il pouvait très bien avoir répandu la molécule. Mais ce n’était clairement pas le moment d’imaginer de tel scénario.
Une certaine appréhension le gagnant, Ashihei ne manqua pas de demander au médecin de prévenir sa famille, d’expliquer ce qu’il avait fait, si jamais les choses tournaient mal. C’était très important pour lui, surtout pour son enfant, son fils. Si au moins il perdait son père, il pourrait vivre en sachant la bonne action, le sacrifice, qu’il avait été pour le peuple américain. Peut-être aussi que d’autres relations s’établiraient entre le Japon et l’Amérique. Mais c’était sans doute se presser un peu trop, n’est-ce pas ? Il avait été l’un de ceux qui avait participé à l’élaboration de ce vaccin, il devait avoir un minimum de confiance en cela pour se tenir sur le fauteuil de Claire.
Le tatoué vit l’émotion qu’il avait suscité chez son interlocutrice, voulut s’en excuser et lui demander les raisons, mais se ravisa. Il était temps de passer aux choses sérieuses car s’ils ne faisaient que les repousser, les résultats n’arriveraient jamais.

« Merci beaucoup, déclara-t-il, c’est très important que mon fils puisse grandir avec une bonne image de moi. Mais, comme vous venez de le dire, il n’y a pas de raison pour que je me transforme. Allez-y, je vous en prie, ne perdons pas davantage de temps. »

De toute son âme, Ashihei espérait que Claire eut raison et qu’il ressortirait de la pièce aussi droit qu’il avait pu y pénétrer. Sur ses deux jambes, son mental bien en place tout comme le reste de sa personnalité. En voyant l’aiguille se rapprocher de son bras, il soutint le regard de la jeune femme pour lui confirmer que tout était bon pour lui. Il inspira légèrement une grande bouffée d’oxygène tandis qu’une prière bouddhiste se répétait en boucle dans son esprit. Il sentit le produit s’introduire lentement dans son organisme, chauffant son bras d’une délicate chaleur. Il crut que l’aiguille ne serait jamais retirée de là, mais, enfin, il entendit Claire la reposer sur son plateau. À cet instant, il s’aperçut également qu’il avait fermé les yeux un court instant.
Ça y était, le produit était en lui et il ne pourrait rien faire pour le retirer. À présent, il n’avait plus qu’à patienter et voir si quelque chose se passait chez lui. Il échangea un regard avec sa médecin, haussant un peu les épaules comme pour lui signaler qu’il ne ressentait aucun changement immédiat.

« Bon, voilà qui est fait, lâcha-t-il en s’avançant sur le bord de son fauteuil avant de se lever pour faire quelques pas. J’arrive à bouger, à penser comme d’habitude », ajouta-t-il.

Il fit quelques autres mouvements, s’accroupit, se pencha en avant, en arrière, tout paraissait tout à fait normal, du moins comme après n’importe quel vaccin. Son bras vacciné n’enflait pas, ni aucune autre partie de son corps. Cela semblait bien fonctionner, mais Ashihei se doutait qu’il ne pourrait pas encore quitter cet endroit avant plusieurs longues minutes.

« Est-ce que je peux vous poser une question personnelle ? » interrogea-t-il Claire.

Voyant qu’elle ne paraissait pas réticente à cela, le Japonais décida de se rasseoir, juste au cas où, avant de reprendre la parole, curieux.

« Quand je vous ai demandé de prévenir ma famille si jamais quelque chose se passe mal, j’ai eu l’impression de vous voir, comment dire, touchée. Vous... vous avez perdu du monde vous aussi ici, n’est-ce pas ? »

Bien sûr, si la jeune femme refusait de lui en parler, il ne la forcerait pas. Il serait le premier à ne rien dire de tout ceci s’il perdait sa précieuse famille.

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei Icon_minitimeLun 15 Mai - 3:54


People have scars in all sorts of unexpected places

Je regardais l’homme assis dans le fauteuil devant moi. Il avait fermé les yeux et même si c’était impossible, j’avais l’impression d’entendre son cœur battre dans sa poitrine. Ou peut être que c’était le mien. Voila qui était fait, mon premier vaccin injecté. Le premier d’une longue liste. Je ne pouvais même pas m’imaginer combien j’injecterais de ce même vaccin dans les années à venir. Et qu’à chaque fois je ressentirais cette même appréhension. Non, je ne m’habituerais jamais je crois. Il y avait les opérations de routines et il y avait ce vaccin, qui était loin d’être routinier. C’était une percée dans le monde de la médecine. Et tout ce que je souhaitais, c’était qu’il fonctionnait. Je me sentirais atrocement coupable d’injecter quelque chose de poison dans le système de mes patients. J’essayais de me dire que je faisais confiance au vaccin, mais si j’avais vraiment confiance, est-ce que je me sentirais aussi nerveuse ? Probablement pas. Nous n’en étions qu’au début des essais. Peut être y avait-t-il des défauts à ce produit. Nous les découvrirons en temps et lieu j’imagine.

Avec appréhension, je le regardais se lever de son siège et faire quelques pas. Il me dit réussir à bouger et penser comme d’habitude. C’était un bon signe, mais je préférais attendre quelques minutes avant de me réjouir. Je m’attendais presque à ce qu’il s’effondre directement sur le sol d’un moment à un autre. C’était vraiment ridicule de penser comme ça. Et ce n’était pas mon genre. Oui je m’inquiétais, mais il ne tomberait pas raide mort devant moi. Il allait bien. Il s’était levé, faisait quelques pas dans la pièce et arrivait à me parler.

« C’est parfait ! Mais on va attendre encore une dizaine de minutes avant de vous laissez partir. Il ne devrait rien arriver mais ça fait partit du protocole. » Lui dis-je avec un sourire au coin des lèvres.

Est-ce que mon sourire semblait forcé ? Non sûrement pas. J’étais heureuse qu’il aille bien. Mon sourire semblait peut être forcé à cause du protocole justement ? À cause du garde qui attendant dehors au cas où quelque chose arriverait. J’en avais presque des frissons dans le dos. Tout va bien se passer Claire. J’avais empoigné mon carnet de note juste avant qu’il ne me demande s’il pouvait me poser une question personnelle. Je relevais les yeux de mon carnet, interloqué par cette demande. Mais je ne disais jamais non à ce genre de demande. Surtout parce que ça m’intriguait de savoir ce qu’il voulait savoir.

« Oui bien sûr. » Que je répondis avant même de savoir ce que c’était.

Pourquoi est-ce que mes émotions me trahissaient constamment ? C’était le non verbal c’est ça ? J’étais beaucoup trop expressive pour mon propre bien. Je baissais les yeux, regardant les pieds d’Ashihei. Pour une fois dans ma vie, je ne savais pas trop comment placer mes mots. J’avais parlé de mon mari à quelques personnes du laboratoire. Et j’évitais en règle générale d’en discuter. Je n’étais pas encore au stade de parler de la mort d’Arthur avec détachement. C’était encore plutôt frais et le contexte de sa mort avait été brutal. Je relevais lentement les yeux pour regarder l’homme.

« Mon mari. Il est mort avant que nous n’arrivions ici. Il a été mordu par un rôdeur. Il me manque à tous les jours. » Je m’arrête quelques secondes en repassant à cette horrible soirée. Les coups de feu. Les grognements du rôdeur et les cris des survivants. « Il aurait aimé voir ce que nous faisons ici. C’était un innovateur. Il aimait tout ce qui était nouveau. C’est lui qui avait eu l’idée de venir ici, de rejoindre le laboratoire. Et pourtant je suis arrivé ici toute seule… »

Je trouvais encore ironique qu’il n’ait pas réussit à rejoindre le laboratoire. Alors que c’était lui qui était emballé de venir aider. Il avait toujours été très altruiste et parler de lui comme ça me faisait monter les larmes aux yeux. Je me retournais vivement pour essuyer une larme qui menaçait de s’échapper sans ma permission, me maudissant d’être un aussi gros cliché des drames que nous écoutions autrefois à la télévision. Et dire que c’était l’homme derrière moi qui avait le plus à perdre.

« Excusez-moi. » Dis-je en me retournant pour lui faire face de nouveau.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

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Aileen L. Blackhood

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei [FLASHBACK] People have scars in all sorts of unexpected places | Ashihei Icon_minitimeJeu 17 Aoû - 11:00

RP archivé suite à la suppression de Ashihei. coeurrose
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