J'ai grandi au sein d'une famille nombreuse, mais je n'ai pas souvenir que cela est pu impacter l'amour que nos parents est porté à chacun. Non, nous étions tous aimés, et éduqués d'une manière telle à ce que chacun de nous dépasse nos limites. Je crois que tous les Tucker, étaient dotés d'un instinct de compétition. Pour certains, c'était le football, d'autres le hockey sur glace, bref nous avions tous un sport de prédilection. Pour ma part, c'était la danse. Bien que je ne me sois destinée à une carrière dans le classique, j'appréciais toutes les sortes de danses. J'aimais aussi beaucoup d'autres sports, dont la boxe. Tout du moins... Pour ne pas vous mentir, ce qui m'a encouragé à suivre les cours, était la présence d'un homme qui était parvenu à gagner mon cœur. Au départ, ce dernier se moquait éperdument de moi, me surnommait "la ballerine" et doutait fortement qu'une danseuse puisse avoir des capacités dans le combat. Il avait raison. Du moins... Au départ. C'était sans compter la hargne que j'avais en moi, mon esprit de compétition et surtout ma fierté. Alors je suis ainsi parvenue à démontrer de quoi j'étais capable et de l'impressionner. Évidement que j'y arriverais, je suis une Tucker.  

J'ai vécu un moment avec cet homme, plusieurs années en réalité. Mais je n'avais pas remarqué, et ce malgré les mise en garde de mes proches, qu'il était malade... Oui, un pervers narcissique et jaloux maladif. Il voulait me garder à lui, m'éloignant un peu de mes amis et de ma famille. J'ai été stupide... Car je me suis laissée bernée durant un long moment. Je croyais néanmoins à ces belles paroles, ses regrets et son amour pour moi. Fort heureusement, j'ai fini par me réveiller. Et redevenir, la Samira que j'ai toujours été. Celle, qui n'avait pas besoin de quelqu'un pour lui dire quoi faire et quand... Celle, qui ne se laisse pas enchainer et possède ses propres lois. C'est ainsi que notre histoire c'est terminée.

Ce jour restera ancré en moi, il fait partit de mon histoire et de ce que je suis à présent. Je suis parvenue à prendre un avion à temps? pour pouvoir encourager mon grand-frère Saïd à son championnat de Boston. J'avais fait des pieds et des mains pour pouvoir arriver à temps, cela fut compliqué à cause des dates de mes propres représentations mais j'ai toujours mis un point d'honneur à aller encourager mes ainés et mes cadets à leur compétition, comme eux pouvaient me soutenir pour les miennes. Alors oui, j'étais au rendez-vous, avec tout le reste de la famille dans les tribunes. Tout se passait très bien, puis il y eu dans un premier temps se silence... un silence de mort et c'est réellement le cas de le dire. Ensuite, vinrent les hurlements de la foule se situant près des portes d'entrées et de sorties. Tout le monde se battaient pour tenter de s'échapper, venant à se marcher les uns sur les autres, s'écrasant littéralement. Je me rappelle vaguement, avoir serré contre moi le plus petit de mes frères, tentant de le protéger de la masse et de ses choses qui étaient rentrés dans les lieux. Mais je fus bousculée, et séparée du restant de ma famille. En me relevant, l'un d'eux se trouva au dessus de moi, mes yeux se fermèrent, c'était fini... Non ? Mon regard se redressa, et je vis Maria, la femme de mon frère qui c'était interposée entre cette chose et moi, se faisant alors mordre à ma place. Pourquoi avait-elle fait ça ? Nous n'avions pourtant pas été bien proche... Je ne sais pas, je n'ai jamais compris... Ces derniers mots me crièrent de m'enfuir, ce que je fis le plus rapidement possible. C'est une chose, que je n'ai jamais pu avouer à mon frère.