TAKE A DEEP BREATH AND START AT THE BEGINNING.
Si nous nous sommes réunis dans ces lieux, c’est pour unir cet homme et cette femme par les liens sacrés du mariage. Le mariage suppose que les époux s’engagent l’un envers l’autre sans y être forcés par personne, se promettent fidélité pour toute leur vie et acceptent la responsabilité d’époux et de parents. Est-ce bien ainsi que vous l’entendez ?
- Oui.
- Et vous, acceptez-vous d’être les témoins de cette union?
- Oui, nous l’acceptons.
- Si quelqu'un veut s'opposer à cette union, qu'il le dise maintenant ou se taise à jamais.
Le prêtre allait reprendre son discours quand tout à coup un cri de douleur brisa le silence. La mariée qui se tient le ventre. Agitation de toute l’assemblée. Le son tonitruant des sirènes. Des mariés arrivant dans un hôpital. Une salle blanche, des hommes en blouse vertes, une main broyée. Un nouvel être pointant le bout de son nez. Silence dans toute la pièce, le bébé pleure, soulagement de tout le monde. Et un père qui tombe dans les pommes.
DON’T BELIEVE ME, JUST WATCH.
Le grand jour ! Oui oui ! LE Jour. Non je ne parle pas du mouvement des planètes qui fait que le soleil se lève. Je parle de la journée. De ce 26 Décembre. Le fameux jour de l'ouverture des cadeaux ! Un jour très important pour la jeune Maebh, chaque année.
Enfin bref. 26 Décembre. Elle est impatiente sur le canapé en train de gigoter comme si elle avait des puces. Le petit cousin la regarde comme si elle était demeurée. La jeune ado est la plus grande parmi ses cousins/cousines pourtant ça a toujours été la plus excitée. C'est sans surprise que c'est la première à se lever pour courir précipitamment vers le sapin. Le moins qu'on puisse dire est qu'elle a été très gâtée la jeune brune et encore, il lui restait encore un présent à ouvrir, dans la chaussette de noël. Heureusement qu'elle l'ait gardée pour la fin car... Trois, deux, un...
- Oh My God ! Oh My God ! Oh My God !Son cerveau a fait deux tours sur lui-même. Dans l'enveloppe se trouvait un aller-retour pour les USA. C'était...Merveilleux, elle n'y croyait pas. Même au bout de la journée elle n'y croyait toujours pas. C'était juste fabuleux ! Sa mère était contente mais sans plus, pas très fan de voir son poussin partir dans un autre pays. Son père était fier de l'engouement qu'engendrait son cadeau et le petit cousin ne comprenait rien à la situation... Surement pas assez évolué intellectuellement pour comprendre cet engouement. Pauvre petit, c'est ça d'être un mec.
On fait avance rapide. ZZZZZZZZZZZZ. Ça y est. Elle prépare sa valise, c'est fou ce qu'elle était pressée ! Ce n'était pas possible autrement ! Elle s'imaginait déjà visiter les Etats-Unis, Harvard car c'était son rêve d'intégrer cette prestigieuse université lorsqu'elle sera en âge, elle travaillait très dure pour cela.
SI J'AURAIS SU, J'AURAIS PAS VENU.
Un bruyant craquement surgit dans la nuit, suivi d'une sirène qui semblait venir des tréfonds de la ville du Massachusetts. Soudain, la lumière s'éteignit. D'un coup, une obscurité totale se mit à régner dans la chambre. Dehors, c'était le noir absolu. Les adolescents commencèrent à s'agiter dans tous les sens. Maebh aurait voulu éclater de rire devant l'inquiétude générale pour si peu, mais, une seconde plus tard, elle entendit un nouveau bruit et fut tellement effrayée qu'elle s'en mordit les lèvres. C'était un cri qui retentissait dans toutes les pièces de l'auberge de jeunesse. Un cri de pur désespoir, à arracher le cœur. Malgré sa légère peur, la jeune brune dévala les escaliers pour sortir du bâtiment afin de satisfaire sa curiosité. Dehors, il faisait froid, une nuit de décembre glaciale. Elle frissonna dans son tee-shirt tout fin, et réalisa à quel point le bâtiment était surchauffé et étouffant. Entourant sa poitrine avec ses bras, elle regarda autour d'elle et comprit directement l'origine du cri.
- Bloody Hell...Un effroyable spectacle s'offrait devant elle. Elle crut d'abord à une blague ou à une caméra cachée mais elle se rendit très vite compte que tout cela était réel. Que y avait bien un mec en train de se faire bouffer.
ALL MONSTERS ARE HUMAN.
Maebh se perd à rêvasser contre la vitre de la voiture à l'arrêt. Les premières lueurs de l'aube apparaissent dans le ciel : vert clair, orange crème et un bleu incroyablement pâle. Tout est si paisible. Le commence timidement à se lever derrière les... BOUM ! Quelque chose venait de s'écraser lourdement contre la portière de la voiture déclenchant un boucan énorme. Terrifiée, la jeune brune se redressa. Ce choc, et maintenant ces frottements sur le côté. Illico, elle sortit du véhicule en trombe et, par précaution, courut quelques petits mètres avant de se retourner pour voir ce qui était tombé contre la voiture. C'était Alfonso. Alfonso qui tentait péniblement de se relever. Tout naturellement Maebh se dirigea vers lui pour l'aider mais aussitôt un membre de son groupe tenta de l'arrêter mettant son bras devant elle.
- Ne t'en mêle pas.- Putain mais qu'est-ce-que vous foutez ? Qu'est ce qui se passe ? Tu vas bien ?C'était plus fort qu'elle, la brune s'était précipitée vers Alfonso. Elle était comme ça, c'était dans sa nature, Maebh était plus du genre à se préoccuper des autres que d'elle-même. Mais aujourd'hui elle aurait dû s'en abstenir car elle allait se mettre dans un pétrin pas possible.
- Il ne peut plus continuer avec nous. Il va nous ralentir. Ce gros lard s'est foulé la cheville.- S'il vous plait ! Ne me laissez pas là, je ne vais jamais réussir à survivre tout seul !- Arrête d'insister sinon je te bute sur le champs !- Mais tout ceci est complètement insensé ! Tu ne vas pas le tuer pour si peu ! Il te manque une case ou quoi ?! Vous êtes devenus bien pires que ces créatures !- Toi l'Anglaise, tu fermes ta gueule !Un vrai dialogue de sourds. Alfonso suppliait toujours le leader tandis que Maebh continuait de le défendre. Un réel boucan qui commença à attirer les rôdeurs aux alentours. Le temps leurs manquait et la pression se faisait ressentir. Le leader prenant donc une décision hâtive, appuya sur la gâchette, pile dans la tête. Quelques gouttes de sang giclèrent sur le doux visage de la brune. La panique s'empara d'elle, les voix autour d'elle devinrent moins succinctes, le monde tourna autour d'elle. Et si il découvrait qu'elle était 'faible' elle aussi ? Et si ils découvraient qu'elle ne peut pas curir sur de longs mètres sans faire une crise d'asthme à côté ? Allait-ils la buter elle aussi ? L'air lui manquait, de ses mains tremblantes elle tenta d'attraper sa ventoline qui se trouvait dans son sac mais sans succès.
- Mais aidez-là, vous voyez-bien qu'elle a besoin d'aide !- Pas le temps ! Ils arrivent ! De toute façon ce n'est qu'un boulet de plus !Et ils partirent comme ça, la laissant comme un vulgaire déchet. Ce départ ne fit qu'empirer l'état de Maebh, sa respiration devint saccadée et bruyante. Faisant un pas en arrière pour échapper aux rôdeurs qui avançaient vers elle, elle trébucha s'écroulant de tout son long. Elle ne bougeait plus. Sa respiration était suffocante, agonisante, il n'y avait pas assez d'air, il n'y en aurait plus jamais suffisamment pour remplir ses poumons et leur donner vie, plus jamais... Elle ne respirerait bientôt plus, ne verrait plus, ne penserait plus. Le soleil ne se lèverait plus pour elle. Il n'y avait plus aucun espoir, elle allait crever misérablement sur la route. Un festin offert sur un plateau d'argent à ces zombies. Puis juste avant de sombrer dans l'inconscience, des coups de feu se firent entendre. Une putain de chance inespérée pour la jeune anglaise car en plus de la sauver, son sauveur l'a mena jusqu'à la zone 51.
MY MEDICINE.
- MAEBH, VIENS DÉPÊCHE-TOI !!!- Je peux pas, j'ai laissé mon sac dans le dortoir.- Mais on s'en fous de ton sac ! C'est pas important ! Tu préfères crever ici et te faire bouffer ?!- Je suis désolée...Aux yeux de Maebh, il était inconcevable de s’enfuir sans son précieux sac à dos. Elle ne pouvait pas risquer de courir sur une durée indécise sans ses médocs. Traversant la cohue, elle se dirigea le plus rapidement possible vers les dortoirs. Mais voilà, le temps qu'elle récupère son sac, elle se retrouvait bloquée par les rôdeurs.