+ i'm hurting you for your own good. (chuck)
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+ i'm hurting you for your own good. (chuck)

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MessageSujet: + i'm hurting you for your own good. (chuck) + i'm hurting you for your own good. (chuck) Icon_minitimeVen 25 Jan - 16:22


Cela aurait pu être une belle journée. Ailleurs, mais surtout avant. Coincée entre ces hauts et larges murs de béton mal coloré, comment une journée pourrait-elle être belle ? Devoir se résigner à une seule et infime parcelle de ciel, c'est l'antinomie même. Le ciel, par définition, c'est l'infini. C'est un rêve élastique qui s'étend au-delà de la simple vision, par-delà même l'imagination. La seule contemplation de cette étendue est restreinte, presque prohibée. Parce qu'elle pourrait refaire naître une lueur d'espoir, donner l'envie d'une rébellion quelconque ; aspirer à franchir ces murailles sales, quitte à se faire déchiqueter, sentir à-nouveau un semblant de liberté angoissante. Ce minuscule carré nuageux aurait pu t'être supportable dans d'autres circonstances, là, cela te paraissait être le pire affront imaginable. Au-delà de ces simples observations, constatations personnelles, une journée ne pouvait décemment plus être belle, aujourd'hui. Toutes ces horreurs, ces effusions de sang, ces lames dans des visages déjà mutilés, là dehors. Juste derrière les hauteurs barbelées. Protection de la vue, seulement. Mais les râles et le sifflement des balles, parfois, se hissaient aisément dans les airs avant de retomber doucement dans chacune des oreilles du groupement. Abominables et macabres notes. Nouveau rythme crispant de cet ersatz de vie. Semblant d'humanité défaite.
Tu marches. C'est là, en somme, tout ce que tu peux faire. Et encore. Il n'est pas rare qu'on t'interroge. Qu'est-ce que tu fais ? Tu marches, juste. Pourquoi tu marches, ici ? Parce que, ici ou là-bas, ça ne change pas grand-chose. Tu marches pour aller où ? Cent mètres plus loin, tu ne tenteras pas de traverser les murs, aujourd'hui non plus. Pas maintenant, en tous les cas, et certainement pas de cette façon. Tu t'amuses à signer, à leur raconter qu'un biscuit en bacon a attaqué un oiseau, que Jim Carrey est à l'origine de la mode des pantalons fuseaux moutarde ou que Hagrid dort sous ton lit avec sa tarentule géante. Ils font parfois comme s'ils comprenaient et finissent par te laisser tranquille. Sans doute plus surveillée que la moyenne, puisque tu es la fille du tyran Westerfield, qui règne en maître sur ces lieux. Lugubres. Un mal pour... un mal. Y a-t-il seulement un avantage à être sa fille ? Toute ta vie, il s'est occupé plus des autres et de lui-même que de toi. À quoi bon espérer encore ? Dans ce monde dégénéré, que de manque de temps de sa part, pour ta personne. Plus qu'habituellement, presque. Tu ne l'aurais pas cru possible. La seule différence, cependant, c'est que cette promiscuité non souhaitée oblige ton regard à glisser souvent sur lui. Ce serait presque une déception supplémentaire, s'il venait à s'intéresser à toi, maintenant.
Ton chat, dans tes bras. Oxymore, un angora blanc. C'est ta mère qui te l'a offert. Et c'est tout ce que tu as pris le temps d'attraper et d'amener avec toi. C'est tout ce qui comptait. Son ronronnement reposant, sa présence sécurisante, le souvenir des traits de ta mère – le visage encore plus joyeux que le tien. Te faire plaisir, te combler – t'aimer, simplement – était sa raison de vivre, elle-même le disait. Chuck ne voulait pas que tu l'emmènes. Premièrement, ce n'est qu'un chat. Et puis il faudrait le nourrir. Et s'il s'échappait, qu'il mordait du zombie, qu'il revenait et qu'il contaminait tout le monde ? Chuck eut alors le droit à un regard noir. Et à quelques signes. Avec le chat, ou sans toi. Tu aurais peut-être préféré qu'il refuse le chat, au moins tu n'aurais pas à tourner en rond dans ce complexe trop sécurisé.
Ta main se promène sur le dos du chat. Tu observes les hommes – majoritairement – qui se préparent à sortir, pour le ravitaillement, pour ramener toutes sortes de choses. Tu as demandé à l'un d'entre eux de voir pour te ramener des cigarettes. Tu n'en n'as bientôt plus et les cigares que tu pioches parfois dans les poches de Chuck te donnent envie de vomir. Tu ne sais pas fumer ces épais cylindres. Mais tu apprécies l'idée que ça lui en fasse moins. On a les revanches qu'on peut. Et en voyant cette armée, à quelques pas de toi, l'envie d'en faire partie te démange à-nouveau. Depuis le début, tu veux intégrer cette équipe. Sortir, décapiter et ruiner le cerveau de ces zombies et, le plus important, être utile. Et c'est la seule façon. L'unique. Tu remplis chacun des critères, ou presque. T'engager. Tu ne l'aurais jamais fais, avant. Mais tout à changer. Plus les mêmes motivations, plus les mêmes envies, plus aucun rêve. Faire une croix sur chacune de tes aspirations et de tes souhaits d'avant. Et ne les remplacer par rien. Le néant. Un grand vide. Une petite lueur tout de même, peut-être, mais une petite lueur que tu refuses de voir, d'examiner, de croire et de poursuivre.
Tu as pris une décision, tu feras partie de la prochaine escapade. Un seul problème. Et non des moindres. Chuck Westerfield. Qui d'autre ? Tu ne pourras rien intégrer du tout sans son consentement.
Oxymore arrête de ronronner. Tu stoppes le mouvement léger de ta main. Une présence derrière toi. Qui déplaît au chat autant qu'à toi. Tu ne te retournes pas tout de suite. Mais tu t'es crispée, ce qui devrait lui signifier que tu sais qu'il est juste là. Tu t'accroupis, embrasses le museau de ton meilleur-ami et le dépose à terre. Il te regarde un instant et s'en va. Tu te relèves doucement et te retournes tout aussi lentement.
Tes mains s'élèvent et tu signes aussi rapidement que tu parlais, que tu parlerais. Que tu ne parleras plus. « Chuck. » ; comme un bonjour que tu ne prononceras pas. « Tu tombes bien. » Tu penches doucement la tête vers ton épaule gauche. « Je signe où, pour m'enrôler dans cette pseudo-armée ? » ; petit sourire lumineux. D'avance, tu sais ce qu'il te répondra.
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MessageSujet: Re: + i'm hurting you for your own good. (chuck) + i'm hurting you for your own good. (chuck) Icon_minitimeVen 25 Jan - 17:44



Spoiler:

Journée affreuse. Sommeil manquant, rien de plus dérageant. Bruit affreux, pose décomposée, soldats affolés. Depuis deux jours, Chuck Westerfield n'avait pu trouver le sommeil. Dans ses rares moments de tranquillité où il avait tout le loisir de se reposer, il n'avait jamais envie, il se retournait encore et encore de façon interminable dans un lit impeccablement tiré.
En revanche, lorsqu'il avait besoin de quelques pauses bien méritées et qu'il ne pouvait s'accorder aucune seconde de répit, il ne pouvait s'empêcher de fermer ses deux yeux d'un vert perçant et de s'endormir, à glisser de la chaise en bois qui lui était réservé en salle de réunion.

Il était une parodie de lui-même, un espèce de type un peu dément, s'il y avait eu des bouquins sur son régime, il aurait son portrait aux côtés de types aussi peu charismatiques d'Adolf Hitler, Jean-Paul II, King-Jong Il et autre Justin Bieber en puissance... Heureusement pour lui, l'écriture de bouquins était aujourd'hui une chose complètement secondaire quoique dans ses tréfonds les plus secrets, il avait l'envie d'écrire ses Mémoires sur papier : sa vie d'avant, la guerre, sa femme et sa fille...
Même s'il n'en parlait jamais trop, la guerre fut une période des plus marquantes pour lui. L'Irak fut un théâtre d'un intérêt digne des plus grands mais il avait été berné par un système et lorsqu'on s'était rendu compte que les armes biologiques n'étaient rien en réalité, Chuck avait suivi le mouvement de non-protestation, un homme si libre n'était en réalité qu'un simple et pauvre objet de propagande américaine.

Il aurait pu déclarer sa flamme à Oncle Sam ou faire l'égérie de la nouvelle collection américaine "Soldat complètement abruti par le système" et ça lui plaisait vraiment de vouer confiance de folie en son Roi souverain, le Saint George W. Bush... Ca lui avait été coûté sa vie de famille, sacrifiée sur l'autel de la plus sainte femme d’Amérique.Mais comme le clamait une chanson allemande "L’Amérique est formidable" et même s'il aimait sa femme et surtout sa fille plus que tout, il avait été rapidement dépassé par ce que l'armée avait décidé pour lui.
Toute sa vie durant n'avait été que cela, usurpation adorée de la sainte Patrie, manipulations politiques.

Et Obama était venu, apportant un souffle de de déjà-vu. Progressiste aux toilettes , on faisait passer le suppositoire d'une autre manière, par l'anus au lieu de la bouche. Chuck s'en fichait bien aujourd'hui, c'était lui le médecin qui montrait comment faire avaler la pilule. Ce qui le chagrinait plus que tout, c'était la relation qu'il avait avec sa fille. Lorsqu'il l'avait quitté, elle n'était qu'une jeune enfant et elle avait appris à vivre sans lui. Lorsqu'il était revenu, il n'était qu'un étranger. Comme si la maladie qui lui avait paralysée les cordes vocales ne suffisait pas, il fallait qu'en plus elle ne l'aime pas. Il faisait tout pour la protéger mais elle voyait cela comme un affront. Qui était-il pour juger, lui qui était aussi absent que Dieu aux chevets des mourants ? Qui était cet homme sinon son géniteur ? Il l'avait discrètement suivi et c'était justement pour cela qu'il était sorti tôt ce matin. Il avait pris la peine de se vêtir convenablement, d'un uniforme couleur sable.

On aurait d'ailleurs pu penser à un complexe, à le voir toujours de la sorte... Mais il savait que l'uniforme restait toujours un fâcheux moyen de faire flipper quelques têtes rebelles... Il savait très bien que lorsqu'on scandait "CRS=SS", on flippait encore plus de la matraque lourde qui pouvait s'abattre. Même principe que les français sauf que cette fois la matraque avait un léger coup de fusil... Lorsqu'elle fut plus ou moins prise dans un cul de sac, elle ne put avoir d'autre choix que de se tourner et de le saluer à sa manière. C'était un déchirement à chaque fois qu'il voyait sa fille. Pauvre jeune fille, tout pour réussir, aussi brillante que lui -il se pensait véritablement brillant- et aussi belle que sa mère... Puis ça, cette façon qu'elle était obligée d'utiliser pour s'exprimer. La douleur d'un père aussi peu présent soit-il était à chaque jour une pénitence... Cependant, il ne montrait rien, bien trop fier pour cela.

Même s'il connaissait le langage des signes qu'il avait appris pour elle, il ne put réfuter de belles paroles à voix bien haute et intelligible.

« Les autres signent au Bureau. Toi, tu ne peux pas signer. »

La regardant d'un air énervé, le cœur pincé, l'envie de la serrer fort dans ses bras, de lui dire combien il était fier d'elle... Il n'en fit rien et enferma son visage dans une crispation presque totale.

«Tu es aussi douée que ta mère pour faire de l'humour. Mais plus sérieusement, que faisais-tu là ? »

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MessageSujet: Re: + i'm hurting you for your own good. (chuck) + i'm hurting you for your own good. (chuck) Icon_minitimeVen 25 Jan - 20:11


Vous ne partagez même pas ce langage dont tu ne pourras plus te défaire, désormais. Certes, il n'a pas besoin de signer pour que tu le comprennes ; tu es muette, pas sourde. Cependant, tu te surprends à le regretter, parfois. Il parle, comme s'il refusait ton handicap. Il refuse d'en faire partie, d'entrer dans ce monde que tu n'as pas voulu. Il signe rarement. C'est une de ces choses, pourtant, que tu ne peux pas lui reprocher. Sous quel motif ? Il l'a appris, c'est déjà beaucoup. Même si tu ne le remercieras jamais pour ça. C'était la moindre des choses. Même des gens que tu connaissais à-peine ont fait l'effort de le faire ; pour ne pas te laisser de côté, ou pour se rendre intéressant. Alors venant de celui qui aimerait que tu apprennes à le considérer comme un père... C'était vraiment le strict minimum. Mais encore tellement peu. De toutes façons, il pourrait faire ce qu'il voudrait, sans doute que tu t'accrocherais des œillères et que tu nierais le moindre de ses efforts en bloc. Non, non, non. Jamais rien qui puisse faire briller tes yeux comme brillent ceux des fillettes fières et pleines d'amour pour leur paternel. Manquerait plus que ça. Tu es plutôt pleine d'amertume, lorsqu'il s'agit de lui.
Certes, tu le salues à ta façon. Mais toi, tu le salues au moins. Même si ce n'est pas flagrant. C'est implicite, c'est tacite. Il le sait. Lui ne prend pas même la peine de le faire. Mais, ça t'est tellement égal. S'il te disait bonjour, s'il faisait mine de t'embrasser ou de te serrer dans ses bras... Tu le repousserais et t'éloignerais, le nez froncé de dégout et dans les yeux un éclair comme un je ne crois pas, non. Tu ne penses même pas que ça puisse le blesser. Au contraire, il s'en fiche, cela lui importe tellement peu, il est là seulement pour appuyer son autorité et c'est tout. Ça s'arrête là. Il est tellement froid, distant, manipulateur ; mauvais même. Comment quoi que ce soit pourrait le toucher ? Et, de toutes façons, c'est bien le dernier de tes soucis.
Il y a cette distance entre vous. Toujours. Concrète, matérielle ; plusieurs pas vous séparent. Mais aussi bien plus profondément. L'un de ces gouffres insondables et impalpables ; vide immense entre vos deux âmes, vos esprits. Il n'y a pas d'envol sans vide. Cela devrait être tellement simple, pour toi, alors.
Il t'indique que les autres signent au Bureau. Puis ajoute comme un ordre que toi tu ne peux pas signer. Ce qui peut paraître assez drôle : une muette qui ne peut pas signer... Tu t'en doutais, comme il est prévisible. Tu esquisses un sourire en coin, qui n'a pourtant rien d'avenant. Il ajoute que tu as le même sens de l'humour que ta mère. Ça te crispe. Tout à fait. De la colère, presque, plus que de la tristesse. Ton regard se durcit. Le reste de sa phrase, son envie de savoir ce que tu fais ici, tu l'entends, mais ne relève pas tout de suite. « Je ne veux pas que tu parles de maman. Tes mots, quels qu'ils soient, la salisse. » ; un rythme saccadé, des mouvements raides. Ta mère, ce sujet tabou. Quand il en parle, tu n'aspires qu'à perdre aussi l'ouïe. Tu laisses quelques temps passer. Un silence court mais pesant. Puis, tu décides finalement de répondre à l'autre question. Changer de sujet, ne pas douloureusement penser à ta mère. Qu'est-ce que tu faisais ? « Je marchais. Ça aussi, tu comptes me l'interdire ? » Sur la défensive, toujours. Te laisse-t-il un autre choix ? Sans doute, mais tu ne veux pas le voir. Tu ne veux pas te rapprocher de lui. Tu ne veux pas une de ces relations enviables que certaines ont la chance d'avoir avec leur père. C'est certainement mal, de penser cela. Après tout, aujourd'hui, la majorité des enfants encore en vie ont perdu leurs parents et donneraient beaucoup si ce n'est tout pour les retrouver. Ça te fait culpabiliser, parfois. Puis bien vite tu secoues la tête et vires au loin cette culpabilité : tu n'as pas choisi ton père, tu n'y peux rien, ce n'est pas de ta faute si les autres sont morts, si des proches les pleurent. Martyre autant qu'eux.
« Ce n'était pas une blague. Tu le sais très bien. » ; retour à ta préoccupation première. « Je veux en être. » Tu te tais, un instant. Tu le regardes, droit dans les yeux. Un regard déterminé. Il doit s'en rendre compte. « Je ne suis plus une petite fille. Et quand bien même je le serais encore... Je ne vois aucune raison à ton refus. » Tu laisses tomber tes bras le long de ton corps. Un vent léger vient faire voleter ton tee-shirt ample. Par automatisme, tu viens le lisser. Mais laisses ta chevelure détachée s'envoler doucement et venir se coller à tes lèvres. Des lèvres dont tu n'as plus d'utilité. Pour quoi que ce soit. Tu les laisses se meurtrir. Tu reprends la parole. Douce contradiction. « Pour quel motif, Chuck ? Pour quel motif m'interdirais-tu cette seule chose que je peux encore désirer ? »
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MessageSujet: Re: + i'm hurting you for your own good. (chuck) + i'm hurting you for your own good. (chuck) Icon_minitimeVen 25 Jan - 21:07



Spoiler:

Cette vie, Westerfield père était loin d'en avoir la préférence. Il aurait préféré s'enterrer aux Iles Bahamas en compagnie de sa famille, à siroter des cocktails délicats sur une plage de rêve. C'était le bruit sourd et continuel de la mer qui lui plaisait véritablement. Un cliquetis mélodieux et régulier, un petit bruit qui rassurait son âme apeurée. Chuck avait pris cette fâcheuse tendance, celle de considérer sa vie comme ratée, il suffisait de voir cette relation qu'il entretenait avec sa propre fille, une relation dévastée, minée par la mort tragique d'une femme et rythmée par les assauts persistants de zombies.

Si on pensait avoir tout vu, on était loin de la réalité, les jours ne s'annonçaient pas bien meilleurs, c'était plutôt le contraire. Les zombies poussaient leurs assauts bien plus loin qu’auparavant, la guerre pour les territoires humains venait de sonner et les batailles n'étaient pas bien glorieuses pour ceux qui restaient en vie. La guerre et sa stratégie, l'homme en connaissait un rayon plus que complet, il s'était battu comme simple sbire d'un gouvernement avant d'avoir le privilège d’accéder aux états-majors les plus sécurisés. Il y avait très vite appris les rudiments de la domination par les armes, l'ex militaire s'était illustré dans cette branche depuis le début de l'invasion. Lorsqu'il avait pris les reines d'un groupe particulièrement épais après s'être débarrassé des éléments gênants, il avait tissé les fondations d'un empire encore plus vaste que ceux des villes-états de l'ancien monde. A côté de ce qu'il avait bâti, le Vatican n'était qu'une sombre lucarne.

Lorsqu'elle se mit à parler de sa mère, Chuck en eut les larmes aux yeux. Elle ne pouvait lui en vouloir, il n'était pas responsable de ce qui s'était passé, il aurait préféré ne jamais avoir eu à le faire. C'était un déchirement à chaque fois qu'il arrivait à penser cette femme, c'était une véritable blessure qui ne pourrait jamais guérir même s'il venait à retrouver quelqu'un. Cette plaie ne pourrait jamais se panser et le témoignage le plus parfait en était cette fille, fruit d'une union emplie de réussite. Cette fille qu'il chérissait plus que tout, cette jeune femme pour qui il avait un amour propre et inconditionnel. Pour cette jeune femme pour laquelle il s'inquiétait toujours autant.

Lorsqu'elle était enfant, Chuck ne pouvait se passer de sa présence, aussi, lorsqu'il était parti au front pour six mois, il ne pouvait s'empêcher d'appeler et d'envoyer quelques lettres, généralement sa femme prenait la petite en photo pour lui montrer à quel point elle avait grandie. Aujourd'hui, Westerfield ne se débarrasserait jamais de ce précieux héritage et il l'avait enfermé dans un endroit sûr, à double tour au fond d'un vieux coffre fort qu'il avait trouvé sur place. Son héritage, sa vie se tenait devant ses yeux et la tristesse de la scène aurait pu faire bander n'importe lequel des dramaturges. Il la fixe, il la regarde d'un air presque pathétique. Elle agite les mains, elle parle à sa manière et il s'attriste, il change de mine même si cette dernière semble encore figée, elle se démonte un peu face à la détermination de la jeune femme.

« Je ne veux pas que tu t'engages. C'est trop dangereux Linnea, et tu le sais. »

Il la fixe d'un air déconfit, elle est comme sa mère, déterminée, têtue, inflexible et il sait qu'il devra se fâcher pour la convaincre qu'elle n'est pas à sa place dans cette armée de brutes. Ils sont trop violents, trop peu disciplinés pour elle. Il la voit toujours comme à ses cinq ans peut-être, comme une petite fille mais ils ont traversé trop d'épreuves pour la voir se mettre en danger. Il agite les mains à son tour et de ces signes naissent une phrase. « Malgré ce que tu penses, je tiens à toi et c'est pourquoi je ne peux pas te laisser faire. »

Il vient de le lâcher, trop facilement peut-être. Elle pourrait s'en servir comme une arme, cet amour qui lui porte est sans bornes, trop peut-être. Lui qui s'était borné à une réputation de gros dur du coin, il ne pouvait défaire ses yeux de ceux de sa fille, ceux qui lui faisaient voir sa femme, elle lui ressemblait tellement... Et ça lui faisait véritablement pleurer le cœur de ne pouvoir communiquer comme un simple père et sa fille. Ca lui faisait aussi mal que la douleur d'une aiguille dans les yeux... Oui, Chuck souffrait.

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