[FLASHBACK] The house of gingerbread - feat. Adrian
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[FLASHBACK] The house of gingerbread - feat. Adrian

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Emily C. Foster

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MessageSujet: [FLASHBACK] The house of gingerbread - feat. Adrian [FLASHBACK] The house of gingerbread - feat. Adrian Icon_minitimeMer 9 Jan - 15:37

The house of gingerbread
Plongée dans les contes de Grimm
Adrian & Emily
Nous n'étions plus que deux. Encore. Toujours. Il me semblait que l'odeur du sang ne me quitterait jamais. Il m'arrivait de rêver que je me baignais dans le sang de toutes les victimes de mon père. Je pensais que ce nouveau monde arriverait à me rendre folle, avant de m'achever une fois pour de bon. Il m'arrivait même de me demander si le sort des morts n'étaient peut-être pas mieux que le notre. Une nouvelle fois avec mon père, on s'était pris la tête. Je refusais de tirer, on ne savait rien des marcheurs, rien du tout. Peut-être que l'humain était encore vivant et que tout ce que l'on commettait à chaque fois que l'on en faisait tomber un, c'était un homicide. A mon père, ça lui était complètement égal maintenant. Je savais pourquoi, il avait l'un de ses enfants à protéger. Je n'avais même pas encore atteint la majorité, j'étais encore jeune dans ma tête et l'idée de peut-être venir à me perdre le rendait complètement malade. Alors c'est pour cela aussi qu'il m'en voulait de pas tirer. Si je ne tirais pas, un jour, quelqu'un finirait par me tirer dessus. Il n'y avait plus de places pour les agneaux, seulement pour les loups.. Actuellement, j'étais simplement une jeune brebis.

Il voulait provoquer la chose, il voulait voir si mon instinct de survie fonctionnait ou s'il était complètement rouillé par ma foutu morale. Nous n'étions plus que deux. Encore. Toujours. Il avait tué tout un groupe de survivants sous prétexte que les réserves se faisaient rares et qu'il y en aurait plus pour nous deux. C'était devenu un monstre. Alors, vu notre équipe réduite, il fallait quand même fouillé les maisons à la recherche d'un nouveau refuge et de nouvelles boites de conserves. J'en étais arrivée à un point où je pensais que même les croquettes pour chats pouvait avoir bon goût. J'avais caché quelques croquettes dans mon sac à dos et en me pinçant le nez, j'en avais déjà avalé une. Psychologiquement, se contenter de cette nourriture n'était vraiment pas terrible.  

Petit groupe signifie petite unité. Alors on se sépara pour avoir plus de chances de trouver de la nourriture et un bon refuge. Je le savais, il voulait me forcer à commettre l'irréparable et au fond, si j'échouais, comme je l'espérais, peut-être qu'il retrouverait la raison. Peut-être que sans sa fille, il ne serait plus tout seul. Peut-être qu'il arrêterait le massacre, y mettrait un terme. Peut-être qu'il se trouverait un petit groupe sympa et ne le tuerait pas. Tout ce que j’espérais, c'est que je réussirais à me persuader de me tuer si jamais j'étais mordue. Jamais je ne supporterais l'idée d'être un zombie. Est-ce que mon père arriverait à faire ce qu'il fallait face à moi, relevé d'entre les morts ? Peut-être pas, peut-être que c'est moi qui serait l'objet de sa fin et je ne pouvais me le permettre. Je préférais encore m'assurer que je ne reviendrais jamais. L'image de mon amie relevé d'entre les morts me rendait toujours aussi nauséeuse. Personne ne devrait subir ce sort, il était juste ignoble.

Brisant une fenêtre, je m'infiltrais dans une demeure qui semblait complètement inhabité. J'ouvrais tous les placards, retirait tous les cousins, regardait même sous les meubles. Il n'y avait strictement rien d'intéressant. Un soupir m'échappa alors que je me laissais tomber dans un fauteuil. Je n'étais pas la première à essayer de piller cet endroit. Cette opération, je la répétais un nombre incalculable de fois. Si bien qu'en fait, je mettais perdue. J'avais complètement oublié que je devais m'arrêter à partir du numéro 134. Je n'étais même plus dans le même quartier que mon père, mais je ne m'en rendais pas compte. J'avais toujours aimé fouillé dans les maisons des autres. Cela me fascinait, j'étais une personne très curieuse de nature, alors, c'était assez irrésistible. J'étais d'autant plus séparé de mon paternel que j'avais piqué un sprint en voyant au loin un marcheur. A bout de souffle, je m'appuyais sur une clôture. Peut-être que c'était ça la solution, me perdre, assurer la rédemption de mon père. Mais à dire vrai, je ne réfléchissais pas vraiment, j'avais beaucoup trop faim pour ça. C'était de sa faute à lui si je me perdais, c'était lui qui voulait que l'on se sépare. Sa faute, pas la mienne. Observant les nuages un moment et reprenant mon souffle, je décidais de reprendre mes investigations.

Cette maison était déjà bien plus intéressante. Après être passée encore une fois de plus par une fenêtre que je venais de briser, je trouvais même du pain d'épice abandonner sur la table. Essayant de le respirer à travers le plastique, je le mis en évidence devant ma fenêtre brisée pour ne pas l'oublier en partant. Il y avait aussi quelques boites de conserves et je refis la même opération, de faire mon petit présentoir devant ma porte de secours. Cette fenêtre m'avait donné accès directement à la cuisine, alors je décidais de passer la porte du salon. Il y avait peut-être quelques sucreries cachées deci-delà. Ce ne fut que quelques secondes plus tard que je compris mon erreur. Pourtant l'objet faisait la jonction de mon côté. Une fois rentrée dans le salon, une alarme retentit. Une alarme créé par un enfant, celle que l'on faisait tous au collège. Merde. Les piles ne devaient pas être usées ! Je refermais la porte dans l'espoir que le son s'arrête, mais l'alarme hurlait toujours. C'était peut-être une petite alarme, mais je savais à quel point c'était dangereux et je venais de fermer ma porte de secours au lieu de m'y précipiter. Je pensais être plus en sécurité de ce côté-là. Peut-être que les zombies ne viendraient pas. Mais en réalité, le danger était dans la maison elle-même. Il était jeune en apparence et pas encore trop dégradé par le ravage du temps. C'était peut-être lui, qui, à une époque avait mis cette alarme en marche. N'empêche que je me retrouvais face à lui après la mort et il semblait mort de faim. J'observais la pièce en détail et la cheminée me sembla sur le moment une bonne idée à cause de la protection en verre et du fait qu'elle était assez large et grande pour que je m'y glisse. Je m’enfermais donc moi-même dans le four, dans l'espoir fou que mon père me retrouve avant que d'autres monstres débarquent. Non, même cet adolescent qui me conduisait à la mort, je ne pouvais pas lui faire de mal. J'hurlais désespéramment, sachant parfaitement que je ne servais qu'à prévenir les monstres, mais peut-être que l'humanité n'était pas totalement morte et que quelqu'un viendrait à mon secours avant que ma prison de verre ait raison de moi.
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] The house of gingerbread - feat. Adrian [FLASHBACK] The house of gingerbread - feat. Adrian Icon_minitimeJeu 24 Jan - 23:04


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The House of Gingerbread
Emily & Adrian

Cela devait faire maintenant quatre mois que la fin du monde avait commencé. Peut-être plus, j’avais perdu le cours du temps. Et comme chaque matin, je contemplais ma carte et réfléchissais à ma prochaine zone de recherches, évitant les endroits que j’avais déjà marqué d’une croix. Les premières semaines, je revenais toujours à mon appartement, c’était en quelque sorte ma base. Il fallait que j’y retourne au cas où quelqu’un m’y attendrait, où s’il y avait un message laissé pour moi, n’importe quelle info pour me permettre d’avoir une piste. Mais il n’y avait rien. Alors l’idée de la carte ça me permettait d’avoir un plan, de savoir où chercher et puis de ne pas faire le même endroit deux fois. Et aussi de trouver un chemin pour retourner rapidement à ma base. Je n’allais pas faire comme Hansel et Gretel je serai vite à cours de pain et de nos jours, gâcher de la nourriture serait de la folie pure ! Alors la carte c’était bien. Et puis en à peine deux mois, j’avais fouillé de fonds en combles la ville de Sacramento, en vain. Aucune réponse à mes messages tagués sur les murs. Aucune trace de Danielo, Valentina ni d’aucun membre de leur fratrie. D’ailleurs, je n’avais rencontré aucune personne que je connaissais, pas même Olivia qui pourtant était aussi au bar, durant cette soirée la veille de l’épidémie. Et puis, au fur et à mesure, j’avais agrandi mes recherches sur une grande partie de la Californie.

J’avais su me faire discret auprès des rôdeurs, ne les abattant que lorsque cela devenait nécessaire. Et bien entendu, je restai seul. J’avais eu mon lot de déception avec les survivants. Ouais, je pense m’être habitué à la présence de ces contaminés, au moins avec eux, il n’y avait pas de surprises. Tout ce qu’ils veulent quand ils me voient, c’est m’arracher la peau avec leurs dents et me bouffer tout simplement. Ils me voient comme de la viande fraîche, rien de plus. Alors que l’être humain, lui, il est différent. Plus vicieux. Malgré le chaos et la mort, certaines choses demeuraient identiques : les gens étaient toujours violents, égoïstes et dangereux. Durant les tout premiers jours, si des personnes continuaient à s’entraider, c’était peut-être parce qu’ils n’avaient pas encore réalisé l’ampleur de la situation. A ce moment-là, certains idiots s’adonnaient même à du pillage. S’en prendre aux magasins pour voler des écrans-plats et autre smartphones avait été un de leur premier instinct. Et puis ce sont ces personnes-là, qui pensent toujours à mal, qui, lorsqu’ils eurent enfin assimilé l’effondrement de la société et le fait que les magasins ne seraient plus réapprovisionnés, se mirent à voler les gens. C’était la loi du plus fort. Je n’étais pas de ce bord là. J’avais une certaine décence morale, au-delà même de mes convictions de militaire, de protéger le plus faible, de sauver ma patrie, je respectai l’être humain. Je voulais voir le meilleur en chacun, leur donnant le bénéfice du doute, à toujours être positif. Et j’allais de déception en déception. Quand je rencontrais quelqu’un coincé sous un débris ou encerclé par des rôdeurs, et qui appelait à l’aide, je fonçais sans réfléchir, privilégiant la vie humaine. Sans imaginer un seul instant qu’il pourrait s’agir là d’un piège, d’un stratagème mis au point pour me voler mes vivres. Qui ferait une chose pareille, me disais-je. Et pourtant, ça m’était arrivé. J’étais tombé sur ces personnes-là. Ceux qui avaient choisi la facilité. Prendre aux autres sans avoir à chercher soi-même. Ouais, je suis du genre à accorder trop facilement ma confiance. Mais je m’en moquais, tant que je restais en vie, c’est ce qui comptait et puis j’avais toujours ma base, où je cachais d’autres provisions et même des armes aussi, on sait jamais. J’avais eu vent d’histoires plus graves. Des femmes qui se faisaient violer. Des hommes qu’on tuait pour de la nourriture. Ouais finalement, à y repenser, je m’en sortais pas trop mal.

Et ce n’est pas uniquement à cause de ces mésaventures que je restais seul, disons juste que c’était plus facile aussi. Je n’avais pas à attendre une personne qui traînait parce qu’elle était fatiguée ou qui n’arrivait pas à suivre mon rythme. Je n’avais pas à me justifier sur la route à emprunter, ni même à partager mes vivres. D’ailleurs, ces derniers temps, je suis devenu impatient. Ne voulant pas perdre de temps, je faisais moins de pauses, et le temps entre chaque repas se fait plus long aussi. Je les espaçais aussi pour économiser ce qui me restait et ainsi ne pas avoir à repartir en mode ‘récupération de nourriture’ Je peux tenir longtemps, du moins, jusqu’à ce mon corps ne m’alerte que j’arrive à bout, que la fatigue se fasse ressentir. Et justement, là j’arrivai à bout. Et de mes vivres, et de mon jeun. Alors je me suis rendu dans cette petite zone pavillonnaire, me dirigeant vers une des maisons un peu plus dégagées que les autres, dans l’intention de la fouiller dans ses moindres recoins pour espérer y trouver de quoi me nourrir. J’avais l’habitude de le faire, c’était plus pratique pour moi que d’aller directement en centre-ville, parce que je préférais éviter à me confronter à du monde, ou de passer des heures à tuer des rôdeurs. Mon temps était précieux. Et puis, attention, ce que je faisais, là, ce n’est pas du vol ou du pillage, c’est juste une question de survie. Vadrouiller de maison en maison pour trouver de quoi manger, ou parfois même faire de la récupération de médicaments ou tout autre chose permettant d’améliorer ma survie, voir ma sécurité en trouvant des munitions : c’était devenu une nécessité. Et contrairement à d’autres, je faisais en sorte d’aller dans des endroits inhabités et délaissés. Si je vois qu’il s’agit d’une planque encore d’actualité, je contourne et je vais ailleurs.

Je passe la petite barrière blanche et avance pas à pas. Le monde est hostile, alors je me prépare au pire, même si au fond, j’espérais le meilleur. Du coup, je sors ma lame, car c’est plus discret que de prendre mon flingue, et j’approche de la porte. Je remarque toutefois l’ouverture d’une fenêtre et me penche prudemment pour regarder à l’intérieur. Et ce que je vis me fit d’abord sourire. Sur une table juste devant moi, était entreposé quelques boites de conserves. Ça sentait le piège à plein nez. Il me suffirait de tendre le bras pour m’en saisir et pourtant, il n’y avait rien ni personne sous la fenêtre, ni même sous la table de ce que je voyais. La cuisine n’était pas si grande et les portes des placards étaient cassées ne pouvant leur servir de cachette. Alors peut-être qu’on m’attendrait à l’extérieur. Peut-être même qu’il y aurait quelqu’un derrière moi… Soudain, une alarme retentit. Pensant qu’on me prendrait par surprise, j’ai virevolté, prêt à me défendre, mais il n’y avait personne. Fronçant les sourcils, je me retournai à nouveau vers a fenêtre et l’espace d’un instant, j’ai cru entendre un cri. Baissant mon arme, je secoue la tête pour chasser cette idée que je fonce une fois encore en plein dans un piège et je me glisse à l’intérieur. Du verre craque sous mes pas, mais le bruit était couvert par l’alarme, je pouvais donc continuer d’avancer. Mais avant, j’attrape ce qui me semble être du pain d’épices sur la table et le fourre dans ma poche. Quitte à foncer dans la gueule du loup, autant en profiter pour faire une belle entrée. Alors je lâche un « Y’a quelqu’un ? » bien assez fort, histoire de m’annoncer bien comme il faut. J’essaye ensuite de suivre le son de l’alarme qui m’amène jusqu’à une porte fermée. Devant celle-ci, la boite de tous les malheurs. Comment un tel petit truc fait maison pouvait sonner aussi fort. Je plonge alors mon couteau en plein cœur et me retrouve avec l’objet embroché à ma lame et le son qui retentit toujours autant. D’un geste brusque, je balance l’objet contre le mur jusqu’à ce qu’il se brise enfin. Mes oreilles n’en pouvaient plus, j’ai l’impression de devenir sourd, avec ce petit bourdonnement qui persiste malgré le silence retrouvé. Toujours personne derrière moi, je me décide donc à ouvrir la porte donnant au salon apparemment. Oh surprise, je ne suis pas seul. Un mort-vivant se tenait à côté d’une cheminée. Quand il m’a vu, il s’est précipité dans ma direction. Je saisissais mon poignard prêt à l’attaquer quand il trébucha contre un tabouret, tombant à un mètre de moi. Ce serait facile. Sans hésiter, je lui assène un coup à l’arrière de son crâne. Je me redresse aussitôt, examinant rapidement la pièce, mais ne vit personne d’autre. Peut-être m’attendra-t-on à l’étage ? Non mais sérieux Adrian. Voilà qu’à présent je cherche moi-même le loup ? Il est loin d’être opérationnel son piège, si c’est moi qui dois le débusquer ! Non, j’ai trouvé ce qu’il me faut, il y a des boites de conserves à côté de la fenêtre, je les prends et je me casse point barre. En plus j’ai même un dessert donc, pourquoi je reste encore là ? … A cause du cri. Je suis certain de l’avoir entendu. Bon allez, dernière chance. « HéHo… petit loup, sors de ta cachette ! »
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Emily C. Foster

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] The house of gingerbread - feat. Adrian [FLASHBACK] The house of gingerbread - feat. Adrian Icon_minitimeDim 17 Fév - 0:31

The house of gingerbread
Plongée dans les contes de Grimm
Adrian & Emily
Il est impressionnant de voir qu’aussitôt que l’on répond à nos prières, on préfère se taire. Ma gorge s’était enflammée à la force de l’air dans mes poumons qui faisait vibrer mes cordes vocales pour amener du secours jusqu’à ma cage de verre. Les minutes s’écoulaient d’une façon des plus étranges. Elles me paraissaient de simples secondes quand j’observais le rôdeur et cette vitre qui était le seul rempart entre les dents de la créature et ma chair. Elles me paraissaient des heures quand je sentais que je brisais les seules cordes à mon arc et que l’air commençait à se faire rare dans mon four. Puis, quand l’autre alarme se tue, je fis de même et le temps sembla se figer.
Je me rappelais le temps où les monstres pour les filles de mon âge, c’étaient les inconnus. Je me rappelais que tant qu’il faisait jour, le danger était moindre et que tant que l’on n’était pas toute seule, la nuit n’était pas si effrayante non plus. Je me souvenais de l’époque où un simple échange de sourires dans une soirée suffisait à démarrer une amitié durable. En l’espace de peut-être six mois, peut-être plus, peut-être moins, les sourires s’étaient évaporés, la possibilité de se faire des amis aussi. Bien pire encore, peu importe l’heure du jour ou de la nuit, tout le monde était ennemi. Un paradis pour les monstres s’étaient ouverts et les créatures comme moi ou celle qui me faisait face n’y avaient pas leurs places. Trop fragile, trop subtil, trop doux. Nous étions tous destinés à rejoindre la poussière sans aucun espoir de pouvoir laisser une trace de nous sur cette Terre.

Alors que je ne parvenais pas à deviner si les os de ses doigts allaient se briser, je suivais les traces de sang noircis qui noircissaient la vitre de la cheminée. Il semblait tellement vide dans son regard, mais aussi si déterminé à atteindre sa source de nourriture. S’en était tellement triste. Restait-il une fine partie de l’adolescent dans ce corps ? Il me semblait soudain comprendre que le stratagème qu’il avait mis en place avait été à peu près le même que le mien. Il avait voulu se protéger. A la fois des humains et des monstres en décomposition. Je ne savais pas ce qui l’avait rendu aussi isolé. Peut-être que ses parents n’étaient jamais rentrés du travail et qu’il s’était retrouvé seul depuis le départ. Sans doute avait-il été comme moi, incapable de faire du mal, même à quelqu’un de déjà mort et il s’était piégé lui-même dans ce grand salon, espérant que ses propres parents viennent le chercher, en vain. Combien de jours avait-il dû attendre avant de connaître ce sort funeste ? Combien de temps avant que ce sort soit le mien ?

Je le voyais au sweat qu’il portait, c’était un adolescent plutôt ordinaire qui aimait sans doute sortir et jouer aux jeux vidéo. Tout était parti en fumée, plus personne ne toucherait à une console ou même une simple manette maintenant. Il venait de toute évidence d’une famille qui n’était pas dans le besoin, il avait eu un avenir devant lui. Il avait dû être aimé et chéri et voilà le résultat qui nous attendais tous maintenant. Alors, avant que l’inévitable se produise et que quelqu’un finisse par le faire taire à jamais. Je me demandais s’il n’aurait pas préféré mourir tout de suite plutôt que de finir en cette chose. Quel était le sort le moins horrible ? Est-ce qu’il y avait vraiment une importance à cela ? Je pensais que le mieux était de ne pas devenir comme eux, de pouvoir reposer en paix. Mais s’il y avait un remède pour les moins infectés, ce serait dramatique de leur accorder le repos éternel. Il était tellement compliqué de comprendre à quoi nous avions vraiment à faire. Si c’était le glas de l’apocalypse, pourquoi nous faire durer la chose ? Il me semblait soudain que l’arche de Noé était un sort bien moins cruel à côté.

Le temps repris finalement son cours et un individu s’immisça dans ce rendez-vous à deux tellement particulier. Mon compagnon ne prit pas bien l’intrusion et lâcha l’affaire de la vitre pour foncer sur cette nouvelle personne. Ce qui m’alerta, ce fut le bruit de la cassure. Sans doute que le contenu de sa tête s’étalait maintenant sur le parquet. J’eus enfin ma réponse, je ne voulais pas devenir l’une de ces choses, je voulais une fin normale, si quelqu’un me l’accordait. Parce que je n’aurais jamais le courage de m’achever si jamais je me faisais mordre. Ne pouvant faire confiance à personne, je fermais les yeux pour garder mon calme et espérait que l’individu ne se tourne pas vers la cheminée. Il m’avait sauvé, mais peut-être que c’était pour mieux profiter des restes. Beaucoup aimait s’amuser avec les survivants de pacotilles comme moi. Je pensais soudain à mes petites courses sur le rebord de la fenêtre. Peu importe qui était cette personne, c’était sûre qu’elle ne me laisserait rien, c’était la nouvelle justice de ce monde et c’est pour cela que tellement de personnes décidaient de s’entre-tuer.

Mon pied était bien appuyé sur la clôture en verre, attendant que le silence revienne pour pouvoir briser ma cage. Alors les mots d’un homme me prirent aux tripes et me fit froid dans le dos. L’inconnu était toujours là et il attendait. Il était temps de prendre une décision. Une décision risquée dans les deux sens. Sois-je restais cachée et attendait que l’orage passe, mais sans promesse qu’un ouragan ne prendrait pas sa place. Peut-être qu’en plus, je risquais de passer devant un individu qui avait encore des principes. Il était seul, c’était beaucoup moins risqué que de sortir devant tout un groupe. Il ne semblait pas avoir fouillé plus que cela non plus. Pour avoir remarqué certaines choses, les survivants qui aiment jouer avec les autres ne se contentent pas d’achever les souffrances d’un adolescent en décomposition. Ma jambe se tendit de toute ma force et le verre se répandit sur le sol dans une jolie mélodie. Je me relevais tout en me dépoussiérant. Mes yeux d’enfants se posèrent enfin sur le nouvel invité de cette maison.

Il était plus âgé, il semblait du genre sportif, mais il n’avait pas l’œil mauvais. Ses traits semblaient un peu sévères, mais quoi de plus normal ces derniers temps ? Ses cheveux blancs et ses yeux me faisaient un peu penser à l’image de ce que l’on peut se faire d’un ange tombé du ciel. Bref, je le trouvais mignon et j’avais beaucoup trop tendance à juger un livre à sa couverture sans même m’intéressé au résumé. J’aurai pu être plus attentive aux vêtements, à ses armes et essayer de savoir si je faisais bien d’avancer de deux pas vers cet homme.

« Je pense que le mot juste, c’est : merci. »

Mon regard s’arrêta quelqu’un temps sur cet adolescent et même si c’était un geste stupide maintenant, je m’approchais et retirais ma veste pour la déposer sur la dépouille, afin de masquer principalement sa tête et lui offrir un semblant d’hommage raté. C’était d’autant plus bête de ma part qu’il semblait évident que j’étais une proie plus facile pour les morsures de rôdeurs. Je me relevais et offrait un léger sourire de convenance à celui qui m’avait sorti de ma cage en verre.

« Emily, mon prénom… Tu peux tout prendre dans la cuisine, c’est le jeu après tout. Tu n’étais pas obligé de me sortir de ce mauvais pas et je serais morte alors…. Enfin voilà, je ne vais pas essayer de te prendre quoi que ce soit. »

Cette situation était très gênante, maintenant, je ne savais plus trop quoi faire pour nouer avec quelqu’un. Il voulait sans doute repartir tout de suite, mais il m’avait tendu une main en m’offrant la possibilité de répondre à son appel. Je me frottais les yeux de façon un peu gauche, en fait, j’avais de la suie un peu partout et j’étais bien camouflée pour la nuit quand elle tomberait.

« Tu veux que l’on fasse équipe un petit peu pour trouver plus de nourritures ? »

Peut-être que c’est ce qu’il recherchait, un duo d’une courte durée ? Je ne savais pas vraiment pourquoi lui-même avait pris le risque que je me dévoile. Peut-être faisait-il vraiment parti des gentils. Peut-être était-il tout simplement seul.

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] The house of gingerbread - feat. Adrian [FLASHBACK] The house of gingerbread - feat. Adrian Icon_minitimeJeu 21 Fév - 21:40


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The House of Gingerbread
Feat. Emily & Adrian

C’était devenu une mauvaise habitude, de foncer dans le tas, droit vers le danger… mais quelque chose clochait dans cette situation. Le piège que je redoutais ne se refermait pas sur moi. A croire qu’ils se soient eux-mêmes fait prendre à leur propre jeu, se retrouvant à leur tour englué dans une situation ingérable, peut-être même surpris par un quelconque infecté. Mais je me devais de garder en tête qu’une raison positive était tout aussi envisageable, que les provisions près de la fenêtre n’était peut-être pas un appât, mais un oubli. D’ailleurs, ce qui me paraissait étrange et qui me poussait à rester, c’était d’avoir entendu un cri, féminin de surcroît, de ce fait, il m’était désormais impossible de faire demi-tour. Je devais découvrir si une personne avait besoin d’aide et si tel était le cas, de l’aider. Je passerai mon chemin aussitôt ce mystère éclairci. J’ai bien d’autres choses à faire et notamment celui de reprendre mes recherches. Mais il fallait que je sache. Il y a quelques mois encore, j’étais un militaire, prêt à risquer ma vie pour ma patrie. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut effacer d’un revers de la main. Avant l’apocalypse j’avais des principes et je les ai toujours, je dirais même que c’est cette situation chaotique qui leur a donné plus de valeur encore. Et malgré les mauvaises rencontres que j’avais faites, je persistais de croire qu’il y avait encore des gens aimables et charitables, susceptibles d’avoir gardé leur humanité. Tant que moi je le suis encore, d’autres pourraient l’être tout autant. Et comme on dit, quand y a de la vie, y a de l’espoir. C’est con, mais pourtant vrai. Voilà pourquoi je me retrouvais là, à contempler cette pièce en quête du moindre son, du moindre indice me laissant croire qu’une personne avait besoin de mon aide. J’écoutai. Mais plus un son. Calme absolu. Alors j’avais brisé le silence, cherchant à inciter cet individu à se montrer. Et tant pis si c’était une mauvaise personne, si c’était le loup qui avait attendu des heures durant, peut-être plus, qu’un petit malin comme moi approche de la fenêtre pour attraper son gain avant de lui sauter dessus. Peut-être qu’au contraire, il me serait reconnaissant de l’avoir aidé à se débarrasser du petit infecté. D’ailleurs il n’y avait aucun autre corps gisant sur le sol de ce salon et puisque le rôdeur n’avait pas été abattu, c’est que ladite personne y avait échappé.. peut-être en montant à l’étage.. mais dans ce cas, l’autre l’aurait suivi. Non peut-être se trouvait-elle encore là. Mais y a pas vraiment de coin pour se cacher, j’inspecte d’un coup d’œil rapide ce petit salon, le canapé est trop petit pour qu’on s’y cache derrière, la table basse est en verre, rien en dessous. Mon regard tombe ensuite sur un petit ensemble d’étagères juste à côté de moi, sur lesquelles s’alignaient quelques livres poussiéreux, qui étrangement, étaient resté intacts. Ce n’est pas le genre de chose qu’on venait dévaliser dans une maison. En fait, à y repenser, j’avais l’impression que pas mal de choses étaient encore en place, à croire qu’elle avait été épargnée par les virulentes tempêtes de pilleurs. Je me demandais à quel genre de personne pouvait bien appartenir cette maison, alors je regarde les murs et voit un cadre accroché, affichant un couple et un ado. Certainement le garçon que je venais d’abattre. Petit pincement au cœur. J’ai envie de voir quel tête il avait avant, s’il affichait un sourire sincère ou pas. Je veux m’en approcher pour savoir.

Je m’apprêtais à enjamber le corps de l’infecté avant d’être surpris par un fracas de verre se brisant, provenant de la cheminée. Je n’y avais même pas fait attention comme cachette potentielle. D’autant que l’endroit me paraissait un peu étroit. Une petite silhouette en ressortait, celle d’une jeune fille brune, fine presque fragile. L’étonnement passé, je rengaine ma dague, ne voulant pas l’effrayer. Lorsque ses yeux se posent sur moi, je n’ai pas le moindre doute. Elle semble innocente, sincère, loin du loup auquel je m’attendais. Elle me fait plutôt penser à une brebis égarée, douce et mignonne aussi, bien que son petit minois soit presque tout noir de salissures. Ses premières paroles furent de me remercier, me confirmant une fois de plus qu’elle faisait parti des gentils.  « Pas de quoi ! » lâchais-je avant de la regarder prendre le temps de recouvrir l’infecté de sa propre veste. Bon sang, depuis plusieurs semaines maintenant, je m’étais laissé prendre par un train de vie qui ne m’avais plus permis d’agir de la sorte, d’avoir ce respect envers les morts. Toujours pressé d’en finir, pressé d’aller chercher ailleurs. Ce petit instant qu’elle prit pour lui rendre hommage m’avait fait doucement sourire. Cette petite était un ange. « Emily, mon prénom… Tu peux tout prendre dans la cuisine, c’est le jeu après tout. Tu n’étais pas obligé de me sortir de ce mauvais pas et je serais morte alors…. Enfin voilà, je ne vais pas essayer de te prendre quoi que ce soit. »  « Oow non non...t’inquiètes pas, je n’avais pas l’intention de m’en emparer et puis tu ne me dois rien du tout.. Ah, et moi c’est Adrian » Tiens j’avais presque oublié qu’en fait, je m’étais déjà servi en partie. Mais c’était pas le sujet, enfin si, mais je ne l’aborderais pas tout de suite. Ce qui m’inquiète là, quand je la regarde se frotter les yeux, c’est de la savoir seule, elle semble beaucoup plus jeune que moi. Et puis elle reprend la parole et ça me fait doublement sourire. D’abord, parce qu’en voulant s’essuyer, elle avait au contraire étaler la suie sur tout le visage et qu’en plus, sa volonté de faire équipe en quête de nourriture me prouvait son innocence. Comme une enfant qui donne sa confiance rapidement et qui se préoccupe surtout de combler sa faim. Alors doucement, je me rapproche d’elle, sortant un mouchoir de mon pantalon.  « Tu permets ? » et sans attendre vraiment de confirmation, je lui soulève le menton d’une main, et de l’autre, je lui retire doucement les tâches de noirceurs qui laissent enfin découvrir la blancheur de sa peau.  « Voilà c’est beaucoup mieux ! ». Hop, je tapote son nez avec mon index avant de ranger le mouchoir dans la poche arrière de mon jean, quand je sens le fameux dessert de pain d’épices. Je le sors  « On partage ? Parce que, je ne sais pas ce qu’il en est de ton côté, mais moi, j’ai faim et j’peux pas entamer les recherches sans faire le plein ! »
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] The house of gingerbread - feat. Adrian [FLASHBACK] The house of gingerbread - feat. Adrian Icon_minitimeSam 13 Avr - 18:40

Rp archivé suite à la suppression d'Adrian. I love you
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] The house of gingerbread - feat. Adrian [FLASHBACK] The house of gingerbread - feat. Adrian Icon_minitime

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