Mon nom, comme d'autres peuvent le dire, n'a pas de réel importance. Je suis n'importe qui dans cet océan de cauchemars... Mais en réalité, si, il a de l'importance. Je m'appelle Joshua Scott Hugo Caulfield Mendoza, et ceci est mon histoire.
Je suis né un 19 Janvier à Sleepy Hollow, dans l'état de New-York, au nord de la fameuse ville de la Grosse Pomme. J'y ait passé ma petite enfance, à gambader et jouer avec d'autres enfants de mon âge. A mes 6 ans, mon père eut une promotion et une mutation, qui le força à partir pour Boston. A cette époque, il était déjà séparé de ma mère, plus par convictions de nos deux familles que par réel manque d'amour. Mes grands-parents se détestent mutuellement. A tous ceux qui rétorquent que le racisme anti-blanc n'existe pas, je leur dirai de bien aller se faire foutre ! J'ai grandi avec peu d'occasions de voir ma mère, qui avait en plus des complications familiales, de gros problèmes de santé et de dépendance médicale. Elle succomba d'une overdose de médicaments à mes 8 ans. Je ne me suis jamais remit de sa mort, je l'aime toujours.
Je vais résumer ma scolarité en un mot : "Chance". Je n'ai pas envie de m'y attarder plus que cela.
La mort de ma mère a aussi dévasté mon père. Il ne le montrait pas, mais je savais qu'au fond de lui, il est meurtri. Il n'a jamais vraiment retrouvé de femme après ma mère. Des aventures d'un soir, des conquêtes sans importances... J'étais plutôt dans la norme avec les autres gosses, je restais calme, réservé, dans mon coin. Je dessinai beaucoup, des paysages que je connais depuis mon enfance, des personnages qui m'inspirent, ma mère... Ce petit talent de dessin m'a souvent aidé à séduire des filles.
Ma famille paternelle vit dans l'Alabama, j'y passais donc quasiment chaque année mes vacances. Vpus vous souvenez quand je vous disais que mes deux familles ne s'entendaient pas ? Et bah pourtant, lorsque j'allais chez moi en Alabama, j'étais l'un des leurs. Ils ne m'ont jamais rejetés par rapport à ma famille maternelle, les Mendoza, à contrario de ces derniers dont je n'ai jamais vu que ma mère et mon oncle, qui était plus ouvert d'esprit que le reste et qui m'a aidé comme il pouvait.
En Alabama, je sentais comme un renouveau en moi. Nouer avec ses locaux, chanter du Lynyrd Skynyrd à tue-tête, commettre les 400 coups avec mes cousins et cousines nombreux, et j'en passe...
En Alabama, j'aurai certainement mes meilleurs souvenirs. Là-bas aussi, j'ai eu des relations. Quand j'y réfléchis, celles là-bas me semblent aujourd'hui plus concrètes, plus réelles, que celles de Boston et du Massachusetts en général.
Mon amour pour le bricolage en tout genre m'est venu lorsque je vis pour la première fois mon grand-père paternel réparer plusieurs objets dans sa cabane. Il m'a montré comment se servir des outils, et de là naquit mon amour pour le rafistolage et la bricole. J'avais 7 ans ce jour-là. C'est notamment en Alabama que naquit mon amour pour le Métal. Ce style musical est tellement sous-estimé, et regorge de merveilles.
Le meilleur groupe de tous les temps, je l'ai connu grâce à mon cousin et mon oncle : Opeth. Leurs chansons sont sublimes, et j'ai passé beaucoup de temps à les reproduire à la guitare et au chant. Evidemment, les classiques : Nothing Else Matters de Metallica, A tout le monde de Megadeth, Walk de Pantera, et j'en passe des tas...
Avec mes cousins, nous formions une grosse bande, un peu comme Lynyrd Skynyrd, où nous chantions et jouions du bon vieux métal, du rock, des riffs légendaires. On jouait à la représentation du village. J'étais au chant et à la guitare, souvent à l'accompagnement lyrique. Là-aussi, j'ai eu du succès auprès de filles.
De cette époque, je pourrai rejouer Nothing Else Matters, Walk ou Blind de tête.
Evidemment, l'Alabama, ce n'était que pendant les vacances, d'été comme en général dans l'année. A vrai dire, je n'ai fêté que deux noël à Boston : Un chez mon père, avec des amis à lui, qui était un bon noël, et celui de mes 18 ans, où je suis resté avec ma bande de potes, on se bourrait la gueule, on se vannait, on était avec nos partenaires amoureux ou amoureuses, puisque nous avions des amies avec un "e".
Les filles étaient aussi burnés que les gars dans notre bande de potes. Mais je rassure tout de suite : Nous n'étions pas violent, très loin de là. Nous étions surtout un rassemblement de gens qui connaissent d'autres gens et ainsi de suite. Nous formions bien une bande de 25 gamins, des rêves pleins les yeux, des bouteilles dans les mains, des diplômes dans la poche.
J'ai décidé de suivre mon rêve de gosse, celui que j'ai depuis que je suis en âge de comprendre le métier : Flic. Depuis mes 4 ans, c'est mon rêve. J'ai alors décidé d'entrer en formation après mon diplôme du lycée et la fête de mes 18 ans.
Je suis ressorti de ma formation durant mes 20 ans. J'ai été affecté au commissariat de Cambridge, pas très loin du complexe universitaire et de l'institut des technologies. J'étais la fameuse recrue tant attendue, car j'avais impressionné mes supérieurs durant ma formation, et que mon père avait déjà son nom à Boston...
On le surnommait "Barbe Noire" dans le milieu, car j'ai omis de préciser que mon père est le commissaire sévère de Foxborough. A Boston, Cambridge et même Salem ils le surnomment "Barbe Noire". Mais à Foxborough et plus généralement au sud de Boston il est surnommé "Commissaire Gordon".
Mon père n'a jamais manqué à son devoir, ce qui souvent faisait qu'il n'était pas là le soir, et que j'étais gardé par plusieurs amis et amies à lui. Aujourd'hui, c'est un grand commissaire, décoré de nombreuses médailles, ayant risqué sa vie maintes fois pour protéger les citoyens. Je suis fier de lui, fier d'être son fils, fier d'avoir ses goûts, et fier d'être dans ses traces de pas.
J'ai effectué ma formation dans un camp assez loin de Boston, dans l'ouest du Massachusetts. J'ai reçu mon diplôme, mon titre, etc sur place. Sauf mon arme et insigne, évidemment.
Le jour de mon arrivée à Cambridge, on m'avait assez bien accueilli. J'ai eu le droit à un gâteau, à des félicitations, des poignées de mains, des rires, des sourires. En peu de temps au commissariat, je me suis fais des amis, mes supérieurs étaient réglos, ma vie était pour ainsi dire... Parfaite ! Et puis...