Run Girl Run ▬ Erin
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Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure. coeurrose
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MessageSujet: Run Girl Run ▬ Erin Run Girl Run ▬ Erin Icon_minitimeVen 12 Oct - 11:03

Run girl, run
EXORDIUM.


Flashback

- Encore deux/trois jours et je te ramène ce qu’il faut.
- C’est d’ja c’que tu m’as dit hier, Alex.
- Dernier délai. Ok ?

L’homme hésite, fait mine de réfléchir. La jeune femme se retient de le rembarrer, de l’envoyer se faire foutre en lui rappelant que c’est elle qui lui ramène parfois ses plus gros gibiers pour ne pas qu’il crève de faim à cause de sa patte folle. Elle la boucle pourtant, pour son propre intérêt.
Le roux soupire, affiche cet air du type qui vous accorde gracieusement une fleur.

- Ok, deux jours. Pas plus.
- Quatre.
- Trois.
- Ok.

Le temps se marchande lui aussi, le délai, celui qui lui permettra de ramener ce petit bijou en plus des deux lapins et qui lui donnera accès à quelques boites de traitements. Des médocs qui se vendent chers puisque si les narcoleptiques comme elle les utilise pour ne simplement ne pas piquer du nez à tout moment de la journée, d’autres en usent pour se stimuler, être alerte et ne surtout pas s’endormir durant de longues nuit de garde ou d’errance.

- Trois jours hein. Si t’es pas là avant la fin du jour, j’vends ça au plus offrant.
- Ouais ouais.

La blonde se retourne, déguerpi d’un pas rapide.
Pas de temps à perdre. Le coucher du soleil pointe et elle ne doit surtout pas perdre la trace de sa proie.

FIN FLASHBACK

Alexie rôde, discrète, fantomatique. Plusieurs jours déjà qu’elle l’observe en silence, se fait ombre en haut d’un arbre, planquée dans un fourrée. Alexie est capable de rester des heures entières, statiques, pour se fondre dans le décor. Elle ne possède peut-être pas la force nécessaire pour une lutte au corps à corps mais elle a au moins la prétention d’être agile et discrète, une véritable anguille qui se faufile entre vos mains avant de déguerpir avant que vous n’ayez le temps de dire « merde ».
Perchée en haut de son arbre, Alexie scrute les faits et gestes de cette femme qu’elle n’a jamais vue auparavant mais qui sera sa cible malgré elle. Et bien qu’elle soit consciente qu’elle s’apprête à lui certainement lui voler un objet indispensable à sa survie, elle n’en a rien à foutre. C’est chacun pour soi, là est la seule règle qui prône sur ce monde détruit et Alex est la première à la suivre ne serait-ce que pour sa propre survie.
Aucune balle dans le flingue, c’est déjà une bonne chose. Pour elle en tout cas. Un danger de moins, bien qu’elle ne sous-estime pas la blonde, bien plus âgée qu’elle mais tout aussi méfiante, sur ses gardes. Elle a bien senti qu’elle ne réussirait clairement pas à lui subtiliser en une fois et qu’il lui faudra attendre le bon moment pour le faire.


Et ce bon moment se pointe l’avant-dernier jour de délai.
Elle suit ses habitudes depuis un moment, c’est à se demander si elle n’est pas de ces tordus qui vous observe pour mieux vous butter derrière. Et si l’inconnue semble avoir quelques habitudes malgré elle, malgré ses prudences, Alexie pourra aujourd’hui remercier l’opportunité du danger, de l’aléatoire.
Sa chance se présente sous la forme d’un petit groupe de zombie qui rôde non loin du campement de cette femme et Alexie compte bien s’en saisir pour atteindre son but. Alors, elle les attire, discrètement mais suffisamment pour qu’ils la cherchent dans un premier temps, pour ensuite tomber sur le campement que l’inconnue occupe. La nuit débute à peine et Alexie compte sur l’obscurité pour se faufiler en douceur et discrètement derrière cette femme et lui subtiliser le fusil de chasse qui trône sous son sac à dos. Logée derrière un amas de buisson, cœur battant, main sur son si précieux couteau de chasse, elle guette le bon moment. Elle plonge ses paumes moites sur le sol pour asséchées ses mains et que rien ne glisse entre ses doigts…

La femme dresse l’oreille, se redresse tout court. Alexie est prête à foncer d’un pas de félin vers le campement dès lors qu’elle jugera que le moment est bon… Quatre zombies se présente, trainant leurs corps affamés, décharnés, vers elle et à aucun moment Alexie ne culpabilise de cette mise en danger. Elle ne la connait même pas et de ce qu’elle a pu voir, ça n’est pas comme si elle était une handicapée du couteau.
La femme se déplace jusqu’à eux, faisant le choix d’éliminer plutôt que de s’éloigner puisqu’elle n’aurait clairement pas le temps de rassembler toutes ces affaires et de déguerpir. Encore moins au milieu de la nuit. Alexie se faufile tandis que l’inconnue s’éloigne seulement de quelques mètres de son campement de fortune et comme une vraie pickpocket, glisse le lourd fusil entre ses mains sans un bruit, avec agilité et rapidité. Il lui faut moins de dix secondes pour le lui subtiliser et se tirer comme une voleuse, veillant à ce que cette femme ne la voit pas.

Et elle court désormais jusqu’à l’arbre où elle a dissimulé son sac à dos qu’elle récupère à la va-vite, presser par le temps mais aussi par la survie. Car si cette femme tient à ce flingue, elle ne tardera pas à voir que ce dernier manque à l’appel et partira certainement à sa recherche aussi sec.
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MessageSujet: Re: Run Girl Run ▬ Erin Run Girl Run ▬ Erin Icon_minitimeDim 14 Oct - 21:31

Run Girl Run ▬ Erin Tumblr_m9ytb2XA3e1rtwl80o1_500 Run Girl Run ▬ Erin Tumblr_inline_o1570zNeOW1rifr4k_500

La traque avait commencé dès l’instant où elle s’était rendu compte de la disparition de son fusil de chasse. La tactique était simple mais efficace, il fallait le reconnaître. Lui envoyer quatre ou cinq rôdeurs sans s’être fait surprendre au préalable puis, une fois Erin occupée à tuer ces zombies venus trop près de son campement, le voleur lui avait subtilisé l’arme et disparu sans laisser de traces. Du moins sans demander son reste car des traces il y en avait. L’avantage sans doute à cette forêt dans laquelle elle errait et campait depuis quelques jours. Si elle avait décidé d’établir son campement plus près de la route, elle aurait sans doute été bien en peine de retrouver la moindre trace. Mais sur un tapis de feuille, de mousse et de terre ; il n’y avait qu’à remonter la piste patiemment et se faire servir le voleur sur un plateau.
C’est donc en ayant perdu déjà de précieuses minutes qu’Erin avait rassemblé toutes ses affaires et mis de côté la rage et la surprise de celui qui vient de réaliser qu’on l’a volé pour partir en quête de celui-ci. Nul doute qu’une partie d’elle songeait à toutes les personnes, tous les survivants à qui elle avait infligé ce sentiment mais ce n’était que pour mieux s’apitoyer sur l’horreur de son sentiment et non pour regretter un quelconque geste déplacé. Tout ce qu’elle avait fait, elle l’avait fait dans le but unique et simple de survivre. Dans un monde tel que celui-ci dans lequel ils vivaient désormais, nul ne pouvait lui reprocher cela. Ils étaient voués à mourir, disparaître de la surface de la Terre ; elle voulait vivre le plus longtemps possible avant d’arriver à cette fin-là. Et pour cela elle était prête à tous les sacrifices.

Comme elle traquait le cerf, le chevreuil ou le sanglier, Erin traquait l’humain qui avait osé lui causer un tel tort. Nul doute que le fusil de chasse apparaissait comme inutile aux yeux de la plupart des survivants, vide et ne pouvant se charger que de munitions bien spécifiques qu’on ne trouvait pas à tous les coins de rue. Mais il était sa propriété, son lien avec le passé, sa seule et unique marque d’affection envers un autre être vivant. Elle ne pouvait laisser filer un tel affront, quand bien même le fusil ne lui servait plus à chasser depuis qu’elle avait tué ce cerf. Qui sait ce que le voleur pouvait vouloir en faire ? Le revendre au plus offrant sans doute. Elle en croisait par moments des survivants avec laquelle il était intéressant de marchander. Dès lors qu’on avait besoin de quelque chose de rare ou de précieux. Ce n’était guère souvent le cas d’Erin qui avait rapidement fait le choix de sacrifier à sa sécurité le confort de certaines denrées. Elle commerçait le moins possible et faisait de l’autarcie son mode de vie privilégié. L’autonomie était la règle d’or (bien qu’il ne soit pas toujours possible de l’être en toute sécurité comme l’avait prouvé l’attaque des quatre zombies).

Elle suivait la trace de son voleur sans pour l’instant réussir à le rattraper. Ce n’était guère étonnant, étant donné la légèreté du pas qu’elle suivait, elle traquait quelqu’un de leste et rapide, probablement plus petit qu’elle ou chargé de façon plus légère. Elle l’aurait à l’usure et non à la vitesse. C’était  donc avec une détermination froide et féroce qu’Erin s’enfonçait dans la forêt tandis que les ombres s’étendaient de plus en plus. Elle pressait d’autant plus le pas que la lumière du jour faiblissait dangereusement. Si le voleur trouvait un coin suffisamment à couvert pour se cacher et ne pas avoir besoin de lumière, elle aurait sans doute du mal à le retrouver. Il lui restait toujours la possibilité de suivre les traces avec sa lampe torche cela dit, tant que le voleur avançait, elle avancerait. S'il s’arrêtait, elle le retrouverait.

Deux fois elle fut ralentie par des morts-vivants dont l’un manqua de peu de lui griffer l’avant-bras. Elle fut obligée de les tuer pour pouvoir continuer à suivre sa piste et perdit ainsi de précieuses secondes sur celui qu’elle poursuivait. La traque se poursuivit alors à la lampe torche comme elle l’avait songé. Le voleur était endurant et tenait plus longtemps qu’elle ne l’aurait estimé mais qu’à cela ne tienne. Elle continuerait. Marchant à pas de loup, le regard courant entre le sol et les alentours, le faisceau de lumière balayant l’obscurité, Erin continua plusieurs heures.
Arrivée en fin de nuit profonde, traquant depuis plusieurs heures le voleur, la femme ne savait plus distinguer la réalité de la déraison. Elle continuait d’avancer parce qu’il semblait stupide à son esprit borné de lâcher maintenant. Elle voyait les traces progresser et se demandait même par instant si ses yeux fatigués ne lui jouaient pas de tours. Peut-être avait-elle perdu la trace depuis longtemps en fait …

Elle s’arrêta finalement pour souffler, reprendre ses esprits. Elle n’éteignit pas sa torche mais la glissa entre ses dents pour enlever une épaisseur de pull et la ranger dans son sac. Mieux valait rester prudent et garder lumière allumée, qui sait ce qui pouvait se trouver autour ;

Il ne lui fallut pas plus de chance que cela.
Ce temps très bref où le pinceau de lumière balaya le tronc d’un arbre jusqu’à sa cime, éclairant une basket couverte de terre au passage.

La surprise faillit faire lâcher sa lampe torche à Erin.  Il lui fallut prendre une décision rapide. Prudente, elle éteignit la lampe et souffla lentement et silencieusement pour laisser ses autres sens prendre possession des alentours. Les premières lueurs de l’aube allaient arriver d’ici une heure ou deux, elle pourrait peut-être s’en servir pour observer celui ou celle qui dormait dans l’arbre. Etait-ce son voleur ? Elle n’avait pas eu le temps d’apercevoir de fusil, pas plus qu’un visage d’ailleurs. Réfléchissant à toute vitesse, la femme prit finalement la décision de ne pas rallumer la lampe. Ses yeux s’habituant à l’obscurité, elle distinguait mieux les formes qu’elle ne l’aurait pensé. Avec la lumière du jour pointant tout doucement, elle allait avoir suffisamment de clarté pour apercevoir ou non son fusil dans l’arbre. Elle prit donc sa décision.

Grimpant dans l’arbre par le côté opposé où l’individu s’était installé, Erin fit le moins de bruit possible. Fort heureusement pour elle, le survivant ne s’était pas hissé très haut et avait posé toutes ses affaires sur une branche un tout petit peu plus haute. Le tout était bien calé et en travers de deux branches, la femme aperçut enfin son fusil.  Son corps tout entier concentré sur sa petite grimpe, ses lèvres esquissèrent néanmoins un sourire triomphal. Elle se cala du mieux qu’elle put pour attraper d’abord le fusil qu’elle fit glisser dans son dos par la bandoulière, appréciant de retrouver sa présence à cet endroit de son corps. Puis elle observa le sac de l’individu et sans la moindre hésitation l’attrapa à son tour avant de rejoindre silencieusement le sol.

Une fois à terre, les premières lueurs de l’aube commençaient à arriver. Sachant qu’elle devait faire vite, Erin ouvrit le sac du survivant et sortit tout ce qu’elle put en minimisant au maximum le bruit qu’elle pouvait faire. Ses doigts explorant à tâtons les poches intérieures tombèrent alors sur une flopée de cachets sous blister. Elle leva brièvement le nez sur les branches voir si le bruit avait réveillé le voleur mais elle n’entendit pas plus de bruit qu’avant. Elle ne vit rien tomber de l’arbre et en conclut donc qu’il dormait toujours. Elle sortit les plaquettes, vides en réalité et en retourna une pour lire le nom de la molécule au dos. Il y en avait suffisamment pour justifier d’une prise nécessaire et régulière. La plaquette qu’elle tenait était à la moitié, les autres vides.

Elle songea à l’information qu’elle détenait à présent. Son voleur était narcoleptique. Quelle était la meilleure manière de lui faire payer son vol si ce n’était en lui dérobant la seule denrée capable de le garder en vie après de la nourriture ?
Ni une, ni deux, Erin se saisit de la dernière plaquette et laissa le reste du sac en plan. Si elle avait eu du papier et un stylo, sans doute aurait-elle laissé un post-it à son voleur lui souhaitant une ‘bonne nuit au pays des zombies’.
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MessageSujet: Re: Run Girl Run ▬ Erin Run Girl Run ▬ Erin Icon_minitimeMar 16 Oct - 21:08

Run girl, run
EXORDIUM.

Elle ne compte plus les kilomètres parcourus, refusant de s’arrêter tant que la fatigue ne se manifestera pas. Alexie sait que cette femme risque de la traquer dès lors qu’elle s’apercevra que le fusil manque à son pack de survie. Et la jeune femme est suffisamment consciente du danger pour ne pas avoir envie de tomber entre ses mains et se prendre une branlée pour vol.
Consciente donc. Mais pas suffisamment pour effacer ses traces derrière elle. Connement. Et c’est en ça qu’Alexie aurait dû prendre conscience que la fatigue était déjà là.

Elle arpente les arbres, cherche celui qui l’accueillera. L’épuisement pèse mais c’est autre chose qui entoure son crâne, qui alourdit ses yeux. Alexie marque une pause, le temps de secouer la tête, de se colle une gifle dans la gueule. L’adrénaline légèrement retombée, la narcolepsie s’invite, s’insinue dans tout son corps pour lui donner les premiers signes d’alerte.

- Pas maintenant, merde.

Elle se masse les yeux du bout des doigts avant de bien vite les rouvrir. Si elle les ferme une seconde de plus, elle sait qu’elle pourrait très bien se laisser bêtement choir sur le sol, à la merci de tous. C’est exactement pour cette raison qu’elle a besoin de ce foutu fusil. Obligée de rationner ses prises, obligée d’en faire parfois l’impasse… Un jour, ça sera l’erreur de trop qui lui coûtera la vie.
Alexie jette son dévolu sur un arbre accessible, pas suffisamment haut pour être parfaitement dissimulé mais ça sera suffisant pour dormir quelques minutes. Elle grimpe difficilement, loge son sac à dos entre deux branches et se cale elle-même. La jeune femme ferme à peine les yeux qu’elle tombe de sommeil, s’offre à un épais brouillard qui l’enveloppe aussitôt.

Elle voit la forêt autour d’elle, la sent, l’entend. Les bruits alentours l’inquiète, n’ont rien d’humain ou de naturel. Alexie sent l’angoisse la transpercer alors qu’une ombre s’étend devant elle. Et ça non plus, ça n’a rien de naturel. Une ombre maléfique, elle en est certaine, grandit pour ne regarder qu’elle. Et Alexie a beau tenter de crier, de se débattre, son corps refuse de bouger et de fuir, de tomber de cet arbre pour partir loin de cette horreur. Des bruits de pas emplissent son ouïe, se multiplie, s’amplifient … et cette monstruosité finit par se jeter d’un coup d’un seul, se rue sur elle.
La jeune femme sursaute violemment, manque de tomber de sa branche et se rattrape de justesse pour ne pas se tuer, tête la première sur le sol. Son cœur martèle sa poitrine, un fin filet de sueur couvre son front tandis que son regard affolé cherche l’ombre qui la menaçait quelques secondes plus tôt. Il lui faut bien dix bonnes secondes pour se reprendre et prendre conscience que sa main droite est fermement accrochée sur le manche de son couteau, prête à le dégainer aux moindres signes suspects. Il lui en faut dix de plus pour que la peur redescende et que la raison ne vienne reprendre position, la faisant doucement redescendre sur terre. Les bruits lui ont paru si réels, si présents, qu’elle doute un instant. Après tout, ça ne serait pas la première fois que ses paralysies du sommeil ne s’approprient des sons réels pour les amplifier et déformer dans ses cauchemars qui se font si réalistes.

Alexie se redresse, se passe une main sur le visage sans arriver à se défaire de cette sensation tenace… La jeune femme se retourne pour attraper son sac et un premier détail lui saute directement à la gueule.

Le fusil n’est plus là.

- Non ! Murmure enragé entre ses dents, le sac bascule directement sur ses genoux, ses mains agiles fouillent rapidement le contenu de son sac, le sentiment d’urgence ne faisant que s’amplifier un peu plus… Non, non, non ! Putain de sale garce !

Ses petits poings frappent rageusement son sac à dos au fur et à mesure qu’elle comprend à quel point sa narcolepsie lui a porté préjudice et à quel point elle n’aurait jamais dû se rendre si accessible. Puisqu’en plus de l’absence de l’arme, ses médicaments ont disparu. Tous. Cette conne aurait pu lui voler son arc, ses flèches ou même sa bouffe mais non, elle a ciblé ses médicaments. Et Alexie n’est pas stupide au point de ne pas voir l’évidence. Elle sait ce que ça peut lui coûter. En terme d’argent pour elle-même et en terme de santé pour la jeune femme.
Elle est déjà au sol, réajuste sa veste, son sac sur son dos et surtout son arc en main, une flèche dans l’autre prête à être encochée. Si elle veut jouer au jeu du chat et de la souris, aucun problème, elle va être servie. Et c’est assez hypocrite lorsque l’on sait que c’est Alexie la voleuse et qu’elle mérite certainement cette punition. Mais rien à foutre, dent pour dent, œil pour œil. Elle a BESOIN de ce flingue pour le vendre, une pure question de survie.

Alexie s’active, pas léger et leste, rapide. L’adrénaline refait son entrée, bien réveiller après cette sieste qu’elle s’est accordée malgré elle. Ses pas foule le sol humidifié par la nuit et sa petite lampe la guide au travers les feuillages. Elle ne sait pas si c’est une impression ou non mais les traces de cette conne sont si évidentes qu’elle se demande si cela n’est pas fait exprès. Peut lui importe. Elle l’aurait retrouvé, quoi qu’il lui en coûte. Elle traque l’herbe aplatit, les traces de pas enfoui sur le sol mouillé. Pas qu’elle excelle dans ce domaine mais il lui a fallut acquérir quelques notions, par la force des choses.
Elle n’est pas capable de quantifier le temps qu’il lui faut pour la retrouver mais le moment arrive et Alexie, dans son impulsivité, bande déjà son arc, flèche encochée.

- Ne bouge pas.

Ton froid et sec, la jeune femme approche de quelques pas, contourne cette femme qu’elle déteste déjà pour lui rendre la tâche si compliquée. Alexie vient lui faire face, prête à décocher sa flèche d’un geste rapide et efficace, avec une précision capable de lui crever la pupille. Si elle n’est pas extrêmement douée au corps à corps, elle peut au moins compter sur sa précision fatale pour lui sauver la mise.

- Redonne les moi avant que je ne te perce les boyaux.

Car c’est ce qu’elle vise, le ventre. Un point bien précis, là où le sang noir s’écoulera, où la vie la quittera si elle ne se décide pas tout de suite de lui redonner son dû. Et quant bien même elle est mal placée pour venir récupérer ce qu’on lui a volé, Alexie n’en a encore une fois rien à foutre. Si elle doit faucher l’artère de cette mégère, elle le fera sans l’ombre d’une hésitation.  
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MessageSujet: Re: Run Girl Run ▬ Erin Run Girl Run ▬ Erin Icon_minitimeDim 18 Nov - 16:01

Fière de son larcin, la femme s’en était allée sans plus se soucier d’être rattrapée. Elle avait avancé sans presser le pas, sans doute impatiente de savoir si son voleur aurait l’énergie et la rage suffisantes pour la retrouver. Elle s’était finalement arrêtée au bout d’une heure près d’une route désertée qui coupait la forêt en deux. Elle était fatiguée de cette nuit passée à courir. Restant néanmoins prudente, elle se garda de s’asseoir et saisit simplement sa gourde dans son sac afin de se désaltérer. Elle l’entendit approcher avant même d’avoir le temps de se retourner.

▬ Ne bouge pas. »

Abaissant lentement sa gourde, Erin regarda la voleuse la contourner, arc bandé, flèche tendue, prête à être décochée. Sa cible semblait être le ventre d’Erin ; guère une amatrice donc songea la femme. Ses yeux la fusillaient du regard tandis qu’un tranquille air de défi s’installait sur le visage d’Erin.

▬ Redonne les moi avant que je ne te perce les boyaux. »
▬ Le mot magique jeune fille ? Claquant plusieurs fois de la langue d’un air de réprobation, elle fronça les sourcils et opina plusieurs fois du chef. Tes parents ne t’ont-ils pas appris la politesse ? »

Elle jouait avec le feu, elle le savait. Si elle avait été à la place de la gamine, elle aurait sans doute décoché la flèche sans même laisser le temps de parler, de tergiverser. La vie n’avait plus de caractère sacré à ses yeux. Pas quand on lui dérobait quelque chose d’aussi vital que des cachets vous maintenant éveillé, en tout cas. Mais elle avait une gamine en face d’elle, à peine la vingtaine à la jauger rapidement. Tuer n’était pas dans son naturel, elle le ferait indéniablement si elle était menacée car c’était une des premières choses qu’on se devait d’acquérir de nos jours ; mais tuer pour tuer, cela n’appartenait qu’à une poignée de survivants, survivants qu’il était de bon ton d’éviter. Et dont la gamine ne faisait pas partie.
Alors elle la titillait sans vergogne.

▬ C’est bien impoli de vouloir me percer le foie alors que c’est toi qui as commencé cette petite mascarade entre nous. Son regard se fit moins moqueur, plus froid. Qu’imaginais-tu ? Que je te laisserai me voler sans lever le petit doigt ? »

Petite idiote.

▬ Pourquoi as-tu si désespérément besoin d’un fusil ? N’as-tu pas remarqué qu’il n’était ni chargé, ni facile à manier ? Tu dois l’échanger contre quoi ? »

Et tandis qu’elle posait la question, la réponse s’imposa avec un sourire évident dans son esprit. Sourire qu’elle laissa agréablement s’étirer sur ses lèvres.

▬ Ah. Oui. Evidemment. »

Qu’est-ce qui pouvait justifier une telle mise en danger de la part d’une gamine, un tel acharnement si ce n’était le besoin pur et simple de survivre à sa propre maladie ? Deux doigts glissèrent dans la poche de son pantalon pour en extraire la plaquette qu’elle avait pris soin de vider avant de la ranger là. Son ton se fit regrettable tandis qu’elle gardait les yeux rivés dans ceux de l’adolescente.

▬ Malheureusement … Voilà ce qui arrive quand on ne prend pas suffisamment ses précautions. »

Sentant que la flèche était sur le point de partir, Erin plongea alors la main dans son autre poche et en sortit les comprimés. Elle vit le regard de la gamine se poser irrésistiblement dessus et profita de cet infime instant pour les jeter vivement derrière la petite et volter d’un côté avant que la flèche ne se décoche. Elle traversa la route et passa de l’autre côté de la forêt sans guère tenter de se retourner
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MessageSujet: Re: Run Girl Run ▬ Erin Run Girl Run ▬ Erin Icon_minitimeMer 5 Déc - 0:02

Run girl, run
EXORDIUM.

- Le mot magique jeune fille ? Tes parents ne t’ont-ils pas appris la politesse ?

Elle va la crever. Alexie se demande pourquoi elle ne l’a pas déjà fait. Elle déteste qu’on lui parle de la sorte, déteste que l’on emprunte ce ton comme lorsqu’elle avait encore dix ans. Ses parents lui ont apprit bien plus de choses qu’elle ne pourrait l’imaginer et si elle survit encore aujourd’hui, c’est bien grâce à leur enseignement.
Mais son cœur est mort envers eux. Raison de sa détermination au fond du regard, celle de la buter dès qu’elle en aura l’occasion.

- C’est bien impoli de vouloir me percer le foie alors que c’est toi qui as commencé cette petite mascarade entre nous. Qu’imaginais-tu ? Que je te laisserai me voler sans lever le petit doigt ?

Un rire mauvais lui échappe.
Est-ce qu’elle en avait quelque chose à foutre ? Hm… Non.
Inconsciente ou non, cette femme ne lui fait pas peur. Ne l’impressionne pas. En tout cas, pas de la même façon qu’elle aurait pu l’impressionner quelques années plutôt. Elle dégage quelque chose de fort, de froid, le genre de survivante qui en a certainement vu suffisamment pour ne pas faire preuve de bons sentiments. Elle joue certainement dans une autre catégorie.

- Pourquoi as-tu si désespérément besoin d’un fusil ? N’as-tu pas remarqué qu’il n’était ni chargé, ni facile à manier ? Tu dois l’échanger contre quoi ? Ah. Oui. Evidemment.
- Qu’est-ce que ça peut te foutre.

Elle n’a aucune explication à lui devoir, même si elle avait après tout voler son fusil datant du siècle dernier. Cette femme parle beaucoup, même bien trop pour que cela soit naturel. La jeune femme se demande ce qu’elle cherche à faire, est-ce qu’elle tente de détourner son intention d’un éventuel complice ? Alexie l’avait suffisamment observé pour savoir qu’elle voyait seule, tout comme elle. Mais si elle a bien appris une chose dans ce nouveau monde, c’est que l’imprévu reste maitre de cet univers.
Son regard reste braquer dans celui de l’inconnue tandis que sa main qui glisse dans la poche de son pantalon pour en extraire ses plaquettes de médicament. Si elle doit dire adieu à cette plaquette, il ne lui en reste plus qu’une. Une seule qui lui fera en tout et pour tout à peine deux semaines si elle espace largement les prises ou si elle se contente d’un cachet par jour. Et encore.

- Malheureusement … Voilà ce qui arrive quand on ne prend pas suffisamment ses précautions.

Sa main plonge de nouveau dans la poche de son pantalon, les cachets sont là… Son cœur s’emballe, ses sourcils se froncent.
La rage l’emporte tandis qu’elle voit les cachets voler en éclat derrière elle. Envolés, perdus, elle ne les retrouvera jamais dans cette nuit de l’enfer. Et surtout, la haine l’en empêchera.
Arc bandé, Alexie est à deux doigts de décocher sa flèche avant de comprendre qu’elle n’atteindra jamais sa cible qui fuit déjà. Et plutôt crever que de la laisser partir avec en plus, le fusil qu’elle a promit au rouquin pour avoir ses boites. Tout ce qu’elle sait, là maintenant, c’est qu’elle va la dégommer. Lui trancher les veines pour la voir se vider lentement de son sang. Flèche et arc en main, Alexie détale aussi vite qu’un prédateur en quête de son gibier. Elle n’a peut-être pas la force mais elle a la vitesse et l’endurance et ça, cette conne allait vite le comprendre. Mais c’est sans compter la propre vitesse de cette femme qui sprint aussi vite qu’elle.

Alexie la prend en chasse, elle en fait son objectif malgré cette nuit qui, décidemment, leur coutera cher. Le monde de la charité est mort à la seconde où ces zombies se sont levés et la jeune femme ne fera preuve d’aucune pitié. Raison pour laquelle elle prend deux secondes d’arrêt pour se saisir d’un gros caillou qu’elle repère dans sa course avant de s’élancer de nouveau pour rattraper ce léger retard. Elle régule son souffle malgré l’urgence, agrandit ses pas, rattrape quelques mètres jusqu’à se juger à une distance suffisante pour tenter le tout pour le tout puisqu’elle ne la rattrapera jamais vraiment.

Elle ralenti à peine sa cadence et son bras s’élance à pleine vitesse, sans mesurer sa force. Sa précision est d’or, à défaut d’avoir un physique de bovin pour survivre face au plus fort. L’élan ne lui donne pas la justesse qu’elle aurait voulu, sa course encore moins mais elle constate avec joie qu’elle a visé pile dans l’épaule qui déstabilise l’inconnue. Suffisamment de temps pour qu’Alexie arrive à sa hauteur et ne se jette sur elle comme une sauvage. Sa haine est sans limite, enragée comme un animal d’avoir perdu ses précieuses pilules. Son moral en prendra un coup plus tard, pour le moment elle se doit d’obtenir vengeance pour ce qu’à fait cette catin. Elle a bien conscience de s’attaquer à quelqu’un de bien plus âgée mais la gamine n’a pas froid aux yeux alors qu’elle roule sur le sol avec son assaillante, sa flèche lui échappant des mains mais son arc étant toujours bien dans sa paume. Alexie réussit de part sa légèreté à se retrouver au-dessus de cette femme à qui elle assène un violent coup de paume dans la tempe avant d’écraser son arc sur son larynx.

- Le mot magique, connasse ?

Souffle court, elle lutte avec acharnement. Elle l’a privée de traitement et donc a diminuer ses chances de survies. Et parce qu’Alexie n’en a plus rien à foutre de tout, elle n’hésite pas à faire un peu plus pression, sachant pertinemment que la situation n’en resterait pas là.
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Leandro R. Morrisson

Leandro R. Morrisson
Leandro R. Morrisson
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B R U T A L . M A D N E S S

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MessageSujet: Re: Run Girl Run ▬ Erin Run Girl Run ▬ Erin Icon_minitimeLun 11 Mar - 20:18

RP archivé suite à la suppression d'Alexie. I love you
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